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Au royaume de la pomme de terre
Publié dans Le Midi Libre le 30 - 03 - 2008

La wilaya d'El-Oued connaît depuis bientôt 4 ans une importante dynamique agricole. Lorsque l'avion tente d'amorcer son atterrissage, du hublot, le visiteur peut aisément voir tous ses jardins, ces cercles concentriques de pommes de terre situés juste à côté des palmeraies, et ses fermes qui font que le Souf ne soit plus cette région qui produit quelques légumes pour l'auto consommation. Malgré tous les aléas climatiques, l'agriculture de la vallée du Souf est en plein boom et les perspectives d'avenir s'annoncent prometteuses. Preuve en est, El-Oued est désormais la deuxième wilaya productrice de pomme de terre après Ain Defla. Plus de 12.000 hectares sont actuellement consacrés pour cette denrée. La production a atteint, l'année dernière, 1,8 million de quintaux. Sur chaque hectare, l'agriculteur soufi produit jusqu'à 450 quintaux.
Sur l'ensemble des 10.000 agriculteurs de la wilaya, 6.000 sont affectés dans la culture de la pomme de terre. En 1999, ils étaient à peine 200 fellahs à se lancer dans cette culture, nous dit-on. Au début des années 90, on comptait à peine quelque 340 hectares consacrés à la culture de pomme de terre. C'est dire donc les grands progrès accomplis par les fellahs soufis dans ce type de produit maraîcher. Des progrès qui font que certains n'hésitent plus à faire du tubercule le plus consommé en Algérie, le symbole de la wilaya d'El-Oued. A ce titre, il faut savoir que la région du Souf, la seule en Algérie, connaît deux saisons de récolte : février/mars et septembre/octobre.
Cependant, le tableau idyllique dressé par les autorités locales ne reflète pas toujours la réalité des fellahs de la région. Ces derniers sont montés au créneau pour demander un véritable soutien de la part de l'Etat. «Le fellah s'assume tout seul ici. Il n'est pas protégé contre les problèmes auxquels il doit faire face. Et il sont nombreux», martèle Abdelkader, propriétaire de l'une des plus importantes fermes de la région d'El-Oued. «Ce n'est pas facile de pratiquer l'agriculture dans un environnement saharien. C'est un véritable défi que nous relevons chaque jour. Et ce n'est pas les dépenses qui manquent aussi. Sachez que la semence de pomme de terre nous revient de plus en plus cher avec au moins 140 DA le kilos. Parfois, les prix chutent à 70 DA avant de prendre leur envol à 220 DA le kilo. En plus, il faut se méfier de la semaine contrefaite qui a fait beaucoup de dégâts, il y a quelques années. Dans un pareil contexte, le fellah devient fragile et ne peut affronter tout seul cet impondérable. L'Etat doit jouer le rôle de régulateur et de contrôleur (...). Il faut absolument créer l'Office National de la pomme de terre. Cela va vraiment mettre le pays à l'abri», poursuit-il.
Par ailleurs, c'est le problème des engrais qui préoccupe davantage les fellahs de la vallée du Souf. Ces derniers n'ont pas le droit d'utiliser de fertilisants chimiques pour leur champ sans l'autorisation de la direction des mines et de l'énergie. Celle-ci, malheureusement, se montre peu coopérative avec les fellahs. Cette situation a conduit les agriculteurs à recourir à l'utilisation du fumier qu'ils doivent acheminer à partir du nord. «Cela nous coûte les yeux de la tête. Un seul camion de fumier nous revient, frais de transport compris, à 12 millions de centimes. Pour chaque hectare de pomme de terre, il nous faut au moins deux camions d'engrais. Faites le calcul vous-même et vous saurez à quel point cela nous coûte cher», explique Abdelkader qui ne décolère pas contre l'apathie dont font montre les responsables de la wilaya concernant ce handicap qui freine l'élan de l'activité agricole.
