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Dans Le piège de la dépendance
Economie : production, industrie, consommation
Publié dans Le Midi Libre le 15 - 10 - 2007

Notre dépendance de l'étranger concerne aussi bien l'importation de pièces détachées que l'importation des produits de première nécessité.
Notre dépendance de l'étranger concerne aussi bien l'importation de pièces détachées que l'importation des produits de première nécessité.
C'est l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) qui a tiré la sonnette d'alarme et ce, en attirant l'attention sur un chiffe effarant. 3000 boulangers ont mis la clé sous le paillasson, ce qui est le signe d'un malaise profond, qui risque d'avoir un impact, à l'avenir, sur l'approvisionnement des populations en ce produit de base qu'est le pain. C'est pratiquement tout le territoire national qui est touché par un tel mouvement de fermeture. Les artisans boulangers sont sûrement attirés par des activités plus lucratives, les marges gagnées sur la baguette de pain étant trop mince d'après eux.
Tout est lié : modèle de consommation, mode de production, structure des exportations.
Il y a des choses que nous avons héritées de la période coloniale, qui sont positives, et que nous avons pourtant dilapidées. Il y en a d'autres qui sont plutôt négatives, et que nous avons gardées, voire développées jusqu'à l'hypertrophie.
Résultat des courses: nous avons un système tout à fait désarticulé.
Dans notre modèle de consommation, nous avons gardé et développé la consommation du pain fait à partir de farine raffinée, elle-même issue du blé tendre. L'Algérie n'étant pas un producteur attitré de cette variété de blé, nous sommes donc obligés d'importer chaque année des quantités astronomiques de ce produit, ce qui fait de nous l'un des plus gros importateurs au monde.
Un modèle de consommation désarticulé
Or, traditionnellement, et jusqu'à la veille de l'Indépendance, l'Algérie consommait surtout de la galette faite à partir de la semoule d'orge ou de blé dur. De la galette ou du couscous. Pourquoi est-ce que l'Algérie a opté dès le lendemain de l'Indépendance pour le pain raffiné ? C'est l'un des mystères de l'histoire. C'est vrai que Frantz Fanon disait que le rêve du colonisé était de prendre la place du colon, de l'imiter, de faire comme lui. On peut dire que l'Algérien a réussi dans ce registre.
C'est tout un pan de notre histoire, de nos traditions qui est passé à la trappe. On peut dire que nous n'avons rien gagné au change. L'Algérie n'étant pas un gros producteur de blé tendre, c'était finalement accepter dès le départ d'être dépendant de l'étranger pour les approvisionnements. Et c'était donc fatalement prendre en otage l'alimentation des citoyens. L'UGCAA recommande de revenir à l'utilisation de la farine intégrale dans la fabrication du pain.
Il s'agit, expliquent les boulangers, qui sont au fait de l'actualité du marché international, d'anticiper dès à présent une crise aiguë de blé qui se profile à l'horizon 2008.
Il n'y a pas que le prix du pétrole qui monte. L'envolée du cours du brut est l'un des facteurs qui tire vers le haut celui des autres matières, même si ce n'est pas le seul. De même que le demande en énergie de plus en plus importante des pays émergents (Chine, Inde, entre autres) a dopé le prix du baril, de même le pouvoir d'achat induit par une croissance à deux chiffres de ces pays a un impact direct ou indirect sur la hausse des produits à la consommation : blé, sucre, pomme de terre. A cela s'ajoutent bien évidemment les perturbations climatiques de plus en plus fréquentes et les maladies comme le mildiou, qui viennent mettre leur grain de sel pour faire baisser la production de céréales et de pommes de terre.
Quelles sont les raisons qui ont imposé, au fil des décennies, l'utilisation de la baguette de pain blanc, dite la parisienne, dans le modèle de consommation de l'Algérien ? Faite à base de blé raffiné, elle nécessite en outre qu'on y ajoute la levure et des adjuvants, qui sont autant de dépenses supplémentaires qui entrent dans la structure des prix. Certes, actuellement, le pris du quintal de farine blanche est moins cher que celui du son, mais cela aussi a ses raisons.
