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Le port du préservatif problématique pour la moitié des clients des travailleurs du sexe
Selon une étude du groupe de recherche en anthropologie sociale d'Oran
Publié dans Le Midi Libre le 04 - 02 - 2009

Plus de la moitié des clients des travailleuses de sexe refuse le port du préservatif. C'est ce que vient de révéler une récente étude du Gras, groupe de recherche en anthropologie sociale d'Oran. L'étude, portant sur les conditions de travail des travailleurs de sexe, a réservé tout un chapitre aux risques de contamination par le sida ou les maladies sexuellement transmissibleS, insistant sur l'importance du port de préservatif, prévention que négligent plus de la moitié des clients de ces travailleurs.
Plus de la moitié des clients des travailleuses de sexe refuse le port du préservatif. C'est ce que vient de révéler une récente étude du Gras, groupe de recherche en anthropologie sociale d'Oran. L'étude, portant sur les conditions de travail des travailleurs de sexe, a réservé tout un chapitre aux risques de contamination par le sida ou les maladies sexuellement transmissibleS, insistant sur l'importance du port de préservatif, prévention que négligent plus de la moitié des clients de ces travailleurs.
En effet, le sida représente la première et principale hantise des travailleuses de sexe. Ces jeunes femmes trimballent avec elles chacune une histoire à part, et qui se sont retrouvées, pour une raison ou une autre, livrées au travail de sexe. Les risques du plus vieux métier du monde ont toujours été connus, mais pour certaines travailleuses de sexe comme pour quelques clients, les suites fâcheuses des relations sexuelles non protégées sont souvent négligées.
L'étude du Gras, menée par un groupe de psychologues et de sociologues, a mis en lumière, les risques du travail du sexe sur la santé. Dans ce sens, le sida figure, parmi les premiers dangers encourus par les travailleuses de sexe. Un danger qui n'émane pas souvent de ces dernières mais également des clients, dont nombreux refusent le port du préservatif, faisant abstraction du péril du Sida.
L'étude qui a porté sur un échantillon de travailleuses de sexe souligne que pour celles qui travaillent, à titre clandestin, l'hôpital reste une structure inconnue, en raison de la stigmatisation.
Leur unique source d'information reste donc de prévention, disent-elles, et les connaissances qui excercent dans le corps de la santé, ou les gynécologues, qui se montrent eux, plus disponibles et beaucoup plus tolérants. Cependant, les travailleuses de sexe sont-elles les seules responsables de la transmission du sida ?
Les conclusion de l'étude viennent révéler que plus de la moitié des clients, sous-estiment le risque de contamination, soit par ignorance ou par inconscience, ce qui les expose au danger de la séropositivité.
A ce propos, Fatima, qui exerce son métier dans la clandestinité, insiste sur le fait que tout métier à ses risques. Ceux de la prostitution, indique-t-elle, sont certes plus graves. «Je suis consciente des dangers de mon travail.
D'ailleurs, à chaque fois que je suis sommée d'aller avec un client, quel qu'il soit, je m'attends au pire. Je peux être volée, violée ou même maltraitée sexuellement, si je tombe entre les mains d'un sadique. Cependant, tout cela ne me pèse pas comme la peur de contracter le sida», confie-t-elle.
Mais, malgré cela, Fatima, assure ne pouvoir refuser d'accomplir la relation sexuelle quand un client refuse de porter la capote. «Je dépense constamment une bonne partie de mes revenus pour les analyses et les médicaments», ajoute-t-elle.
De son côté, Saïda, une travailleuse de sexe, qui vient de contracter l'herpès, affirme avoir eu la peur de sa vie quand les symptômes de la maladie avaient fait leur apparition pour la première fois. «Je croyais que c'était le sida. J'impose à tous mes clients le port du préservatif. Mais, avant ma maladie, je me souviens que le dernier ne l'avait pas porté. Heureusement, pour moi qu'il s'agit juste d'un herpès. D'ores et déjà, je dois me montrer plus prudente», confie-t-elle.
Certaines travailleuses du sexe semblent «impuissantes» face au refus du rapport sexuel avec certains clients, manifestement très indifférents aux risques du sida. Ici même, plusieurs travailleuses de sexe se trouvent évidemment confrontées à la notion de risque qui apparaît comme «une construction sociale qui laisse une marge d'autonomie réduite à la travailleuse du sexe forcée par la médiation du «contrat» avec le client, d'accepter l'acte sexuel, même si elle décèle une quelconque anomalie chez son client», explique F. Rabhi, sociologue.
La précarité des conditions du travail de sexe, l'inconscience des clients, font que le doute persiste chez ces travailleuses et ce, malgré les visites périodiques chez les médecins.
Les associations de lutte contre le sida, bien que peu nombreuses, activent sur le terrain afin de contribuer à la prise de conscience de la société civile sur les conditions à hauts risques.
Notons, à ce propos, que la sensibilisation des travailleurs et travailleuses de sexe dont se charge l'association Aids Algérie semble porter ses fruits. M.O. Bourouba, coordinateur d'Aids Algérie souligne, à cet effet, que ces derniers bénéficient régulièrement de sensibilisation visant à les protéger contre les diverses pathologies.
Seulement, imposer le préservatif aux clients reste souvent difficile pour ces dernières. De ce fait, il importe également de sensibiliser ces clients mêmes aux dangers des pratiques sexuelles risquées.