L'état doit nous aider
«Le fellah de la région est déjà en lutte permanente contre le désert pour la mise en valeur des immenses terres de la vallée. Cela exige, il va sans dire, un important investissement et beaucoup d'engagement. Nous demandons seulement de l'Etat à assurer son rôle de régulateur comme il se doit et nous aider à développer encore davantage l'agriculture dans notre wilaya. Mais, hélas, jusqu'à présent, nos griefs restent quelque peu vains», dira l'air dépité Abdelkader. Ce dernier nous fait découvrir sa ferme agricile et l'extraordinaire potentiel agricole qui permettrait à toute l'Algérie d'en finir une fois pour toute avec la dépendance des importations.
Par ailleurs, il est à signaler que des investisseurs étrangers s'intéressent désormais à la pomme de terre d'El-Oued. Ainsi, un important investisseur émirati, en collaboration avec la Chambre d'agriculture de la wilaya, la lancera prochainement une usine de fabrication d'OGM et de production de semence de pomme de terre. Les assiettes de terrain ont été dégagées et le projet devrait connaître sa première face de réalisation au cours de cette année. Une délégation hollandaise a visité également les exploitations agricoles de la région, l'année dernière, et elle s'est montrée très intéressée par des projets d'investissements dans ce créneau : la culture de la pomme de terre.
Sur un autre chapitre, l'oléiculture est aussi sur le point de connaître son heure de gloire dans la vallée du Souf. Plus d'un million d'oliviers y sont déjà plantés et la wilaya d'El-Oued est considérée comme étant une wilaya pilote concernant l'application d'un vaste programme gouvernemental. Pour de nombreux experts, l'eau, le soleil et la qualité de la terre confèrent une qualité exceptionnelle pour l'olive, ce qui n'est pas sans encourager certains à opter pour l'oléiculture dans la région. L'olivier soufi produit même 5 à 6 de plus que l'olivier kabyle, selon des agriculteurs de la région.
A Oued Souf, la main de l'homme s'affaire à reculer petit à petit le désert... En effet, le fellah rêve de capitaliser les immenses étendues à perte de vue, en vue de les transformer en de rentables et verdoyantes exploitations agricoles.
La wilaya d'El-Oued connaît depuis bientôt 4 ans une importante dynamique agricole. Lorsque l'avion tente d'amorcer son atterrissage, du hublot, le visiteur peut aisément voir tous ses jardins, ces cercles concentriques de pommes de terre situés juste à côté des palmeraies, et ses fermes qui font que le Souf ne soit plus cette région qui produit quelques légumes pour l'auto consommation. Malgré tous les aléas climatiques, l'agriculture de la vallée du Souf est en plein boom et les perspectives d'avenir s'annoncent prometteuses. Preuve en est, El-Oued est désormais la deuxième wilaya productrice de pomme de terre après Ain Defla. Plus de 12.000 hectares sont actuellement consacrés pour cette denrée. La production a atteint, l'année dernière, 1,8 million de quintaux. Sur chaque hectare, l'agriculteur soufi produit jusqu'à 450 quintaux.
Sur l'ensemble des 10.000 agriculteurs de la wilaya, 6.000 sont affectés dans la culture de la pomme de terre. En 1999, ils étaient à peine 200 fellahs à se lancer dans cette culture, nous dit-on. Au début des années 90, on comptait à peine quelque 340 hectares consacrés à la culture de pomme de terre. C'est dire donc les grands progrès accomplis par les fellahs soufis dans ce type de produit maraîcher. Des progrès qui font que certains n'hésitent plus à faire du tubercule le plus consommé en Algérie, le symbole de la wilaya d'El-Oued. A ce titre, il faut savoir que la région du Souf, la seule en Algérie, connaît deux saisons de récolte : février/mars et septembre/octobre.
