Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie auprès de la République du Belarus    IATF: la presse nationale évoque la réussite de l'événement au vu du nombre de contrats signés à Alger    Examen de la coopération algéro-nigériane dans le domaine de l'agriculture    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'élève à 64.605 martyrs    Des pluies sur plusieurs wilayas du pays mardi et mercredi    Ballalou inaugure à Alger l'exposition de peinture "Dialogue et Création Africaines"    Poursuite des travaux de la 4e édition de l'IATF à Alger    Exportation d'équipements électriques algériens vers le Sénégal et la Côte d'Ivoire    Inhumation des moudjahidine Youcefi Mohamed Bencheikh et Telli Hamza    Une Algérie victorieuse sur tous les plans    Un responsable de l'ONU appelle à la mise en œuvre des mesures de la Cour internationale de Justice    Vélo tout terrain/Tour du Cap Bon: 2 médailles supplémentaires pour l'Algérie    Football national Joueurs, supporters, VAR et lois    Madar Pro-Team engagée avec cinq coureurs    Le Six algérien en stage aux Philippines    Poursuite des travaux de la quatrième édition du Salon du commerce intra-africain    Vague de chaleur sur Jijel et Béjaïa Pluies et orages sur d'autres wilayas    Lâcher de 300 perdrix locales dans les forêts de la wilaya    Vaste opération conjointe contre la criminalité urbaine    Le CSJ participe à l'animation du pavillon dédié à la jeunesse    « La voix de Hind Rajab » reçoit le Lion d'argent    James Patterson offre 50 000 $ pour finir l'écriture d'un livre    Début des épreuves orales du concours de recrutement au grade d'éducateur d'animation de la jeunesse pour le sud et les wilayas frontalières    Alger : lancement des projets de réalisation de trois nouvelles piscines semi-olympiques    Décès du Caporal-chef contractuel Ammari Seif Eddine: condoléances du président de l'APN    Qualifs Mondial 2026: l'Algérie et la Guinée se neutralisent (0-0)    Le Conseil de la nation participe aux travaux de la 39e session du Comité exécutif de l'UIPA    Madrid annonce une série de mesures contre l'entité sioniste    Des milliers de personnes ont manifesté dimanche à Bruxelles pour dénoncer le génocide à Ghaza    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'élève à 64.522 martyrs    Hand/CAN (U19): l'Algérie s'offre une 2e victoire devant le Mali (39 -16)    28e SILA: lancement de la 2e édition du prix "Mon Premier Livre" dédié aux jeunes    La présidente accueille une délégation de la communauté algérienne établie à l'étranger    Ouverture de la 20e édition    IATF 2025: rencontre sur la protection de la propriété intellectuelle à l'ère du numérique    Le président du Front El Mostakbal appelle à renforcer la cohésion nationale et à soutenir les réformes    Programme TV - match du mercredi 29 août 2025    Programme du mercredi 27 août 2025    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La face cachée de la récolte des olives
Des accidents à répétition et risque sécuritaire
Publié dans Le Midi Libre le 12 - 01 - 2009

La campagne 2008-2009 de la cueillette des olives a déjà commencé. Le coup de starter de l'opération a été donné à partir du 15 décembre dernier. À l'instar des autres régions du pays, la Kabylie vit intensément cet événement qui ne passe pas inaperçu, non seulement par son rituel, mais aussi par ses retombées économiques. Ceci, pour le côté visible de l'iceberg. Il y a aussi un autre côté, tout aussi important, mais dont on parle moins. Ce sont les accidents de toutes sortes induits par cette activité.
La campagne 2008-2009 de la cueillette des olives a déjà commencé. Le coup de starter de l'opération a été donné à partir du 15 décembre dernier. À l'instar des autres régions du pays, la Kabylie vit intensément cet événement qui ne passe pas inaperçu, non seulement par son rituel, mais aussi par ses retombées économiques. Ceci, pour le côté visible de l'iceberg. Il y a aussi un autre côté, tout aussi important, mais dont on parle moins. Ce sont les accidents de toutes sortes induits par cette activité.
La récolte des olives est plus pénible que l'on y pense. Les risques sont nombreux pendant l'opération de la récolte. Malgré l'absence de chiffres officiels, on peut conclure à travers des déclarations faites par des cultivateurs que l'activité de cueillette des olives en comporte plusieurs, pouvant engendrer des blessures, voire des décès.
Mohand Améziane, un vieil homme d'Ait Yahia Moussa, parle avec passion de son métier légué par ses aïeuls, mais n'omet pas de mettre en exergue les dangers qu'il comporte. Il en identifie trois : Premièrement, le relief escarpé des oliveraies de la région centre du pays. Les chemins étroits et les rivières rendent la circulation et le transport de l'olive plus difficile, même si aujourd'hui, des ponts et des pistes, plus ou moins praticables, ont été réalisés. Par ailleurs, avec tous ces maquis de la région, le paysan est forcé de transporter ses caisses chargées d'olive à dos d'âne.
