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L'UMA dans l'impasse
28 ans après sa création
Publié dans Le Midi Libre le 18 - 02 - 2017

Les anniversaires de la création de l'Union du Maghreb arabe (UMA) passent et se ressemblent alors que cette organisation régionale est très mal en point.
Les anniversaires de la création de l'Union du Maghreb arabe (UMA) passent et se ressemblent alors que cette organisation régionale est très mal en point.
Lors de ces anniversaires, en effet, les dirigeants des pays membres échangent des lettres de félicitations se promettant, au passage, d'oeuvrer pour la consécration de ce rêve caressé par des dizaines de millions de personnes des cinq pays formant cet ensemble régional, à savoir l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Mauritanie et la Libye.
Cette année encore n'a pas dérogé à la règle. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a ainsi réaffirmé la volonté et la disponibilité de l'Algérie à intensifier ses efforts avec les autres pays et peuples pour que l'UMA s'affirme de plus en plus pour contribuer à l'union du monde arabe, de l'Union africaine, mais aussi pour consolider la sécurité, la paix et la stabilité dans l'espace méditerranéen.
Mais le président Bouteflika, qui a adressé jeudi des messages de félicitations à ses homologues de l'UMA, a aussi admis la "difficulté dans laquelle se trouve l'organisation maghrébine qui est plus que jamais interpellée aujourd'hui pour plus d'efforts et de travail afin de réaliser l'esprit et les objectifs du traité de Marrakech".
Mais le chef de l'Etat algérien va aussi loin dans le constat d'échec comme cela a été fait par le roi du Maroc il y a une vingtaine de jours. "La flamme de l'UMA s'est éteinte, parce que la foi dans un intérêt commun a disparu", a en effet soutenu le roi Mohamed VI le 31 janvier dernier dans son discours prononcé lors du sommet du l'Union africaine (UA).
Dans ce discours, qui a marqué l'intégration du Maroc à l'organisation continentale, il a aussi dit son regret de constater que "l'UMA est la région la moins intégrée du continent africain, sinon de toute la planète : alors que le commerce interrégional s'élève à 10 % entre les pays de la Cedeao, et à 19 % entre les pays de la Sadec, il stagne à moins de 3 % entre les pays du Maghreb". Pour le souverain marocain il faut agir et il met en garde.
"Si nous n'agissons pas, sauf à prendre exemple sur les sousrégions africaines voisines, l'UMA se dissoudra dans son incapacité chronique, à rencontrer les ambitions du Traité de Marrakech, qui lui a donné naissance il y a 28 ans" dira le roi. Amer constat qui contredit, cela dit, ses propres propos que contient le message adressé jeudi au président Bouteflika et dans lequel il soutient que l'organisation demeure "un instrument stratégique pour bâtir l'ensemble maghrébin". Le roi du Maroc oublie sciemment de dire que c'est son pays qui est à l'origine de cette situation dans laquelle se trouve l'UMA.
C'est en effet le Maroc qui a demandé officiellement en 1995 de geler sa participation aux travaux de l'UMA donnant ainsi un coup fatal à l'organisation. Or, lors du sommet de Zéralda en 1988 les dirigeants des cinq pays s'étaient clairement engagés à découpler la question du Sahara occidental du processus de construction maghrébine. Le traité de Marrakech a entériné cet accord.
Lors de ces anniversaires, en effet, les dirigeants des pays membres échangent des lettres de félicitations se promettant, au passage, d'oeuvrer pour la consécration de ce rêve caressé par des dizaines de millions de personnes des cinq pays formant cet ensemble régional, à savoir l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Mauritanie et la Libye.
Cette année encore n'a pas dérogé à la règle. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a ainsi réaffirmé la volonté et la disponibilité de l'Algérie à intensifier ses efforts avec les autres pays et peuples pour que l'UMA s'affirme de plus en plus pour contribuer à l'union du monde arabe, de l'Union africaine, mais aussi pour consolider la sécurité, la paix et la stabilité dans l'espace méditerranéen.
Mais le président Bouteflika, qui a adressé jeudi des messages de félicitations à ses homologues de l'UMA, a aussi admis la "difficulté dans laquelle se trouve l'organisation maghrébine qui est plus que jamais interpellée aujourd'hui pour plus d'efforts et de travail afin de réaliser l'esprit et les objectifs du traité de Marrakech".
Mais le chef de l'Etat algérien va aussi loin dans le constat d'échec comme cela a été fait par le roi du Maroc il y a une vingtaine de jours. "La flamme de l'UMA s'est éteinte, parce que la foi dans un intérêt commun a disparu", a en effet soutenu le roi Mohamed VI le 31 janvier dernier dans son discours prononcé lors du sommet du l'Union africaine (UA).
Dans ce discours, qui a marqué l'intégration du Maroc à l'organisation continentale, il a aussi dit son regret de constater que "l'UMA est la région la moins intégrée du continent africain, sinon de toute la planète : alors que le commerce interrégional s'élève à 10 % entre les pays de la Cedeao, et à 19 % entre les pays de la Sadec, il stagne à moins de 3 % entre les pays du Maghreb". Pour le souverain marocain il faut agir et il met en garde.
"Si nous n'agissons pas, sauf à prendre exemple sur les sousrégions africaines voisines, l'UMA se dissoudra dans son incapacité chronique, à rencontrer les ambitions du Traité de Marrakech, qui lui a donné naissance il y a 28 ans" dira le roi. Amer constat qui contredit, cela dit, ses propres propos que contient le message adressé jeudi au président Bouteflika et dans lequel il soutient que l'organisation demeure "un instrument stratégique pour bâtir l'ensemble maghrébin". Le roi du Maroc oublie sciemment de dire que c'est son pays qui est à l'origine de cette situation dans laquelle se trouve l'UMA.
C'est en effet le Maroc qui a demandé officiellement en 1995 de geler sa participation aux travaux de l'UMA donnant ainsi un coup fatal à l'organisation. Or, lors du sommet de Zéralda en 1988 les dirigeants des cinq pays s'étaient clairement engagés à découpler la question du Sahara occidental du processus de construction maghrébine. Le traité de Marrakech a entériné cet accord.


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