Le ministre français de la défense, Jean-Yves le Drian, est attendu aujourd'hui à Alger pour une visite de deux jours. L'hôte français va relancer la stratégie sécuritaire autour du Sahel et la lutte antiterroriste. Le ministre français de la défense, Jean-Yves le Drian, est attendu aujourd'hui à Alger pour une visite de deux jours. L'hôte français va relancer la stratégie sécuritaire autour du Sahel et la lutte antiterroriste. Les Français semblent déterminés à ne pas lâcher prise. Le ministre français, qui aura à rencontrre le chef de l'Etat, le vice-ministre de la Défense et le Premier ministre, sera un interlocuteur de taille face aux enjeux sécuritaires de la région. Si rien d'officiel n'a filtré, il semble tout de même que l'Algérie est devenue l'acteur incontournable pour la sécurité régionale. La France qui venait de convoquer, le 17 mai dernier, un mini-sommet en invitant les principaux pays du Sahel sait que sans Alger la stratégie de lutte contre le terrorisme et le narco-trafic sera incomplète. La France rejointe par les pays de l'UE dans leur stratégie de « contenir le terrorisme sahélien » ne pourrait faire fructifier les dividendes qu'une fois Alger consultée. C'est la raison qui amène le ministre français de la défense à privilégier « les recommandations d'Alger pour une lutte efficace » et surtout pour barrer la route aux tenants du tout sécuritaire comme la Grande-Bretagne et les USA qui ne lésinent devant aucun moyen pour créer une force militaire d'appui qui serait pilotée par l'Otan. C'est au moment même où l'Algérie déploie son offensive diplomatique au Sahel appuyée par la tournée qu'-effectue actuellement le chef de la diplomatie algérienne que les deux Etats souhaitent renforcer une vision commune dans le volet politico-sécuritaire. Dans cette optique, l'Algérie qui a renforcé le contrôle de ses frontières avec les pays de la région sahélienne, veut placer dans les échanges de renseignement et le déploiement de forces spéciales dans certaines étendues du Sahara menacées un moyen de frappe contre les groupes armés. Mais elle ne souhaite pas s'engager militairement car son principe cardinal reste la non-ingérence dans les affaires publiques de ces voisins. Même si les groupes terroristes, dont ceux de Boko Haram qui veulent s'étendre au lac du Tchad, est l'autre menace que les Européens souhaitent arrêter, l'Algérie privilégie l'approche de concertation avec les pays concernés avec un appui sur le front diplomatique. Pour Alger, la ceinture sécuritaire autour de la région sahélienne ne sera pas au détriment du Cemoc (Centre de commandement opérationnel des opérations du Sahel) lequel est chargé de coordonner avec les pays concernés la stratégie de lutte sur le plan militaire. La France qui a conduit son opération Serval sait que la logique de déploiement de troupes dans un pays complexe comme le Mali ne rend pas les choses faciles. C'est pourquoi il est indéniable de s'entendre sur un dialogue politique qui conforterait une conception sécuritaire globale et non fondée sur l'axe militaire. D'ailleurs, Paris souhaite un accord de coopération sécuritaire avec Alger afin de renforcer cet aspect. Les Français semblent déterminés à ne pas lâcher prise. Le ministre français, qui aura à rencontrre le chef de l'Etat, le vice-ministre de la Défense et le Premier ministre, sera un interlocuteur de taille face aux enjeux sécuritaires de la région. Si rien d'officiel n'a filtré, il semble tout de même que l'Algérie est devenue l'acteur incontournable pour la sécurité régionale. La France qui venait de convoquer, le 17 mai dernier, un mini-sommet en invitant les principaux pays du Sahel sait que sans Alger la stratégie de lutte contre le terrorisme et le narco-trafic sera incomplète. La France rejointe par les pays de l'UE dans leur stratégie de « contenir le terrorisme sahélien » ne pourrait faire fructifier les dividendes qu'une fois Alger consultée. C'est la raison qui amène le ministre français de la défense à privilégier « les recommandations d'Alger pour une lutte efficace » et surtout pour barrer la route aux tenants du tout sécuritaire comme la Grande-Bretagne et les USA qui ne lésinent devant aucun moyen pour créer une force militaire d'appui qui serait pilotée par l'Otan. C'est au moment même où l'Algérie déploie son offensive diplomatique au Sahel appuyée par la tournée qu'-effectue actuellement le chef de la diplomatie algérienne que les deux Etats souhaitent renforcer une vision commune dans le volet politico-sécuritaire. Dans cette optique, l'Algérie qui a renforcé le contrôle de ses frontières avec les pays de la région sahélienne, veut placer dans les échanges de renseignement et le déploiement de forces spéciales dans certaines étendues du Sahara menacées un moyen de frappe contre les groupes armés. Mais elle ne souhaite pas s'engager militairement car son principe cardinal reste la non-ingérence dans les affaires publiques de ces voisins. Même si les groupes terroristes, dont ceux de Boko Haram qui veulent s'étendre au lac du Tchad, est l'autre menace que les Européens souhaitent arrêter, l'Algérie privilégie l'approche de concertation avec les pays concernés avec un appui sur le front diplomatique. Pour Alger, la ceinture sécuritaire autour de la région sahélienne ne sera pas au détriment du Cemoc (Centre de commandement opérationnel des opérations du Sahel) lequel est chargé de coordonner avec les pays concernés la stratégie de lutte sur le plan militaire. La France qui a conduit son opération Serval sait que la logique de déploiement de troupes dans un pays complexe comme le Mali ne rend pas les choses faciles. C'est pourquoi il est indéniable de s'entendre sur un dialogue politique qui conforterait une conception sécuritaire globale et non fondée sur l'axe militaire. D'ailleurs, Paris souhaite un accord de coopération sécuritaire avec Alger afin de renforcer cet aspect.