Etant moins sollicitée, la farine de son n'est donc pas fabriquée en quantité suffisante par les meuniers, ce qui a un impact sur son prix. Il s'agit donc d'inverser la tendance pour amener et les boulangers, les consommateurs et les fabricants à se tourner progressivement vers la farine de son.
Et puis, il y a un autre aspect très important à prendre en considération, celui de la santé des citoyens. Environ, 40 % des éléments nutritifs contenus dans l'enveloppe externe (vitamines, fibres) sont rejetés dans la farine blanche. La même chose peut être dite à propos du sucre raffiné qu'on trouve dans le commerce et abondamment utilisé pour la consommation quotidienne (dans le café, la limonade, la pâtisserie, les jus, les yaourts). L'essentiel des éléments nutritifs indispensables à l'équilibre alimentaire de l'individu, et qui sont contenus dans la betterave ou la canne à sucre, sont évidemment absents du sucre raffiné, et l'on sait tous, que de nombreuses maladies sont liées à la consommation de ce type de sucre. La même chose peut être dite de la farine blanche.
Les industriels bien entendu mènent des campagnes de publicité pour vanter les qualités de ces produits, mais la publicité reste ce qu'elle est. Une réclame commerciale qui vaut ce qu'elle vaut, rien de plus. Mais cela n'empêche pas les médecins, qui soignent les maladies provoquées par la consommation de sucre raffiné et de farine blanche de dire le contraire. Diabétiques et malades du colon vous le confirmeront.
Par ailleurs, notre modèle de consommation est aussi malade que notre mode de production. En négligeant les secteurs qui assurent ce qu'on appelle le développement durable, comme l'agriculture, le tourisme, les services, on a opté tout au long des années 70 pour une industrie lourde dite industrie industrialisante. On a implanté dans les meilleures terres agricoles des usines clé en main qui sont polluantes et qui n'ont pas assuré les taux de croissance espérés.
L'objectif de l'autosuffisance
Et dans le même temps, l'objectif de l'autosuffisance que ces unités industrielles devaient garantir n'a jamais pu être réalisé. Ce qui fait qu'on est dépendant de l'étranger aussi bien pour importer des pièces détachées et les intrants indispensables au bon fonctionnement de ces usines, que pour ce qui est de l'approvisionnement des populations en produits de première nécessité.
On a cité les céréales, mais on pourrait dire la même chose de la pomme de terre, ou du lait.
On est encore, au beau milieu des années 2007, à amorcer une réflexion sur la stratégie industrielle de l'Algérie, sous la houlette de M. Hamid Temmar. Car comment peut-on mettre sur les rails une stratégie industrielle, si l'on ne prend pas en considétation le développemnt durable et un aménagement judicieux du terrtoire, pour mieux procéder à une répartition de la population et des zones d'activité sur l'étendue d'un territoire vaste comme 5 fois la France ? L'idée de clusters et de pôles de compétivité est en soi séduisante, encore faut-il qu'il y ait de la suite dans les idées et qu'on ne sacrifie pas l'essentiel sur l'autel de l'improvisation, ou que des monopoles privés viennent remplacer les monoples publics qui ont longtems géré le pays, provoquant pénuries et ruptures de stock fréquentes.
C'est ce qu'on a constaté ces derniers temps, avec des produits comme le lait ou la pomme de terre, sans compter la flambée. Notre appareil de production n'arrivant pas à satisfaire la demande, il est normal qui il n'y ait pas grand-chose à exporter, mis à part les hydrocarbures. Cela étant, nous restons dépendant du marché étranger pour répondre aux besoins de consommation nationale, en équipemets et en inputs.
Ceci déterminant cela, on voit bien que la boucle est boucléé. Il s'agit de repenser et notre modèle de consomation notre mode de production, et notre structure d'exportation. On ne peut faire l'économie d'un large débat sur toutes ces questions.
Malheureusement, on a le sentiment au contraire que c'est le débat qui manque le plus, M. Hamid Temmar, qui a été un chantre du libéralisme et un ambassadeur des potentialités économiques de l'Algérie, reste étrangement muet, et d'autres responsables, qu'ils soient ministres ou élus, interviennent rarement pour éclairer les citoyens.
Le plan de consolidation de la croissance, de plus de 140 millards de dollars, est en train de doter l'Algérie des infrastructures de base dont elle a besoin (autoroute, métro, aéoroports) ou des équipemets sociaux qui font défaut (logements hopitaux…). On peut néanmoins avancer que cela soit une cndition nécessaire mais non suffisante à la définition d'une stratégie de développement cohérente à long terme.
