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Le peuple, la pêche et le cannabis
Alger, Soirées d'été à El-Kettani
Publié dans Le Midi Libre le 24 - 07 - 2008

Seuls, en couple ou accompagnés de bambins, les habitants de Bab El-Oued et des quartiers limitrophes envahissent l'esplanade faisant face à la mer. Ils ont quitté leurs «terriers» en cette soirée de juillet pour respirer la brise marine. Les locataires de l'hôtel El-Kettani observent, du haut de leurs balcons, le mouvement des passants et des vendeurs de thé.
Seuls, en couple ou accompagnés de bambins, les habitants de Bab El-Oued et des quartiers limitrophes envahissent l'esplanade faisant face à la mer. Ils ont quitté leurs «terriers» en cette soirée de juillet pour respirer la brise marine. Les locataires de l'hôtel El-Kettani observent, du haut de leurs balcons, le mouvement des passants et des vendeurs de thé.
C'est aux environs de 18 h que des hommes munis de paniers et de cannes à pêche commencent à affluer sur le front de mer d'El-Kettani. Sans se presser et avec des gestes mécaniques, ils s'installent le long de la corniche. Les cannes à pêche ne cessent pas de se faufiler entres les grappes humaines qui battent le pavé. La pêche séduit aussi bien les vieux que les jeunes. Une forte concentration de pêcheurs est perceptible dans des endroits précis du front de mer. Il s'est avéré que ces amateurs de la pêche choisissent de jeter leurs hameçons à l'endroit où déversent les égouts de la ville. «C'est un peu sale mais c'est ici qu'il y a beaucoup de poissons», nous explique un jeune pêcheur. «Nous pêchons généralement elbourri (mulet)», dit-il, en roulant un bout de mie de pain autour de son hameçon. «Une bonne journée peut apporter jusqu'à 10 kg», confie-t-il encore.
«Il y a du poisson mais parfois on a du mal à trouver une place», déplore un autre pêcheur en désignant du doigt un groupe de ses «confrères». Les cheveux grisonnants, notre interlocuteur considère aussi que le poisson est bon et ne représente aucun danger sur la santé. «Ça fait des années que ma famille se nourrit du poisson que je pêche ici et, Dieu merci, aucun mal ne nous est arrivé.» Et d'ajouter : «Si vous voulez parler des égouts, c'est toute la mer qui est polluée.»
La mie est l'appât le plus utilisé par les pêcheurs de ce coin mais certains d'entre eux utilisent des bouts de crevettes. Cet appât de prestige est utilisé pour la pêche des sars, nous a-t-on expliqué encore. Rachid, la trentaine entamée, nous fera savoir que certains pêcheurs font du commerce. Le poisson exposé dans des paniers, comptant différentes pièces, sera vendu demain matin dans le marché de la Pêcherie. Les pêcheurs s'approvisionnent en outils de travail au niveau du marché Nelson. Plusieurs magasins spécialisés dans la vente des plombs, des cannes et du fil et autres articles ont élu domicile au rez-de-chaussée de ce marché.
«Le poumon de Bab El-Oued»
La vaste esplanade d'El-Kettani offre aux visiteurs plusieurs commodités. Un boulodrome pour les amateurs de la pétanque et un espace pour les enfants où des jeux variés leur sont proposés dont des tournées à dos de poneys.
Le boulodrome est l'autre lieu réunissant jeunes et vieux. Certains des amateurs de ce sport ont l'allure de marins avec leurs Shanghai bleu, blanchis au niveau des genoux. Les boules de fer se heurtaient au milieu des cris de joie et de protestations des joueurs et des quelques spectateurs entourant le terrain. 20h sonnantes, les lieux sont bondés de gens. Ils ont quitté leurs «terriers» en cette soirée de juillet pour respirer la brise marine. Seuls, en couple ou accompagnés de bambins, les habitants de Bab El-Oued et des quartiers limitrophes envahissent l'esplanade faisant face à la mer. «C'est le poumon de Bab El-Oued», estime Sadek, un père de famille. Cela avant d'ajouter : «Je me demande où est-ce qu'on aurait pu aller si cet espace n'existait pas.» D'autant plus, expliquera-t-il encore, que «c'est un quartier populaire et ses habitants ne peuvent pas se permettre les plages de la côte Ouest».
