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L'inspecteur Tahar et L'apprenti ressuscités à Médéa
9e édition du festival national de théâtre comique
Publié dans Le Midi Libre le 27 - 09 - 2014

C'est en présence de grandes figures du quatrième art, de comédiens et humoristes célèbres, d'hommes de lettres, ainsi que d'un public très nombreux, que le coup d'envoi de la neuvième édition du Festival national de théâtre comique a été donné, jeudi dernier à la grande salle de spectacle de l'institut de gestion de Msallah de Médéa.
C'est en présence de grandes figures du quatrième art, de comédiens et humoristes célèbres, d'hommes de lettres, ainsi que d'un public très nombreux, que le coup d'envoi de la neuvième édition du Festival national de théâtre comique a été donné, jeudi dernier à la grande salle de spectacle de l'institut de gestion de Msallah de Médéa.
La cérémonie d'ouverture, a été marquée par la présentation, hors compétition, d'un spectacle comique, intitulé "Ana ou Ami" (moi et mon oncle), dont le premier rôle est campé par le comédien Haroud. Il raconte l'histoire d'une demande en mariage qui tourne au "cauchemar" pour l'heureux prétendant, qui se voit "doubler" par son propre oncle.
Cette édition est dédiée à la mémoire des comédiens Hadj Abderrahmane, connu par son nom artistique "L'Inspecteur Tahar" et Yahia Benmabrouk, "L'Apprenti", qui ont marqué de leurs empreintes le cinéma comique algérien, mais également le 4è art où ils firent leurs premiers pas durant les années 60, aux côtés de Allal el-Mouhib et Mustapha kateb. Huit pièces sont en compétition lors de cette édition, qui se déroulera du 25 au 30 septembre courant, pour décrocher la "Grappe d'or".
Il s'agit en l'occurrence de "Min djey, Min rayeh", une pièce théâtrale produite par l'association " Jil 2000" de Tlemcen, " Awdet Shakspear", de la coopérative "Er-rabie" des arts et de la culture de Batna, "Leilet el-Kabdh ala jouha" et "Wahch el-ghaba", interprétées respectivement par la troupe "Bencheneb" de Médéa et "Masrah Es-sinjab" de Bordj- Menaiel. Les amateurs du quatrième art sont conviés également à suivre, "El-Herair Dot- Com", du théâtre régional d'Oum-El-Bouaghi, "Saat Es-sifr" et "Dar el-Adjebe", produites, dans l'ordre, par la coopérative théâtrale "Anis" de Sétif et le théâtre régional de Sidi- Bel Abbès. "Es-saidoune ila el-asfel ", du théâtre régional de Souk-Ahras sera présentée en clôture de ce festival.
Difficile de prononcer l'un d'eux sans évoquer l'autre. ils formaient les plus célèbres tandems, du petit et du grand écran algérien, dans des parodies de polars loufoques. Hadj Abderrahmane dit l'inspecteur Tahar Né à Ain Doula (Skikda). Hadj Abderrahmane est né à Télémly (Alger) en 1940, il eut une scolarité très courte. Le personnage qu'il créa et le rendit célèbre « l'Inspecteur Tahar » est un accent de vraisemblance marié à la fantaisie, une possibilité de se reconnaître en se prenant au sérieux par la dérision. Héritier de Rachid Ksentini, de Touri ou de Don Quichotte, Hadj Abderrahmane entre à la RTA dès l'indépendance après une enfance et une adolescence très difficiles à El-Harrach. Il est d'abord opérateur technique et cameraman.
Avant de se lancer dans les aventures de l'Inspecteur Tahar - personnage moyen, avec une naïveté vicieuse, plein de ressources et audacieux - Hadj Abderrahmane a fait du théâtre avec Allel El Mouhib qui fut son professeur. C'est ainsi qu'il a joué le moine dans la pièce Monserrat d'Emmanuel Roblès. Il fut curé dans les « Fusils de la mère Carare ». Sa vie sociale, son enfance, sa nature, ses sentiments les plus profonds le portaient sur le drame mais le public en décida autrement et l'orienta, bon gré malgré, vers le "comique corrosif".
C'est ainsi que ses aventures avec son confrère l'Apprenti - alias Yahia Benmabrouk du TNA - commencèrent en 1967 avec « L'Inspecteur mène l'enquête » réalisé par Moussa Haddad avec lequel il fera longtemps tandem. « La Souris » suivra en 1968, ensuite « La Poursuite ». Les années 70 lui furent aussi fastes: « Les vacances de l'Inspecteur Tahar » (1975), « L'Inspecteur marque le but » (1977), « Le chat » (1978).
