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La hantise de rester vieille fille
Crise de célibat
Publié dans Le Midi Libre le 03 - 04 - 2008

La crise de célibat pèse très lourd à la femme algérienne et ce témoignage n'est que l'illustration réelle du vécu pénible d'une catégorie de femmes. Qu'elle soit instruite ou non, active où femme au foyer, la femme aspire toujours à fonder son foyer.
La crise de célibat pèse très lourd à la femme algérienne et ce témoignage n'est que l'illustration réelle du vécu pénible d'une catégorie de femmes. Qu'elle soit instruite ou non, active où femme au foyer, la femme aspire toujours à fonder son foyer.
«Le temps presse et je ne supporte plus ma solitude. Quand j'y pense que toutes mes copines sont mariées et que moi, je suis encore célibataire, cela me donne vraiment le cafard. Le pire est que je n'ai vraiment pas de prétendant. Mon entourage trouve que je suis belle, séduisante, coquette, mais rien n'explique ma solitude. J'ai pensé à un certain moment, moi la femme instruite, que mon célibat n'était autre qu'un mauvais sort que m'a lancé, dans le passé, une femme ou une amie envieuse et méchante. Ma vieille mère a renforcé ces idées dans mon esprit au point de partir à maintes reprises à la rencontre d'un «raki» et parfois même des charlatans afin d'exorciser le mal et chasser le mauvais œil. Cependant, jusqu'à ce jour je ne constate aucun résultat. Je sortais récemment avec un homme qui disait m'aimer. Impatiente et pressée, je lui demande de venir m'épouser et là, il disparaît carrément dans la nature. Mon célibat me fait souffrir, encore plus les regards hostiles de la société qui me taxe de vieille fille. Je ne trouve plus goût à la vie», témoigne Karima, jeune femme âgée de 33 ans.
La crise de célibat pèse très lourd sur la femme Algérienne et ce témoignage n'est que l'illustration réelle du vécu pénible d'une catégorie de femmes. Qu'elle soit instruite ou non, active où femme au foyer, la femme aspire toujours à fonder son foyer. Or, de nos temps beaucoup de facteurs font que les algériens se marient moins. Conditions socioéconomiques déplorables, crise de logement, chômage et donc manque de moyens font que les jeunes Algériens se marient de moins en moins et de plus en plus tard.
Seulement, face à ce célibat imposé par des conditions de vie difficiles, il semble que les femmes sont plus exposées à la souffrance psychologique que le statut de célibataire induit que les hommes.
Entre la hantise de rester seule, le désir maternel, le temps qui presse et les pressions familiales, la femme célibataire souffre d'une solitude qui lui a été imposée. Nombreuses d'ailleurs sont celles qui affirment être en relation depuis plusieurs années avec un prétendant sincère, mais qui n'arrive malheureusement pas à concrétiser une union faute de moyen.
«Je sors avec Fouad depuis six ans, on est amoureux mais notre amour ne suffit pas pour construire un foyer. Rien que pour nous unir, nous avons besoin d'une fortune. On attend encore le logement qui tarde et devons encore patienter plus d'une année pour pouvoir officialiser. Ce qui me gêne le plus dans ma situation de femme célibataire est que dans un mois exactement je fêterais mes 34 ans. Ce n'est pas vraiment la joie, car cet âge me rappelle que je ne suis plus jeune et que je risque dans quelques années de faire le deuil de ma maternité. Ma famille continue à me faire pression, en contrôlant mes horaires et mes déplacements. Pour eux, une femme encore célibataire est plus exposée aux critiques désobligeantes», avoue Werda.
Certes, le statut de la femme au sein de la société a nettement progressé, mais en matière de statut personnel, il semble encore ancré dans l'esprit de certains qu'une femme est appelée à se marier très tôt et que si elle reste célibataire, elle sera mal considérée par la société. L'intrusion familiale dans les choix de la femme, dans sa vie et la pression qu'exercent les parents empirent la situation des femmes célibataires. La solitude pèse déjà trop lourd à ces femmes, la peur de finir leur existence seules aussi, mais ce qui leur rend la vie plus difficile c'est le regard social sévère qui les rend coupable de leur solitude.
Il faut dire que si les algériens se marient de plus en plus moins, cela n'est pas un choix. Vivant sous le poids de conditions d'existence difficile dont il est inutile de faire l'inventaire, ces jeunes personnes attendent de construire un avenir commun, mais pour le faire ils doivent posséder d'abord les moyens. Or, quand un jeune dont l'avenir est incertain souffre de chômage et de crise de logement, le mariage est la dernière chose à laquelle il peut songer. Promouvoir la jeunesse, améliorer les conditions de vie des algériens, offrir aux jeunes personnes les moyens qui leur permettent de s'unir, ce n'est qu'ainsi que nous pourrons faire reculer le pourcentage du célibat chez nous.
