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Diane 35, la pillule de toutes les polémiques
Interdite en france, elle continue d'être commercialisée en Algérie
Publié dans Le Midi Libre le 06 - 02 - 2013

Qualifié de «nouveau Médiator» par la presse, Diane 35, une pilule de troisième génération est sous le feu des médias suite à l'accusation du laboratoire Bayer, car soupçonnée d'être à l'origine d'AVC provoqués chez certaines patientes. La décision est tombée. L'Agence du médicament (ANSM) a annoncé la semaine passée l'obligation de retirer la pilule Diane 35 ainsi que ses génériques du marché français. Qu'en est-il du marché algérien ?
Par Houda Bounab
En Algérie, Diane 35 ne semble pas beaucoup inquiéter les autorités sanitaires. Au moment où l'ASNM annonce que le médicament sera bientôt interdit en France, Diane 35 continuera à être vendu en pharmacie car «la procédure de suspension d'autorisation de mise sur le marché prendra effet dans 3 mois» selon le Pr Dominique Maraninchi, directeur général de l'ANSM. Celui-ci explique que les patients utilisant actuellement la pilule sont cependant invités à poursuivre leur traitement jusqu'au bout. C'est la polémique en France. En Algérie, le sujet fait beaucoup moins débat. Le risque lié à sa prise est donc bel et bien réel. Cette pilule ne doit plus être prescrite par les médecins que ce soit pour son indication réglementaire dans le traitement de l'acné ou hors AMM, en tant que contraceptif oral. L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) l'a annoncé à l'occasion d'une conférence de presse. Après en avoir informé les industriels concernés, elle a engagé une procédure de suspension d'AMM de Diane 35 et de ses génériques. Il y a quelques jours, l'Agence reconnaissait que sept décès avaient été recensés au cours des 25 dernières années, imputables à une thrombose veineuse liée à Diane 35. Ce médicament fabriqué par les laboratoires allemands Bayer et prescrit comme traitement de l'acné sévère chez les femmes et qui est souvent détourné comme contraceptif, n'est toujours pas interdit à la commercialisation dans l'Hexagone.
Sonya, une utilisatrice de la Diane 35 déclare : « C'est une pilule qui a été largement prescrite par tout le monde aussi bien dermatologues que gynécologues.On dit que c'est la molécule de beauté vu qu'elle améliore de façon extraordinaire les acnés bénignes ou modérées... Mais jusque-là, personne n'était au courant de son risque mortel, même si on connait tous les risque thrombo emboliques des pilules contraceptives mais cela n'empêchait pas d'arrêter la contraception chez les femmes par voie orale sauf en cas de contre-indication. Il a fallu qu'il y ait mort d'homme (enfin de femmes) pour se
secouer, et connaître vraiment le risque et donc ne plus la donner... »
Lors d'une virée effectuée hier à Alger, la majorité des pharmaciens ont indiqué que Diane 35 est commercialisé le plus normalement du monde. Rue Didouche Mourad, une pharmacienne a indiqué que
« nous sommes en train de vendre la pilule normalement. Il n'y a aucune note qui en interdise la vente. Moi, je ne peux pas ne pas vendre un médicament qui est prescrit sur une ordonnance ». La pharmacienne, informée des dégâts causés par la pilule en France, a indiqué « que cela dépendait du ministère de la Santé même si elle a tué en France, on ne peut pas l'interdire en Algérie ». C'est le même constat chez un autre pharmacien à la rue Hassiba-Ben-Bouali. Diane 35 est commercialisé depuis bien longtemps. « Je vends ce médicament depuis plus de 30 ans, personne ne m'a dit qu'il tue. Maintenant, en France, ils disent qu'il a causé la mort de 4 personnes, s'il s'avère vrai, le ministère de la Santé doit informer les importateurs ».
Pour en savoir plus, nous avons contacté un dermatologue : « C'est un médicament qui ne doit pas être prescrit à tort et à travers, mais uniquement s'il est vraiment nécessaire et toujours en concertation avec un gynécologue », nous explique le Dr Abada, dermatologue. Et de préciser : « Il est prescrit dans les cas où l'acné est associée à des troubles hormonaux ou à des signes d'hyper-androgénie ». Au courant de la polémique qui prend de plus en plus d'ampleur en France et au Maroc, ainsi que de l'avertissement du ministère de la Santé, le Dr. Abada préfère rester sur ses gardes. « Je le prescris depuis une vingtaine d'années à mes patientes et il n'y a jamais eu de problèmes ». Cependant, « personnellement, je vais dorénavant limiter sa prescription », conclut-elle.
Tandis que, le ministère marocain annonce dans un communiqué que la Diane 35 restera « autorisée à la commercialisation au Maroc exclusivement pour le traitement de certains troubles hormonaux chez les femmes présentant des symptômes d'acné sévère ». Tout en invitant « les femmes utilisatrices de ce médicament à consulter les centres de santé ou leurs médecins traitants afin de leur apporter les informations nécessaires et leur prescrire des méthodes contraceptives qui leur conviennent ». Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière continue d'ignorer ce problème qui touche à la santé publique et ne fait aucune déclaration pour rassurer à ce sujet. Les pharmaciens algériens ont estimé qu'aucune note n'est parvenue du ministère de la Santé pour mettre fin à la commercialisation de ce médicament. Attend-on que la Diane 35 fasse des victimes pour prendre enfin une décision ?
