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La France suscite la colère de Bamako
Les crises diplomatiques se succédent pour Macron
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 10 - 2021

Les crises diplomatiques se succèdent pour la France. Après l'Algérie, le Mali exprime sa colère après des déclarations qualifiées de désobligeantes du Président français
Les crises diplomatiques se succèdent pour la France. Après l'Algérie, le Mali exprime sa colère après des déclarations qualifiées de désobligeantes du Président français
Emmanuel Macron. Joël Meyer, ambassadeur de France à Bamako, a été convoqué, mardi 5 octobre au soir, au ministère malien des Affaires étrangères pour lui exprimer l'indignation des autorités maliennes après des déclarations faites dans la matinée lors d'une interview à la radio publique France Inter. A Koulouba, siège du ministère des Affaires étrangères, le ministre Abdoulaye Diop indique, selon le site d'information Maliweb.net, avoir signifié au diplomate français "l'indignatio et la désapprobation" du gouvernement du Mali. "Une vive protestation contre ces propos regrettables, qui sont de nature à nuire au développement de relations amicales entre les nations", souligne un communiqué du ministère.
Bamako appelle Paris à la retenue
Selon la même source, Abdoulaye Diop dit avoir invité les autorités françaises à la retenue "et éviter les jugements de valeur". Bamako demande à Paris une approche constructive basée sur le respect mutuel, "en vue de se concentrer sur la lutte contre le terrorisme dans le Sahel". Le gouvernement du Mali est "disposé à bâtir avec les partenaires qui souhaitent, des relations sincères et concertées, respectant le principe de non-ingérence conformément aux aspirations légitimes du peuple malien", est-il relevé. En moins d'une semaine, Emmanuel Macron, en course pour la présidentielle de 2022, a attaqué à deux reprises les autorités de transition au Mali. Mardi 5 octobre, Macron a "exigé" le retour de l'état au Mali affirmant : "Il faut que l'Etat revienne avec sa justice, son éducation, sa police partout..."
Selon lui, des pans entiers du territoire malien seraient livrés à eux-mêmes "face aux jihadistes, aux tensions intercommunautaires et aux trafics". L'armée française "n'a pas à se substituer au non travail de l'Etat malien", a-t-il asséné. Le 25 septembre 2021, Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre du Mali, a ouvertement critiqué la France à la 176e Assemblée générale de l'ONU à New York. Il a accusé Paris de n'avoir pas consulté Bamako avant la décision de réduire le dispositif de l'opération militaire Barkhane. "L'annonce unilatérale du retrait de Barkhane et sa transformation n'ont pas tenu compte du lien tripartite ONU-Mali-France dans le front de la lutte contre les facteurs de déstabilisation", a estimé Choguel Kokalla Maïga. Et de poursuivre : "La nouvelle situation née de la fin de l'opération Barkhane place le Mali devant le fait accompli, l'expose à un abandon en plein vol, nous conduit à explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité d'une manière autonome avec d'autres partenaires de manière à combler le vide que nous manquera pas de créer le départ de Barkhane". Il a souligné que le Mali est toujours menacé par le terrorisme "et les autres formes de banditisme transnationnal" et a précisé que depuis mars 2012, la situation sécuritair au Mali ne s'est pas améliorée "malgré la présence de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali), la force française Barkhane, la force européenne Takouba et la force du G5 Sahel".
Les groupes terroristes n'ont pas été anéantis au Mali
"La situation continue progressivement de se détériorer au point que des pans entiers du territoire national échappent au contrôle du gouvernement. Les citoyens vivent sous l'emprise de groupes armés terroristes dans le déni de leur droit le plus élémentaire", a insisté le Premier ministre malien comme pour souligner que le dispositif militaire déployé au Mali n'a pas servi à grand-chose pour limiter la présence des groupes terroristes. Des groupes qui, selon lui, ont été dispersés sans être anéantis. "Ils se sont reconstitués et renforcés". C'est dans un "contexte de menace préoccupante que l'armée française à travers l'opération Serval puis Barkhane a été autorisée à mener en soutien à la Minusma et à nos Etats,
le volet lutte contre le terrorisme au Mali. C'est également dans ce contexte que l'opération française Barkhane annonce subitement son retrait en vue, dit-on, d'une formation d'une coalition internationale dont les contours ne sont pas encore connus de mon pays", a relevé Choguel Kokalla Maïga. Il a appelé les Nations unies à être plus offensives sur le terrain. "Il n'existe pas de sentiment anti-Minusma au Mali, pas plus qu'il n'existe un sentiment anti-Français. Notre peuple n'a jamais été ingrat", a-t-il dit avant d'évoquer le paradoxe malien : "Un pays surmilitarisé et vulnérable en même temps face au terrorisme, devenu un facteur de désintégration de nos Etats".
Macron se dit "choqué"
Ces propos n'ont pas plu à Paris. "J'ai été choqué. Ces propos sont inacceptables, inadmissibles. C'est une honte. Cela déshonore ce qui n'est même pas un gouvernement. Je rappelle que le Premier ministre malien est l'enfant de deux coups d'Etat. Donc, la légitimité du gouvernement actuel est démocratiquement nulle", a déclaré Macron à RFI (Radio France internationale). Paris est agacé par l'annonce de la présence sur le territoire malien de la société paramilitaire russe Wagner pour aider à combattre les groupes terroristes et à former les militaires maliens aux opérations anti-guérillas. "Les autorités maliennes se sont tournées vers une société militaire russe privée parce que, si je comprends bien, la France veut réduire considérablement son contingent qui était sensé lutter contre le terrorisme dans le Nord", a déclaré Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères russe, cité par l'agence Interfax. Selon lui, les Français n'ont rien fait au Mali. "Et ce sont les terroristes qui mènent la danse", a-t-il ironisé.
