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Le nucléaire sous monopole occidental
L'IRAN SANCTIONNE
Publié dans L'Expression le 26 - 12 - 2006

Téhéran, qui défend son droit au nucléaire, a été sanctionné samedi par le Conseil de sécurité de l'ONU.
Mais cette sanction de l'Iran, nonobstant son droit au nucléaire, pose problème car, par sa résolution, le Conseil de sécurité de l'ONU -qui est loin d'être représentatif de la communauté internationale, dominé qu'il est par les grands pays occidentaux qui détiennent le droit de veto- a plus agi comme tribunal d'exception au service d'un certain diktat états-unien et européen en matière nucléaire, qu'en conformité avec les lois et le droit internationaux notamment le TNP (Traité de non-prolifération nucléaire) allant même à l'encontre des dispositions de l'article IV du TNP quant au droit des Etats de mener des recherches pointues en matière nucléaire. Or l'Iran a outrepassé ce que l'Occident veut bien tolérer de la part de pays, singulièrement arabes et musulmans, dans ce domaine assez sensible de l'énergie nucléaire. Malgré toutes ses inspections des centrales nucléaires iraniennes, l'Aiea, l'agence de sûreté nucléaire de l'ONU, n'a pas réussi à prendre en défaut les affirmations des responsables iraniens, selon lesquels leurs recherches sont faites pour des objectifs civils et dans le cadre des lois internationales en vigueur. Mais, la frontière entre objectifs civils et militaires est mince dans le secteur de la recherche nucléaire où sa maîtrise aboutit, logiquement, au savoir militaire. C'est surtout cela qui fait peur à l'Europe et aux Etats-Unis qui veulent garder sous leur contrôle exclusif ce vecteur important de l'indépendance énergétique des Etats. Aussi, l'Iran a beau protester de sa bonne foi, rien n'y fait, Téhéran s'étant aventuré sur un terrain décrété zone interdite par Washington, notamment. Au nom de qui parle donc la résolution 1737 par laquelle le Conseil de sécurité vient de prendre des sanctions drastiques contre le personnel scientifique et les entités participant au programme nucléaire iranien? Ainsi, le Conseil de sécurIté avertit qu'il sera prêt à prendre d'autres mesures si Téhéran ne se conforme pas à la résolution sus-citée dans les deux mois à venir. Pour le moment, les sanctions prises contre l'Iran n'impliquent pas l'emploi de la force armée. Mais d'ores et déjà, Washington et... Israël (dont le Premier ministre Ehud Olmert a reconnu publiquement, récemment, que l'Etat hébreu disposait d'un arsenal nucléaire) y travaillent et font pression pour que la punition de l'Iran aille jusqu'aux représailles militaires. Il n'est même plus question du deux poids, deux mesures, Israël peut avoir l'arme nucléaire cela n'inquiète pas l'Occident et surtout pas Washington, l'Iran est seulement soupçonné -soupçons non étayés jusqu'ici- mais voilà bien le danger pour la paix du monde. De fait, très explicite, le numéro trois du département d'Etat, Nicholas Burns, a déclaré: «Nous ne pensons pas que cette résolution suffit en elle-même. Nous voulons que la ‘'communauté internationale'' aille au-delà. Nous n'allons certainement pas mettre tous nos oeufs dans le panier onusien.» Le secrétaire d'Etat adjoint pour les Affaires politiques, chargé du dossier iranien, a encore dit que les Etats-Unis souhaitent «des sanctions plus fortes et pas seulement des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU». Cela d'autant plus que la résolution indique que si Téhéran se conforme à la 1737, «les sanctions seront suspendues, voire levées». Mais, montrant sa détermination à aller outre la sanction qui lui est infligée, l'Iran a décidé dès dimanche, d'installer 3000 centrifugeuses dans une usine d'enrichissement d'uranium. Dès lors, le bras de fer se poursuit, d'autant plus que l'Iran se trouve dans son droit en référence au TNP et à son article IV. La dissémination nucléaire est au coeur du débat depuis les années 60 et particulièrement depuis l'adoption, en 1968, par le Conseil de sécurité du Traité pour la non-prolifération nucléaire (TNP) auquel ont adhéré l'ensemble des Etats membres de l'ONU (190 Etats), à l'exclusion d'un seul: Israël, pays qui n'a toujours pas paraphé le TNP, pour ne pas être contraint d'ouvrir ses centrales nucléaires aux inspecteurs de l'Aiea. Toutefois, estimant ce traité peu probant, les Etats-Unis ont décidé d'imposer leur propre concept de la «garantie intégrale (la full scope safeguards)» en faisant voter par le Congrès américain en 1978, une loi sur la non-prolifération (NNPA) par laquelle les Etats-Unis se sont tout simplement arrogé le droit de se substituer à l'ONU et de réadapter le «droit international» au gré de leurs intérêts nationaux. Ainsi, dès 1970, des mécanismes complexes ont été mis au point, notamment l'exigence de contrôle politique et technique de l'opportunité de fournir à un pays tiers les moyens de se procurer de l'uranium enrichi ou du plutonium. Or, en pratique, un tel contrôle équivaut à un refus. Autant dire que l'Iran, auquel l'Occident promet de fournir de l'uranium enrichi en contrepartie de l'abandon de son programme nucléaire, ne risquera jamais d'en voir la couleur. L'Iran a toujours évoqué son droit à l'enrichissement, conformément aux textes sur la non-prolifération en vigueur. Que dit l'article IV que nous avons évoqué plus haut? Il confirme en fait «le droit inaliénable des parties adhérentes au traité de développer la recherche, la production et l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques». Ce que n'a cessé d'affirmer Téhéran en référence justement à cet article. Mais cela veut dire aussi, et c'est là où se situe le problème, qu'à plus ou moins long terme, chaque Etat disposant du savoir-faire scientifique et technologique est logiquement apte à accéder au savoir militaire. Et là, les Etats-Unis disent stop. Dès lors, quelle raison y a-t-il encore à être signataire du TNP si ses adhérents sont traités de la sorte? Remarquez que ce sont surtout les scientifiques iraniens, travaillant au programme nucléaire, qui sont sanctionnés.
A ce sujet, il est bon de rappeler que lors de la première guerre du Golfe (17 janvier 1991-20 février 1991), l'aviation américaine s'est acharnée contre les universités, les centres de recherches et les hôpitaux irakiens. Autrement dit, l'objectif des stratèges américains était d'abord d'éliminer le plus de cols blancs et de savants irakiens, car voilà le véritable ennemi, quand l'Irak était lui aussi soupçonné de vouloir construire l'arme nucléaire.
En 2006, les donnes n'ont pas changé et Washington est toujours là pour dire la ligne rouge à ne pas franchir aux pays et peuples non ‘'autorisés''.


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