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Le plaisir et la …pollution
Plongée sous-marine à la Madrague
Publié dans Le Midi Libre le 03 - 06 - 2008

Du côté du club subaquatique El-Mordjane, implanté à quelques mètres de l'eau, les plongeurs qui s'affairaient à mettre leurs combinaisons remplissaient les lieux de leurs cris et éclats de rire. Un quart d'heure plus tard, l'équipe composée de 15 plongeurs est déjà à bord du Kheïra, une petite embarcation bien entretenue. Visage basané, le Raïs paraissait tout fier de son navire. «Une embarcation de pêche et non pas de plaisance», tient-il à préciser.
Du côté du club subaquatique El-Mordjane, implanté à quelques mètres de l'eau, les plongeurs qui s'affairaient à mettre leurs combinaisons remplissaient les lieux de leurs cris et éclats de rire. Un quart d'heure plus tard, l'équipe composée de 15 plongeurs est déjà à bord du Kheïra, une petite embarcation bien entretenue. Visage basané, le Raïs paraissait tout fier de son navire. «Une embarcation de pêche et non pas de plaisance», tient-il à préciser.
La Madrague, le fameux petit port de pêche de Aïn Bénian, baignait dans une atmosphère sereine en cette matinée de vendredi dernier. Les pêcheurs, assis à même le sol, tissaient leurs filets avec patience. Une activité remarquable est perceptible du côté du club subaquatique El-Mordjane, implanté à quelques mètres de l'eau. Les plongeurs qui s'affairaient à mettre leurs combinaisons remplissaient les lieux de leurs cris et éclats de rire. Un quart d'heure plus tard, l'équipe composée de 15 plongeurs est déjà à bord de Kheïra, une petite embarcation bien entretenue. Visage basané, le Raïs paraissait tout fier de son navire. «Une embarcation de pêche et non pas de plaisance», tient-t-il à préciser. Les bouteilles d'air alignées sur le bord de l'embarcation, les plongeurs s'engagent dans des discussions animées. Ils parlent, notamment, des techniques de leur sport favori et des qualités du matériel de la plongée. Des marques telles que Buchat ou Tubort et des designs des plus variés remplissent les magasins spécialisés dans la commercialisation de ces produits, peut-on comprendre des discussions. L'acquisition d'un équipement complet coûterait à peu près 15 millions de centimes, nous fait savoir Khodja, un fonctionnaire qui s'est découvert une passion pour la plongée sous-marine. La bouteille d'air et le gilet valent respectivement 6 et 3 millions de centimes sans compter le casque, la combinaison et les palmes. Les plongeurs s'équipent également d'une montre-ordinateur qui leur fournit des informations vitales sur la profondeur et le niveau de la pression.
Le souvenir de Nounou
Les plongeurs se mettent peu après autour de Zizou, le moniteur en chef des P3 (plongée niveau trois). La dernière étape du processus d'apprentissage avant d'accéder au stage de monitorat et/ou de la plongée professionnelle, nous explique-t-il, avant d'entamer le briefing en désignant les binhommes. Chacun des stagiaires en P3 sera accompagné d'un moniteur. Zizou recommandera, par la suite, aux plongeurs de bien vérifier les équipements. Le détendeur, les bouteilles et la ceinture de plomb sont passés en revue. «On ne badine pas avec les règles de sécurité. La plongée sous-marine est un sport captivant mais il est aussi dangereux», insiste-t-il. Certains des plongeurs ne trouvent pas d'inconvénient à ce qu'on allume une cigarette. «Un plongeur peut être fumeur, pourvu que ses poumons soient sains», soutiendra l'un des médecins membres du club.
L'embarcation marque un arrêt à près d'un demi-mile de la côte. Par groupes composés de 2 à 3 personnes, les plongeurs se jettent successivement dans l'eau. Les têtes disparaissent sous les vagues, laissant des centaines de bulles sur la surface de l'eau calme. Le Raïs, dont personne, apparemment, ne connaît le prénom, suivait des yeux les bulles pour situer l'emplacement des groupes de plongeurs. 30 minutes après la plongée, les premières têtes surgissent de la grande bleue.
