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25.000 cas de divorces par an en Algérie
Selon une étude du Ceneap
Publié dans Le Midi Libre le 25 - 12 - 2007

Malheur pour les uns ou délivrance pour les autres, le divorce est toujours synonyme de douleur pour la femme.
Malheur pour les uns ou délivrance pour les autres, le divorce est toujours synonyme de douleur pour la femme.
Une étude récente, menée par le Centre national d'études et d'analyses pour la planification (Ceneap), a révélé que plus de 25.000 divorces sont enregistrés chaque année à travers le territoire national.
Alger occupe la première place du podium avec pas moins de 3.000 divorces prononcés annuellement.
Selon toujours les résultats de cette étude, 38 % des dissolutions de mariage à l'échelle nationale sont consentis à l'amiable. Il a été aussi indiqué que près de 50 % des demandes de divorce sont introduites par les époux.
A titre d'exemple, sur les 25.628 procédures de divorce abouties en 2006, plus de 12.240 ont été engagées par les maris.
Souvent, le motif est d'une légèreté étonnante : la désobéissance de la conjointe.
Certains maris, note-t-on, estiment que cela est suffisant pour rompre le lien sacré du mariage.
Interrogée sur cette question, une avocate bénévole au centre d'écoute de SOS Femmes en détresse nous a affirmé qu'elles sont de plus en plus nombreuses à être répudiées pour «désobéissance».
Une démarche inextricable
«La procédure de divorce est très longue. Elle peut s'étendre sur deux ans ou plus. Au bout, il est difficile de contraindre le mari à honorer ses obligations envers sa famille», nous a expliqué une avocate rencontrée au tribunal Abane-Ramdane d'Alger.
Cette période, a-t-elle déclaré, est réduite à quelques mois seulement, lorsque c'est le mari qui demande le divorce.
Cependant, a ajouté notre interlocutrice, la femme qui introduit une demande de divorce doit faire face à un nombre interminable de contraintes avant de voir sa demande aboutir.
Si l'adresse du mari n'est pas inscrite correctement, la notification du jugement devient un véritable casse-tête chinois. Il est, par conséquent, quasiment impossible à l'ex-épouse, qui obtient la garde des enfants, de prétendre bénéficier de la pension alimentaire.
Par ailleurs, le juge ne jouit d'aucun pouvoir de rejeter la demande de divorce introduite par l'époux, même en cas de faibles arguments. Dans le cas d'un divorce abusif dans la démarche, le magistrat peut exiger, pour préjudice moral subi par la conjointe, une réparation matérielle (une somme d'argent pouvant atteindre 100 000 dinars). Une compensation rarement honorée.
En général, les maris redoublent d'ingéniosité pour ne pas tomber sous le coup d'un divorce abusif, nous a précisé l'avocate.
Si elle désire rompre les liens de son mariage, la femme doit, par contre, prouver l'opportunité de la requête déposée auprès du juge. Il est seul apte à la faire divorcer, selon les cas définis dans le code de la famille (disparition de son mari pendant plus de quatre ans, abandon de famille pendant au moins deux mois sans excuse valable et sans paiement d'une pension, son emprisonnement pour une durée excédant une année, séparation des corps durant quatre mois, infirmité empêchant la réalisation du but visé par le mariage, remariage de l'époux sans le consentement de sa première conjointe).
Ces causes, qui permettent à la femme de demander le divorce, sont passées de cinq à dix, incluant le désaccord persistant, la violation des clauses stipulées dans le contrat de mariage et le préjudice légalement reconnu.
En outre, il est important de mettre l'accent sur les pressions psychologiques que la femme subit, dès que la procédure de divorce est engagée, notamment si elle n'a pas un revenu fixe, a souligné une psychologue au centre d'écoute SOS Femmes en détresse.
Rares sont les familles qui acceptent de recueillir les enfants avec leur mère.
