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"Nous sommes les pionniers de la promotion immobilière"
Nadia Chaabani, architecte, au Midi Libre et Beur TV
Publié dans Le Midi Libre le 26 - 05 - 2014

Etant issue d'une famille d'architectes pionniers dans le secteur immobilier, Nadia Chaabani estime que les projets d'urbanisme et d'architecture requièrent une finesse et un savoir-faire importants pour réaliser de oeuvres modernes de qualité.
Etant issue d'une famille d'architectes pionniers dans le secteur immobilier, Nadia Chaabani estime que les projets d'urbanisme et d'architecture requièrent une finesse et un savoir-faire importants pour réaliser de oeuvres modernes de qualité.
Elle estime que la restauration du vieux bâti colonial est nécessaire alors que La Casbah nécessite l'intervention d'experts et de spécialistes connaisseurs afin de consolider et sauver ce qui reste des vestiges de ces bâtisses vieilles de plusieurs siècles.
Nadia Chaabani milite pour des normes et standards de construction internationaux afin d'éviter des désagréments et des calamités naturelles, à l'instar des inondations et des débordements d'oueds pour les constructions érigées en lisière des cours d'eau. Par ailleurs, elle revendique un cadre de vie convivial en supprimant les murs de séparation dans les périmètres des ensembles de logements et les barrières dans les résidences et cités, car ce phénomène d'enfermement n'existe pas dans les sociétés modernes ouvertes.
Midi Libre : Présentez-vous à nos lecteurs...
Nadia Chaabani : Je suis architecte depuis juin 1984 et je suis titulaire d'une maîtrise obtenue en 1987 en Angleterre. Aussi, j'ai travaillé à l'Epau (Ecole polytechnique d'architecture et d'urbanisme) avec mon père, que Dieu ait son âme, jusqu'en 2007, ensuite j'ai ouvert mon propre bureau d'études où j'ai travaillé plusieurs projets à l'échelle nationale.
Vous avez introduit la "notion paternelle" - Chaabani El Ouardi -qui était également à la tête de la CAP (Confédération algérienne du patronat). Pouvez-vous nous en parler ?
Mon père était également mon enseignant et mon patron, j'ai eu la chance d'être une de ses employés et d'apprendre beaucoup de son parcours. Aujourd'hui, tout ce je peux dire c'est que des gens pareils se font rares. Quand il décide de faire quelque chose la veille, le lendemain les faits sont là.
Vous êtes originaire de la région de Batna, les gens connaissent la résidence Chaabani à Alger ?
C'était un projet de fin de carrière pour mon père, et pour moi, c'était un projet de début de carrière, parce que j'étais sur le terrain en 1987 avec le départ de cette résidence. C'est un projet qui a vécu plusieurs évènements, mais difficilement gérable aussi.
Le projet lui-même était tellement ambitieux qu'il voulait faire quelque chose d'intéressant et d'envergure, par rapport à la promotion immobilière qui venait de naître. Il est également l'un des premiers à lancer la promotion immobilière en Algérie. A un moment de son parcours et en raison de sa santé, le projet a pris un arrêt, mais aujourd'hui, nous avons réussi ce projet dans la qualité de l'espace.
La résidence Chaabani est l'une des plus luxueuses d'Alger. . .
L'objectif n'était pas celui-ci, car il y avait, au début, des enseignants, des professeurs et des cadres des établissements publics, donc, il y avait des possibilités pour y acquérir des logements. Et, c'est devenu avec le temps, un lieu où la valeur a augmenté au fur et à mesure. Mais, au départ, non. Moi, je me rappelle, ma voisine était enseignante, et un autre voisin, cadre dans un établissement public.
Ils ont fait appel à la CNEP et mon père a dû patienter pour les versements. A la fin des années 90 il y a eu un boom sur la valeur de ce logement, car il présentait des structures plus importantes, les surfaces d'autres projets étant plus petites. Donc, il y a la valeur du terrain et celle du logement qui ont augmenté. Et c'est de cette façonlà que cette résidence est devenue différente.
