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"Filmer pour ne pas mourir"
Cinéma du Moyen-Orient et du Maghreb au Festival de Cannes
Publié dans Le Midi Libre le 28 - 05 - 2014

Le cinéma du Moyen-Orient et du Maghreb s'est démarqué cette année au Festival de Cannes par des oeuvres fortes et originales comme Winter Sleep, du Turc Nuri Bilge Ceylan qui a remporté la Palme d'or.
Le cinéma du Moyen-Orient et du Maghreb s'est démarqué cette année au Festival de Cannes par des oeuvres fortes et originales comme Winter Sleep, du Turc Nuri Bilge Ceylan qui a remporté la Palme d'or.
Le Festival de Cannes, c'est aussi, dans les diverses sélections officielles ou parallèles, un lieu de découverte ou de consécration de talents. Ainsi, beaucoup de films du Moyen-Orient et, à un moindre degré, du Maghreb ont été particulièrement remarqués sur la Croisette.
D'ailleurs, ces deux régions étaient représentées dans la compétition pour la Palme d'or par un seul long-métrage — et c'est celui qui l'a emportée ! — : le remarquable film turc Winter Sleep de Nuri Bilge Ceylan). Parmi les autres films appréciés, un faux documentaire tunisien sur la traque d'un homme à moto, qui balafrait au rasoir les fesses de femmes arpentant les trottoirs de Tunis (Le Challat de Tunis, de Kaouther Ben Hania).
Cinq films israéliens se sont également distingués, dont les très originaux Procès de Viviane Amsalem, de Ronit et Schlomi Elkabetz, et L'Institutrice, de Nadav Lapid. Mais c'est surtout Eau argentée, Syrie autoportrait, un documentaire sur la guerre en Syrie, d'Ossama Mohammed, présenté dans le cadre des Séances spéciales, qui a le plus marqué la critique, et a même été qualifié par certains de chef-d'oeuvre. Ce n'est que juste avant la projection que le réalisateur syrien, déjà auteur reconnu, a fait la connaissance de sa coréalisatrice, Wiam Simav Bedirxan...
La genèse peu banale d'Eau argentée — qui est la traduction du prénom Simav — explique cette rencontre pour le moins tardive. Fin 2011, Ossama Mohammed, en exil à Paris depuis près d'un an pour avoir trop critiqué Bachar al-Assad, reçoit sur Facebook un message d'une jeune Syrienne de Homs lui expliquant qu'elle a décidé de "filmer pour ne pas mourir" sa ville assiégée. "Que filmeriez-vous si vous étiez à ma place ?", lui demande-t-elle.
"Tout", répond le réalisateur qui, justement cherchait un moyen de parler de la guerre des images à laquelle se livraient les deux camps sur YouTube et qui accompagnait le soulèvement en Syrie. C'est avec les images qu'il a récupérées à travers les réseaux sociaux et les messages vidéo de cette réalisatrice amateur que Mohammed a construit ce documentaire subjectif à deux voix. Une oeuvre sidérante, qui ne cache rien de l'horreur du conflit mais qui, par son âpreté même et le beau commentaire qui l'accompagne, évite de porter un regard complaisant sur la barbarie.
Le Festival de Cannes, c'est aussi, dans les diverses sélections officielles ou parallèles, un lieu de découverte ou de consécration de talents. Ainsi, beaucoup de films du Moyen-Orient et, à un moindre degré, du Maghreb ont été particulièrement remarqués sur la Croisette.
D'ailleurs, ces deux régions étaient représentées dans la compétition pour la Palme d'or par un seul long-métrage — et c'est celui qui l'a emportée ! — : le remarquable film turc Winter Sleep de Nuri Bilge Ceylan). Parmi les autres films appréciés, un faux documentaire tunisien sur la traque d'un homme à moto, qui balafrait au rasoir les fesses de femmes arpentant les trottoirs de Tunis (Le Challat de Tunis, de Kaouther Ben Hania).
Cinq films israéliens se sont également distingués, dont les très originaux Procès de Viviane Amsalem, de Ronit et Schlomi Elkabetz, et L'Institutrice, de Nadav Lapid. Mais c'est surtout Eau argentée, Syrie autoportrait, un documentaire sur la guerre en Syrie, d'Ossama Mohammed, présenté dans le cadre des Séances spéciales, qui a le plus marqué la critique, et a même été qualifié par certains de chef-d'oeuvre. Ce n'est que juste avant la projection que le réalisateur syrien, déjà auteur reconnu, a fait la connaissance de sa coréalisatrice, Wiam Simav Bedirxan...
La genèse peu banale d'Eau argentée — qui est la traduction du prénom Simav — explique cette rencontre pour le moins tardive. Fin 2011, Ossama Mohammed, en exil à Paris depuis près d'un an pour avoir trop critiqué Bachar al-Assad, reçoit sur Facebook un message d'une jeune Syrienne de Homs lui expliquant qu'elle a décidé de "filmer pour ne pas mourir" sa ville assiégée. "Que filmeriez-vous si vous étiez à ma place ?", lui demande-t-elle.
"Tout", répond le réalisateur qui, justement cherchait un moyen de parler de la guerre des images à laquelle se livraient les deux camps sur YouTube et qui accompagnait le soulèvement en Syrie. C'est avec les images qu'il a récupérées à travers les réseaux sociaux et les messages vidéo de cette réalisatrice amateur que Mohammed a construit ce documentaire subjectif à deux voix. Une oeuvre sidérante, qui ne cache rien de l'horreur du conflit mais qui, par son âpreté même et le beau commentaire qui l'accompagne, évite de porter un regard complaisant sur la barbarie.


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