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Un phénomène en expansion
Violence a l'adolescence
Publié dans Le Midi Libre le 27 - 04 - 2008

La violence est un phénomène bien répandu qui gagne de plus en plus les jeunes. On la constate partout, à l'école, au sein de la famille et dans la rue. Elle peut être verbale, physique ou psychologique, mais son trait commun est qu'elle cause des ravages considérables aussi bien à l'individu qu'à la société.
La violence est un phénomène bien répandu qui gagne de plus en plus les jeunes. On la constate partout, à l'école, au sein de la famille et dans la rue. Elle peut être verbale, physique ou psychologique, mais son trait commun est qu'elle cause des ravages considérables aussi bien à l'individu qu'à la société.
Ce phénomène sociétal ne date certes pas d'hier, mais la médiatisation dont il fait objet aujourd'hui le met au devant de la scène. Emeutes, délinquances, conduites risquées, actes suicidaires, toxicomanie et autres comportements périlleux témoignent de l'important degré de violence qui gagne la jeune génération actuellement et qui devrait mobiliser l'attention de tous les spécialistes.
Ce fait social, de l'avis de Mme Ferhat, psychologue clinicienne, est sous-tendu par une série de facteurs qu'il serait utile de connaître en vue de le comprendre et de l'analyser.
«Un ado n'est pas violent par définition, mais quand il le devient, son comportement dissimule un mal être ou une situation de malaise qu'il ne parvient à exprimer autrement. La violence est en effet utilisée à défaut de dialogue et lorsque l'ado, à la recherche de ses repères, manifeste sa révolte contre le monde des adultes dans lequel il fait une entrée trop bruyante», confirme-t-elle.
Pourquoi un adolescent devient-il violent ? Qui est responsable de son comportement agressif ? Quel message peut véhiculer les accès de violence à l'adolescence ? Quel rôle éducatif peut jouer les parents, l'école ainsi que la société dans la limitation des manifestations violentes à l'adolescence ? La malvie, les conditions socioéconomiques déplorables sont-elles imputables dans l'actuelle situation dans laquelle se trouve la jeune génération ?
«La violence est parfois une expression inhérente à l'adolescence. Seulement, face à un jeune violent, il ne sert à rien de garder le silence ou de répondre par la violence. L'important est de détecter la genèse de cette violence, de la comprendre et de savoir la canaliser pour prévenir les dégâts qui peuvent en résulter», ajoute la psychologue.
Toujours selon les dires de la psychologue, il importe de comprendre que les bouleversements psychiques qui marquent l'adolescence sont péniblement vécues par l'ado et affectent son image de soi et ses émotions. «La violence qui existe dans toute la société a un impact important sur le terrain très émotif de l'adolescence. En cette période existentielle, des pulsions d'agressivité peuvent être canalisées par la pratique du sport qui permet au jeune d'utiliser son trop-plein d'énergie et d'évacuer son agressivité.
Mais, quand un adolescent devient soudainement violent avec des accès colériques c'est la preuve qu'il souffre. Par ce comportement, il essaie de masquer des angoisses. Il est alors nécessaire de comprendre l'origine de ce changement avant qu'il n'aille trop loin et lui permettre de trouver d'autres modes d'expression de cette souffrance. Il serait avantageux de noter que certains ados, lors de cette étape, ont extrêmement besoin d'une aide extérieure, de préférence celle d'un psychologue, personne neutre et formée dans la prise en charge de ce type de cas.
Un comportement violent aggravé dénote de véritables lacunes au niveau des perceptions morales et de l'assimilation de limites. Il est alors urgent d'agir avant qu'il ne devienne un danger pour lui-même ou pour les autres», ajoute, à cet égard Mme Ferhat.
Pour ce qui est des causes qui sous-tendent la violence en milieu des jeunes, Mlle Salmi, sociologue, certifie que la malvie, la précarité des conditions d'existence des jeunes, les maux sociaux qui s'amplifient constamment, l'absence de perspectives d'avenir, la perte de repères, sont à la tête des causes favorisant l'apparition de ce type de manifestations.
«Il est à noter que le déchirement familial, la déperdition scolaire, l'absence de communication au niveau de la famille sont des causes directes dans le phénomène de la violence qui gagne les jeunes. Faire face à ce phénomène implique l'intervention de la famille, de la société et des autorités publiques, car la stratégie de lutte contre la violence débute par la famille et s'entame par l'initiation de campagnes de sensibilisation portant sur le thème de la violence», explique Mlle Salmi.