C'est l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) qui a tiré la sonnette d'alarme et ce, en attirant l'attention sur un chiffe effarant. 3000 boulangers ont mis la clé sous le paillasson, ce qui est le signe d'un malaise profond, qui risque d'avoir un impact, à l'avenir, sur l'approvisionnement des populations en ce produit de base qu'est le pain. C'est pratiquement tout le territoire national qui est touché par un tel mouvement de fermeture. Les artisans boulangers sont sûrement attirés par des activités plus lucratives, les marges gagnées sur la baguette de pain étant trop mince d'après eux.
Tout est lié : modèle de consommation, mode de production, structure des exportations.
Il y a des choses que nous avons héritées de la période coloniale, qui sont positives, et que nous avons pourtant dilapidées. Il y en a d'autres qui sont plutôt négatives, et que nous avons gardées, voire développées jusqu'à l'hypertrophie.
Résultat des courses: nous avons un système tout à fait désarticulé.
Dans notre modèle de consommation, nous avons gardé et développé la consommation du pain fait à partir de farine raffinée, elle-même issue du blé tendre. L'Algérie n'étant pas un producteur attitré de cette variété de blé, nous sommes donc obligés d'importer chaque année des quantités astronomiques de ce produit, ce qui fait de nous l'un des plus gros importateurs au monde.
Un modèle de consommation désarticulé
Or, traditionnellement, et jusqu'à la veille de l'Indépendance, l'Algérie consommait surtout de la galette faite à partir de la semoule d'orge ou de blé dur. De la galette ou du couscous. Pourquoi est-ce que l'Algérie a opté dès le lendemain de l'Indépendance pour le pain raffiné ? C'est l'un des mystères de l'histoire. C'est vrai que Frantz Fanon disait que le rêve du colonisé était de prendre la place du colon, de l'imiter, de faire comme lui. On peut dire que l'Algérien a réussi dans ce registre.
C'est tout un pan de notre histoire, de nos traditions qui est passé à la trappe. On peut dire que nous n'avons rien gagné au change. L'Algérie n'étant pas un gros producteur de blé tendre, c'était finalement accepter dès le départ d'être dépendant de l'étranger pour les approvisionnements. Et c'était donc fatalement prendre en otage l'alimentation des citoyens. L'UGCAA recommande de revenir à l'utilisation de la farine intégrale dans la fabrication du pain.
Il s'agit, expliquent les boulangers, qui sont au fait de l'actualité du marché international, d'anticiper dès à présent une crise aiguë de blé qui se profile à l'horizon 2008.
Il n'y a pas que le prix du pétrole qui monte. L'envolée du cours du brut est l'un des facteurs qui tire vers le haut celui des autres matières, même si ce n'est pas le seul. De même que le demande en énergie de plus en plus importante des pays émergents (Chine, Inde, entre autres) a dopé le prix du baril, de même le pouvoir d'achat induit par une croissance à deux chiffres de ces pays a un impact direct ou indirect sur la hausse des produits à la consommation : blé, sucre, pomme de terre. A cela s'ajoutent bien évidemment les perturbations climatiques de plus en plus fréquentes et les maladies comme le mildiou, qui viennent mettre leur grain de sel pour faire baisser la production de céréales et de pommes de terre.
Quelles sont les raisons qui ont imposé, au fil des décennies, l'utilisation de la baguette de pain blanc, dite la parisienne, dans le modèle de consommation de l'Algérien ? Faite à base de blé raffiné, elle nécessite en outre qu'on y ajoute la levure et des adjuvants, qui sont autant de dépenses supplémentaires qui entrent dans la structure des prix. Certes, actuellement, le pris du quintal de farine blanche est moins cher que celui du son, mais cela aussi a ses raisons.
Etant moins sollicitée, la farine de son n'est donc pas fabriquée en quantité suffisante par les meuniers, ce qui a un impact sur son prix. Il s'agit donc d'inverser la tendance pour amener et les boulangers, les consommateurs et les fabricants à se tourner progressivement vers la farine de son.