Emmanuel Macron. Joël Meyer, ambassadeur de France à Bamako, a été convoqué, mardi 5 octobre au soir, au ministère malien des Affaires étrangères pour lui exprimer l'indignation des autorités maliennes après des déclarations faites dans la matinée lors d'une interview à la radio publique France Inter. A Koulouba, siège du ministère des Affaires étrangères, le ministre Abdoulaye Diop indique, selon le site d'information Maliweb.net, avoir signifié au diplomate français "l'indignatio et la désapprobation" du gouvernement du Mali. "Une vive protestation contre ces propos regrettables, qui sont de nature à nuire au développement de relations amicales entre les nations", souligne un communiqué du ministère.
Bamako appelle Paris à la retenue
Selon la même source, Abdoulaye Diop dit avoir invité les autorités françaises à la retenue "et éviter les jugements de valeur". Bamako demande à Paris une approche constructive basée sur le respect mutuel, "en vue de se concentrer sur la lutte contre le terrorisme dans le Sahel". Le gouvernement du Mali est "disposé à bâtir avec les partenaires qui souhaitent, des relations sincères et concertées, respectant le principe de non-ingérence conformément aux aspirations légitimes du peuple malien", est-il relevé. En moins d'une semaine, Emmanuel Macron, en course pour la présidentielle de 2022, a attaqué à deux reprises les autorités de transition au Mali. Mardi 5 octobre, Macron a "exigé" le retour de l'état au Mali affirmant : "Il faut que l'Etat revienne avec sa justice, son éducation, sa police partout..."
Selon lui, des pans entiers du territoire malien seraient livrés à eux-mêmes "face aux jihadistes, aux tensions intercommunautaires et aux trafics". L'armée française "n'a pas à se substituer au non travail de l'Etat malien", a-t-il asséné. Le 25 septembre 2021, Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre du Mali, a ouvertement critiqué la France à la 176e Assemblée générale de l'ONU à New York. Il a accusé Paris de n'avoir pas consulté Bamako avant la décision de réduire le dispositif de l'opération militaire Barkhane. "L'annonce unilatérale du retrait de Barkhane et sa transformation n'ont pas tenu compte du lien tripartite ONU-Mali-France dans le front de la lutte contre les facteurs de déstabilisation", a estimé Choguel Kokalla Maïga. Et de poursuivre : "La nouvelle situation née de la fin de l'opération Barkhane place le Mali devant le fait accompli, l'expose à un abandon en plein vol, nous conduit à explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité d'une manière autonome avec d'autres partenaires de manière à combler le vide que nous manquera pas de créer le départ de Barkhane". Il a souligné que le Mali est toujours menacé par le terrorisme "et les autres formes de banditisme transnationnal" et a précisé que depuis mars 2012, la situation sécuritair au Mali ne s'est pas améliorée "malgré la présence de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali), la force française Barkhane, la force européenne Takouba et la force du G5 Sahel".
Les groupes terroristes n'ont pas été anéantis au Mali
"La situation continue progressivement de se détériorer au point que des pans entiers du territoire national échappent au contrôle du gouvernement. Les citoyens vivent sous l'emprise de groupes armés terroristes dans le déni de leur droit le plus élémentaire", a insisté le Premier ministre malien comme pour souligner que le dispositif militaire déployé au Mali n'a pas servi à grand-chose pour limiter la présence des groupes terroristes. Des groupes qui, selon lui, ont été dispersés sans être anéantis. "Ils se sont reconstitués et renforcés". C'est dans un "contexte de menace préoccupante que l'armée française à travers l'opération Serval puis Barkhane a été autorisée à mener en soutien à la Minusma et à nos Etats,
le volet lutte contre le terrorisme au Mali. C'est également dans ce contexte que l'opération française Barkhane annonce subitement son retrait en vue, dit-on, d'une formation d'une coalition internationale dont les contours ne sont pas encore connus de mon pays", a relevé Choguel Kokalla Maïga. Il a appelé les Nations unies à être plus offensives sur le terrain. "Il n'existe pas de sentiment anti-Minusma au Mali, pas plus qu'il n'existe un sentiment anti-Français. Notre peuple n'a jamais été ingrat", a-t-il dit avant d'évoquer le paradoxe malien : "Un pays surmilitarisé et vulnérable en même temps face au terrorisme, devenu un facteur de désintégration de nos Etats".
Macron se dit "choqué"
Ces propos n'ont pas plu à Paris. "J'ai été choqué. Ces propos sont inacceptables, inadmissibles. C'est une honte. Cela déshonore ce qui n'est même pas un gouvernement. Je rappelle que le Premier ministre malien est l'enfant de deux coups d'Etat. Donc, la légitimité du gouvernement actuel est démocratiquement nulle", a déclaré Macron à RFI (Radio France internationale). Paris est agacé par l'annonce de la présence sur le territoire malien de la société paramilitaire russe Wagner pour aider à combattre les groupes terroristes et à former les militaires maliens aux opérations anti-guérillas. "Les autorités maliennes se sont tournées vers une société militaire russe privée parce que, si je comprends bien, la France veut réduire considérablement son contingent qui était sensé lutter contre le terrorisme dans le Nord", a déclaré Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères russe, cité par l'agence Interfax. Selon lui, les Français n'ont rien fait au Mali. "Et ce sont les terroristes qui mènent la danse", a-t-il ironisé.


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