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Les candidats, qui fustigent les adeptes du boycott, appellent à un vote massif
Ils sont depuis deux jours sur le terrain
Publié dans Le Midi Libre le 21 - 03 - 2009

A partir de Bechar, le président-candidat a estimé que l'opposition est celle qui présente ses idées pour que le peuple puisse trancher sur la base du programme proposé et non celle qui appelle au boycott des urnes. C'est également ce point de vue que les numéros un des partis qui forment l'alliance ont développé lors des meetings qu'ils ont animés ce week-end dans diverses villes du pays. Que ce soit à Tébessa, Annaba, Blida, Tlemcen, Skikda, Souk Ahras et Taref , Louisa Hanoune, Moussa Touati, Mohamed Saïd, Djahid Younsi et Fawzi Rebaïne, eux aussi, ont usé «du verbe pour dire tout le bien» qu'ils pensaient de «l'abstention» et de ceux qui défendent le «principe» du boycott. Tous ont invité les vingt millions d'électeurs à se prononcer le 9 avril prochain.
A partir de Bechar, le président-candidat a estimé que l'opposition est celle qui présente ses idées pour que le peuple puisse trancher sur la base du programme proposé et non celle qui appelle au boycott des urnes. C'est également ce point de vue que les numéros un des partis qui forment l'alliance ont développé lors des meetings qu'ils ont animés ce week-end dans diverses villes du pays. Que ce soit à Tébessa, Annaba, Blida, Tlemcen, Skikda, Souk Ahras et Taref , Louisa Hanoune, Moussa Touati, Mohamed Saïd, Djahid Younsi et Fawzi Rebaïne, eux aussi, ont usé «du verbe pour dire tout le bien» qu'ils pensaient de «l'abstention» et de ceux qui défendent le «principe» du boycott. Tous ont invité les vingt millions d'électeurs à se prononcer le 9 avril prochain.
Le candidat indépendant, Abdelaziz Bouteflika, à partir de Batna
«Mon programme est celui de la continuité»
C'est dans un dialecte accessible empreint d'aise et ponctué par bon nombre d'adages populaires que le candidat Abdelaziz Bouteflika a choisi de s'adresser, jeudi, à la population de Batna, une wilaya à partir de laquelle il a fait le choix de démarrer sa campagne électorale pour l'élection présidentielle du 9 avril prochain.
Dans un meeting populaire qu'il a animé dans une salle omnisport archicomble de la capitale des Aurès, le postulant à sa propre succession a d'emblée évoqué les grandes lignes de la feuille de route qui lui permettra de concrétiser son ambition. D'ailleurs, au risque de surprendre son assistance fort nombreuse, M. Bouteflika dira ne pas avoir de programme précis pour cette élection. Le suspense dure quelques secondes avant qu'il n'enchaîne : «Mon programme est celui de la continuité (…) « Si ce que je vous est apporté durant dix ans vous arrange, alors maintenez-le, et dans le cas contraire cette élection sera l'opportunité ou jamais de changer.»
Rappelant le bilan de sa décennie à la tête de l'Etat, le candidat énumère bon nombre de réalisations qu'il a eu à accomplir durant ses deux mandat. «Nous avons trouvé des projets en souffrance depuis les années 80 et grâce à Dieu nous avons pu les achever, nous avons hérité d'une situation socio-économique alarmante et nous avons pu sortir la tête de l'eau et pour couronner le tout, nous étions les mal-aimés sur le plan international et là encore nous avons réussi à redonner à l'Algérie la place qui lui sied». En plus des chapitres cités le plus grand des défis qu'il a eu à relever est sans aucun doute, celui «du retour à la paix et à la stabilité». «Quand j'ai pris les rênes du pays, les Algériens rentraient chez eux à la mi-journée et se barricadaient de tous les côtés pour se prémunir contre d'éventuels attentats terroriste, ce temps est loin derrière nous maintenant», lance-t-il.
Rappelant les vertus de la politique de réconciliation nationale qu'il avait soumise à un référendum populaire, M. Bouteflika réaffirme une nouvelle fois qu'il «n'y a pas d'autres choix pour ramener les Algériens à faire la paix entre eux».
«On m'avait reproché d'avoir décidé d'une réconciliation en lieu et place des concernés eux-même (…) c'est archi-faux, cette démarche n'aurait pu et ne pourrait apporter les résultats escomptés sans la coopération de tout un chacun», affirme-t-il. Le candidat indépendant ne manque d'ailleurs pas de rappeler à l'occasion qu'il a failli lui-même «alourdir le bilan de la tragédie nationale» s'il n'avait pas «échappé de justesse» à l'attentat terroriste qui le visait lors de sa dernière visite, en date, dans la région. «Cela ne m'a pas empêché de revenir parmi vous et parmi mes frères les chaowis et les nemamchas », lance-t-il face à une salle en effervescence qui ne cessait de l'ovationner en scandant des slogans favorables à un troisième mandat.
Pour le prochain quinquennat, le candidat s'est engagé, tel que précédemment annoncé, à la construction d'un million de logements, la création de 3 millions d'emplois et de soutenir la relance économique en y consacrant l'enveloppe colossale de 150 milliards de dollars.
Evoquant les raisons du choix de la wilaya de Batna pour donner le coup d'envoi de la campagne, M. Bouteflika explique que celle-ci coïncide avec la célébration de la fête de la Victoire et «la région a été l'une des premières à prendre les armes contre l'armée coloniale».
De notre envoyée spéciale à Batna, Sihem Henine
Zeroual est un grand homme
Dans son discours de Batna, M. Bouteflika n'a pas manqué de rendre «un vibrant hommage» à l'une des figures emblématiques de la région en la personne de M. Liamine Zeroual, son prédécesseur à la tête de l'Etat. «J'ai beaucoup de respect pour cet homme qui a pris le pouvoir au moment où l'effusion du sangs était à son apogée. C'est un grand Homme», dira-t-il, sous les forts applaudissements des citoyens, et en particulier ceux du fils de l'ex-chef de l'Etat qui était au premier rang des invités.