Et puis, il y a un autre aspect très important à prendre en considération, celui de la santé des citoyens. Environ, 40 % des éléments nutritifs contenus dans l'enveloppe externe (vitamines, fibres) sont rejetés dans la farine blanche. La même chose peut être dite à propos du sucre raffiné qu'on trouve dans le commerce et abondamment utilisé pour la consommation quotidienne (dans le café, la limonade, la pâtisserie, les jus, les yaourts). L'essentiel des éléments nutritifs indispensables à l'équilibre alimentaire de l'individu, et qui sont contenus dans la betterave ou la canne à sucre, sont évidemment absents du sucre raffiné, et l'on sait tous, que de nombreuses maladies sont liées à la consommation de ce type de sucre. La même chose peut être dite de la farine blanche.
Les industriels bien entendu mènent des campagnes de publicité pour vanter les qualités de ces produits, mais la publicité reste ce qu'elle est. Une réclame commerciale qui vaut ce qu'elle vaut, rien de plus. Mais cela n'empêche pas les médecins, qui soignent les maladies provoquées par la consommation de sucre raffiné et de farine blanche de dire le contraire. Diabétiques et malades du colon vous le confirmeront.
Par ailleurs, notre modèle de consommation est aussi malade que notre mode de production. En négligeant les secteurs qui assurent ce qu'on appelle le développement durable, comme l'agriculture, le tourisme, les services, on a opté tout au long des années 70 pour une industrie lourde dite industrie industrialisante. On a implanté dans les meilleures terres agricoles des usines clé en main qui sont polluantes et qui n'ont pas assuré les taux de croissance espérés.
L'objectif de l'autosuffisance
Et dans le même temps, l'objectif de l'autosuffisance que ces unités industrielles devaient garantir n'a jamais pu être réalisé. Ce qui fait qu'on est dépendant de l'étranger aussi bien pour importer des pièces détachées et les intrants indispensables au bon fonctionnement de ces usines, que pour ce qui est de l'approvisionnement des populations en produits de première nécessité.
On a cité les céréales, mais on pourrait dire la même chose de la pomme de terre, ou du lait.
On est encore, au beau milieu des années 2007, à amorcer une réflexion sur la stratégie industrielle de l'Algérie, sous la houlette de M. Hamid Temmar. Car comment peut-on mettre sur les rails une stratégie industrielle, si l'on ne prend pas en considétation le développemnt durable et un aménagement judicieux du terrtoire, pour mieux procéder à une répartition de la population et des zones d'activité sur l'étendue d'un territoire vaste comme 5 fois la France ? L'idée de clusters et de pôles de compétivité est en soi séduisante, encore faut-il qu'il y ait de la suite dans les idées et qu'on ne sacrifie pas l'essentiel sur l'autel de l'improvisation, ou que des monopoles privés viennent remplacer les monoples publics qui ont longtems géré le pays, provoquant pénuries et ruptures de stock fréquentes.
C'est ce qu'on a constaté ces derniers temps, avec des produits comme le lait ou la pomme de terre, sans compter la flambée. Notre appareil de production n'arrivant pas à satisfaire la demande, il est normal qui il n'y ait pas grand-chose à exporter, mis à part les hydrocarbures. Cela étant, nous restons dépendant du marché étranger pour répondre aux besoins de consommation nationale, en équipemets et en inputs.
Ceci déterminant cela, on voit bien que la boucle est boucléé. Il s'agit de repenser et notre modèle de consomation notre mode de production, et notre structure d'exportation. On ne peut faire l'économie d'un large débat sur toutes ces questions.
Malheureusement, on a le sentiment au contraire que c'est le débat qui manque le plus, M. Hamid Temmar, qui a été un chantre du libéralisme et un ambassadeur des potentialités économiques de l'Algérie, reste étrangement muet, et d'autres responsables, qu'ils soient ministres ou élus, interviennent rarement pour éclairer les citoyens.
Le plan de consolidation de la croissance, de plus de 140 millards de dollars, est en train de doter l'Algérie des infrastructures de base dont elle a besoin (autoroute, métro, aéoroports) ou des équipemets sociaux qui font défaut (logements hopitaux…). On peut néanmoins avancer que cela soit une cndition nécessaire mais non suffisante à la définition d'une stratégie de développement cohérente à long terme.


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