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Hommage à l'artiste-peintre Choukri Mesli
Centre culturel algérien à Paris
Publié dans Le Midi Libre le 11 - 01 - 2014

Plus d'une quarantaine de toiles de l'artiste-peintre, Choukri Mesli, trônaient mercredi soir, avec majesté, sur les murs de la galerie du Centre culturel algérien (CCA), à Paris, à la faveur d'un vernissage organisé en hommage à cet artiste de renommée mondiale, et l'un des fondateurs de la peinture moderne algérienne.
Plus d'une quarantaine de toiles de l'artiste-peintre, Choukri Mesli, trônaient mercredi soir, avec majesté, sur les murs de la galerie du Centre culturel algérien (CCA), à Paris, à la faveur d'un vernissage organisé en hommage à cet artiste de renommée mondiale, et l'un des fondateurs de la peinture moderne algérienne.
Œuvres de jeunesse, jusqu'à la maturité, les toiles exposées, couvrant la période allant de 1958 à 1992, étaient un témoignage vivant de toutes les périodes qu'a traversées cet artiste- peintre qui fit de la représentation de la femme le thème central de son inspiration, traversant l'histoire et la portant comme un étendard pour exprimer la sensualité, la sensibilité, mais aussi la violence.
Scrutant chaque œuvre sur papier, réalisée à la gouache ou à la craie, en noir et blanc, le public ne cachait pas son admiration devant le génie d'un artiste dont la pudeur et la discrétion, ne révélait pas moins la présence majeure d'un homme qui raconta les états d'âme d'un peuple dont il revendiquait l'appartenance.
Il subit et exprima aussi bien les blessures infligées par la période coloniale que les meurtrissures de l'exil provoqué par une période de violence terroriste, faite de soubresauts et de déchirement et qui faucha des milliers d'intellectuels dont certains se comptaient parmi ses amis. Son âge avancé et sa santé très précaire, ne lui ayant cependant pas permis de se déplacer pour constater et mesurer l'hommage chaleureux qui lui a été rendu en cette soirée, c'est son fils Tarik qui lut le message qu'il a transmis au public venu honorer son œuvre.
"La peinture a été pour lui à la fois une passion, avec ses doutes, ses souffrances et ses joies et un instrument de libération", dira son fils. "Si son œuvre témoigne de son combat pour s'affranchir de l'académisme et des présupposés de sa formation à l'époque coloniale, elle affirme le droit aussi d'exister dans sa différence dans une Algérie diverse, égalitaire et fraternelle, telle qu'il l'a rêvait", ajouta-t-il.
"Plus particulièrement, elle appelle au dévoilement, et à l'émergence des femmes sans lesquelles son pays ne saurait exister dans son intégrité", a-t-il souligné. A l'occasion de ce vernissage, le film-documentaire Choukri Mesli, peintre et passeur de rêves du réalisateur Mostéfa Djadjam, produit en 2012, a été projeté en avant-première devant le public du CCA. D'une durée de 60 minutes, ce documentaire, dessine le portrait et retrace le parcours militant et artistique de ce peintre qui s'empara des pinceaux pour traverser le temps et témoigner de son époque.
Avec rigueur et sans fioritures, Mostéfa Djadjam, met face à la caméra aussi bien Choukri Mesli que d'autres artistes-peintres aussi brillants les uns que les autres, tels que Denis Martinez, Bachir Yelles, de même que des écrivains qui témoignèrent des nombreux combats que Mesli mena et qui trouvèrent une résonance dans ses œuvres multiples.
Qu'il s'agisse de son parcours militant anticolonial, de son implication dès l'Indépendance pour la réouverture de l'Ecole des beaux-arts où il a longtemps enseigné, ou encore la fondation avec d'autres artistes du Mouvement aouchem (tatouage), le documentaire retrace avec force détails, la vie passionnante de cet artiste issu d'une famille d'intellectuels et de musiciens et qui contribua à l'épanouissement de la peinture algérienne après avoir suivi une formation académique aux Beaux-Arts d'Alger et de Paris.
"Nous entendons montrer que, toujours magique, le signe est plus fort que les bombes", déclarait le manifeste du Mouvement aouchem, précurseur de la peinture contemporaine algérienne qui organisé sa première exposition en 1967.
