Le Général d'Armée Saïd Chanegriha en visite officielle en République de Corée    « la représentation des exportateurs à l'étranger prévue pour ce semestre de l'année en cours »    La SAA et la BNA lancent la bancassurance dommage    Gouiri sera opéré à l'épaule droite, son absence estimée à trois mois    Des autorisations remises à trois opérateurs    Le «plan» de Donald Trump pour Ghaza ou l'arnaque diplomatique du siècle    Human Rights Watch appelle le Maroc à répondre aux revendications des manifestants    L'occupant sioniste veut poursuivre ses attaques criminelles    Le cas Bouchouareb…    Le COA renouvelle son accord de partenariat avec le Comité olympique hongrois    Une voiture volée récupérée à Aïn Nouissy    Un programme commémoratif organisé à travers l'ensemble des communes    L'ex-musulman Sahil revient à l'islam pour honorer la dernière volonté de sa mère    Matricide à Tébessa Un crime crapuleux    Les représentants algériens veulent réussir leurs sorties    La BRI met fin aux agissements d'un réseau de trafiquants de kif    Vernissage de l'exposition algéro-tunisienne ''L'autre rive de la mémoire''    «Le secteur de la justice s'emploie à préserver les acquis»    Début catastrophique pour la billetterie de la CAN 2025    Algérie : le message fort de Djamel Belmadi aux supporters des Verts    L'Algérie convoque des talents évoluant en Europe pour la Coupe Arabe 2025    Festival international du Malouf: fusion musicale syrienne et russe à la 4e soirée    Adhésion de l'Algérie à l'AIPA en tant que membre observateur unique: le Parlement arabe félicite l'APN    Industrie pharmaceutique : nécessité de redoubler d'efforts pour intégrer l'innovation et la numérisation dans les systèmes de santé nationaux    Conseil de sécurité : début de la réunion de haut niveau sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Examen de validation de niveau pour les diplômés des écoles coraniques et des Zaouïas mercredi et jeudi    APN : la Commission de la santé à l'écoute des préoccupations des associations et parents des "Enfants de la lune"    Réunion de haut niveau du Conseil de sécurité sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Boudjemaa reçoit le SG de la HCCH et le président de l'UIHJ    Athlétisme / Mondial 2025 : "Je suis heureux de ma médaille d'argent et mon objectif demeure l'or aux JO 2028"    Ligne minière Est : Djellaoui souligne l'importance de la coordination entre les entreprises de réalisation    Mme Bendouda appelle les conteurs à contribuer à la transmission du patrimoine oral algérien aux générations montantes    CREA : clôture de l'initiative de distribution de fournitures scolaires aux familles nécessiteuses    Poursuite du suivi et de l'évaluation des programmes d'investissement public dans le secteur de la Jeunesse    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 65.382 martyrs et 166.985 blessés    La ministre de la Culture préside deux réunions consacrées à l'examen de l'état du cinéma algérien    Le Général d'Armée Chanegriha reçoit le Directeur du Service fédéral pour la coopération militaire et technique de la Fédération de Russie    Foot/ Coupe arabe Fifa 2025 (préparation) : Algérie- Palestine en amical les 9 et 13 octobre à Annaba    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Alignement diplomatique Franco-Américain
En rupture avec la «tradition gaulliste»
Publié dans Le Midi Libre le 20 - 09 - 2007

En faisant monter la pression contre l'Iran sur le dossier nucléaire, la France confirme, après des évolutions sur l'Irak, l'Otan ou la Turquie, un rapprochement avec Washington sur plusieurs dossiers internationaux, tout en se défendant de s'aligner sur les Etats-Unis. "Il y a une inflexion sur le fond et sur la forme qui met la France davantage en phase avec la politique américaine", estime Bruno Tertrais, de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). "Il n'y a pas d'alignement, mais des convergences, particulièrement manifestes sur le dossier iranien" comme sur "l'ensemble de la problématique moyen-orientale", ajoute-t-il. M. Kouchner, qui doit effectuer en fin de semaine sa première visite à Washington en tant que chef de la diplomatie française, a multiplié dimanche soir les déclarations-choc contre le régime de Téhéran. Le ministre a ainsi appelé à se"préparer au pire", c'est-à-dire à une possible "guerre" avec l'Iran s'il continuait à développer un programme nucléaire accusé de mener à la bombe atomique, et a réclamé des sanctions européennes contre Téhéran, en dehors du cadre de l'ONU. Il a également mis en garde les entreprises françaises contre tout nouvel investissement dans ce pays, une attitude qui rejoint un souhait ancien des Etats-Unis. Le département d'Etat américain s'est félicité de ces propos qui, selon son porte-parole Sean McCormack, "soulignent le sérieux de la position française". Il a réaffirmé que Washington n'excluait pas l'option militaire. Mais, a-t-il ajouté, "nous nous concentrons sur la voie diplomatique à l'heure actuelle". Une visite de M. Kouchner à Baghdad fin août -la première d'un membre du gouvernement français depuis la chute du régime de Saddam Hussein en 2003- avait été saluée avec chaleur par Washington. En souhaitant un rapprochement avec l'Otan, Paris a encore envoyé un signal bienveillant aux Etats-Unis. Le redéploiement des avions français opérant en Afghanistan à Kandahar (sud) au lieu de Douchanbé (Tadjikistan) a également marqué une volonté de rester engagé sur un théâtre militaire capital pour les Etats-Unis. Le président Nicolas Sarkozy, en se déclarant prêt à accepter sous conditions la poursuite des négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE, même s'il y est toujours personnellement hostile, a également assoupli sa position sur un sujet important pour les Etats-Unis, qui soutiennent fermement Ankara. L'opposition socialiste s'est alarmée de voir la diplomatie française prendre, depuis l'arrivée de M. Sarkozy au pouvoir en mai dernier, une orientation franchement "atlantiste" inspirée des "néo-conservateurs américains". Son chef, François Hollande, a réclamé lundi un débat au Parlement sur la situation en Iran après les propos de M. Kouchner. Ce dernier a toutefois assuré que "la diplomatie française ne prend pas ses ordres à Washington". Sur le dossier turc, M. Sarkozy "est davantage soucieux de ne pas perdre le contact avec les autres pays européens que de plaire aux Etats-Unis", souligne-t-il.