Qualifié de «nouveau Médiator» par la presse, Diane 35, une pilule de troisième génération est sous le feu des médias suite à l'accusation du laboratoire Bayer, car soupçonnée d'être à l'origine d'AVC provoqués chez certaines patientes. La décision est tombée. L'Agence du médicament (ANSM) a annoncé la semaine passée l'obligation de retirer la pilule Diane 35 ainsi que ses génériques du marché français. Qu'en est-il du marché algérien ?
Par Houda Bounab
En Algérie, Diane 35 ne semble pas beaucoup inquiéter les autorités sanitaires. Au moment où l'ASNM annonce que le médicament sera bientôt interdit en France, Diane 35 continuera à être vendu en pharmacie car «la procédure de suspension d'autorisation de mise sur le marché prendra effet dans 3 mois» selon le Pr Dominique Maraninchi, directeur général de l'ANSM. Celui-ci explique que les patients utilisant actuellement la pilule sont cependant invités à poursuivre leur traitement jusqu'au bout. C'est la polémique en France. En Algérie, le sujet fait beaucoup moins débat. Le risque lié à sa prise est donc bel et bien réel. Cette pilule ne doit plus être prescrite par les médecins que ce soit pour son indication réglementaire dans le traitement de l'acné ou hors AMM, en tant que contraceptif oral. L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) l'a annoncé à l'occasion d'une conférence de presse. Après en avoir informé les industriels concernés, elle a engagé une procédure de suspension d'AMM de Diane 35 et de ses génériques. Il y a quelques jours, l'Agence reconnaissait que sept décès avaient été recensés au cours des 25 dernières années, imputables à une thrombose veineuse liée à Diane 35. Ce médicament fabriqué par les laboratoires allemands Bayer et prescrit comme traitement de l'acné sévère chez les femmes et qui est souvent détourné comme contraceptif, n'est toujours pas interdit à la commercialisation dans l'Hexagone.
Sonya, une utilisatrice de la Diane 35 déclare : « C'est une pilule qui a été largement prescrite par tout le monde aussi bien dermatologues que gynécologues.On dit que c'est la molécule de beauté vu qu'elle améliore de façon extraordinaire les acnés bénignes ou modérées... Mais jusque-là, personne n'était au courant de son risque mortel, même si on connait tous les risque thrombo emboliques des pilules contraceptives mais cela n'empêchait pas d'arrêter la contraception chez les femmes par voie orale sauf en cas de contre-indication. Il a fallu qu'il y ait mort d'homme (enfin de femmes) pour se
secouer, et connaître vraiment le risque et donc ne plus la donner... »
Lors d'une virée effectuée hier à Alger, la majorité des pharmaciens ont indiqué que Diane 35 est commercialisé le plus normalement du monde. Rue Didouche Mourad, une pharmacienne a indiqué que
« nous sommes en train de vendre la pilule normalement. Il n'y a aucune note qui en interdise la vente. Moi, je ne peux pas ne pas vendre un médicament qui est prescrit sur une ordonnance ». La pharmacienne, informée des dégâts causés par la pilule en France, a indiqué « que cela dépendait du ministère de la Santé même si elle a tué en France, on ne peut pas l'interdire en Algérie ». C'est le même constat chez un autre pharmacien à la rue Hassiba-Ben-Bouali. Diane 35 est commercialisé depuis bien longtemps. « Je vends ce médicament depuis plus de 30 ans, personne ne m'a dit qu'il tue. Maintenant, en France, ils disent qu'il a causé la mort de 4 personnes, s'il s'avère vrai, le ministère de la Santé doit informer les importateurs ».
Pour en savoir plus, nous avons contacté un dermatologue : « C'est un médicament qui ne doit pas être prescrit à tort et à travers, mais uniquement s'il est vraiment nécessaire et toujours en concertation avec un gynécologue », nous explique le Dr Abada, dermatologue. Et de préciser : « Il est prescrit dans les cas où l'acné est associée à des troubles hormonaux ou à des signes d'hyper-androgénie ». Au courant de la polémique qui prend de plus en plus d'ampleur en France et au Maroc, ainsi que de l'avertissement du ministère de la Santé, le Dr. Abada préfère rester sur ses gardes. « Je le prescris depuis une vingtaine d'années à mes patientes et il n'y a jamais eu de problèmes ». Cependant, « personnellement, je vais dorénavant limiter sa prescription », conclut-elle.
Tandis que, le ministère marocain annonce dans un communiqué que la Diane 35 restera « autorisée à la commercialisation au Maroc exclusivement pour le traitement de certains troubles hormonaux chez les femmes présentant des symptômes d'acné sévère ». Tout en invitant « les femmes utilisatrices de ce médicament à consulter les centres de santé ou leurs médecins traitants afin de leur apporter les informations nécessaires et leur prescrire des méthodes contraceptives qui leur conviennent ». Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière continue d'ignorer ce problème qui touche à la santé publique et ne fait aucune déclaration pour rassurer à ce sujet. Les pharmaciens algériens ont estimé qu'aucune note n'est parvenue du ministère de la Santé pour mettre fin à la commercialisation de ce médicament. Attend-on que la Diane 35 fasse des victimes pour prendre enfin une décision ?


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