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Les désastres incommensurables des "Gerboise" dans le Sud !
La carte classée "secret défense" a été déclassifiée
Publié dans Le Midi Libre le 15 - 02 - 2014

Pas qu'au Sud algérien où ont eu lieu les explosions nucléaires. La lecture de la carte donne une idée de l'onde produite par les "Gerboise bleue".
Pas qu'au Sud algérien où ont eu lieu les explosions nucléaires. La lecture de la carte donne une idée de l'onde produite par les "Gerboise bleue".
Le spectre est très large avec évidemment des dégâts immenses sur les personnes, la faune et la flore de ces régions. Le 13 février 1960, à Reggane, l'armée française effectue son premier essai nucléaire. Le tir aérien, au nom romantique de "Gerboise bleue" est d'une puissance quatre fois plus forte que celle d'Hiroshima et sera suivi de trois autres essais nucléaires atmosphériques baptisés "Gerboise blanche, rouge et verte". Quel est l'impact de ces essais nucléaires sur les populations et sur l'environnement dans la région de Reggane et au-delà ?
Il est certain que les essais nucléaires dans le Sud algérien ont provoqué un désastre écologique et humain qui continue de provoquer des maladies dont des cancers radio-induits. Ce que refusait d'admettre la France, tandis que les militaires français ont, tout le temps, assuré que les retombées radioactives étaient "généralement très faibles et sans conséquence».
Le voile sur l'étendue du désastre a été levé, hier, par le quotidien français Le Point qui a publié une carte de ces essais, longtemps classée secret-défense, après sa déclassification par l'armée française. Cette décision a été prise grâce à la pression de l'enquête pénale déclenchée par des vétérans des campagnes d'essais nucléaires français dans le Sahara au début des années 60, puis en Polynésie dans les années 70.
A la lecture de la carte, il ressort que les retombées radioactives sont loin d'être cantonnées au désert mais elles ont recouvert toute l'Afrique du Nord et même subsaharienne. "Pas que ces régions", selon le
Le Point, on peut relever que "treize jours après le tir de la première bombe aérienne française, la fameuse Gerboise bleue, les retombées radioactives se sont étendues à toute l'Afrique de l'Ouest, au Sud-Est jusqu'à la Centrafrique, ainsi qu'au Nord, sur la côte espagnole et la Sicile.
Des normes de radioactivité dépassées à certains endroits". La question suivante mérite d'être posée : Quelles étaient les doses enregistrées ? Les militaires français reconnaissent qu'à certains endroits les normes de radioactivité ont été largement dépassées : à Arak, près de Tamanrasset, où l'eau a été fortement contaminée, mais aussi dans la capitale tchadienne de N'Djamena.
Toujours selon la même source, "la carte du zonage des retombées de Gerboise bleue montre que certains radioéléments éjectés par les explosions aériennes, tel l'iode 131 ou le césium137, ont pu être inhalés par les populations malgré leur dilution dans l'atmosphère" et "personne n'ignore aujourd'hui que ces éléments radioactifs sont à l'origine de cancers ou de maladies cardio-vasculaires". Florent de Vathaire, un scientifique travaillant dans le cadre d'une enquête judiciaire ouverte en 2004, a affirmé :
"En rassemblant de nombreux éléments, j'ai pu construire un faisceau de présomptions qui permet de dire que le lien entre les retombées radioactives et les maladies est vraisemblable pour certains des cas expertisés". La France a promulgué en 2010 une loi sur la reconnaissance et l'indemnisation des victimes de ces essais.
En Algérie, où le nombre de victimes reste à ce jour inconnu, on continue à réclamer les archives françaises concernant ces essais pour localiser les zones à risque et protéger l'environnement et la population. Car les explosions nucléaires françaises continuent, des décennies plus tard, à faire des victimes en Algérie. Il s'agira aussi de pouvoir revendiquer une indemnisation pour les victimes dans le cadre de cette loi de 2010.
Avec la déclassification des archives liées aux essais nucléaires français en Algérie, il serait aisé aux victimes de toutes les « Gerboise » de faire valoir leurs droits à l'indemnisation. Une indemnisation refusée au prétexte que les retombées radioactivesétaient "très faibles et sans conséquence". Bruno Barillot, spécialiste des essais nucléaires, a expliqué en analysant cette carte que "cela a toujours été le système de défense de l'armée, sauf que les normes de l'époque étaient beaucoup moins strictes que maintenant et que les progrès de la médecine ont démontré depuis que même de faibles doses peuvent déclencher, dix, vingt ou trente ans plus tard, de graves maladies".