Approché par les médias avant l'arrivée du candidat, le fils de Zeroual se contente de préciser qu'il «est là pour écouter ce que dira le Président.»
S. H.
Ouyahia à Azzaba :
«Bouteflika a su éviter la fermeture des usines et le licenciement de milliers de travailleurs»
Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND, a animé jeudi dernier, un meeting populaire à la salle omnisport d'Azzaba, dans le cadre de la compagne électorale pour la présidentielle d'avril 2009. Ouyahia a, d'emblée, rappelé à son auditoire qu'il était l'hôte de la ville du moudjahid, le colonel feu Ali Mendjeli, et qu'il était porteur d'un message d'un autre moudjahid, M. Abdelkader El Mali en l'occurrence, qui a, durant deux mandats passés au sommet de l'état, réussi à rétablir la paix et la sécurité, grâce à la politique de réconciliation nationale et aux sacrifices des éléments des services de sécurité, de l'ANP et des patriotes.
Ouyahia a également énuméré toutes les réalisations concrétisées durant les deux mandats du président Abdelaziz Bouteflika, à savoir la réalisation de 900.000 logements et la concrétisation de milliers d'autres projets dans différents secteurs. Le SG du RND a rappelé le slogan de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika, «Une Algérie sereine et développée», tout en soutenant que beaucoup de problèmes restent posés, à l'instar du chômage, (qui n'est pas encore résorbé, en dépit de la création de 3,5 millions emplois durant les précédents mandats), ainsi que la facture alimentaire qui dépasse annuellement les 8 milliards de dollars, d'où l'importance de relancer le développement du secteur agricole.
Ouyahia évoquera également le fléau de la corruption qu'il est impératif de combattre en annonçant que le programme du candidat Bouteflika prévoit la création de 3 millions d'emplois supplémentaires.
Ouyahia a, par ailleurs, promis aux Azzabis que leur daïra sera promue en wilaya déléguée, à l'occasion du prochain découpage administratif qui interviendra juste après l'élection présidentielle avant de lancer un appel à la population d'Azzaba d'aller en voter en masse, le 09 avril
prochain.
Mohamedi Seghir
«L'abstention n'est pas une opposition»
Au deuxième jour de la campagne électorale, le candidat indépendant, Abdelaziz Bouteflika, s'est rendu dans la wilaya de Bechar où il a initié des actions de proximité avec la population de la région. Ainsi, après avoir parcouru à pied la principale artère de la ville où il a été chaleureusement accueilli par les citoyens, le candidat a levé un pan sur bon nombre de ses objectifs, lors d'une rencontre conviviale tenue sous une «kheima» à laquelle étaient notamment invités des notables de la région et des jeunes étudiant. Tirant à boulets rouges sur «les prôneurs de l'abstention», M. Bouteflika n'hésite pas à les inviter à revoir les véritables notions de démocratie et d' exercice politique. «L'abstention est loin d'être synonyme d'opposition», clame-t-il. La notion d'opposition suppose, argue le candidat, «une soumission totale et directe à la sanction populaire à travers les urnes», «Si tu veux être dans l'opposition Marhaba, (bien venu, NDLR), mais la seule manière de prétendre l'être c'est de m'affronter dans le scrutin pour soumettre chacun de nous ses idées au peuple, seul apte à décider à travers la voie de l'urne, évidemment», affirme-t-il.
Répondant à bon nombre de présents qui lui scandaient, «c'est toi qu'on veut» et «c'est toi notre président», le candidat les remercie certes pour la confiance qui lui est vouée, mais ne manque pas de préciser que «ce n'est pas une tâche facile».
«Je n'es jamais pris le pouvoir pour m'enorgueillir ou encore me flatter pour être président de la République parce que, au fond de moi-même, je mesure amplement le poids qu'on porte sur ma personne en terme d'attentes du peuple», explique-t-il.
Dans le même sillage, M. Abdelaziz Bouteflika a également tenu à préciser, une nouvelle fois qu'il est «un candidat indépendant» sans aucune casquette partisane. «Je suis un candidat indépendant mais cela ne me fait pas oublier que j'ai été abreuvé du FLN, que je suis partisan du Front démocratique et que j'ai été également à la tête d'une Zaouiya qui prouve largement mon solide lien avec l'islam, à ne pas confondre évidemment avec islamisme», s'étale-t-il. «Pour tout vous résumer, lance-t-il, je suis le candidat de tous les Algériens».
Notre pays est, selon M. Bouteflika trop grand pour être réduit à des «luttes éternelles entre laïques et islamistes». «Il est temps de transcender ce discours et de ménager nos efforts pour conduire notre pays au rang des pays développés», dira-t-il.
Revenant sur les élections du 9 avril prochain, le candidat indépendant affirme que ce sera «l'occasion de démentir tout ce à quoi l'opinion internationale s'attend en allant voter en masse même en recourant au bulletin nul». Inévitablement dans tous les pays on s'attend à un taux d'abstention, mais dans notre pays il faut «impérativement qu'il soit revu à la baisse à la faveur du prochain scrutin». D'autant plus que Dieu a satisfait nos invocations de «recouver la paix et la sérénité» puisque aujourd'hui «les années de braise sont, Dieu merci, loin derrière nous».
De notre envoyée spéciale à Bechar Sihem Henine
Belkhadem de Mostaganem
«L'appel au boycott n'est pas une position politique saine»
Le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN, M. Abdelaziz Belkhadem a estimé vendredi à Mostaganem, que l'appel au boycott de l'élection présidentielle du 9 avril prochain "n'est pas une position politique saine". L'objectif "à travers cet appel est de créer un vide politique", a souligné le secrétaire général du FLN, estimant à ce titre "qu'il est inconcevable qu'un Etat soit dépourvu d'un président de la République", a-t-il déclaré lors d'un meeting populaire au deuxième jour de la campagne électorale.