Concernant les voies de prévention contre les accès de violence en milieu des jeunes, Mme Ferhat, préconise, à son tour, l'intervention familiale. «Les parents sont appelés à assurer compréhension, écoute et soutien à leur fils. Observer les modifications qui peuvent indiquer un mal être extrême permet une prise en charge rapide de la violence et assure une prévention certaine. Le rôle éducatif de l'école est aussi important. Professeurs et éducateurs doivent veiller à ce que l'enfant soit écouté et compris dans son contexte. Etant en contact directe avec le jeune, ils peuvent aisément détecter toute modification survenue sur son comportement. L'initiation de campagnes de sensibilisations sur les dangers de la violence en milieu juvénile à l'attention de la société civile ne peut qu'être d'un apport bénéfique dans la lutte contre ce fléau»
Ce phénomène sociétal ne date certes pas d'hier, mais la médiatisation dont il fait objet aujourd'hui le met au devant de la scène. Emeutes, délinquances, conduites risquées, actes suicidaires, toxicomanie et autres comportements périlleux témoignent de l'important degré de violence qui gagne la jeune génération actuellement et qui devrait mobiliser l'attention de tous les spécialistes.
Ce fait social, de l'avis de Mme Ferhat, psychologue clinicienne, est sous-tendu par une série de facteurs qu'il serait utile de connaître en vue de le comprendre et de l'analyser.
«Un ado n'est pas violent par définition, mais quand il le devient, son comportement dissimule un mal être ou une situation de malaise qu'il ne parvient à exprimer autrement. La violence est en effet utilisée à défaut de dialogue et lorsque l'ado, à la recherche de ses repères, manifeste sa révolte contre le monde des adultes dans lequel il fait une entrée trop bruyante», confirme-t-elle.
Pourquoi un adolescent devient-il violent ? Qui est responsable de son comportement agressif ? Quel message peut véhiculer les accès de violence à l'adolescence ? Quel rôle éducatif peut jouer les parents, l'école ainsi que la société dans la limitation des manifestations violentes à l'adolescence ? La malvie, les conditions socioéconomiques déplorables sont-elles imputables dans l'actuelle situation dans laquelle se trouve la jeune génération ?
«La violence est parfois une expression inhérente à l'adolescence. Seulement, face à un jeune violent, il ne sert à rien de garder le silence ou de répondre par la violence. L'important est de détecter la genèse de cette violence, de la comprendre et de savoir la canaliser pour prévenir les dégâts qui peuvent en résulter», ajoute la psychologue.
Toujours selon les dires de la psychologue, il importe de comprendre que les bouleversements psychiques qui marquent l'adolescence sont péniblement vécues par l'ado et affectent son image de soi et ses émotions. «La violence qui existe dans toute la société a un impact important sur le terrain très émotif de l'adolescence. En cette période existentielle, des pulsions d'agressivité peuvent être canalisées par la pratique du sport qui permet au jeune d'utiliser son trop-plein d'énergie et d'évacuer son agressivité.
Mais, quand un adolescent devient soudainement violent avec des accès colériques c'est la preuve qu'il souffre. Par ce comportement, il essaie de masquer des angoisses. Il est alors nécessaire de comprendre l'origine de ce changement avant qu'il n'aille trop loin et lui permettre de trouver d'autres modes d'expression de cette souffrance. Il serait avantageux de noter que certains ados, lors de cette étape, ont extrêmement besoin d'une aide extérieure, de préférence celle d'un psychologue, personne neutre et formée dans la prise en charge de ce type de cas.
Un comportement violent aggravé dénote de véritables lacunes au niveau des perceptions morales et de l'assimilation de limites. Il est alors urgent d'agir avant qu'il ne devienne un danger pour lui-même ou pour les autres», ajoute, à cet égard Mme Ferhat.
Pour ce qui est des causes qui sous-tendent la violence en milieu des jeunes, Mlle Salmi, sociologue, certifie que la malvie, la précarité des conditions d'existence des jeunes, les maux sociaux qui s'amplifient constamment, l'absence de perspectives d'avenir, la perte de repères, sont à la tête des causes favorisant l'apparition de ce type de manifestations.
«Il est à noter que le déchirement familial, la déperdition scolaire, l'absence de communication au niveau de la famille sont des causes directes dans le phénomène de la violence qui gagne les jeunes. Faire face à ce phénomène implique l'intervention de la famille, de la société et des autorités publiques, car la stratégie de lutte contre la violence débute par la famille et s'entame par l'initiation de campagnes de sensibilisation portant sur le thème de la violence», explique Mlle Salmi.
Concernant les voies de prévention contre les accès de violence en milieu des jeunes, Mme Ferhat, préconise, à son tour, l'intervention familiale. «Les parents sont appelés à assurer compréhension, écoute et soutien à leur fils. Observer les modifications qui peuvent indiquer un mal être extrême permet une prise en charge rapide de la violence et assure une prévention certaine. Le rôle éducatif de l'école est aussi important. Professeurs et éducateurs doivent veiller à ce que l'enfant soit écouté et compris dans son contexte. Etant en contact directe avec le jeune, ils peuvent aisément détecter toute modification survenue sur son comportement. L'initiation de campagnes de sensibilisations sur les dangers de la violence en milieu juvénile à l'attention de la société civile ne peut qu'être d'un apport bénéfique dans la lutte contre ce fléau»


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