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Du mouton dans la baignoire au mouton de Carrefour
émigration
Publié dans Le Midi Libre le 10 - 12 - 2008

Alors que le rituel du sacrifice de l'Aid El Kébir était encore mal vu en France, il y a tout juste quelques années, il semblerait que les choses ont bien changé. Désormais, le sacrifice a été mieux organisé, à telle enseigne que la fête célébrée au demeurant par quelque quatre millions de musulmans de France, fait les choux gras des grands groupes de distribution. Après le commerce du « Hallal », les hypermarchés s'attaquent au marché du mouton de l'Aid. Ainsi, Carrefour, leader européen dans ce domaine, s'est invité à la fête en vendant des moutons de l'Aid « clé en main », égorgé selon le rituel, pour 200 euros. En effet, au milieu des dindes ou encore du foie gras de Noël, le mouton de l'Aid a gagné une place de choix chez Carrefour qui veut, par là, lorgner sur les quelque quatre millions de musulmans de France. C'est dire le caractère lucratif et porteur que constitue l'Aid El Kébir qui devient ainsi un vrai marché. En cela, le temps du mouton, acheté clandestinement à la ferme d'à côté et égorgé dans la baignoire, semble bien révolu.
Carrefour multiplie les garanties afin de gagner la confiance des consommateurs musulmans. « L'avantage de Carrefour, c'est qu'en tant que deuxième groupe mondial de grande distribution et premier en Europe, nous travaillons avec les abattoirs toute l'année, donc nous avons un poids commercial. L'abattoir s'est donc engagé à ce que les agneaux soient français, élevés en France et abattus selon le rite islamique en France, après la prière de l'Aïd, sans utilisation d'électronarcose qui peut engendrer la mort de l'animal avant l'abattage, et que les 1.000 premières bêtes soient livrées le jour même. C'est une première. La communauté musulmane n'a jamais pu avoir, auparavant, toutes ces garanties » a déclaré le responsable commercial de Carrefour ajoutant que « ce marché finira par être pris par la grande distribution car il n'y a qu'elle qui peut avoir assez de poids pour exiger des abattoirs imposant de telles restrictions ». Considéré dès lors comme une aubaine commerciale, l'Aid El Kébir a bien fini par être récupéré par les grands groupes de distribution, ayant constaté les difficultés auxquelles sont confrontés les musulmans pour effectuer le rituel du sacrifice des moutons. Il faut dire, qu'hormis les grandes villes, les lieux d'abattage se font rares et les maires rechignent toujours à autoriser des lieux destinés à cet effet. Cette situation a fait les affaires de certaines entreprises qui ont, elles aussi, investi le filon juteux du sacrifice du mouton de l'Aid El Kébir. Surfant sur un marché pour le moins luctraif, ces « boites » proposent, à coup d'opération marketing offensives sur internet ou encore dans les marchés, des services du sacrifice du mouton « clé en main », moyennant la modique somme de 250 euros, notamment dans des sites comme le « Halaldom » ou encore « dis-moi papa, achète-moi un mouton ». Cependant, le prix varie selon que le client désire son mouton le premier, le second ou le troisième jour de l'Aid. On peut y trouver également sur le web des annonces qui fleurissent sur les sites de petites annonces. Souvent des éleveurs de moutons, parfois des éleveurs d'un mouton ! L'Aïd El-kebir s'est banalisé au point d'attirer même des vendeurs du dimanche. M. C.
Alors que le rituel du sacrifice de l'Aid El Kébir était encore mal vu en France, il y a tout juste quelques années, il semblerait que les choses ont bien changé. Désormais, le sacrifice a été mieux organisé, à telle enseigne que la fête célébrée au demeurant par quelque quatre millions de musulmans de France, fait les choux gras des grands groupes de distribution. Après le commerce du « Hallal », les hypermarchés s'attaquent au marché du mouton de l'Aid. Ainsi, Carrefour, leader européen dans ce domaine, s'est invité à la fête en vendant des moutons de l'Aid « clé en main », égorgé selon le rituel, pour 200 euros. En effet, au milieu des dindes ou encore du foie gras de Noël, le mouton de l'Aid a gagné une place de choix chez Carrefour qui veut, par là, lorgner sur les quelque quatre millions de musulmans de France. C'est dire le caractère lucratif et porteur que constitue l'Aid El Kébir qui devient ainsi un vrai marché. En cela, le temps du mouton, acheté clandestinement à la ferme d'à côté et égorgé dans la baignoire, semble bien révolu.
Carrefour multiplie les garanties afin de gagner la confiance des consommateurs musulmans. « L'avantage de Carrefour, c'est qu'en tant que deuxième groupe mondial de grande distribution et premier en Europe, nous travaillons avec les abattoirs toute l'année, donc nous avons un poids commercial. L'abattoir s'est donc engagé à ce que les agneaux soient français, élevés en France et abattus selon le rite islamique en France, après la prière de l'Aïd, sans utilisation d'électronarcose qui peut engendrer la mort de l'animal avant l'abattage, et que les 1.000 premières bêtes soient livrées le jour même. C'est une première. La communauté musulmane n'a jamais pu avoir, auparavant, toutes ces garanties » a déclaré le responsable commercial de Carrefour ajoutant que « ce marché finira par être pris par la grande distribution car il n'y a qu'elle qui peut avoir assez de poids pour exiger des abattoirs imposant de telles restrictions ». Considéré dès lors comme une aubaine commerciale, l'Aid El Kébir a bien fini par être récupéré par les grands groupes de distribution, ayant constaté les difficultés auxquelles sont confrontés les musulmans pour effectuer le rituel du sacrifice des moutons. Il faut dire, qu'hormis les grandes villes, les lieux d'abattage se font rares et les maires rechignent toujours à autoriser des lieux destinés à cet effet. Cette situation a fait les affaires de certaines entreprises qui ont, elles aussi, investi le filon juteux du sacrifice du mouton de l'Aid El Kébir. Surfant sur un marché pour le moins luctraif, ces « boites » proposent, à coup d'opération marketing offensives sur internet ou encore dans les marchés, des services du sacrifice du mouton « clé en main », moyennant la modique somme de 250 euros, notamment dans des sites comme le « Halaldom » ou encore « dis-moi papa, achète-moi un mouton ». Cependant, le prix varie selon que le client désire son mouton le premier, le second ou le troisième jour de l'Aid. On peut y trouver également sur le web des annonces qui fleurissent sur les sites de petites annonces. Souvent des éleveurs de moutons, parfois des éleveurs d'un mouton ! L'Aïd El-kebir s'est banalisé au point d'attirer même des vendeurs du dimanche. M. C.


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