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Flambée vertigineuse du prix de la sardine
Le pouvoir d'achat des algériens à rude épreuve
Publié dans Le Midi Libre le 16 - 02 - 2009

A 400 DA, la sardine vient de se forger aujourd'hui, une place de choix dans le débat qui entoure l'érosion du pouvoir d'achat. En effet, après la flambée des prix des viandes blanches, voilà au tour des prix de la sardine de s'envoler. Constater de visu, dans les marchés de la capitale, les prix des poissons sont brûlants, démesurément brûlants. La Sardine qui coûtait au début de l'automne 120 DA, frôlant même le prix de 150 DA, flotte aujourd'hui à 400 DA. Du jamais vu jusqu'ici dans la capitale et où la sardine, représentait depuis toujours, la viande des pauvres.
A 400 DA, la sardine vient de se forger aujourd'hui, une place de choix dans le débat qui entoure l'érosion du pouvoir d'achat. En effet, après la flambée des prix des viandes blanches, voilà au tour des prix de la sardine de s'envoler. Constater de visu, dans les marchés de la capitale, les prix des poissons sont brûlants, démesurément brûlants. La Sardine qui coûtait au début de l'automne 120 DA, frôlant même le prix de 150 DA, flotte aujourd'hui à 400 DA. Du jamais vu jusqu'ici dans la capitale et où la sardine, représentait depuis toujours, la viande des pauvres.
Une virée à la pêcherie d'Alger et au marché de Aïn Naâdja, nous a permis de constater de visu, l'explosion du prix des poissons au grand dam des citoyens impuissants face à cette nouvelle épreuve qui défi à nouveau leur porte-monnaie.
Questionnés sur les dessous de cette montée vertigineuse du prix de la sardine, quelques pêcheurs et mandataires, à la Pêcherie d'Alger, n'ont pas manqué de trouver la réponse, oh combien classique ! «Ces à cause du mauvais temps que nous ne parvenons plus à pêcher suffisamment de sardine», explique un vendeur. Le mauvais temps, premier et éternel responsable de la situation, selon nos pêcheurs. «Il a fortement venté ces deux dernières semaines. La mer était agitée et les conditions climatiques rendaient difficiles, pour ne pas dire impossibles toutes les manoeuvres de pêche en haute mer», expliquent-ils, tout en nous assurant que les prix reviendront à la normale dès que la tempête s'apaisera. Ce qui reste à prouver dans les jours qui viennent.
Au marché de Aïn Naâdja, sis à la cité 1306, le tableau qui s'affiche à nous est extrêmement porteur de sens. A l'entrée principale du marché, un groupe de vendeurs de poissons ont élus domicile. La marchandise exposée attire le regard de tous les clients qui n'hésitent pas à poser la question inévitable : «A combien le kilos de sardine ?». Le vendeur, un jeune, en jean délavé, et pull-over noir, répond avec détachement, 350 DA. Le client, affichant une mine défaite, continu son chemin tout en réfléchissant à ce qui composera son menu du jour.
Les prix flambent. Le rouget à 1600 DA, des crevettes à 1400 DA, la sardine à 350 DA le kg, voire plus, dissuadent les ménagères aux petites bourses. Les clients potentiels quant à eux se divisent en trois catégories, les gens aux petites bourses qui font un demi-tour rapide dès que le prix exorbitant est prononcé, les gens aisés dont les moyens permettent de vider la moitié des casiers, et enfin, les restaurateurs qui viennent faire les emplettes.
Interrogé sur place, plusieurs citoyens n'ont pas manqué de déplorer la disparition des gens du métier, remplacés malheureusement par des spéculateurs ou des paresseux peu enclins à sortir régulièrement en mer avançant le prétexte éternel de mauvaises conditions climatiques. A ce sujet, Hamida, une ménagère, rencontrée au marché de Aïn Nâadja, nous affirme qu'elle ne traîne plus trop du côté des étals de poissons, tant les prix sont ruineux. Pour la malheureuse femme au foyer, la sardine était bel et bien, l'unique source de protéines accessible aux petites bourses. «Cédée à ce prix, la sardine rentre dans la liste noire des aliments interdits aux petites bourses», souligne-t-elle.
La sardine a, en effet, atteint le prix record de 400 DA le kg, quant au poisson blanc, en plus d'être rare, il est tout simplement hors de portée pour les petites bourses. Le kg de rouget affiche la rondelette somme de 1000DA le kg. L'espadon quant à lui, bien que cédé à 1600 DA, trouve toujours acheteur parmi les gens aisés ou les restaurateurs. La sépia, également qui, des années durant n'a point franchi le seuil des 400 DA, s'affiche 600 DA le kg.
Encore un produit de large consommation qui tombe dans l'escarcelle de ces produits que l'on ne peut plus se permettre d'approcher au risque de faire subir à son porte-monnaie une nouvelle saignée.