Thé et cacahuètes
Les locataires de l'hôtel El-Kettani observaient du haut de leurs balcons le mouvement des passants et des vendeurs de thé. Infatigables, ces derniers s'adonnent à des navettes interminables. Outre le thé à la menthe, servi dans des gobelets jetables, ces vendeurs , venus pour la plupart du sud du pays, proposaient également des cacahouètes. Les joueurs de dominos marquent fortement leur présence sur les lieux. Ils sont nombreux tout comme leurs spectateurs.
Pas loin d'El-Kettani, la plage de R'mila, sablonneuse comme l'indique son nom, vit au rythme des baigneurs et des amateurs des randonnées au bord de l'eau. Des douches sont mises au service des estivants, tout près d'une plaque sur laquelle on peut lire «L'accès et la circulation dans la plage sont libres et gratuits conformément à la loi.» Une plage familiale par excellence où les femmes en hidjab et les enfants en bas âge sont nombreux. «Il m'arrive de rester ici avec ma femme et mes enfants jusqu'à 23h», nous dit Lahcen qui habite dans les parages. «C'est éclairé et bien sécurisé», atteste-t-il. Le cap servant de limite ouest de la petite baie de R'mila marque le commencent d'un autre territoire. De gros blocs en béton ont été jetés dans la plage pour mieux, paraît-il, protéger cet endroit, frontalement exposé aux vagues. La traversée des blocs, pour atteindre la mer, n'est pas une mince affaire. D'une hauteur de près de 3 mètres, les blocs mis sur place sans aucun agencement constituent un sérieux obstacle. Toutefois, les lieux ne manquent pas de visiteurs. Outre quelques pêcheurs, ce cap attire les fans des plages rocheuses et un nombre de gens que l'on classe généralement dans la catégorie des «délinquants». C'est là, dans cet endroit isolé et inaccessible, que les fumeurs de cannabis s'adonnent à leur passion, sans qu'ils soient inquiétés, nous explique Toufik, notre jeune guide. Après une courte plongée dans l'eau fraîche, les deux amis de notre guide rejoignent leur rocher. On se sèche les mains et on passe à la confection des joints. «Ici, nous sommes loin du brouhaha des gens et du blabla du quartier», nous explique Toufik, après avoir tiré une bouffée. Les copains parlaient de l'étranger, du Mouloudia, des belles filles de leur quartier et des gens qui se sont enrichis rapidement. La discussion s'est adoucit quand les trois compagnons «ont pris le fil». Ils passent des instants à ne rien dire se contentant d'écouter le bruit des vagues.
Le dos tourné à la ville
Les fumeurs de cannabis, avons-nous constaté sur place, ne sont pas rares. Des jeunes surgissaient d'un moment à l'autre à travers les blocs avant d'élire domicile tout près de l'eau, ici limpide. Les habitués de ces rochers se connaissent entre eux. Ils s'échangent à distance des salutations brèves. On peu même se passer une cigarette, un briquet ou une bouteille d'eau. Ce coin isolé attire aussi des buveurs, en quête d'endroits tranquilles. Les bouteilles et les canettes de vin vides sont perceptibles entre les blocs et sur la face de l'eau. D'autres groupes de jeunes viennent exclusivement pour nager. La mer est profonde et l'eau si limpide dans cet endroit. «Je ne peux pas nager là où il y a des mioches», dit Yazid. Ce natif de Saint Eugène est chômeur depuis qu'il a quitté les bancs du lycée, il y a quatre bonnes années.