Poursuivant dans le même ordre d'idées, M. Belkhadem a déclaré qu'"il aurait été plus opportun pour les partisans du boycott d'appeler à ne pas voter pour un des six candidats", ajoutant qu'une telle démarche relève d'un "comportement civilisé, respectable et reconnu dans toute compétition électorale". Il a dans ce cadre, exhorté l'assistance à voter en masse le jour "J", en vue, a-t-il dit, d'asseoir les bases de la paix et de la réconciliation nationale et de hisser le pays au rang des Nations fortes". L'orateur a appelé, en outre, les militants de son parti à sensibiliser les citoyens et à les convaincre de voter en masse le jour du scrutin en faveur du candidat indépendant M. Abdelaziz Bouteflika.
"L'Algérie a besoin de consolider ses acquis, de renforcer la réconciliation nationale et son économie", a-t-il dit, affirmant que le candidat Bouteflika est "un homme d'expérience apte à réaliser ces tâches" et de conclure. "Notre ambition, a-t-il ajouté, est de voir le peuple algérien voter massivement le 9 avril prochain, en vue de renforcer l'institution présidentielle et aider le candidat Bouteflika à parachever son ambitieux programme".
(APS)
Relizane
Relance du développement social
Le président de l'Assemblée du sénat Abdelkader Bensalah a animé un meeting dans l'enceinte de la salle omnisports Zouggan- Tahar du chef-lieu de Relizane. M. Bensalah, dans son allocution d'ouverture de la campagne pour la présidentielle 2009, prévue pour le 9 avril prochain, la paix et la sécurité ont été largement rétablies à travers le pays. La Réconciliation nationale est désormais une réalité qui s'affirme, le développement économique et social a été bien relancé.
Selon le représentant du candidat Abdelaziz Bouteflika, l'Algérie est revenue sur la scène internationale fidèle à ses principe, elle est respectée et écoutée également par tous ses partenaires dans le monde. Abdelkader Bensalah, a appelé les citoyens à voter massivement. «Un rendez-vous important attend le peuple algérien, qu'il ne doit pas manquer pour pouvoir exprimer son opinion et voter librement», affirme le représentant du candidat Abdelaziz Bouteflika.
Bensalah a évoqué également la nécessité, pour le peuple, de se remémorer les circonstances pénibles vécues par le pays, Relizane est parmi les wilayas qui on étéles plus touchées par la dernière tragédie nationale. Le président du Sénat, a en outre, présenté les grandes lignes du candidat Abdelaziz Boutflika, premièrement: Consolider une Algérie sereine grâce à l'approfondissement de la Réconciliation nationale, en second lieu, progresser davantage dans la bonne gouvernance, grâce à la poursuite de réformes destinées à promouvoir la qualité du service public et en troisième lieu, la réalisation d'autres projets dans le développement humain, notamment la satisfaction de la demande en matière de logements et différentes autres prestations attendues par les citoyens. M. Bensalah a ajouté que le devoir incombant pour chaque citoyen en une telle circonstance, consiste à participer pour faire de ce rendez-vous électoral, un moment historique sur la voie démocratique. Afin de marquer la poursuite des efforts de développement M. Bensalah a appelé les présents à aller voter massivement le 9 avril.
Ettaoui Abderahmane
Débutant sa campagne électorale à Alger
Le serment de Mohamed Saïd
Changement des pratiques et des mentalités. Régime parlementaire. Message d'espoir à la jeunesse et un serment. Tels sont les grands axes du début de la campagne électorale de Mohamed Saïd. Le candidat à l'élection présidentielle, Mohamed Saïd, a réuni, jeudi, ses militants et sympathisants, pour son premier meeting électoral, à la salle Atlas, Alger. Ambiance détendue et colorée, que seuls les jeunes savent créer. Déjà, avant l'entrée en scène du postulant à la magistrature suprême, les centaines de personnes ayant pris place dans l'enceinte de la mythique salle du quartier populeux de Bab El Oued, avaient donné un avant-goût de ce que sera la suite. «Ouvrez les portes, Saïd arrive», est le slogan scandé à maintes reprises jusqu'à son arrivée. Drapé dans un costume beige, Mohamed Saïd salue des deux mains la foule et entame son discours par des rappels historiques en ce jour du 19 mars, journée de la Victoire sur le colonialisme français, rendant un hommage particulier aux martyrs de la Révolution armée ainsi qu'au peuple algérien pour ses lourds sacrifices et salue la mémoire de Houari Boumediene. De cette période, il tire des conclusions et fait le serment de préserver l'unité nationale, territoriale et celle du peuple. Sur sa lancée, le candidat à la présidence dénonce, tour à tour, la campagne entamée avant l'heure par un des candidat, la composante de la CNPSEP (Commission nationale politique de surveillance de l'élection présidentielle)et la subvention de l'Etat arrivée en retard. Pour autant, «les jeux sont-ils déjà faits ?», s'interroge-t-il, notant que « les gens au pouvoir ont intérêt à ce que la situation actuelle ne change pas». Pour nous, dit-il «il faut que la situation change», s'étalant sur «la situation qui n'incite pas à l'optimisme» selon lui, que vit le pays sur les plans, politique, économique et social. L'espoir existe pour que cela change, souligne-t-il, suggérant «que le politique prenne ses responsabilités pour transmettre le message de l'espoir». Un message d'espoir surtout destiné à la jeunesse qu' «on ne respecte pas, qui est marginalisée et dont les horizons sont bouchés», invitant cette frange importante de la population à prendre ses responsabilités. «La génération de Novembre a libéré le pays par les armes, il vous appartiient maintenant à vous de libérer le pays par les urnes», s'est-il exclamé, insistant sur le vécu des jeunes qui n'a pas changé de statut. «De hittites, ils sont devenus des harragas, scrutant «les prévisions de la météo pour prendre le large», témoigne-t-il. Pour que cela change, Il préconise «le changement avec les pratiques en cours et le changement des mentalités» en donnant «la parole au peuple». Ce droit ne peut venir que d' «un régime parlementaire», assure-t-il, adoubé par «des conseils consultatifs pour aider les décideurs dans la prise de décisions». Selon lui, «l'Algérie a besoin d'hommes de principes et de valeurs» et «les possibilités de changement existent» se disant «déterminé» et il fait «le serment-» pour que le changement ait lieu.