Les plongeurs regagnent le bord de Kheïra, essoufflés et l'eau ruisselait de leurs casques et combinaisons. Les montres-ordinateurs indiquaient aux plongeurs de ne pas prendre l'avion avant 12 heures. Les bulles d'azote se trouvant dans le corps prendront du volume au fur et à mesure que le plongeur prenait de l'altitude. Un fait lié directement à la pression atmosphérique qui mène inévitablement au décès, nous explique-t-on. Le dernier groupe de plongeurs sort 5 minutes plus tard avec le moniteur en chef. Celui-ci indiquera avoir plongé à 54 mètres de profondeur. Il fera part ensuite de la survenue d'un incident à la limite du dangereux. Le détendeur (outil de respiration) de l'un des trois plongeurs de ce groupe s'est avéré non fiable. Le plongeur au détendeur obsolète s'est vu secouru par ses deux compagnons. Ils lui ont fourni de l'air 10 mètres chacun, au cours de sa remontée. Cet incident servira de leçon à tout l'équipage qui sait que la profondeur maximale que peut atteindre un P3 ne doit pas dépasser les 40 mètres. Les plongeurs ont voulu rendre hommage à Nounou, l'homme qui les a initiés à la plongée sous-marine. Celui-ci, de son vrai nom Norreddine Touati, est décidé, il y a près de 2 ans suite à un accident de plongée. Le souvenir du maître est resté vivace dans l'esprit de ses élèves devenus maintenant des moniteurs.
Pollution…, plus de poissons !
Le site est assez vivant mais il a perdu beaucoup de sa richesse. «Cela fait quelques années seulement, les langoustes et les mérous pullulaient dans les eaux de la Madrague», soutient Mustapha. «Maintenant, c'est le désert au dessous de l'eau. Tu imagines, la pollution !», poursuit ce plongeur, informaticien de son état. Le Raïs se mêlera à la discussion pour lâcher : «Il n'y a plus de poissons. Ce n'est plus comme avant.» Et en haute mer, est ce que c'est la même chose ? Le Raïs se contentera de répondre que «nous avons des limites à respecter». Et à un autre plongeur d'ajouter : «Regardez, des égouts qui déversent toutes sorte de m… dans la mer», en pointant du doigt la petite plage sableuse de la Madrague. Une plage, ajoute-on, qui devait être interdite à la baignade mais les gens n'ont pas où aller. Le petit navire de pêche fait demi-tour et les plongeurs se donnent rendez-vous à la plongée de l'après-midi.
14 heures sonnantes, l'école El-Mordjane est submergée par une foule de personnes. L'école n'est pas assez grande pour contenir tout ce bon monde mais elle s'en sort quand même. L'établissement est réparti en plusieurs compartiments. Le hall où l'on suspend les combinaisons, les salles de bains et une chambrette pour le compresseur. Un bruit assourdissant sortait de la chambrette où un jeune aux cheveux longs s'occupait du remplissage des bouteilles vides. Outre les stagiaires, l'école reçoit, notamment les week-ends, des étrangers qui viennent louer le matériel de plongée. Deux Allemands font leur entrée dans l'enceinte de l'école, accompagnés d'un Algérien qui leur servait de guide. Les deux Européens se sont montrés connaisseurs en faisant des commandes bien précises. Leurs équipements ont été minutieusement vérifiés sur place. «Notre école connaît une affluence remarquable des gens intéressés par la plongée sous-marine et nous n'arrivons pas à satisfaire toutes les demandes», nous indique Lyès, un des responsables de l'école. Les portes de cette dernière, précisera-t-il toutefois, restent ouvertes pour toutes les personnes quels que soient leur sexe ou leur niveau d'instruction.
Santé et pression
hydrostatique
Les femmes adeptes de ce sport ne sont pas nombreuses mais elles ont marqué leur présence dans le club El-Mordjane qui compte quatre adhérentes. La seule condition que doivent remplir les intéressées est d'ordre physique. Le plongeur doit jouir d'une bonne santé. Les frais d'inscription dans chacun des niveaux, P1, P2 ou P3, sont estimés à près de 7.000 dinars pour 8 séances de plongée. Cela en plus des cours théoriques. Chaque niveau de formation est sanctionné par une attestation. Le plongeur diplômé sera doté d'un carnet de plongée qui l'autorisera à pratiquer son sport dans n'importe quel pays. L'école, précise-t-on, est affiliée à la Fédération nationale de plongée sous-marine. El-Mordjane comprend également un petit espace pour les cours théoriques. C'est là que Rachid, le moniteur, explique à un groupe de stagiaires en P1 (plongée niveau 1) les principes fondamentaux de la plongée sous-marine. Les P1 doivent comprendre la notion de la pression hydrostatique car ça va de leur vie, nous explique Rachid avant de conduire son groupe à la plage pour effectuer les exercices de surface.