«Bien qu'ils soient difficiles d'accès, les lieux sont visités par la police qui vient spécialement pour chercher la zetla (cannabis traité), nous explique le plus jeune de nos hôtes. Celui-ci, un garçon qui a raté son bac pour la deuxième fois, ajoutera : «Des sifflements fusent de partout quand Doula (police) fait son apparition. Toufik expliquera, pour sa part, qu'il est impossible pour les policiers de nous prendre en flagrant délit ici. «Dans le pire des cas, je jette ce que j'ai dans l'eau», conclut-t-il, visiblement content. Les soirées se prolongent généralement jusqu'à minuit. C'est-à-dire jusqu'à ce que les bruits émanant de la route se fassent à peine audibles. Le dos tourné à la ville, nos hôtes observaient religieusement les lumières des bateaux.
C'est aux environs de 18 h que des hommes munis de paniers et de cannes à pêche commencent à affluer sur le front de mer d'El-Kettani. Sans se presser et avec des gestes mécaniques, ils s'installent le long de la corniche. Les cannes à pêche ne cessent pas de se faufiler entres les grappes humaines qui battent le pavé. La pêche séduit aussi bien les vieux que les jeunes. Une forte concentration de pêcheurs est perceptible dans des endroits précis du front de mer. Il s'est avéré que ces amateurs de la pêche choisissent de jeter leurs hameçons à l'endroit où déversent les égouts de la ville. «C'est un peu sale mais c'est ici qu'il y a beaucoup de poissons», nous explique un jeune pêcheur. «Nous pêchons généralement elbourri (mulet)», dit-il, en roulant un bout de mie de pain autour de son hameçon. «Une bonne journée peut apporter jusqu'à 10 kg», confie-t-il encore.
«Il y a du poisson mais parfois on a du mal à trouver une place», déplore un autre pêcheur en désignant du doigt un groupe de ses «confrères». Les cheveux grisonnants, notre interlocuteur considère aussi que le poisson est bon et ne représente aucun danger sur la santé. «Ça fait des années que ma famille se nourrit du poisson que je pêche ici et, Dieu merci, aucun mal ne nous est arrivé.» Et d'ajouter : «Si vous voulez parler des égouts, c'est toute la mer qui est polluée.»
La mie est l'appât le plus utilisé par les pêcheurs de ce coin mais certains d'entre eux utilisent des bouts de crevettes. Cet appât de prestige est utilisé pour la pêche des sars, nous a-t-on expliqué encore. Rachid, la trentaine entamée, nous fera savoir que certains pêcheurs font du commerce. Le poisson exposé dans des paniers, comptant différentes pièces, sera vendu demain matin dans le marché de la Pêcherie. Les pêcheurs s'approvisionnent en outils de travail au niveau du marché Nelson. Plusieurs magasins spécialisés dans la vente des plombs, des cannes et du fil et autres articles ont élu domicile au rez-de-chaussée de ce marché.
«Le poumon de Bab El-Oued»
La vaste esplanade d'El-Kettani offre aux visiteurs plusieurs commodités. Un boulodrome pour les amateurs de la pétanque et un espace pour les enfants où des jeux variés leur sont proposés dont des tournées à dos de poneys.
Le boulodrome est l'autre lieu réunissant jeunes et vieux. Certains des amateurs de ce sport ont l'allure de marins avec leurs Shanghai bleu, blanchis au niveau des genoux. Les boules de fer se heurtaient au milieu des cris de joie et de protestations des joueurs et des quelques spectateurs entourant le terrain. 20h sonnantes, les lieux sont bondés de gens. Ils ont quitté leurs «terriers» en cette soirée de juillet pour respirer la brise marine. Seuls, en couple ou accompagnés de bambins, les habitants de Bab El-Oued et des quartiers limitrophes envahissent l'esplanade faisant face à la mer. «C'est le poumon de Bab El-Oued», estime Sadek, un père de famille. Cela avant d'ajouter : «Je me demande où est-ce qu'on aurait pu aller si cet espace n'existait pas.» D'autant plus, expliquera-t-il encore, que «c'est un quartier populaire et ses habitants ne peuvent pas se permettre les plages de la côte Ouest».