Concernant l'Iran, "la lecture de plus en plus dramatique que l'on peut faire à Paris tient d'abord au comportement des Iraniens" plus qu'à des pressions des Etats-Unis, déjà embourbés en Irak, assure-t-il.
En faisant monter la pression contre l'Iran sur le dossier nucléaire, la France confirme, après des évolutions sur l'Irak, l'Otan ou la Turquie, un rapprochement avec Washington sur plusieurs dossiers internationaux, tout en se défendant de s'aligner sur les Etats-Unis. "Il y a une inflexion sur le fond et sur la forme qui met la France davantage en phase avec la politique américaine", estime Bruno Tertrais, de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). "Il n'y a pas d'alignement, mais des convergences, particulièrement manifestes sur le dossier iranien" comme sur "l'ensemble de la problématique moyen-orientale", ajoute-t-il. M. Kouchner, qui doit effectuer en fin de semaine sa première visite à Washington en tant que chef de la diplomatie française, a multiplié dimanche soir les déclarations-choc contre le régime de Téhéran. Le ministre a ainsi appelé à se"préparer au pire", c'est-à-dire à une possible "guerre" avec l'Iran s'il continuait à développer un programme nucléaire accusé de mener à la bombe atomique, et a réclamé des sanctions européennes contre Téhéran, en dehors du cadre de l'ONU. Il a également mis en garde les entreprises françaises contre tout nouvel investissement dans ce pays, une attitude qui rejoint un souhait ancien des Etats-Unis. Le département d'Etat américain s'est félicité de ces propos qui, selon son porte-parole Sean McCormack, "soulignent le sérieux de la position française". Il a réaffirmé que Washington n'excluait pas l'option militaire. Mais, a-t-il ajouté, "nous nous concentrons sur la voie diplomatique à l'heure actuelle". Une visite de M. Kouchner à Baghdad fin août -la première d'un membre du gouvernement français depuis la chute du régime de Saddam Hussein en 2003- avait été saluée avec chaleur par Washington. En souhaitant un rapprochement avec l'Otan, Paris a encore envoyé un signal bienveillant aux Etats-Unis. Le redéploiement des avions français opérant en Afghanistan à Kandahar (sud) au lieu de Douchanbé (Tadjikistan) a également marqué une volonté de rester engagé sur un théâtre militaire capital pour les Etats-Unis. Le président Nicolas Sarkozy, en se déclarant prêt à accepter sous conditions la poursuite des négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE, même s'il y est toujours personnellement hostile, a également assoupli sa position sur un sujet important pour les Etats-Unis, qui soutiennent fermement Ankara. L'opposition socialiste s'est alarmée de voir la diplomatie française prendre, depuis l'arrivée de M. Sarkozy au pouvoir en mai dernier, une orientation franchement "atlantiste" inspirée des "néo-conservateurs américains". Son chef, François Hollande, a réclamé lundi un débat au Parlement sur la situation en Iran après les propos de M. Kouchner. Ce dernier a toutefois assuré que "la diplomatie française ne prend pas ses ordres à Washington". Sur le dossier turc, M. Sarkozy "est davantage soucieux de ne pas perdre le contact avec les autres pays européens que de plaire aux Etats-Unis", souligne-t-il.
Concernant l'Iran, "la lecture de plus en plus dramatique que l'on peut faire à Paris tient d'abord au comportement des Iraniens" plus qu'à des pressions des Etats-Unis, déjà embourbés en Irak, assure-t-il.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.