La sardine, seule alternative aux viandes rouges, est devenue un véritable luxe pour l'Algérien qui voit son pouvoir d'achat érodé, encore une fois. Chaque jour est un véritable défi pour la ménagère pour qui faire des courses semble être un véritable parcours du combattant. La situation est encore plus dramatique en considérant que l'érosion du pouvoir d'achat, l'inflation qui a touché les denrées alimentaires de première nécessité s'est également répercutée sur les habitudes alimentaires des Algériens qui ne bénéficient plus de repas équilibrés. Sandwiches, pattes, pizzas, sucreries et autres plats vides sont principalement au menu des citoyens algériens, exposés, par le concours des circonstances, à diverses maladies dont l'obésité, l'hypertension et le diabète. L'envolée des prix de la sardine, il faut le dire, est encore une saignée des ménages, confrontés chaque jour, à de nouveaux défis de plus en plus ardus.
D. S.
Une virée à la pêcherie d'Alger et au marché de Aïn Naâdja, nous a permis de constater de visu, l'explosion du prix des poissons au grand dam des citoyens impuissants face à cette nouvelle épreuve qui défi à nouveau leur porte-monnaie.
Questionnés sur les dessous de cette montée vertigineuse du prix de la sardine, quelques pêcheurs et mandataires, à la Pêcherie d'Alger, n'ont pas manqué de trouver la réponse, oh combien classique ! «Ces à cause du mauvais temps que nous ne parvenons plus à pêcher suffisamment de sardine», explique un vendeur. Le mauvais temps, premier et éternel responsable de la situation, selon nos pêcheurs. «Il a fortement venté ces deux dernières semaines. La mer était agitée et les conditions climatiques rendaient difficiles, pour ne pas dire impossibles toutes les manoeuvres de pêche en haute mer», expliquent-ils, tout en nous assurant que les prix reviendront à la normale dès que la tempête s'apaisera. Ce qui reste à prouver dans les jours qui viennent.
Au marché de Aïn Naâdja, sis à la cité 1306, le tableau qui s'affiche à nous est extrêmement porteur de sens. A l'entrée principale du marché, un groupe de vendeurs de poissons ont élus domicile. La marchandise exposée attire le regard de tous les clients qui n'hésitent pas à poser la question inévitable : «A combien le kilos de sardine ?». Le vendeur, un jeune, en jean délavé, et pull-over noir, répond avec détachement, 350 DA. Le client, affichant une mine défaite, continu son chemin tout en réfléchissant à ce qui composera son menu du jour.
Les prix flambent. Le rouget à 1600 DA, des crevettes à 1400 DA, la sardine à 350 DA le kg, voire plus, dissuadent les ménagères aux petites bourses. Les clients potentiels quant à eux se divisent en trois catégories, les gens aux petites bourses qui font un demi-tour rapide dès que le prix exorbitant est prononcé, les gens aisés dont les moyens permettent de vider la moitié des casiers, et enfin, les restaurateurs qui viennent faire les emplettes.
Interrogé sur place, plusieurs citoyens n'ont pas manqué de déplorer la disparition des gens du métier, remplacés malheureusement par des spéculateurs ou des paresseux peu enclins à sortir régulièrement en mer avançant le prétexte éternel de mauvaises conditions climatiques. A ce sujet, Hamida, une ménagère, rencontrée au marché de Aïn Nâadja, nous affirme qu'elle ne traîne plus trop du côté des étals de poissons, tant les prix sont ruineux. Pour la malheureuse femme au foyer, la sardine était bel et bien, l'unique source de protéines accessible aux petites bourses. «Cédée à ce prix, la sardine rentre dans la liste noire des aliments interdits aux petites bourses», souligne-t-elle.
La sardine a, en effet, atteint le prix record de 400 DA le kg, quant au poisson blanc, en plus d'être rare, il est tout simplement hors de portée pour les petites bourses. Le kg de rouget affiche la rondelette somme de 1000DA le kg. L'espadon quant à lui, bien que cédé à 1600 DA, trouve toujours acheteur parmi les gens aisés ou les restaurateurs. La sépia, également qui, des années durant n'a point franchi le seuil des 400 DA, s'affiche 600 DA le kg.
Encore un produit de large consommation qui tombe dans l'escarcelle de ces produits que l'on ne peut plus se permettre d'approcher au risque de faire subir à son porte-monnaie une nouvelle saignée.
La sardine, seule alternative aux viandes rouges, est devenue un véritable luxe pour l'Algérien qui voit son pouvoir d'achat érodé, encore une fois. Chaque jour est un véritable défi pour la ménagère pour qui faire des courses semble être un véritable parcours du combattant. La situation est encore plus dramatique en considérant que l'érosion du pouvoir d'achat, l'inflation qui a touché les denrées alimentaires de première nécessité s'est également répercutée sur les habitudes alimentaires des Algériens qui ne bénéficient plus de repas équilibrés. Sandwiches, pattes, pizzas, sucreries et autres plats vides sont principalement au menu des citoyens algériens, exposés, par le concours des circonstances, à diverses maladies dont l'obésité, l'hypertension et le diabète. L'envolée des prix de la sardine, il faut le dire, est encore une saignée des ménages, confrontés chaque jour, à de nouveaux défis de plus en plus ardus.
D. S.


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