«Le temps presse et je ne supporte plus ma solitude. Quand j'y pense que toutes mes copines sont mariées et que moi, je suis encore célibataire, cela me donne vraiment le cafard. Le pire est que je n'ai vraiment pas de prétendant. Mon entourage trouve que je suis belle, séduisante, coquette, mais rien n'explique ma solitude. J'ai pensé à un certain moment, moi la femme instruite, que mon célibat n'était autre qu'un mauvais sort que m'a lancé, dans le passé, une femme ou une amie envieuse et méchante. Ma vieille mère a renforcé ces idées dans mon esprit au point de partir à maintes reprises à la rencontre d'un «raki» et parfois même des charlatans afin d'exorciser le mal et chasser le mauvais œil. Cependant, jusqu'à ce jour je ne constate aucun résultat. Je sortais récemment avec un homme qui disait m'aimer. Impatiente et pressée, je lui demande de venir m'épouser et là, il disparaît carrément dans la nature. Mon célibat me fait souffrir, encore plus les regards hostiles de la société qui me taxe de vieille fille. Je ne trouve plus goût à la vie», témoigne Karima, jeune femme âgée de 33 ans.
La crise de célibat pèse très lourd sur la femme Algérienne et ce témoignage n'est que l'illustration réelle du vécu pénible d'une catégorie de femmes. Qu'elle soit instruite ou non, active où femme au foyer, la femme aspire toujours à fonder son foyer. Or, de nos temps beaucoup de facteurs font que les algériens se marient moins. Conditions socioéconomiques déplorables, crise de logement, chômage et donc manque de moyens font que les jeunes Algériens se marient de moins en moins et de plus en plus tard.
Seulement, face à ce célibat imposé par des conditions de vie difficiles, il semble que les femmes sont plus exposées à la souffrance psychologique que le statut de célibataire induit que les hommes.
Entre la hantise de rester seule, le désir maternel, le temps qui presse et les pressions familiales, la femme célibataire souffre d'une solitude qui lui a été imposée. Nombreuses d'ailleurs sont celles qui affirment être en relation depuis plusieurs années avec un prétendant sincère, mais qui n'arrive malheureusement pas à concrétiser une union faute de moyen.
«Je sors avec Fouad depuis six ans, on est amoureux mais notre amour ne suffit pas pour construire un foyer. Rien que pour nous unir, nous avons besoin d'une fortune. On attend encore le logement qui tarde et devons encore patienter plus d'une année pour pouvoir officialiser. Ce qui me gêne le plus dans ma situation de femme célibataire est que dans un mois exactement je fêterais mes 34 ans. Ce n'est pas vraiment la joie, car cet âge me rappelle que je ne suis plus jeune et que je risque dans quelques années de faire le deuil de ma maternité. Ma famille continue à me faire pression, en contrôlant mes horaires et mes déplacements. Pour eux, une femme encore célibataire est plus exposée aux critiques désobligeantes», avoue Werda.
Certes, le statut de la femme au sein de la société a nettement progressé, mais en matière de statut personnel, il semble encore ancré dans l'esprit de certains qu'une femme est appelée à se marier très tôt et que si elle reste célibataire, elle sera mal considérée par la société. L'intrusion familiale dans les choix de la femme, dans sa vie et la pression qu'exercent les parents empirent la situation des femmes célibataires. La solitude pèse déjà trop lourd à ces femmes, la peur de finir leur existence seules aussi, mais ce qui leur rend la vie plus difficile c'est le regard social sévère qui les rend coupable de leur solitude.
Il faut dire que si les algériens se marient de plus en plus moins, cela n'est pas un choix. Vivant sous le poids de conditions d'existence difficile dont il est inutile de faire l'inventaire, ces jeunes personnes attendent de construire un avenir commun, mais pour le faire ils doivent posséder d'abord les moyens. Or, quand un jeune dont l'avenir est incertain souffre de chômage et de crise de logement, le mariage est la dernière chose à laquelle il peut songer. Promouvoir la jeunesse, améliorer les conditions de vie des algériens, offrir aux jeunes personnes les moyens qui leur permettent de s'unir, ce n'est qu'ainsi que nous pourrons faire reculer le pourcentage du célibat chez nous.


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