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Obama nomme une équipe aussi ferme que pragmatique
Hilary Clinton aux Affaires étrangères
Publié dans Le Midi Libre le 03 - 12 - 2008

Composée de membres prestigieux et déterminés, l'équipe en charge de la sécurité nationale présentée lundi par le président américain élu Barack Obama affiche un mélange de fermeté et de pragmatisme, selon les analystes.
M. Obama a pris un bon départ, estiment-ils, en nommant Hillary Clinton secrétaire d'Etat, le général James Jones conseiller à la sécurité nationale, Susan Rice ambassadrice à l'ONU et en conservant Robert Gates à son poste de secrétaire à la Défense.
Reste à savoir s'ils réussiront à former une véritable équipe et jusqu'à quel point ils se conformeront à la ligne fixée par Barack Obama en matière de politique étrangère, nuancent-ils. "Sur le papier, ils ont toutes les qualités nécessaires: le pragmatisme, l'expérience, l'intelligence", estime Aaron David Miller, un ex-conseiller de plusieurs secrétaires d'Etat, tant républicains que démocrates.
On aura "un équilibre intelligent entre les limites de la puissance américaine et les avantages qu'elle procure", a-t-il expliqué. Pour M. Miller, l'équipe Obama devrait abandonner l'idée du président George W. Bush de renverser les dictatures mais conserver la notion d'éventuelles actions militaires "préventives" pour défendre les intérêts américains.
Le nouveau gouvernement privilégiera, selon lui, une approche "soft" (douce) en utilisant l'économie, la diplomatie et la culture pour influencer le reste du monde en lieu et place de la force militaire. En outre, l'administration Obama sera, selon l'expert, disposée à engager avec les ennemis de Washington des "négociations fermes et pragmatiques". Pendant sa campagne M. Obama a évoqué la possibilité d'un dialogue avec l'Iran, la Corée du Nord et Cuba. Mais il a souligné lundi que son opposition connue à la guerre en Irak ne signifiait pas qu'il hésiterait à faire usage de la force si les intérêts américains étaient menacés. "Pour garantir la prospérité aux Etats-Unis et la paix à l'étranger, nous partageons tous la conviction que nous devons conserver la plus puissante armée au monde", a-t-il dit.
M. Obama "n'est pas naïf et a compris qu'il faut exercer le pouvoir pour garder le monde en paix ou le stabiliser", a estimé George Perkovich, analyste de la Fondation Carnegie pour la paix internationale. Les alliés européens des Etats-Unis, selon cet analyste, comptent sur
Washington pour rester la puissance militaire dominante, tant qu'elle est utilisée intelligemment. "C'est une équipe impressionnante et ses membres sont des choix judicieux", a poursuivi M. Perkovich.
Tout comme M. Miller, il a particulièrement apprécié la décision de M. Obama de nommer le général Jones et de conserver au Pentagone Robert Gates, nommé en novembre 2006 par M. Bush pour remplacer Donald Rumsfeld, concepteur de l'impopulaire guerre en Irak.
Les analystes ont vanté le mélange d'expérience diplomatique et militaire du général Jones et l'approche novatrice de M. Gates en Irak et en Afghanistan. Pour Michael O'Hanlon, analyste à la Brookings Institution, "c'est une équipe centriste" avec Gates et Jones penchant plus à droite, Clinton et Rice plus à gauche.
M. Miller a salué l'intelligence et la fermeté d'Hillary Clinton, tout en jugeant indispensable que l'ex-rivale de M. Obama aux primaires démocrates mène la politique décidée par la Maison Blanche et non la sienne, au risque sinon que des divergences soient exploitées par d'autres pays.
Joseph Cirincione, président du Ploughshares Fund, qui milite contre la prolifération nucléaire, a qualifié la future équipe Obama de "crédible, intelligente et expérimentée". Selon lui, elle s'entendra pour retirer les troupes américaines d'Irak, recentrer l'effort militaire sur l'Afghanistan, rétablir l'autorité morale des Etats-Unis et abandonner certains programmes d'armement de haute technologie. Mais l'expert craint que M. Gates ne résiste au projet de Barack Obama de réduction des têtes nucléaires. L. C.