Ces derniers consistent à nager pendant une heure de temps pour s'échauffer et s'habituer avec le matériel. La profondeur de la plongée fixée pour le P1 est de 20 mètres au maximum. Outre le moniteur, les plongeurs novices sont surveillés dans l'eau par un aide-moniteur et un petit zodiaque de secours prêt à l'intervention en cas d'accidents. La plage de la Madrague, connue surtout pour ses bars et cabarets, tend à devenir une véritable capitale de ce sport technique. Une autre école privée a élu domicile sur les lieux pour renforcer la communauté des plongeurs. La sûreté de wilaya a choisi, elle aussi, la Madrague pour implanter sa propre école de plongée qui sera ouverte au cours de cet été.
La Madrague, le fameux petit port de pêche de Aïn Bénian, baignait dans une atmosphère sereine en cette matinée de vendredi dernier. Les pêcheurs, assis à même le sol, tissaient leurs filets avec patience. Une activité remarquable est perceptible du côté du club subaquatique El-Mordjane, implanté à quelques mètres de l'eau. Les plongeurs qui s'affairaient à mettre leurs combinaisons remplissaient les lieux de leurs cris et éclats de rire. Un quart d'heure plus tard, l'équipe composée de 15 plongeurs est déjà à bord de Kheïra, une petite embarcation bien entretenue. Visage basané, le Raïs paraissait tout fier de son navire. «Une embarcation de pêche et non pas de plaisance», tient-t-il à préciser. Les bouteilles d'air alignées sur le bord de l'embarcation, les plongeurs s'engagent dans des discussions animées. Ils parlent, notamment, des techniques de leur sport favori et des qualités du matériel de la plongée. Des marques telles que Buchat ou Tubort et des designs des plus variés remplissent les magasins spécialisés dans la commercialisation de ces produits, peut-on comprendre des discussions. L'acquisition d'un équipement complet coûterait à peu près 15 millions de centimes, nous fait savoir Khodja, un fonctionnaire qui s'est découvert une passion pour la plongée sous-marine. La bouteille d'air et le gilet valent respectivement 6 et 3 millions de centimes sans compter le casque, la combinaison et les palmes. Les plongeurs s'équipent également d'une montre-ordinateur qui leur fournit des informations vitales sur la profondeur et le niveau de la pression.
Le souvenir de Nounou
Les plongeurs se mettent peu après autour de Zizou, le moniteur en chef des P3 (plongée niveau trois). La dernière étape du processus d'apprentissage avant d'accéder au stage de monitorat et/ou de la plongée professionnelle, nous explique-t-il, avant d'entamer le briefing en désignant les binhommes. Chacun des stagiaires en P3 sera accompagné d'un moniteur. Zizou recommandera, par la suite, aux plongeurs de bien vérifier les équipements. Le détendeur, les bouteilles et la ceinture de plomb sont passés en revue. «On ne badine pas avec les règles de sécurité. La plongée sous-marine est un sport captivant mais il est aussi dangereux», insiste-t-il. Certains des plongeurs ne trouvent pas d'inconvénient à ce qu'on allume une cigarette. «Un plongeur peut être fumeur, pourvu que ses poumons soient sains», soutiendra l'un des médecins membres du club.
L'embarcation marque un arrêt à près d'un demi-mile de la côte. Par groupes composés de 2 à 3 personnes, les plongeurs se jettent successivement dans l'eau. Les têtes disparaissent sous les vagues, laissant des centaines de bulles sur la surface de l'eau calme. Le Raïs, dont personne, apparemment, ne connaît le prénom, suivait des yeux les bulles pour situer l'emplacement des groupes de plongeurs. 30 minutes après la plongée, les premières têtes surgissent de la grande bleue.
Les plongeurs regagnent le bord de Kheïra, essoufflés et l'eau ruisselait de leurs casques et combinaisons. Les montres-ordinateurs indiquaient aux plongeurs de ne pas prendre l'avion avant 12 heures. Les bulles d'azote se trouvant dans le corps prendront du volume au fur et à mesure que le plongeur prenait de l'altitude. Un fait lié directement à la pression atmosphérique qui mène inévitablement au décès, nous explique-t-on. Le dernier groupe de plongeurs sort 5 minutes plus tard avec le moniteur en chef. Celui-ci indiquera avoir plongé à 54 mètres de profondeur. Il fera part ensuite de la survenue d'un incident à la limite du dangereux. Le détendeur (outil de respiration) de l'un des trois plongeurs de ce groupe s'est avéré non fiable. Le plongeur au détendeur obsolète s'est vu secouru par ses deux compagnons. Ils lui ont fourni de l'air 10 mètres chacun, au cours de sa remontée. Cet incident servira de leçon à tout l'équipage qui sait que la profondeur maximale que peut atteindre un P3 ne doit pas dépasser les 40 mètres. Les plongeurs ont voulu rendre hommage à Nounou, l'homme qui les a initiés à la plongée sous-marine. Celui-ci, de son vrai nom Norreddine Touati, est décidé, il y a près de 2 ans suite à un accident de plongée. Le souvenir du maître est resté vivace dans l'esprit de ses élèves devenus maintenant des moniteurs.
