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« La France doit reconnaître tous ses crimes coloniaux »
Josette Audin à la cérémonie de recueillement a la memoire de Maurice
Publié dans Le Midi Libre le 02 - 03 - 2008

Une cérémonie de recueillement a été organisée, hier, et une gerbe de fleurs déposée au centre de la principale place d'Alger, en hommage à Maurice Audin, mathématicien, mort dans les geôles françaises à l'âge de 25 ans. La veuve du militant de la cause nationale mort sous la torture durant la guerre de Libération, en 1957, a exigé à cette occasion que la France reconnaisse tous ses crimes coloniaux. «La France doit reconnaître tous ses crimes coloniaux, c'est notre principale revendication », a déclaré la veuve Audin. La compagne de Audin a affirmé que «Maurice se sentait Algérien et était donc solidaire avec le combat de ses compatriotes pour la liberté», soutenant qu'il a été tué «sous la torture, comme des milliers d'autres Algériens». Le corps d'Audin n'a jamais été retrouvé et sa veuve ne cesse de réclamer sa dépouille à l'Etat français qui n'a jamais admis sa responsabilité dans la mort de Maurice Audin, enlevé par les parachutistes du tristement célèbre général Massu au plus fort de ce qui est appelé «La bataille d'Alger». Assistant en mathématiques à l'université d'Alger, il était membre du Parti communiste algérien (PCA) et militait contre le colonialisme. «Maurice Audin et d'autres camarades français se retrouvaient chaque samedi pour rédiger, éditer, et distribuer des tracts» contre l'occupation française, selon le témoignage du neveu de Mme Audin, M. Serge Grau présent à la cérémonie de recueillement. «Cette terre a été arrosée et fertilisée par des centaines de milliers de martyrs, parmi lesquels figure en lettres d'or notre frère Maurice et auquel, en ce jour, plus de cinquante années après (sa mort), nous lui rendons le meilleur des hommages», a pour sa part témoigné l'ONM (Organisation nationale des Moudjahidine) dans un message lu à cette occasion. Rappelant qu'une «loi scélérate glorifiant la colonisation a été votée en février 2007 en France et l'on nous demande d'oublier le passé», l'ONM s'interroge. «Peut-on oublier les tortures ? Les exécutions sommaires ? Le génocide de centaines de milliers de martyrs ? Les crimes contre l'humanité ? "Tourner la page, oui !», affirme le message avant de s'insurger : «La déchirer, jamais !» Et de rappeler l'exigence de l'ONM : «A l'Etat français de reconnaître ses crimes odieux et de demander pardon aux victimes.» Maurice et sa femme Josette, témoigne Serge Grau, hébergeaient "beaucoup de résistants algériens, qui passaient un mois au maximum dans le même appartement, puis étaient accueillis par un autre militant avant de revenir sur les circonstances» de l'arrestation et la mort de Maurice Audin. «Le 11 juin 1957, des parachutistes français sont venus arrêter Maurice Audin chez lui et l'armée française a ensuite prétendu qu'il s'était évadé au cours d'un transfert. Or, l'enquête faite par l'historien Pierre Vidal-Naquet dans son livre « L'affaire Audin », publié en mai 1958, affirme que l'évasion était impossible et confirme la mort de Maurice Audin lors d'une séance de torture, le 21 juin 1957, menée par un officier français des renseignements, le lieutenant Charbonnier». Rappelons que Maurice Audin est né le 14 février 1932 en Tunisie.
Une cérémonie de recueillement a été organisée, hier, et une gerbe de fleurs déposée au centre de la principale place d'Alger, en hommage à Maurice Audin, mathématicien, mort dans les geôles françaises à l'âge de 25 ans. La veuve du militant de la cause nationale mort sous la torture durant la guerre de Libération, en 1957, a exigé à cette occasion que la France reconnaisse tous ses crimes coloniaux. «La France doit reconnaître tous ses crimes coloniaux, c'est notre principale revendication », a déclaré la veuve Audin. La compagne de Audin a affirmé que «Maurice se sentait Algérien et était donc solidaire avec le combat de ses compatriotes pour la liberté», soutenant qu'il a été tué «sous la torture, comme des milliers d'autres Algériens». Le corps d'Audin n'a jamais été retrouvé et sa veuve ne cesse de réclamer sa dépouille à l'Etat français qui n'a jamais admis sa responsabilité dans la mort de Maurice Audin, enlevé par les parachutistes du tristement célèbre général Massu au plus fort de ce qui est appelé «La bataille d'Alger». Assistant en mathématiques à l'université d'Alger, il était membre du Parti communiste algérien (PCA) et militait contre le colonialisme. «Maurice Audin et d'autres camarades français se retrouvaient chaque samedi pour rédiger, éditer, et distribuer des tracts» contre l'occupation française, selon le témoignage du neveu de Mme Audin, M. Serge Grau présent à la cérémonie de recueillement. «Cette terre a été arrosée et fertilisée par des centaines de milliers de martyrs, parmi lesquels figure en lettres d'or notre frère Maurice et auquel, en ce jour, plus de cinquante années après (sa mort), nous lui rendons le meilleur des hommages», a pour sa part témoigné l'ONM (Organisation nationale des Moudjahidine) dans un message lu à cette occasion. Rappelant qu'une «loi scélérate glorifiant la colonisation a été votée en février 2007 en France et l'on nous demande d'oublier le passé», l'ONM s'interroge. «Peut-on oublier les tortures ? Les exécutions sommaires ? Le génocide de centaines de milliers de martyrs ? Les crimes contre l'humanité ? "Tourner la page, oui !», affirme le message avant de s'insurger : «La déchirer, jamais !» Et de rappeler l'exigence de l'ONM : «A l'Etat français de reconnaître ses crimes odieux et de demander pardon aux victimes.» Maurice et sa femme Josette, témoigne Serge Grau, hébergeaient "beaucoup de résistants algériens, qui passaient un mois au maximum dans le même appartement, puis étaient accueillis par un autre militant avant de revenir sur les circonstances» de l'arrestation et la mort de Maurice Audin. «Le 11 juin 1957, des parachutistes français sont venus arrêter Maurice Audin chez lui et l'armée française a ensuite prétendu qu'il s'était évadé au cours d'un transfert. Or, l'enquête faite par l'historien Pierre Vidal-Naquet dans son livre « L'affaire Audin », publié en mai 1958, affirme que l'évasion était impossible et confirme la mort de Maurice Audin lors d'une séance de torture, le 21 juin 1957, menée par un officier français des renseignements, le lieutenant Charbonnier». Rappelons que Maurice Audin est né le 14 février 1932 en Tunisie.

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