Sadek. Belhocine.
Moussa Touati à Annaba
«Changer le pouvoir par la voie des urnes»
A l'instar des représentants des trois partis de l'Alliance présidentielle, qui s'étaient produits la veille au théâtre Azzedine-Medjoubi en appelant à un vote massif le 9 avril prochain, Moussa Touati, le leader du FNA a plaidé, hier, lors du meeting animé au cinéma Pax, pour le même mot d'ordre arguant que les expériences de la violence ou de l'abstention, pour changer le régime politique en Algérie, ont toutes échoué. «L'urne qu'on le veuille ou non, restera la seule et unique voie légale et légitime pour instaurer un nouveau pouvoir démocratique dans le pays» a-t-il déclaré Le n°1 du FNA ne manquera pas, à cette occasion, de faire le procès accablant «du système en place en l'accusant de tous les maux du pays : «Chômage, précarité sociale et économique, corruption et dilapidation de l'argent du peuple, la déliquescence dans la gestion de l'Algérie et l'injustice sociale ont atteint des degrés inquiétants» affirme-t-il. Evoquant le grand drame humain engendré par le phénomène des harragas, Moussa Touati n'hésitera pas à parler de «crimes» commis contre les jeunes en difficulté qui «préfèrent se suicider en mer que de subir les affres de la misère…» et ce, martèlera-t-il «au moment où le Pouvoir se targue d'avoir les caisses de l'Etat bourrées de devises et des milliards de dollars placés dans des banques américaine…». A la fin du meeting, le patron du FNA s'offrira, fortement escorté de la garde rapprochée, un rapide bain de foule sur la place du Cours de la Révolution où seront gracieusement distribués par des cadres qui l'accompagnaient des C.D sur le parcours et le portrait politique de l'homme fort du FNA.
M. Rafraf
Meeting électoral de Louisa Hanoune à Skikda
Le PT veut la dissolution de l'APN
C'est un discours orienté carrément à gauche qu'à développé Mme Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs et candidate à l'élection présidentielle, lors du meeting qu'elle a animé hier vendredi à Skikda. Hanoune a d'emblée reconnu que toutes les élections organisées en Algérie depuis 1992 se sont déroulées dans des circonstances particulières, soutenant qu'en 2004 l'Algérie était même menacée d'une guerre civile.
Louisa Hanoune soulignera, en outre, qu'en 2007, plus de 65 % des Algériens, les jeunes surtout, ont déserté les urnes. Il s'agissait, dira- t elle, de l'expression silencieuse d'un marasme profond et de la détresse de tout un peuple. Fidele à sa ligne de conduite politique, la SG du PT revendiquera la dissolution pure et simple de l'APN et l'organisation de législatives anticipées. Abordant les sujets d'ordre socio-économiques, Louisa Hanoune a déclaré douter des chiffres avancés par certains membres du gouvernement sur le taux de chômage notamment et sur le nombre de postes de travail créés.
Elle a par ailleurs rappelé que son parti n'a jamais cessé de militer pour éviter la privatisation des banques et des hydrocarbures afin de protéger, dira t-elle, la souveraineté nationale. Malheureusement, martèlera Hanoune, de nombreuses entreprises ont été ou vendues ou fermées, avant d'exiger la création d'une agence indépendante pour le chômage.
Mohamedi Seghir
Partisan du boycott actif
Le FFS estime que le pouvoir a «bricolé» des candidats
Le FFS(Front des forces socialistes)de Hocine Aït Ahmed entre de plain-pied dans la bataille du «boycott actif» de l'élection présidentielle du 9 avril prochain. Le premier secrétaire national du parti, Karim Tabbou, a tracé, hier lors de la réunion nationale de concertation et d'échange d'idées, qui l'a regroupé avec les présidents d'APC et les élus APW de sa formation politique, à Alger, la feuille de route des misssions et des actions à ses édiles du parti pour ce scrutin populaire. Dans un court exposé sur la situation, il a tenu à mettre les points sur les «I» en dénonçant «le double langage du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales» qui avait affirmé que «les boycotteurs pouvaient faire librement leur campagne». Selon lui, « le FFS a été officiellement interdit d'activité à Bejaïa», soulignant «la détermination et l'engagement politique de la population » à poursuivre les activités du parti. Le «patron» du FFS s'est dit interpellé par les chiffres du corps électoral fournis par Yazid Zerhouni. Des chiffres qui défient, a-t-il insisté « le peuple algérien, les standards en la matière, et la logique arithmétique», relevant «une contradiction exponentielle». «En 1999, il y avait 26 millions d'Algériens et 12 millions d'électeurs et en 2008, ce chiffre a progressé de 8, 6 millions d'électeurs», a-t-il avancé, ironisant sur ces électeurs qui «sont nés avec des moustaches». Pour lui, «le régime dirige la violence par les chiffres» et suprême « sophistication du processus électoral « a réussi à bricoler des candidats à l'élection présidentielle ». Le premier responsable du FFS affirme que « la population est décidée de mener bataille contre cette mascarade » et dénonce le fait que « les chiffres fournis ne visent qu'à faire accepter aux Algériens les résultats déjà annoncés par anticipation». Toujours aussi incisif, Karim Tabbou, estime que «le FFS a réussi quelque chose d'exceptionnel». Il est, souligne-t-il «le seul parti politique qui a accepté le mot d'ordre de la population pour une alternative démocratique » et également « le seul à rétablir la vraie équation politique, pouvoir et FFS». Qualifiant son parti « de force tranquille», il assure que «le FFS continuera ses activités malgré les entraves et les obstacles dressés sur son chemin». Il annonce aussi, «des actions psychologiques permanentes, tant à l'intérieur du pays, tels que «des actions de proximité » qui seront menées par les membres du secrétariat national», assurant que «le vrai siège du FFS, c'est la rue», et à l'extérieur du pays en «nformant l'Internationale socialiste et les diplomates sur le sujet». Par la même occasion, il révèle la relance du journal du parti à partir de ce lundi et l'organisation du Forum national des jeunes et celui des femmes après l'élection présidentielle.