Il s'apprêtait à tourner «Le cadavre du domaine» quand la mort le surprit. Avec ses sketches, il a sillonné d'Est en Ouest le pays sans compter les directs à la TV. Avec ses encoignures conservatrices, le personnage est très moderne et collé aux réalités sociales. Il mourra le 5 octobre 1981 à Paris. Benmabrouk, dit « l'apprenti » Né le 30 mars 1928 à Alger. A son jeune âge, il partageait son temps en les Scouts musulmans et le football au MCA d'Alger.
Et dans les années 40, par le plus pur des hasards, il se retrouve sur les planches du théâtre pour remplacer un comédien malade. Il se prend très vite au jeu et donne la réplique à de jeunes acteurs talentueux dont les noms deviendront bien célèbres, tels que Sid-Ali Kouiret, Rouiched, M'Guellati... Ils seront tous regroupés dans la troupe El Masrah El Djazaïri et seront dirigés par Mustapha Kateb. En 1956, Yahia Ben Mabrouk est la cible d'un attentat commis par des pieds noirs extrémistes, il est contraint de quitter les planches quelques temps. Vers la fin de 1957, il reprend le théâtre, en exil cette fois-ci, dans les villes françaises à forte concentration d'Algériens émigrés.
Mais quelques semaines plus tard, le FLN le réclame à Tunis pour former une troupe aux côtés de Mohamed Bouzidi, H'ssissen, Boualem Rais, Sid Ali Kouiret, Saâdaoui... L'objectif : faire la voix et le théâtre de l'Algérie dans le monde. Il rentre à Alger après l'indépendance et fait partie des éléments qui constituent le Théâtre National Algérien (TNA).
"La mort de son compagnon, a complètement brisé Yahia", Allah yarrahmou". Mais, il y a eu ensuite la maladie et l'indifférence. Souffrant d'une hémiplégie qui l'a définitivement cloué dans un fauteuil roulant, Yahia Benmabrouk a passé ses dernières années en voyages incessants entre sa demeure de la Vigie (commune des Deux- Moulins), l'hôpital Maillot de Bab El-Oued et l'Ecosse, après une prise en charge difficilement arrachée. Yahia mourut le 9 octobre 2004.
Films :
Le chat [1978, L'inspecteur marque le but
[1977], Les vacances de l'inspecteur Tahar
[1975], La souris [1968], L'Inspecteur mène l'enquête [1967], La poursuite.
La cérémonie d'ouverture, a été marquée par la présentation, hors compétition, d'un spectacle comique, intitulé "Ana ou Ami" (moi et mon oncle), dont le premier rôle est campé par le comédien Haroud. Il raconte l'histoire d'une demande en mariage qui tourne au "cauchemar" pour l'heureux prétendant, qui se voit "doubler" par son propre oncle.
Cette édition est dédiée à la mémoire des comédiens Hadj Abderrahmane, connu par son nom artistique "L'Inspecteur Tahar" et Yahia Benmabrouk, "L'Apprenti", qui ont marqué de leurs empreintes le cinéma comique algérien, mais également le 4è art où ils firent leurs premiers pas durant les années 60, aux côtés de Allal el-Mouhib et Mustapha kateb. Huit pièces sont en compétition lors de cette édition, qui se déroulera du 25 au 30 septembre courant, pour décrocher la "Grappe d'or".
Il s'agit en l'occurrence de "Min djey, Min rayeh", une pièce théâtrale produite par l'association " Jil 2000" de Tlemcen, " Awdet Shakspear", de la coopérative "Er-rabie" des arts et de la culture de Batna, "Leilet el-Kabdh ala jouha" et "Wahch el-ghaba", interprétées respectivement par la troupe "Bencheneb" de Médéa et "Masrah Es-sinjab" de Bordj- Menaiel. Les amateurs du quatrième art sont conviés également à suivre, "El-Herair Dot- Com", du théâtre régional d'Oum-El-Bouaghi, "Saat Es-sifr" et "Dar el-Adjebe", produites, dans l'ordre, par la coopérative théâtrale "Anis" de Sétif et le théâtre régional de Sidi- Bel Abbès. "Es-saidoune ila el-asfel ", du théâtre régional de Souk-Ahras sera présentée en clôture de ce festival.
