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Essais nucléaires en Algérie : la France doit rendre des comptes
Tout le pays a été touché par les retombées radioactives, selon une ca
Publié dans La Tribune le 14 - 02 - 2014

C'est ce que révèle une carte classée secret-défense par l'armée pendant des décennies, qui vient d'être déclassifiée dans le cadre de l'enquête pénale déclenchée par des vétérans des campagnes d'essais nucléaires français (dans le Sahara au début des années 1960, puis en Polynésie dans les années 1970). Cette carte qui fait froid dans le dos, lève le voile pour la première fois, au monde entier, sur l'étendue exacte des retombées nucléaires radioactives des essais aériens réalisés par la France dans le Sahara algérien. Les mesures de l'armée française montrent que, loin de rester cantonnées au désert, les retombées ont recouvert toute l'Afrique du Nord et même subsaharienne. Contrairement aux allégations de l'armée française de l'époque, treize jours après le tir de la première bombe aérienne française, la fameuse Gerboise bleue, des retombées radioactives atteignent les côtes espagnoles et recouvrent la moitié de la Sicile ! A la question sur les doses de radioactivité enregistrées, dans les documents secret-défense les militaires assurent qu'elles étaient «généralement très faibles» et sans conséquences. De l'analyse de cette carte, Bruno Barillot, spécialiste des essais nucléaires, a expliqué, dans Le Parisien, que «cela a toujours été le système de défense de l'armée». «Sauf que les normes de l'époque étaient beaucoup moins strictes que maintenant et que les progrès de la médecine ont démontré, depuis, que même de faibles doses peuvent déclencher, dix, vingt ou trente ans plus tard, de graves maladies», a-t-il précisé.
Autre découverte, les militaires reconnaissent qu'à certains endroits les normes de radioactivité ont été largement dépassées : à Arak, près de Tamanrasset, où l'eau a été fortement contaminée, mais aussi dans la capitale tchadienne, N'Djamena. «La carte du zonage des retombées de Gerboise bleue montre que certains radioéléments éjectés par les explosions aériennes, tel l'iode 131 ou le césium 137, ont pu être inhalés par les populations malgré leur dilution dans l'atmosphère, explique Bruno Barillot. Personne n'ignore aujourd'hui que ces éléments radioactifs sont à l'origine de cancers ou de maladies cardio-vasculaires.»
Les associations de victimes souhaiteraient obtenir d'autres informations, «mais pour l'instant, le fonctionnement de déclassification n'est pas satisfaisant, dénonce Bruno Barillot. Malgré la demande des juges d'instruction, l'armée n'a communiqué que des archives soigneusement triées, dans lesquelles il manque des pans entiers de données. Il faut réformer l'accès à ces informations si on veut connaître la vérité. Une accusation réfutée hier par le ministère de la Défense : «Les documents ont été choisis par une commission consultative indépendante à laquelle l'armée ne participe pas», explique le service de communication.
Quant aux nouvelles informations sur les retombées, le ministère, ne les ayant pas consultées, «n'a pas de commentaires» à faire. Quelles conséquences auront ces révélations sur l'indemnisation des victimes algériennes des essais nucléaires français ?
Si le sujet reste une épine diplomatique entre la France et l'Algérie, comme le souligne Le Parisien, «la France doit rendre des comptes», a indiqué, pour sa part, Fatima Benbraham, avocate au barreau d'Alger, qui défend les Algériens victimes des essais nucléaires.
Alors, que les estimations font état de quelques 150 000 personnes civiles et militaires ayant participé de près ou de loin aux 210 essais effectués dans les deux pays, les victimes algériennes des essais nucléaires français à Reggane n'ont pas eu droit aux indemnisations prévues par la loi Morin (du nom du ministre des Affaires étrangères du gouvernement Sarkozy) qui avait ouvert la voie à une possible indemnisation.
En effet, selon les coordinateurs des victimes des essais nucléaires, la commission en charge des dossiers d'indemnisation a opposé une fin de non recevoir à la trentaine de dossiers examinés sur les 262 qui sont soumis à la commission.
La commission en question aurait justifié son rejet en s'appuyant sur la loi française numéro 2-2010 datant du 5 juillet 2010 et la loi 653-2010 datant du 11 juin 2010, qui stipulent que seules les personnes qui ont eu une présence permanente sur les lieux des essais jusqu'à 1967, date de la fin des essais nucléaires français dans le Sahara algérien, ont droit aux indemnisations.
A. R.


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