S. B.
Djahid Younsi dans un meeting à Blida
«J'invite Bouteflika à un débat télévisé»
Le candidat du mouvement El Islah à l'élection présidentielle du 9 avril n'a fait ni dans la nuance ni dans le demi mot pour dire d'abord ce qu'il pense de la politique du Pouvoir, et de soutenir, ensuite, qu'il est un opposant. A partir de Blida où il animé son premier meeting de campagne électorale après avoir donné le coup d'envoi à partir d'Alger , Mohamed Djahid Younsi a lancé, sur un ton de défi, une invite quelque peu surprenante au président candidat . « J'invite officiellement le candidat Bouteflika à un débat télévisé en direct », a-t-il en effet indiqué du haut de la tribune de la salle Mohamed-Touri, avant de revenir à la charge lors d'un point de presse animé après le meeting. Devant les journalistes il a déclaré être convaincu que le programme qu'il défend est le meilleur et « c'est pourquoi je suis prêt au débat avec les cinq autres candidats que je respecte ». Devant les journalistes il a aussi soutenu, en réponse à une question d'un confrère qui lui demandait s'il se considérait comme le représentant de l'opposition : « Je suis l'opposition même et je me présente comme l'alternative à ce système qui est en train de perdurer». Un peu plus tôt et devant une salle pleine Younsi a tenu un discours sans équivoque dans lequel il a critiqué les dernières mesures prises par le président de la République. « La dignité ne vient pas par l'effacement des dettes des agriculteurs pour acheter leurs voix, ni par l'augmentation de la bourse des étudiants. Non aux tentatives de corrompre les Algériens car ces derniers ne sont pas à vendre. Les enfants de l'Algérie ont besoin de ceux qui les servent » a-t-il martelé. Il a de même critiqué l'usage de grands moyens financiers pour faire ce qu'il a qualifié de « chantage aux Algériens» estimant que sa présence à ces élections servira justement à «dénoncer ces pratiques ».
Pour lui les politiques menées jusque-là par les différents gouvernements ont échoué, et pour preuve, dira-t-il, « les jeunes sont passés du statut de hitiste à celui de harragas alors que les jeunes ont besoin d'emploi. Ces politiques ont provoqué le désespoir des Algériens ». Même quelques partis de l'opposition ont été passés au scalpel de Younsi qui, il est vrai, ne les a pas cités nommément se contentant juste de faire allusion à leurs projets de société qui « sont étrangers à notre peuple» alors que lui est porteur d'un message de « l'islam, de l'arabité et de l'amazighité qui représentent l'authenticité de nos valeurs ». La Télévision n'a pas échappé à ce chapelet de critiques car pour le candidat d'El Islah « la Télévision est la propriété du peuple ». S'appuyant sur des exemples il a aussi déclaré : « nous vivons dans une situation qui se caractérise par des restrictions des libertés ». Younsi a donc brossé un tableau noir et c'est pourquoi il a plaidé pour le changement. «Voter pour le changement» a-t-il, en effet, tonné devant une salle acquise.
Et de préciser que «ce changement ne peut intervenir si on reste dans nos maisons le jour du vote. Ne laissez pas l'occasion aux fraudeurs».
Il s'est défendu de vouloir «jouer un rôle» de relais du Pouvoir lorsqu'il a lancé des appels aux Algériens à aller aux urnes le 9 avril. « Je fais tout simplement mon devoir. Je ne cherche pas à gonfler le taux de participation mais j'appelle seulement les Algériens à voter pour le changement ».
Amine Salama.
Serment de fidélité à Ali la Pointe
C'est à partir de La Casbah, plus précisément à partir de la maison dans laquelle ont été tués Ali la Pointe, Hassiba Ben Bouali et leurs deux autres compagnons, que Younsi a donné le coup d'envoi officiel de sa campagne électorale. «Ce sont les fils des pauvres et ceux des quartiers populaires qui ont contribué à la construction de l'Algérie et ce sont également eux qui ont libéré le pays, Ali la Pointe était l'un d'entre eux» a affirmé le secrétaire général d'El Islah, candidat à l'élection présidentielle. Fils de chahid, Younsi par ce geste manifeste sa fidélité au sermon de Novembre, il a exhorté les présents disant, «nous ne devons pas oublier les chouhada».
Pas d'islamistes … à Blida
La salle Mohamed-Touri était archi-comble, avant-hier, à l'occasion du meeting de Djahid Younsi, qui se présente comme le porte-parole de la mouvance islamiste. Pourtant les représentants de la presse ont eu du mal à croire qu'il s'agissait là du meeting d'un parti islamiste. En effet, excepté les femmes qui portaient le hidjab, lequel d'ailleurs n'a pas la même symbolique qu'il y a quelques années, l'accoutrement des hommes, présents dans la salle, ne donnait pas l'impression d'avoir des affinités islamistes. En fait, très peu de barbus ont été vus dans la salle. Younsi, interpellé, à ce propos s'est montré quelque peu agacé et a indiqué qu'en tant que candidat «je dois m'adresser à tous les Algériens».
Haro sur la France
«La France a commis des crimes au sein même des mosquées. Pour cela elle doit reconnaître ses crimes et présenter ses excuses», C'est ce qu'a déclaré le candidat Mohamed Djahid Younsi, du haut des marches de la mosquée Ketchaoua, Younsi, lequel a usé de beaucoup de symboliques durant ce premier jour de campagne, a estimé que le «peuple algérien n'oubliera jamais les crimes commis par la France».