Pollution…, plus de poissons !
Le site est assez vivant mais il a perdu beaucoup de sa richesse. «Cela fait quelques années seulement, les langoustes et les mérous pullulaient dans les eaux de la Madrague», soutient Mustapha. «Maintenant, c'est le désert au dessous de l'eau. Tu imagines, la pollution !», poursuit ce plongeur, informaticien de son état. Le Raïs se mêlera à la discussion pour lâcher : «Il n'y a plus de poissons. Ce n'est plus comme avant.» Et en haute mer, est ce que c'est la même chose ? Le Raïs se contentera de répondre que «nous avons des limites à respecter». Et à un autre plongeur d'ajouter : «Regardez, des égouts qui déversent toutes sorte de m… dans la mer», en pointant du doigt la petite plage sableuse de la Madrague. Une plage, ajoute-on, qui devait être interdite à la baignade mais les gens n'ont pas où aller. Le petit navire de pêche fait demi-tour et les plongeurs se donnent rendez-vous à la plongée de l'après-midi.
14 heures sonnantes, l'école El-Mordjane est submergée par une foule de personnes. L'école n'est pas assez grande pour contenir tout ce bon monde mais elle s'en sort quand même. L'établissement est réparti en plusieurs compartiments. Le hall où l'on suspend les combinaisons, les salles de bains et une chambrette pour le compresseur. Un bruit assourdissant sortait de la chambrette où un jeune aux cheveux longs s'occupait du remplissage des bouteilles vides. Outre les stagiaires, l'école reçoit, notamment les week-ends, des étrangers qui viennent louer le matériel de plongée. Deux Allemands font leur entrée dans l'enceinte de l'école, accompagnés d'un Algérien qui leur servait de guide. Les deux Européens se sont montrés connaisseurs en faisant des commandes bien précises. Leurs équipements ont été minutieusement vérifiés sur place. «Notre école connaît une affluence remarquable des gens intéressés par la plongée sous-marine et nous n'arrivons pas à satisfaire toutes les demandes», nous indique Lyès, un des responsables de l'école. Les portes de cette dernière, précisera-t-il toutefois, restent ouvertes pour toutes les personnes quels que soient leur sexe ou leur niveau d'instruction.
Santé et pression
hydrostatique
Les femmes adeptes de ce sport ne sont pas nombreuses mais elles ont marqué leur présence dans le club El-Mordjane qui compte quatre adhérentes. La seule condition que doivent remplir les intéressées est d'ordre physique. Le plongeur doit jouir d'une bonne santé. Les frais d'inscription dans chacun des niveaux, P1, P2 ou P3, sont estimés à près de 7.000 dinars pour 8 séances de plongée. Cela en plus des cours théoriques. Chaque niveau de formation est sanctionné par une attestation. Le plongeur diplômé sera doté d'un carnet de plongée qui l'autorisera à pratiquer son sport dans n'importe quel pays. L'école, précise-t-on, est affiliée à la Fédération nationale de plongée sous-marine. El-Mordjane comprend également un petit espace pour les cours théoriques. C'est là que Rachid, le moniteur, explique à un groupe de stagiaires en P1 (plongée niveau 1) les principes fondamentaux de la plongée sous-marine. Les P1 doivent comprendre la notion de la pression hydrostatique car ça va de leur vie, nous explique Rachid avant de conduire son groupe à la plage pour effectuer les exercices de surface.
Ces derniers consistent à nager pendant une heure de temps pour s'échauffer et s'habituer avec le matériel. La profondeur de la plongée fixée pour le P1 est de 20 mètres au maximum. Outre le moniteur, les plongeurs novices sont surveillés dans l'eau par un aide-moniteur et un petit zodiaque de secours prêt à l'intervention en cas d'accidents. La plage de la Madrague, connue surtout pour ses bars et cabarets, tend à devenir une véritable capitale de ce sport technique. Une autre école privée a élu domicile sur les lieux pour renforcer la communauté des plongeurs. La sûreté de wilaya a choisi, elle aussi, la Madrague pour implanter sa propre école de plongée qui sera ouverte au cours de cet été.


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