Les autorités françaises ont rejeté 712 sur les 740 demandes d'indemnisation des victimes des essais nucléaires effectuées en Algérie et en Polynésie. L'armée française n'a pas non plus procédé à la décontamination des lieux. Certaines estimations parlent d'au moins 30.000 personnes qui auraient été exposées dans le Sahara, une réalité que l'armée française n'a jamais reconnue. Selon d'autres estimations, ils seraient 150.000 victimes potentielles de ces essais en Algérie et en Polynésie.
Le spectre est très large avec évidemment des dégâts immenses sur les personnes, la faune et la flore de ces régions. Le 13 février 1960, à Reggane, l'armée française effectue son premier essai nucléaire. Le tir aérien, au nom romantique de "Gerboise bleue" est d'une puissance quatre fois plus forte que celle d'Hiroshima et sera suivi de trois autres essais nucléaires atmosphériques baptisés "Gerboise blanche, rouge et verte". Quel est l'impact de ces essais nucléaires sur les populations et sur l'environnement dans la région de Reggane et au-delà ?
Il est certain que les essais nucléaires dans le Sud algérien ont provoqué un désastre écologique et humain qui continue de provoquer des maladies dont des cancers radio-induits. Ce que refusait d'admettre la France, tandis que les militaires français ont, tout le temps, assuré que les retombées radioactives étaient "généralement très faibles et sans conséquence».
Le voile sur l'étendue du désastre a été levé, hier, par le quotidien français Le Point qui a publié une carte de ces essais, longtemps classée secret-défense, après sa déclassification par l'armée française. Cette décision a été prise grâce à la pression de l'enquête pénale déclenchée par des vétérans des campagnes d'essais nucléaires français dans le Sahara au début des années 60, puis en Polynésie dans les années 70.
A la lecture de la carte, il ressort que les retombées radioactives sont loin d'être cantonnées au désert mais elles ont recouvert toute l'Afrique du Nord et même subsaharienne. "Pas que ces régions", selon le
Le Point, on peut relever que "treize jours après le tir de la première bombe aérienne française, la fameuse Gerboise bleue, les retombées radioactives se sont étendues à toute l'Afrique de l'Ouest, au Sud-Est jusqu'à la Centrafrique, ainsi qu'au Nord, sur la côte espagnole et la Sicile.
Des normes de radioactivité dépassées à certains endroits". La question suivante mérite d'être posée : Quelles étaient les doses enregistrées ? Les militaires français reconnaissent qu'à certains endroits les normes de radioactivité ont été largement dépassées : à Arak, près de Tamanrasset, où l'eau a été fortement contaminée, mais aussi dans la capitale tchadienne de N'Djamena.
Toujours selon la même source, "la carte du zonage des retombées de Gerboise bleue montre que certains radioéléments éjectés par les explosions aériennes, tel l'iode 131 ou le césium137, ont pu être inhalés par les populations malgré leur dilution dans l'atmosphère" et "personne n'ignore aujourd'hui que ces éléments radioactifs sont à l'origine de cancers ou de maladies cardio-vasculaires". Florent de Vathaire, un scientifique travaillant dans le cadre d'une enquête judiciaire ouverte en 2004, a affirmé :
"En rassemblant de nombreux éléments, j'ai pu construire un faisceau de présomptions qui permet de dire que le lien entre les retombées radioactives et les maladies est vraisemblable pour certains des cas expertisés". La France a promulgué en 2010 une loi sur la reconnaissance et l'indemnisation des victimes de ces essais.
En Algérie, où le nombre de victimes reste à ce jour inconnu, on continue à réclamer les archives françaises concernant ces essais pour localiser les zones à risque et protéger l'environnement et la population. Car les explosions nucléaires françaises continuent, des décennies plus tard, à faire des victimes en Algérie. Il s'agira aussi de pouvoir revendiquer une indemnisation pour les victimes dans le cadre de cette loi de 2010.
Avec la déclassification des archives liées aux essais nucléaires français en Algérie, il serait aisé aux victimes de toutes les « Gerboise » de faire valoir leurs droits à l'indemnisation. Une indemnisation refusée au prétexte que les retombées radioactivesétaient "très faibles et sans conséquence". Bruno Barillot, spécialiste des essais nucléaires, a expliqué en analysant cette carte que "cela a toujours été le système de défense de l'armée, sauf que les normes de l'époque étaient beaucoup moins strictes que maintenant et que les progrès de la médecine ont démontré depuis que même de faibles doses peuvent déclencher, dix, vingt ou trente ans plus tard, de graves maladies".
Les autorités françaises ont rejeté 712 sur les 740 demandes d'indemnisation des victimes des essais nucléaires effectuées en Algérie et en Polynésie. L'armée française n'a pas non plus procédé à la décontamination des lieux. Certaines estimations parlent d'au moins 30.000 personnes qui auraient été exposées dans le Sahara, une réalité que l'armée française n'a jamais reconnue. Selon d'autres estimations, ils seraient 150.000 victimes potentielles de ces essais en Algérie et en Polynésie.


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