Ali Fawzi Rebaïne prône le changement et la réforme de l'Etat
Il faut mettre un terme à la corruption et bannir le favoritisme
Le candidat à l'élection présidentielle du 9 avril du Parti Ahd 54, en l'occurrence Ali Fawzi Rebaïne, a montré, au cours d'un meeting organisé jeudi dernier à Tlemcen, et lors d'une rencontre avec des citoyens, hier à Hammam Bouhadjar, dans la wilaya de Aïn Témouchent, que des changements s'imposent au sommet de l'Etat afin de permettre aux jeunes cadres gestionnaires de saisir l'occasion de participer activement et efficacement à la modernisation de l'Etat, et par conséquent, contribuer à la transformation du fonctionnement de l'administration et du type de gouvernement.
Il a notamment souligné que la fête de la Victoire du 19 Mars 1962 coïncidant avec le début de la campagne électorale doit inciter les jeunes générations à opérer un changement radical vis-à-vis de l'ancien système ayant généré des crises et des dysfonctionnements étatiques.
Prêchant l'égalité et la justice sociale, ce candidat réfute catégoriquement la thèse de l'Etat érigeant deux classes sociales diamétralement antagonistes, c'est-à-dire les riches et les classes laborieuses des pauvres, faisant allusion à l'inégalitarisme et à la stratification sociale au temps du colonialisme, où il y avait une juxtaposition de classes, des bourgeois, des intellectuels petits bourgeois et une masse importante de travailleurs sans emploi.
«Nous devons être reconnaissables pour le million et demi de «chahids» ayant sacrifié leur vie pour l'indépendance de l'Algérie. Les «Moudjhahidines» ont fourvoyé le cours de la Révolution en pactisant avec les tenants du pouvoir en en créant deux classes sociales opposées, les couches populaires déshéritées des pauvres et les riches» a affirmé Rebaïne.
Il ajoute que le système a enfanté des Souks El Fellah et son lot de files d'attentes et de l'encombrement, ainsi que les multiples crises économiques, alors que les pouvoirs publics devaient instaurer un véritable Etat de droit encourageant l'exercice démocratique, la croissance et le développement économique.
Par ailleurs, ce candidat né en 1955 dénonce la corruption, le favoritisme et l'incapacité de l'Etat à lutter efficacement contre le chômage, ainsi que les pressions exercées sur les magistrats dans l'exercice de leurs fonctions.
Rebaïne stigmatise également l'indifférence du gouvernement à l'égard de l'émigration clandestine ‘'harragas'', coûtant la vie à des milliers de jeunes désœuvrés et marginalisés sans perspectives d'avenir.
Lors de sa conversation avec de jeunes citoyens à Hammam Bouhadjar, ce candidat prônant la stabilité et la paix sociale a mis en relief le travail de proximité.
En appelant à voter massivement le 9 avril, il a recommandé aux jeunes «de faire confiance à la nouvelle élite voulant diriger le pays afin de réaliser une véritable dislocation et une rupture imminente avec le système politique en place ayant gouverné l'Algérie depuis plus de 40 années».
Estimant qu'il est possible de distribuer équitablement les richesses du pays, ce candidat véhiculant l'alternance au pouvoir, dira que les Algériens ont droit à une vie décente.
«Alors que le prix du baril de pétrole valait 150 dollars, nous n'avons aucune incidence positive et aucun impact sur nos conditions de vie quotidienne. Il est temps de lutter contre la «hogra» et la corruption». Par conséquent, Rebaïne exhorte les jeunes à se diriger en masse aux urnes pour l'élection de leur président.
Amar Aouimer
Le candidat indépendant, Abdelaziz Bouteflika, à partir de Batna
«Mon programme est celui de la continuité»
C'est dans un dialecte accessible empreint d'aise et ponctué par bon nombre d'adages populaires que le candidat Abdelaziz Bouteflika a choisi de s'adresser, jeudi, à la population de Batna, une wilaya à partir de laquelle il a fait le choix de démarrer sa campagne électorale pour l'élection présidentielle du 9 avril prochain.
Dans un meeting populaire qu'il a animé dans une salle omnisport archicomble de la capitale des Aurès, le postulant à sa propre succession a d'emblée évoqué les grandes lignes de la feuille de route qui lui permettra de concrétiser son ambition. D'ailleurs, au risque de surprendre son assistance fort nombreuse, M. Bouteflika dira ne pas avoir de programme précis pour cette élection. Le suspense dure quelques secondes avant qu'il n'enchaîne : «Mon programme est celui de la continuité (…) « Si ce que je vous est apporté durant dix ans vous arrange, alors maintenez-le, et dans le cas contraire cette élection sera l'opportunité ou jamais de changer.»
Rappelant le bilan de sa décennie à la tête de l'Etat, le candidat énumère bon nombre de réalisations qu'il a eu à accomplir durant ses deux mandat. «Nous avons trouvé des projets en souffrance depuis les années 80 et grâce à Dieu nous avons pu les achever, nous avons hérité d'une situation socio-économique alarmante et nous avons pu sortir la tête de l'eau et pour couronner le tout, nous étions les mal-aimés sur le plan international et là encore nous avons réussi à redonner à l'Algérie la place qui lui sied». En plus des chapitres cités le plus grand des défis qu'il a eu à relever est sans aucun doute, celui «du retour à la paix et à la stabilité». «Quand j'ai pris les rênes du pays, les Algériens rentraient chez eux à la mi-journée et se barricadaient de tous les côtés pour se prémunir contre d'éventuels attentats terroriste, ce temps est loin derrière nous maintenant», lance-t-il.
Rappelant les vertus de la politique de réconciliation nationale qu'il avait soumise à un référendum populaire, M. Bouteflika réaffirme une nouvelle fois qu'il «n'y a pas d'autres choix pour ramener les Algériens à faire la paix entre eux».