C'est donc un projet réussi et qui a pris de la valeur. L'immobilier reste la valeur-refuge et un investissement sûr en Bourse à travers le monde ?
Il faut être visionnaire.
Plus de 80 % des constructions à Alger datent de l'époque coloniale. La Casbah a malheureusement disparue alors qu'au Maroc les Casbahs sont revalorisées ?
Ça va être très difficile à restaurer. Il faut parler aux spécialistes de La Casbah. Par contre, il est temps de s'occuper du patrimoine moderne et du patrimoine colonial. Mais, je dirai que dans l'histoire, c'est un patrimoine de l'architecture moderne. Nous devons en prendre soin, le restaurer et le valoriser. La Casbah est un patrimoine mondial inscrit à l'Unesco...
Est-ce qu'il y aura des problèmes par rapport à d'éventuelles inondations ?
Il faut toujours réfléchir à un projet par rapport à son environnement et à sa ville, pas par rapport à une communauté indépendante. Le projet, lorsqu'il a été réfléchi, les grands architectes et les grands entrepreneurs ont toujours su s'intégrer sur l'oued, Par exemple, à Roufi, les maisons sont collées à la montagne et il y a la rivière qui longe les construction.
Donc, au niveau de la résidence Chaabani, cette dimension de l'oued a été protégée. S'il y a des écoulements de l'oued, il n'y a aucun obstacle qui les gêne. La seule chose c'est que les APC ne nettoient pas les regards, et le nettoyage est très important. Il y a une copropriété à gérer, et c'est cela le problème, non seulement dans la résidence Chaâbani, mais en Algérie en général. Il n'y a pas de mode de copropriété clair et pas de gestionnaires de biens administratifs. L'intérêt du quartier c'est qu'il y ait des gestionnaires de biens qui mettent des gardiens pour ramasser l'argent.
On ne ramasse pas de l'argent, on s'occupe des espaces verts, de l'entretien, de l'éclairage. On ne fait pas de barrières. La ville, c'est ce qu'il y a à vivre, c'est pour le citoyen. On ne doit pas ériger des barrières dans cette résidence comme on l'a fait à Club des Pins ou ailleurs. Non ! Ce quartier appartient à la ville et doit fonctionner avec la ville. L'APC gère le trottoir et la rue.
Elle estime que la restauration du vieux bâti colonial est nécessaire alors que La Casbah nécessite l'intervention d'experts et de spécialistes connaisseurs afin de consolider et sauver ce qui reste des vestiges de ces bâtisses vieilles de plusieurs siècles.
Nadia Chaabani milite pour des normes et standards de construction internationaux afin d'éviter des désagréments et des calamités naturelles, à l'instar des inondations et des débordements d'oueds pour les constructions érigées en lisière des cours d'eau. Par ailleurs, elle revendique un cadre de vie convivial en supprimant les murs de séparation dans les périmètres des ensembles de logements et les barrières dans les résidences et cités, car ce phénomène d'enfermement n'existe pas dans les sociétés modernes ouvertes.
Midi Libre : Présentez-vous à nos lecteurs...
Nadia Chaabani : Je suis architecte depuis juin 1984 et je suis titulaire d'une maîtrise obtenue en 1987 en Angleterre. Aussi, j'ai travaillé à l'Epau (Ecole polytechnique d'architecture et d'urbanisme) avec mon père, que Dieu ait son âme, jusqu'en 2007, ensuite j'ai ouvert mon propre bureau d'études où j'ai travaillé plusieurs projets à l'échelle nationale.
Vous avez introduit la "notion paternelle" - Chaabani El Ouardi -qui était également à la tête de la CAP (Confédération algérienne du patronat). Pouvez-vous nous en parler ?
Mon père était également mon enseignant et mon patron, j'ai eu la chance d'être une de ses employés et d'apprendre beaucoup de son parcours. Aujourd'hui, tout ce je peux dire c'est que des gens pareils se font rares. Quand il décide de faire quelque chose la veille, le lendemain les faits sont là.