Thé et cacahuètes
Les locataires de l'hôtel El-Kettani observaient du haut de leurs balcons le mouvement des passants et des vendeurs de thé. Infatigables, ces derniers s'adonnent à des navettes interminables. Outre le thé à la menthe, servi dans des gobelets jetables, ces vendeurs , venus pour la plupart du sud du pays, proposaient également des cacahouètes. Les joueurs de dominos marquent fortement leur présence sur les lieux. Ils sont nombreux tout comme leurs spectateurs.
Pas loin d'El-Kettani, la plage de R'mila, sablonneuse comme l'indique son nom, vit au rythme des baigneurs et des amateurs des randonnées au bord de l'eau. Des douches sont mises au service des estivants, tout près d'une plaque sur laquelle on peut lire «L'accès et la circulation dans la plage sont libres et gratuits conformément à la loi.» Une plage familiale par excellence où les femmes en hidjab et les enfants en bas âge sont nombreux. «Il m'arrive de rester ici avec ma femme et mes enfants jusqu'à 23h», nous dit Lahcen qui habite dans les parages. «C'est éclairé et bien sécurisé», atteste-t-il. Le cap servant de limite ouest de la petite baie de R'mila marque le commencent d'un autre territoire. De gros blocs en béton ont été jetés dans la plage pour mieux, paraît-il, protéger cet endroit, frontalement exposé aux vagues. La traversée des blocs, pour atteindre la mer, n'est pas une mince affaire. D'une hauteur de près de 3 mètres, les blocs mis sur place sans aucun agencement constituent un sérieux obstacle. Toutefois, les lieux ne manquent pas de visiteurs. Outre quelques pêcheurs, ce cap attire les fans des plages rocheuses et un nombre de gens que l'on classe généralement dans la catégorie des «délinquants». C'est là, dans cet endroit isolé et inaccessible, que les fumeurs de cannabis s'adonnent à leur passion, sans qu'ils soient inquiétés, nous explique Toufik, notre jeune guide. Après une courte plongée dans l'eau fraîche, les deux amis de notre guide rejoignent leur rocher. On se sèche les mains et on passe à la confection des joints. «Ici, nous sommes loin du brouhaha des gens et du blabla du quartier», nous explique Toufik, après avoir tiré une bouffée. Les copains parlaient de l'étranger, du Mouloudia, des belles filles de leur quartier et des gens qui se sont enrichis rapidement. La discussion s'est adoucit quand les trois compagnons «ont pris le fil». Ils passent des instants à ne rien dire se contentant d'écouter le bruit des vagues.
Le dos tourné à la ville
Les fumeurs de cannabis, avons-nous constaté sur place, ne sont pas rares. Des jeunes surgissaient d'un moment à l'autre à travers les blocs avant d'élire domicile tout près de l'eau, ici limpide. Les habitués de ces rochers se connaissent entre eux. Ils s'échangent à distance des salutations brèves. On peu même se passer une cigarette, un briquet ou une bouteille d'eau. Ce coin isolé attire aussi des buveurs, en quête d'endroits tranquilles. Les bouteilles et les canettes de vin vides sont perceptibles entre les blocs et sur la face de l'eau. D'autres groupes de jeunes viennent exclusivement pour nager. La mer est profonde et l'eau si limpide dans cet endroit. «Je ne peux pas nager là où il y a des mioches», dit Yazid. Ce natif de Saint Eugène est chômeur depuis qu'il a quitté les bancs du lycée, il y a quatre bonnes années.
«Bien qu'ils soient difficiles d'accès, les lieux sont visités par la police qui vient spécialement pour chercher la zetla (cannabis traité), nous explique le plus jeune de nos hôtes. Celui-ci, un garçon qui a raté son bac pour la deuxième fois, ajoutera : «Des sifflements fusent de partout quand Doula (police) fait son apparition. Toufik expliquera, pour sa part, qu'il est impossible pour les policiers de nous prendre en flagrant délit ici. «Dans le pire des cas, je jette ce que j'ai dans l'eau», conclut-t-il, visiblement content. Les soirées se prolongent généralement jusqu'à minuit. C'est-à-dire jusqu'à ce que les bruits émanant de la route se fassent à peine audibles. Le dos tourné à la ville, nos hôtes observaient religieusement les lumières des bateaux.


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