«On m'avait reproché d'avoir décidé d'une réconciliation en lieu et place des concernés eux-même (…) c'est archi-faux, cette démarche n'aurait pu et ne pourrait apporter les résultats escomptés sans la coopération de tout un chacun», affirme-t-il. Le candidat indépendant ne manque d'ailleurs pas de rappeler à l'occasion qu'il a failli lui-même «alourdir le bilan de la tragédie nationale» s'il n'avait pas «échappé de justesse» à l'attentat terroriste qui le visait lors de sa dernière visite, en date, dans la région. «Cela ne m'a pas empêché de revenir parmi vous et parmi mes frères les chaowis et les nemamchas », lance-t-il face à une salle en effervescence qui ne cessait de l'ovationner en scandant des slogans favorables à un troisième mandat.
Pour le prochain quinquennat, le candidat s'est engagé, tel que précédemment annoncé, à la construction d'un million de logements, la création de 3 millions d'emplois et de soutenir la relance économique en y consacrant l'enveloppe colossale de 150 milliards de dollars.
Evoquant les raisons du choix de la wilaya de Batna pour donner le coup d'envoi de la campagne, M. Bouteflika explique que celle-ci coïncide avec la célébration de la fête de la Victoire et «la région a été l'une des premières à prendre les armes contre l'armée coloniale».
De notre envoyée spéciale à Batna, Sihem Henine
Zeroual est un grand homme
Dans son discours de Batna, M. Bouteflika n'a pas manqué de rendre «un vibrant hommage» à l'une des figures emblématiques de la région en la personne de M. Liamine Zeroual, son prédécesseur à la tête de l'Etat. «J'ai beaucoup de respect pour cet homme qui a pris le pouvoir au moment où l'effusion du sangs était à son apogée. C'est un grand Homme», dira-t-il, sous les forts applaudissements des citoyens, et en particulier ceux du fils de l'ex-chef de l'Etat qui était au premier rang des invités.
Approché par les médias avant l'arrivée du candidat, le fils de Zeroual se contente de préciser qu'il «est là pour écouter ce que dira le Président.»
S. H.
Ouyahia à Azzaba :
«Bouteflika a su éviter la fermeture des usines et le licenciement de milliers de travailleurs»
Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND, a animé jeudi dernier, un meeting populaire à la salle omnisport d'Azzaba, dans le cadre de la compagne électorale pour la présidentielle d'avril 2009. Ouyahia a, d'emblée, rappelé à son auditoire qu'il était l'hôte de la ville du moudjahid, le colonel feu Ali Mendjeli, et qu'il était porteur d'un message d'un autre moudjahid, M. Abdelkader El Mali en l'occurrence, qui a, durant deux mandats passés au sommet de l'état, réussi à rétablir la paix et la sécurité, grâce à la politique de réconciliation nationale et aux sacrifices des éléments des services de sécurité, de l'ANP et des patriotes.
Ouyahia a également énuméré toutes les réalisations concrétisées durant les deux mandats du président Abdelaziz Bouteflika, à savoir la réalisation de 900.000 logements et la concrétisation de milliers d'autres projets dans différents secteurs. Le SG du RND a rappelé le slogan de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika, «Une Algérie sereine et développée», tout en soutenant que beaucoup de problèmes restent posés, à l'instar du chômage, (qui n'est pas encore résorbé, en dépit de la création de 3,5 millions emplois durant les précédents mandats), ainsi que la facture alimentaire qui dépasse annuellement les 8 milliards de dollars, d'où l'importance de relancer le développement du secteur agricole.
Ouyahia évoquera également le fléau de la corruption qu'il est impératif de combattre en annonçant que le programme du candidat Bouteflika prévoit la création de 3 millions d'emplois supplémentaires.
Ouyahia a, par ailleurs, promis aux Azzabis que leur daïra sera promue en wilaya déléguée, à l'occasion du prochain découpage administratif qui interviendra juste après l'élection présidentielle avant de lancer un appel à la population d'Azzaba d'aller en voter en masse, le 09 avril
prochain.
Mohamedi Seghir
«L'abstention n'est pas une opposition»
Au deuxième jour de la campagne électorale, le candidat indépendant, Abdelaziz Bouteflika, s'est rendu dans la wilaya de Bechar où il a initié des actions de proximité avec la population de la région. Ainsi, après avoir parcouru à pied la principale artère de la ville où il a été chaleureusement accueilli par les citoyens, le candidat a levé un pan sur bon nombre de ses objectifs, lors d'une rencontre conviviale tenue sous une «kheima» à laquelle étaient notamment invités des notables de la région et des jeunes étudiant. Tirant à boulets rouges sur «les prôneurs de l'abstention», M. Bouteflika n'hésite pas à les inviter à revoir les véritables notions de démocratie et d' exercice politique. «L'abstention est loin d'être synonyme d'opposition», clame-t-il. La notion d'opposition suppose, argue le candidat, «une soumission totale et directe à la sanction populaire à travers les urnes», «Si tu veux être dans l'opposition Marhaba, (bien venu, NDLR), mais la seule manière de prétendre l'être c'est de m'affronter dans le scrutin pour soumettre chacun de nous ses idées au peuple, seul apte à décider à travers la voie de l'urne, évidemment», affirme-t-il.
Répondant à bon nombre de présents qui lui scandaient, «c'est toi qu'on veut» et «c'est toi notre président», le candidat les remercie certes pour la confiance qui lui est vouée, mais ne manque pas de préciser que «ce n'est pas une tâche facile».
«Je n'es jamais pris le pouvoir pour m'enorgueillir ou encore me flatter pour être président de la République parce que, au fond de moi-même, je mesure amplement le poids qu'on porte sur ma personne en terme d'attentes du peuple», explique-t-il.
Dans le même sillage, M. Abdelaziz Bouteflika a également tenu à préciser, une nouvelle fois qu'il est «un candidat indépendant» sans aucune casquette partisane. «Je suis un candidat indépendant mais cela ne me fait pas oublier que j'ai été abreuvé du FLN, que je suis partisan du Front démocratique et que j'ai été également à la tête d'une Zaouiya qui prouve largement mon solide lien avec l'islam, à ne pas confondre évidemment avec islamisme», s'étale-t-il. «Pour tout vous résumer, lance-t-il, je suis le candidat de tous les Algériens».