Difficile de prononcer l'un d'eux sans évoquer l'autre. ils formaient les plus célèbres tandems, du petit et du grand écran algérien, dans des parodies de polars loufoques. Hadj Abderrahmane dit l'inspecteur Tahar Né à Ain Doula (Skikda). Hadj Abderrahmane est né à Télémly (Alger) en 1940, il eut une scolarité très courte. Le personnage qu'il créa et le rendit célèbre « l'Inspecteur Tahar » est un accent de vraisemblance marié à la fantaisie, une possibilité de se reconnaître en se prenant au sérieux par la dérision. Héritier de Rachid Ksentini, de Touri ou de Don Quichotte, Hadj Abderrahmane entre à la RTA dès l'indépendance après une enfance et une adolescence très difficiles à El-Harrach. Il est d'abord opérateur technique et cameraman.
Avant de se lancer dans les aventures de l'Inspecteur Tahar - personnage moyen, avec une naïveté vicieuse, plein de ressources et audacieux - Hadj Abderrahmane a fait du théâtre avec Allel El Mouhib qui fut son professeur. C'est ainsi qu'il a joué le moine dans la pièce Monserrat d'Emmanuel Roblès. Il fut curé dans les « Fusils de la mère Carare ». Sa vie sociale, son enfance, sa nature, ses sentiments les plus profonds le portaient sur le drame mais le public en décida autrement et l'orienta, bon gré malgré, vers le "comique corrosif".
C'est ainsi que ses aventures avec son confrère l'Apprenti - alias Yahia Benmabrouk du TNA - commencèrent en 1967 avec « L'Inspecteur mène l'enquête » réalisé par Moussa Haddad avec lequel il fera longtemps tandem. « La Souris » suivra en 1968, ensuite « La Poursuite ». Les années 70 lui furent aussi fastes: « Les vacances de l'Inspecteur Tahar » (1975), « L'Inspecteur marque le but » (1977), « Le chat » (1978).
Il s'apprêtait à tourner «Le cadavre du domaine» quand la mort le surprit. Avec ses sketches, il a sillonné d'Est en Ouest le pays sans compter les directs à la TV. Avec ses encoignures conservatrices, le personnage est très moderne et collé aux réalités sociales. Il mourra le 5 octobre 1981 à Paris. Benmabrouk, dit « l'apprenti » Né le 30 mars 1928 à Alger. A son jeune âge, il partageait son temps en les Scouts musulmans et le football au MCA d'Alger.
Et dans les années 40, par le plus pur des hasards, il se retrouve sur les planches du théâtre pour remplacer un comédien malade. Il se prend très vite au jeu et donne la réplique à de jeunes acteurs talentueux dont les noms deviendront bien célèbres, tels que Sid-Ali Kouiret, Rouiched, M'Guellati... Ils seront tous regroupés dans la troupe El Masrah El Djazaïri et seront dirigés par Mustapha Kateb. En 1956, Yahia Ben Mabrouk est la cible d'un attentat commis par des pieds noirs extrémistes, il est contraint de quitter les planches quelques temps. Vers la fin de 1957, il reprend le théâtre, en exil cette fois-ci, dans les villes françaises à forte concentration d'Algériens émigrés.
Mais quelques semaines plus tard, le FLN le réclame à Tunis pour former une troupe aux côtés de Mohamed Bouzidi, H'ssissen, Boualem Rais, Sid Ali Kouiret, Saâdaoui... L'objectif : faire la voix et le théâtre de l'Algérie dans le monde. Il rentre à Alger après l'indépendance et fait partie des éléments qui constituent le Théâtre National Algérien (TNA).
"La mort de son compagnon, a complètement brisé Yahia", Allah yarrahmou". Mais, il y a eu ensuite la maladie et l'indifférence. Souffrant d'une hémiplégie qui l'a définitivement cloué dans un fauteuil roulant, Yahia Benmabrouk a passé ses dernières années en voyages incessants entre sa demeure de la Vigie (commune des Deux- Moulins), l'hôpital Maillot de Bab El-Oued et l'Ecosse, après une prise en charge difficilement arrachée. Yahia mourut le 9 octobre 2004.
Films :
Le chat [1978, L'inspecteur marque le but
[1977], Les vacances de l'inspecteur Tahar
[1975], La souris [1968], L'Inspecteur mène l'enquête [1967], La poursuite.


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