Composée de membres prestigieux et déterminés, l'équipe en charge de la sécurité nationale présentée lundi par le président américain élu Barack Obama affiche un mélange de fermeté et de pragmatisme, selon les analystes.
M. Obama a pris un bon départ, estiment-ils, en nommant Hillary Clinton secrétaire d'Etat, le général James Jones conseiller à la sécurité nationale, Susan Rice ambassadrice à l'ONU et en conservant Robert Gates à son poste de secrétaire à la Défense.
Reste à savoir s'ils réussiront à former une véritable équipe et jusqu'à quel point ils se conformeront à la ligne fixée par Barack Obama en matière de politique étrangère, nuancent-ils. "Sur le papier, ils ont toutes les qualités nécessaires: le pragmatisme, l'expérience, l'intelligence", estime Aaron David Miller, un ex-conseiller de plusieurs secrétaires d'Etat, tant républicains que démocrates.
On aura "un équilibre intelligent entre les limites de la puissance américaine et les avantages qu'elle procure", a-t-il expliqué. Pour M. Miller, l'équipe Obama devrait abandonner l'idée du président George W. Bush de renverser les dictatures mais conserver la notion d'éventuelles actions militaires "préventives" pour défendre les intérêts américains.
Le nouveau gouvernement privilégiera, selon lui, une approche "soft" (douce) en utilisant l'économie, la diplomatie et la culture pour influencer le reste du monde en lieu et place de la force militaire. En outre, l'administration Obama sera, selon l'expert, disposée à engager avec les ennemis de Washington des "négociations fermes et pragmatiques". Pendant sa campagne M. Obama a évoqué la possibilité d'un dialogue avec l'Iran, la Corée du Nord et Cuba. Mais il a souligné lundi que son opposition connue à la guerre en Irak ne signifiait pas qu'il hésiterait à faire usage de la force si les intérêts américains étaient menacés. "Pour garantir la prospérité aux Etats-Unis et la paix à l'étranger, nous partageons tous la conviction que nous devons conserver la plus puissante armée au monde", a-t-il dit.
M. Obama "n'est pas naïf et a compris qu'il faut exercer le pouvoir pour garder le monde en paix ou le stabiliser", a estimé George Perkovich, analyste de la Fondation Carnegie pour la paix internationale. Les alliés européens des Etats-Unis, selon cet analyste, comptent sur
Washington pour rester la puissance militaire dominante, tant qu'elle est utilisée intelligemment. "C'est une équipe impressionnante et ses membres sont des choix judicieux", a poursuivi M. Perkovich.
Tout comme M. Miller, il a particulièrement apprécié la décision de M. Obama de nommer le général Jones et de conserver au Pentagone Robert Gates, nommé en novembre 2006 par M. Bush pour remplacer Donald Rumsfeld, concepteur de l'impopulaire guerre en Irak.
Les analystes ont vanté le mélange d'expérience diplomatique et militaire du général Jones et l'approche novatrice de M. Gates en Irak et en Afghanistan. Pour Michael O'Hanlon, analyste à la Brookings Institution, "c'est une équipe centriste" avec Gates et Jones penchant plus à droite, Clinton et Rice plus à gauche.
M. Miller a salué l'intelligence et la fermeté d'Hillary Clinton, tout en jugeant indispensable que l'ex-rivale de M. Obama aux primaires démocrates mène la politique décidée par la Maison Blanche et non la sienne, au risque sinon que des divergences soient exploitées par d'autres pays.
Joseph Cirincione, président du Ploughshares Fund, qui milite contre la prolifération nucléaire, a qualifié la future équipe Obama de "crédible, intelligente et expérimentée". Selon lui, elle s'entendra pour retirer les troupes américaines d'Irak, recentrer l'effort militaire sur l'Afghanistan, rétablir l'autorité morale des Etats-Unis et abandonner certains programmes d'armement de haute technologie. Mais l'expert craint que M. Gates ne résiste au projet de Barack Obama de réduction des têtes nucléaires. L. C.


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