Couvrant une période historique riche et complexe, ce portrait a mis en perspective une œuvre gigantesque et trace le parcours passionné et mouvementé d'un artiste, ses engagements et par moments ses désillusions. Mostéfa Djadjam, acteur et réalisateur, a plusieurs courts-métrages et documentaires à son actif dont Frontières qui remporta de nombreuse distinctions dont celui de la fondation GAN pour le cinéma, du Festival méditerranéen de Montpellier et vues d'Afrique à Montréal.
Œuvres de jeunesse, jusqu'à la maturité, les toiles exposées, couvrant la période allant de 1958 à 1992, étaient un témoignage vivant de toutes les périodes qu'a traversées cet artiste- peintre qui fit de la représentation de la femme le thème central de son inspiration, traversant l'histoire et la portant comme un étendard pour exprimer la sensualité, la sensibilité, mais aussi la violence.
Scrutant chaque œuvre sur papier, réalisée à la gouache ou à la craie, en noir et blanc, le public ne cachait pas son admiration devant le génie d'un artiste dont la pudeur et la discrétion, ne révélait pas moins la présence majeure d'un homme qui raconta les états d'âme d'un peuple dont il revendiquait l'appartenance.
Il subit et exprima aussi bien les blessures infligées par la période coloniale que les meurtrissures de l'exil provoqué par une période de violence terroriste, faite de soubresauts et de déchirement et qui faucha des milliers d'intellectuels dont certains se comptaient parmi ses amis. Son âge avancé et sa santé très précaire, ne lui ayant cependant pas permis de se déplacer pour constater et mesurer l'hommage chaleureux qui lui a été rendu en cette soirée, c'est son fils Tarik qui lut le message qu'il a transmis au public venu honorer son œuvre.
"La peinture a été pour lui à la fois une passion, avec ses doutes, ses souffrances et ses joies et un instrument de libération", dira son fils. "Si son œuvre témoigne de son combat pour s'affranchir de l'académisme et des présupposés de sa formation à l'époque coloniale, elle affirme le droit aussi d'exister dans sa différence dans une Algérie diverse, égalitaire et fraternelle, telle qu'il l'a rêvait", ajouta-t-il.
"Plus particulièrement, elle appelle au dévoilement, et à l'émergence des femmes sans lesquelles son pays ne saurait exister dans son intégrité", a-t-il souligné. A l'occasion de ce vernissage, le film-documentaire Choukri Mesli, peintre et passeur de rêves du réalisateur Mostéfa Djadjam, produit en 2012, a été projeté en avant-première devant le public du CCA. D'une durée de 60 minutes, ce documentaire, dessine le portrait et retrace le parcours militant et artistique de ce peintre qui s'empara des pinceaux pour traverser le temps et témoigner de son époque.
Avec rigueur et sans fioritures, Mostéfa Djadjam, met face à la caméra aussi bien Choukri Mesli que d'autres artistes-peintres aussi brillants les uns que les autres, tels que Denis Martinez, Bachir Yelles, de même que des écrivains qui témoignèrent des nombreux combats que Mesli mena et qui trouvèrent une résonance dans ses œuvres multiples.
Qu'il s'agisse de son parcours militant anticolonial, de son implication dès l'Indépendance pour la réouverture de l'Ecole des beaux-arts où il a longtemps enseigné, ou encore la fondation avec d'autres artistes du Mouvement aouchem (tatouage), le documentaire retrace avec force détails, la vie passionnante de cet artiste issu d'une famille d'intellectuels et de musiciens et qui contribua à l'épanouissement de la peinture algérienne après avoir suivi une formation académique aux Beaux-Arts d'Alger et de Paris.
"Nous entendons montrer que, toujours magique, le signe est plus fort que les bombes", déclarait le manifeste du Mouvement aouchem, précurseur de la peinture contemporaine algérienne qui organisé sa première exposition en 1967.
Couvrant une période historique riche et complexe, ce portrait a mis en perspective une œuvre gigantesque et trace le parcours passionné et mouvementé d'un artiste, ses engagements et par moments ses désillusions. Mostéfa Djadjam, acteur et réalisateur, a plusieurs courts-métrages et documentaires à son actif dont Frontières qui remporta de nombreuse distinctions dont celui de la fondation GAN pour le cinéma, du Festival méditerranéen de Montpellier et vues d'Afrique à Montréal.


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