Cependant, le tableau idyllique dressé par les autorités locales ne reflète pas toujours la réalité des fellahs de la région. Ces derniers sont montés au créneau pour demander un véritable soutien de la part de l'Etat. «Le fellah s'assume tout seul ici. Il n'est pas protégé contre les problèmes auxquels il doit faire face. Et il sont nombreux», martèle Abdelkader, propriétaire de l'une des plus importantes fermes de la région d'El-Oued. «Ce n'est pas facile de pratiquer l'agriculture dans un environnement saharien. C'est un véritable défi que nous relevons chaque jour. Et ce n'est pas les dépenses qui manquent aussi. Sachez que la semence de pomme de terre nous revient de plus en plus cher avec au moins 140 DA le kilos. Parfois, les prix chutent à 70 DA avant de prendre leur envol à 220 DA le kilo. En plus, il faut se méfier de la semaine contrefaite qui a fait beaucoup de dégâts, il y a quelques années. Dans un pareil contexte, le fellah devient fragile et ne peut affronter tout seul cet impondérable. L'Etat doit jouer le rôle de régulateur et de contrôleur (...). Il faut absolument créer l'Office National de la pomme de terre. Cela va vraiment mettre le pays à l'abri», poursuit-il.
Par ailleurs, c'est le problème des engrais qui préoccupe davantage les fellahs de la vallée du Souf. Ces derniers n'ont pas le droit d'utiliser de fertilisants chimiques pour leur champ sans l'autorisation de la direction des mines et de l'énergie. Celle-ci, malheureusement, se montre peu coopérative avec les fellahs. Cette situation a conduit les agriculteurs à recourir à l'utilisation du fumier qu'ils doivent acheminer à partir du nord. «Cela nous coûte les yeux de la tête. Un seul camion de fumier nous revient, frais de transport compris, à 12 millions de centimes. Pour chaque hectare de pomme de terre, il nous faut au moins deux camions d'engrais. Faites le calcul vous-même et vous saurez à quel point cela nous coûte cher», explique Abdelkader qui ne décolère pas contre l'apathie dont font montre les responsables de la wilaya concernant ce handicap qui freine l'élan de l'activité agricole.
L'état doit nous aider
«Le fellah de la région est déjà en lutte permanente contre le désert pour la mise en valeur des immenses terres de la vallée. Cela exige, il va sans dire, un important investissement et beaucoup d'engagement. Nous demandons seulement de l'Etat à assurer son rôle de régulateur comme il se doit et nous aider à développer encore davantage l'agriculture dans notre wilaya. Mais, hélas, jusqu'à présent, nos griefs restent quelque peu vains», dira l'air dépité Abdelkader. Ce dernier nous fait découvrir sa ferme agricile et l'extraordinaire potentiel agricole qui permettrait à toute l'Algérie d'en finir une fois pour toute avec la dépendance des importations.
Par ailleurs, il est à signaler que des investisseurs étrangers s'intéressent désormais à la pomme de terre d'El-Oued. Ainsi, un important investisseur émirati, en collaboration avec la Chambre d'agriculture de la wilaya, la lancera prochainement une usine de fabrication d'OGM et de production de semence de pomme de terre. Les assiettes de terrain ont été dégagées et le projet devrait connaître sa première face de réalisation au cours de cette année. Une délégation hollandaise a visité également les exploitations agricoles de la région, l'année dernière, et elle s'est montrée très intéressée par des projets d'investissements dans ce créneau : la culture de la pomme de terre.
Sur un autre chapitre, l'oléiculture est aussi sur le point de connaître son heure de gloire dans la vallée du Souf. Plus d'un million d'oliviers y sont déjà plantés et la wilaya d'El-Oued est considérée comme étant une wilaya pilote concernant l'application d'un vaste programme gouvernemental. Pour de nombreux experts, l'eau, le soleil et la qualité de la terre confèrent une qualité exceptionnelle pour l'olive, ce qui n'est pas sans encourager certains à opter pour l'oléiculture dans la région. L'olivier soufi produit même 5 à 6 de plus que l'olivier kabyle, selon des agriculteurs de la région.
A Oued Souf, la main de l'homme s'affaire à reculer petit à petit le désert... En effet, le fellah rêve de capitaliser les immenses étendues à perte de vue, en vue de les transformer en de rentables et verdoyantes exploitations agricoles.


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