Deuxièmement, la période de la récolte. C'est en hiver que l'olivier donne ses fruits. Cette conjoncture rend l'activité de cueillette plus pénible est plus dangereuse. Quand l'olivier est mouillé, la couche supérieure de l'arbre devient glissante. Grimper sur l'arbre dans ces conditions constitue un réel danger. « Des dizaines de personnes se blessent à chaque saison de récolte, et, parfois, il y en a même qui décèdent », révèle Mohand Ameziane. Il affirme qu'une quinzaine de personnes de son village sont mortes en tombant d'un olivier. Il ajoute que parmi les raisons qui poussent le cultivateur à grimper au sommet de l'arbre, il y a l' exigence d ‘ une bonne exploitation de l'olivier, qui nécessite une récolte qui se fait exclusivement à la main car le gaulage, procédé souvent utilisé, détruit l'arbre, soutient notre interlocuteur.
Cela dit, le danger a juste changé de nature depuis quelques années, à en croire Mohand Ameziane. Les risques d'aujourd'hui sont plus importants que ceux qui ont accompagné la cueillette des olives des siècles durant. Ainsi l'aspect sécuritaire vient se greffer aux dangers traditionnellement admis par les habitants de la région. Les oliveraies sont en effet situées, pour la plupart, loin des villages.
Avec des prix allant de 450 à 600 DA le litre, du moins selon les prix pratiqués jusque-là, le villageois ne semble pas aussi content, en considérant les risque de ce métier et les vertus thérapeutiques inégalables de l'huile d'olive, a suggéré Mohand Améziane .
Malgré tous ces risques, Mohand Améziane n'est guère prêt à renoncer à ce métier. La campagne de la cueillette des olives reste une manifestation qui se distingue par beaucoup de facteurs qui n'ont de sens que la force d'une communauté à vivre dans l'union et la solidarité. Une activité traditionnelle à la fois économique et culturelle et une occasion pour les villageois de montrer leur sens de la solidarité, pour son importance dans la vie quotidienne. D'ailleurs, elle constitue une source de revenus très considérable pour des familles entières.
Y. B.
La récolte des olives est plus pénible que l'on y pense. Les risques sont nombreux pendant l'opération de la récolte. Malgré l'absence de chiffres officiels, on peut conclure à travers des déclarations faites par des cultivateurs que l'activité de cueillette des olives en comporte plusieurs, pouvant engendrer des blessures, voire des décès.
Mohand Améziane, un vieil homme d'Ait Yahia Moussa, parle avec passion de son métier légué par ses aïeuls, mais n'omet pas de mettre en exergue les dangers qu'il comporte. Il en identifie trois : Premièrement, le relief escarpé des oliveraies de la région centre du pays. Les chemins étroits et les rivières rendent la circulation et le transport de l'olive plus difficile, même si aujourd'hui, des ponts et des pistes, plus ou moins praticables, ont été réalisés. Par ailleurs, avec tous ces maquis de la région, le paysan est forcé de transporter ses caisses chargées d'olive à dos d'âne.
Deuxièmement, la période de la récolte. C'est en hiver que l'olivier donne ses fruits. Cette conjoncture rend l'activité de cueillette plus pénible est plus dangereuse. Quand l'olivier est mouillé, la couche supérieure de l'arbre devient glissante. Grimper sur l'arbre dans ces conditions constitue un réel danger. « Des dizaines de personnes se blessent à chaque saison de récolte, et, parfois, il y en a même qui décèdent », révèle Mohand Ameziane. Il affirme qu'une quinzaine de personnes de son village sont mortes en tombant d'un olivier. Il ajoute que parmi les raisons qui poussent le cultivateur à grimper au sommet de l'arbre, il y a l' exigence d ‘ une bonne exploitation de l'olivier, qui nécessite une récolte qui se fait exclusivement à la main car le gaulage, procédé souvent utilisé, détruit l'arbre, soutient notre interlocuteur.
Cela dit, le danger a juste changé de nature depuis quelques années, à en croire Mohand Ameziane. Les risques d'aujourd'hui sont plus importants que ceux qui ont accompagné la cueillette des olives des siècles durant. Ainsi l'aspect sécuritaire vient se greffer aux dangers traditionnellement admis par les habitants de la région. Les oliveraies sont en effet situées, pour la plupart, loin des villages.
Avec des prix allant de 450 à 600 DA le litre, du moins selon les prix pratiqués jusque-là, le villageois ne semble pas aussi content, en considérant les risque de ce métier et les vertus thérapeutiques inégalables de l'huile d'olive, a suggéré Mohand Améziane .
Malgré tous ces risques, Mohand Améziane n'est guère prêt à renoncer à ce métier. La campagne de la cueillette des olives reste une manifestation qui se distingue par beaucoup de facteurs qui n'ont de sens que la force d'une communauté à vivre dans l'union et la solidarité. Une activité traditionnelle à la fois économique et culturelle et une occasion pour les villageois de montrer leur sens de la solidarité, pour son importance dans la vie quotidienne. D'ailleurs, elle constitue une source de revenus très considérable pour des familles entières.
Y. B.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.