«Les parents estiment qu'il ne leur incombe pas d'entretenir matériellement les enfants d'un homme qui a fait le malheur de leur fille et qui a, de surcroît, le droit de son côté.»
Renonçant rarement à leur progéniture, les femmes divorcées se retrouvent à la rue ou, pour les plus chanceuses, dans des gîtes de fortune (bidonvilles, caves d'immeuble,...).
10% seulement des femmes demandent le divorce
La procédure est tellement complexe et compliquée que seulement 8 à 10 % des divorces, prononcés de l'an 2004 à 2006, sont faits sur demande de l'épouse.
L'étude du Centre national d'études et d'analyses pour la planification (Ceneap) a démontré que seulement 3 % des femmes parviennent à acheter leur divorce, le khôl'â.
Nadia, chirurgien dentiste, fait partie de ces femmes qui ont été contraintes de payer pour reprendre leur liberté. Quatre ans durant, elle s'est battue pour retrouver son statut de célibataire.
De son mariage, qui n'a duré que quelques mois, elle ne garde que pleurs et amertume.
«Après le mariage, mon ex-mari a complètement changé. De doux et compréhensif, il est devenu coléreux et agressif. Une fois, il m'a frappée tellement fort que j'ai perdu connaissance. C'est à la suite de cet incident que j'ai pris conscience que je ne pouvais plus vivre avec lui», a-t-elle raconté.
Il lui a fallu quatre longues années pour accéder au divorce.
«A chaque fois que je gagnais le procès, mon ex-mari introduisait un pourvoi en cassation.»
Un sceau de la honte
À l'âge de 32 ans, Nadia a obtenu le jugement de divorce. Un bout de papier qu'elle a payé au prix fort : sa vie.
Aujourd'hui, elle est divorcée.
Aux yeux de la société, ce statut est comme un sceau de la honte.
«Je ne regrette rien. La vie ne va pas s'arrêter après le divorce, mais elle devient un peu plus dure. Le mariage n'est pas forcément synonyme de bonheur.»
En effet, la société algérienne porte un jugement sans appel contre les femmes divorcées.
Pourtant, le divorce s'avère parfois un mal nécessaire.
S. K.
Une étude récente, menée par le Centre national d'études et d'analyses pour la planification (Ceneap), a révélé que plus de 25.000 divorces sont enregistrés chaque année à travers le territoire national.
Alger occupe la première place du podium avec pas moins de 3.000 divorces prononcés annuellement.
Selon toujours les résultats de cette étude, 38 % des dissolutions de mariage à l'échelle nationale sont consentis à l'amiable. Il a été aussi indiqué que près de 50 % des demandes de divorce sont introduites par les époux.
A titre d'exemple, sur les 25.628 procédures de divorce abouties en 2006, plus de 12.240 ont été engagées par les maris.
Souvent, le motif est d'une légèreté étonnante : la désobéissance de la conjointe.
Certains maris, note-t-on, estiment que cela est suffisant pour rompre le lien sacré du mariage.
Interrogée sur cette question, une avocate bénévole au centre d'écoute de SOS Femmes en détresse nous a affirmé qu'elles sont de plus en plus nombreuses à être répudiées pour «désobéissance».
Une démarche inextricable
«La procédure de divorce est très longue. Elle peut s'étendre sur deux ans ou plus. Au bout, il est difficile de contraindre le mari à honorer ses obligations envers sa famille», nous a expliqué une avocate rencontrée au tribunal Abane-Ramdane d'Alger.
Cette période, a-t-elle déclaré, est réduite à quelques mois seulement, lorsque c'est le mari qui demande le divorce.
Cependant, a ajouté notre interlocutrice, la femme qui introduit une demande de divorce doit faire face à un nombre interminable de contraintes avant de voir sa demande aboutir.
Si l'adresse du mari n'est pas inscrite correctement, la notification du jugement devient un véritable casse-tête chinois. Il est, par conséquent, quasiment impossible à l'ex-épouse, qui obtient la garde des enfants, de prétendre bénéficier de la pension alimentaire.