L'étude conclut, enfin, que l'usage du préservatif dépend également, et particulièrement dans une société où les rapports de domination de sexe sont très prégnants, d'une catégorie de clients, qui par goût du risque, par absence de plaisir sexuel ou d'informations, par une valorisation de leur virilité (une femme ne peut pas les contaminer) ne semblent pas se rendre compte des dangers qu'ils font courir aux travailleuses du sexe.
Ils tentent alors de se soustraire à l'usage du préservatif, en proposant une augmentation des tarifs. Une prise de conscience mutuelle émanant des clients et des travailleurs de sexe reste élémentaire pour endiguer le sida.
D. S.
En effet, le sida représente la première et principale hantise des travailleuses de sexe. Ces jeunes femmes trimballent avec elles chacune une histoire à part, et qui se sont retrouvées, pour une raison ou une autre, livrées au travail de sexe. Les risques du plus vieux métier du monde ont toujours été connus, mais pour certaines travailleuses de sexe comme pour quelques clients, les suites fâcheuses des relations sexuelles non protégées sont souvent négligées.
L'étude du Gras, menée par un groupe de psychologues et de sociologues, a mis en lumière, les risques du travail du sexe sur la santé. Dans ce sens, le sida figure, parmi les premiers dangers encourus par les travailleuses de sexe. Un danger qui n'émane pas souvent de ces dernières mais également des clients, dont nombreux refusent le port du préservatif, faisant abstraction du péril du Sida.
L'étude qui a porté sur un échantillon de travailleuses de sexe souligne que pour celles qui travaillent, à titre clandestin, l'hôpital reste une structure inconnue, en raison de la stigmatisation.
Leur unique source d'information reste donc de prévention, disent-elles, et les connaissances qui excercent dans le corps de la santé, ou les gynécologues, qui se montrent eux, plus disponibles et beaucoup plus tolérants. Cependant, les travailleuses de sexe sont-elles les seules responsables de la transmission du sida ?
Les conclusion de l'étude viennent révéler que plus de la moitié des clients, sous-estiment le risque de contamination, soit par ignorance ou par inconscience, ce qui les expose au danger de la séropositivité.
A ce propos, Fatima, qui exerce son métier dans la clandestinité, insiste sur le fait que tout métier à ses risques. Ceux de la prostitution, indique-t-elle, sont certes plus graves. «Je suis consciente des dangers de mon travail.
D'ailleurs, à chaque fois que je suis sommée d'aller avec un client, quel qu'il soit, je m'attends au pire. Je peux être volée, violée ou même maltraitée sexuellement, si je tombe entre les mains d'un sadique. Cependant, tout cela ne me pèse pas comme la peur de contracter le sida», confie-t-elle.
Mais, malgré cela, Fatima, assure ne pouvoir refuser d'accomplir la relation sexuelle quand un client refuse de porter la capote. «Je dépense constamment une bonne partie de mes revenus pour les analyses et les médicaments», ajoute-t-elle.
De son côté, Saïda, une travailleuse de sexe, qui vient de contracter l'herpès, affirme avoir eu la peur de sa vie quand les symptômes de la maladie avaient fait leur apparition pour la première fois. «Je croyais que c'était le sida. J'impose à tous mes clients le port du préservatif. Mais, avant ma maladie, je me souviens que le dernier ne l'avait pas porté. Heureusement, pour moi qu'il s'agit juste d'un herpès. D'ores et déjà, je dois me montrer plus prudente», confie-t-elle.
Certaines travailleuses du sexe semblent «impuissantes» face au refus du rapport sexuel avec certains clients, manifestement très indifférents aux risques du sida. Ici même, plusieurs travailleuses de sexe se trouvent évidemment confrontées à la notion de risque qui apparaît comme «une construction sociale qui laisse une marge d'autonomie réduite à la travailleuse du sexe forcée par la médiation du «contrat» avec le client, d'accepter l'acte sexuel, même si elle décèle une quelconque anomalie chez son client», explique F. Rabhi, sociologue.
La précarité des conditions du travail de sexe, l'inconscience des clients, font que le doute persiste chez ces travailleuses et ce, malgré les visites périodiques chez les médecins.
Les associations de lutte contre le sida, bien que peu nombreuses, activent sur le terrain afin de contribuer à la prise de conscience de la société civile sur les conditions à hauts risques.
Notons, à ce propos, que la sensibilisation des travailleurs et travailleuses de sexe dont se charge l'association Aids Algérie semble porter ses fruits. M.O. Bourouba, coordinateur d'Aids Algérie souligne, à cet effet, que ces derniers bénéficient régulièrement de sensibilisation visant à les protéger contre les diverses pathologies.
Seulement, imposer le préservatif aux clients reste souvent difficile pour ces dernières. De ce fait, il importe également de sensibiliser ces clients mêmes aux dangers des pratiques sexuelles risquées.
L'étude conclut, enfin, que l'usage du préservatif dépend également, et particulièrement dans une société où les rapports de domination de sexe sont très prégnants, d'une catégorie de clients, qui par goût du risque, par absence de plaisir sexuel ou d'informations, par une valorisation de leur virilité (une femme ne peut pas les contaminer) ne semblent pas se rendre compte des dangers qu'ils font courir aux travailleuses du sexe.
Ils tentent alors de se soustraire à l'usage du préservatif, en proposant une augmentation des tarifs. Une prise de conscience mutuelle émanant des clients et des travailleurs de sexe reste élémentaire pour endiguer le sida.
D. S.


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