Vous êtes originaire de la région de Batna, les gens connaissent la résidence Chaabani à Alger ?
C'était un projet de fin de carrière pour mon père, et pour moi, c'était un projet de début de carrière, parce que j'étais sur le terrain en 1987 avec le départ de cette résidence. C'est un projet qui a vécu plusieurs évènements, mais difficilement gérable aussi.
Le projet lui-même était tellement ambitieux qu'il voulait faire quelque chose d'intéressant et d'envergure, par rapport à la promotion immobilière qui venait de naître. Il est également l'un des premiers à lancer la promotion immobilière en Algérie. A un moment de son parcours et en raison de sa santé, le projet a pris un arrêt, mais aujourd'hui, nous avons réussi ce projet dans la qualité de l'espace.
La résidence Chaabani est l'une des plus luxueuses d'Alger. . .
L'objectif n'était pas celui-ci, car il y avait, au début, des enseignants, des professeurs et des cadres des établissements publics, donc, il y avait des possibilités pour y acquérir des logements. Et, c'est devenu avec le temps, un lieu où la valeur a augmenté au fur et à mesure. Mais, au départ, non. Moi, je me rappelle, ma voisine était enseignante, et un autre voisin, cadre dans un établissement public.
Ils ont fait appel à la CNEP et mon père a dû patienter pour les versements. A la fin des années 90 il y a eu un boom sur la valeur de ce logement, car il présentait des structures plus importantes, les surfaces d'autres projets étant plus petites. Donc, il y a la valeur du terrain et celle du logement qui ont augmenté. Et c'est de cette façonlà que cette résidence est devenue différente.
C'est donc un projet réussi et qui a pris de la valeur. L'immobilier reste la valeur-refuge et un investissement sûr en Bourse à travers le monde ?
Il faut être visionnaire.
Plus de 80 % des constructions à Alger datent de l'époque coloniale. La Casbah a malheureusement disparue alors qu'au Maroc les Casbahs sont revalorisées ?
Ça va être très difficile à restaurer. Il faut parler aux spécialistes de La Casbah. Par contre, il est temps de s'occuper du patrimoine moderne et du patrimoine colonial. Mais, je dirai que dans l'histoire, c'est un patrimoine de l'architecture moderne. Nous devons en prendre soin, le restaurer et le valoriser. La Casbah est un patrimoine mondial inscrit à l'Unesco...
Est-ce qu'il y aura des problèmes par rapport à d'éventuelles inondations ?
Il faut toujours réfléchir à un projet par rapport à son environnement et à sa ville, pas par rapport à une communauté indépendante. Le projet, lorsqu'il a été réfléchi, les grands architectes et les grands entrepreneurs ont toujours su s'intégrer sur l'oued, Par exemple, à Roufi, les maisons sont collées à la montagne et il y a la rivière qui longe les construction.
Donc, au niveau de la résidence Chaabani, cette dimension de l'oued a été protégée. S'il y a des écoulements de l'oued, il n'y a aucun obstacle qui les gêne. La seule chose c'est que les APC ne nettoient pas les regards, et le nettoyage est très important. Il y a une copropriété à gérer, et c'est cela le problème, non seulement dans la résidence Chaâbani, mais en Algérie en général. Il n'y a pas de mode de copropriété clair et pas de gestionnaires de biens administratifs. L'intérêt du quartier c'est qu'il y ait des gestionnaires de biens qui mettent des gardiens pour ramasser l'argent.
On ne ramasse pas de l'argent, on s'occupe des espaces verts, de l'entretien, de l'éclairage. On ne fait pas de barrières. La ville, c'est ce qu'il y a à vivre, c'est pour le citoyen. On ne doit pas ériger des barrières dans cette résidence comme on l'a fait à Club des Pins ou ailleurs. Non ! Ce quartier appartient à la ville et doit fonctionner avec la ville. L'APC gère le trottoir et la rue.


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