Par ailleurs, le juge ne jouit d'aucun pouvoir de rejeter la demande de divorce introduite par l'époux, même en cas de faibles arguments. Dans le cas d'un divorce abusif dans la démarche, le magistrat peut exiger, pour préjudice moral subi par la conjointe, une réparation matérielle (une somme d'argent pouvant atteindre 100 000 dinars). Une compensation rarement honorée.
En général, les maris redoublent d'ingéniosité pour ne pas tomber sous le coup d'un divorce abusif, nous a précisé l'avocate.
Si elle désire rompre les liens de son mariage, la femme doit, par contre, prouver l'opportunité de la requête déposée auprès du juge. Il est seul apte à la faire divorcer, selon les cas définis dans le code de la famille (disparition de son mari pendant plus de quatre ans, abandon de famille pendant au moins deux mois sans excuse valable et sans paiement d'une pension, son emprisonnement pour une durée excédant une année, séparation des corps durant quatre mois, infirmité empêchant la réalisation du but visé par le mariage, remariage de l'époux sans le consentement de sa première conjointe).
Ces causes, qui permettent à la femme de demander le divorce, sont passées de cinq à dix, incluant le désaccord persistant, la violation des clauses stipulées dans le contrat de mariage et le préjudice légalement reconnu.
En outre, il est important de mettre l'accent sur les pressions psychologiques que la femme subit, dès que la procédure de divorce est engagée, notamment si elle n'a pas un revenu fixe, a souligné une psychologue au centre d'écoute SOS Femmes en détresse.
Rares sont les familles qui acceptent de recueillir les enfants avec leur mère.
«Les parents estiment qu'il ne leur incombe pas d'entretenir matériellement les enfants d'un homme qui a fait le malheur de leur fille et qui a, de surcroît, le droit de son côté.»
Renonçant rarement à leur progéniture, les femmes divorcées se retrouvent à la rue ou, pour les plus chanceuses, dans des gîtes de fortune (bidonvilles, caves d'immeuble,...).
10% seulement des femmes demandent le divorce
La procédure est tellement complexe et compliquée que seulement 8 à 10 % des divorces, prononcés de l'an 2004 à 2006, sont faits sur demande de l'épouse.
L'étude du Centre national d'études et d'analyses pour la planification (Ceneap) a démontré que seulement 3 % des femmes parviennent à acheter leur divorce, le khôl'â.
Nadia, chirurgien dentiste, fait partie de ces femmes qui ont été contraintes de payer pour reprendre leur liberté. Quatre ans durant, elle s'est battue pour retrouver son statut de célibataire.
De son mariage, qui n'a duré que quelques mois, elle ne garde que pleurs et amertume.
«Après le mariage, mon ex-mari a complètement changé. De doux et compréhensif, il est devenu coléreux et agressif. Une fois, il m'a frappée tellement fort que j'ai perdu connaissance. C'est à la suite de cet incident que j'ai pris conscience que je ne pouvais plus vivre avec lui», a-t-elle raconté.
Il lui a fallu quatre longues années pour accéder au divorce.
«A chaque fois que je gagnais le procès, mon ex-mari introduisait un pourvoi en cassation.»
Un sceau de la honte
À l'âge de 32 ans, Nadia a obtenu le jugement de divorce. Un bout de papier qu'elle a payé au prix fort : sa vie.
Aujourd'hui, elle est divorcée.
Aux yeux de la société, ce statut est comme un sceau de la honte.
«Je ne regrette rien. La vie ne va pas s'arrêter après le divorce, mais elle devient un peu plus dure. Le mariage n'est pas forcément synonyme de bonheur.»
En effet, la société algérienne porte un jugement sans appel contre les femmes divorcées.
Pourtant, le divorce s'avère parfois un mal nécessaire.
S. K.


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