Notre pays est, selon M. Bouteflika trop grand pour être réduit à des «luttes éternelles entre laïques et islamistes». «Il est temps de transcender ce discours et de ménager nos efforts pour conduire notre pays au rang des pays développés», dira-t-il.
Revenant sur les élections du 9 avril prochain, le candidat indépendant affirme que ce sera «l'occasion de démentir tout ce à quoi l'opinion internationale s'attend en allant voter en masse même en recourant au bulletin nul». Inévitablement dans tous les pays on s'attend à un taux d'abstention, mais dans notre pays il faut «impérativement qu'il soit revu à la baisse à la faveur du prochain scrutin». D'autant plus que Dieu a satisfait nos invocations de «recouver la paix et la sérénité» puisque aujourd'hui «les années de braise sont, Dieu merci, loin derrière nous».
De notre envoyée spéciale à Bechar Sihem Henine
Belkhadem de Mostaganem
«L'appel au boycott n'est pas une position politique saine»
Le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN, M. Abdelaziz Belkhadem a estimé vendredi à Mostaganem, que l'appel au boycott de l'élection présidentielle du 9 avril prochain "n'est pas une position politique saine". L'objectif "à travers cet appel est de créer un vide politique", a souligné le secrétaire général du FLN, estimant à ce titre "qu'il est inconcevable qu'un Etat soit dépourvu d'un président de la République", a-t-il déclaré lors d'un meeting populaire au deuxième jour de la campagne électorale.
Poursuivant dans le même ordre d'idées, M. Belkhadem a déclaré qu'"il aurait été plus opportun pour les partisans du boycott d'appeler à ne pas voter pour un des six candidats", ajoutant qu'une telle démarche relève d'un "comportement civilisé, respectable et reconnu dans toute compétition électorale". Il a dans ce cadre, exhorté l'assistance à voter en masse le jour "J", en vue, a-t-il dit, d'asseoir les bases de la paix et de la réconciliation nationale et de hisser le pays au rang des Nations fortes". L'orateur a appelé, en outre, les militants de son parti à sensibiliser les citoyens et à les convaincre de voter en masse le jour du scrutin en faveur du candidat indépendant M. Abdelaziz Bouteflika.
"L'Algérie a besoin de consolider ses acquis, de renforcer la réconciliation nationale et son économie", a-t-il dit, affirmant que le candidat Bouteflika est "un homme d'expérience apte à réaliser ces tâches" et de conclure. "Notre ambition, a-t-il ajouté, est de voir le peuple algérien voter massivement le 9 avril prochain, en vue de renforcer l'institution présidentielle et aider le candidat Bouteflika à parachever son ambitieux programme".
(APS)
Relizane
Relance du développement social
Le président de l'Assemblée du sénat Abdelkader Bensalah a animé un meeting dans l'enceinte de la salle omnisports Zouggan- Tahar du chef-lieu de Relizane. M. Bensalah, dans son allocution d'ouverture de la campagne pour la présidentielle 2009, prévue pour le 9 avril prochain, la paix et la sécurité ont été largement rétablies à travers le pays. La Réconciliation nationale est désormais une réalité qui s'affirme, le développement économique et social a été bien relancé.
Selon le représentant du candidat Abdelaziz Bouteflika, l'Algérie est revenue sur la scène internationale fidèle à ses principe, elle est respectée et écoutée également par tous ses partenaires dans le monde. Abdelkader Bensalah, a appelé les citoyens à voter massivement. «Un rendez-vous important attend le peuple algérien, qu'il ne doit pas manquer pour pouvoir exprimer son opinion et voter librement», affirme le représentant du candidat Abdelaziz Bouteflika.
Bensalah a évoqué également la nécessité, pour le peuple, de se remémorer les circonstances pénibles vécues par le pays, Relizane est parmi les wilayas qui on étéles plus touchées par la dernière tragédie nationale. Le président du Sénat, a en outre, présenté les grandes lignes du candidat Abdelaziz Boutflika, premièrement: Consolider une Algérie sereine grâce à l'approfondissement de la Réconciliation nationale, en second lieu, progresser davantage dans la bonne gouvernance, grâce à la poursuite de réformes destinées à promouvoir la qualité du service public et en troisième lieu, la réalisation d'autres projets dans le développement humain, notamment la satisfaction de la demande en matière de logements et différentes autres prestations attendues par les citoyens. M. Bensalah a ajouté que le devoir incombant pour chaque citoyen en une telle circonstance, consiste à participer pour faire de ce rendez-vous électoral, un moment historique sur la voie démocratique. Afin de marquer la poursuite des efforts de développement M. Bensalah a appelé les présents à aller voter massivement le 9 avril.
Ettaoui Abderahmane
Débutant sa campagne électorale à Alger
Le serment de Mohamed Saïd
Changement des pratiques et des mentalités. Régime parlementaire. Message d'espoir à la jeunesse et un serment. Tels sont les grands axes du début de la campagne électorale de Mohamed Saïd. Le candidat à l'élection présidentielle, Mohamed Saïd, a réuni, jeudi, ses militants et sympathisants, pour son premier meeting électoral, à la salle Atlas, Alger. Ambiance détendue et colorée, que seuls les jeunes savent créer. Déjà, avant l'entrée en scène du postulant à la magistrature suprême, les centaines de personnes ayant pris place dans l'enceinte de la mythique salle du quartier populeux de Bab El Oued, avaient donné un avant-goût de ce que sera la suite. «Ouvrez les portes, Saïd arrive», est le slogan scandé à maintes reprises jusqu'à son arrivée. Drapé dans un costume beige, Mohamed Saïd salue des deux mains la foule et entame son discours par des rappels historiques en ce jour du 19 mars, journée de la Victoire sur le colonialisme français, rendant un hommage particulier aux martyrs de la Révolution armée ainsi qu'au peuple algérien pour ses lourds sacrifices et salue la mémoire de Houari Boumediene. De cette période, il tire des conclusions et fait le serment de préserver l'unité nationale, territoriale et celle du peuple. Sur sa lancée, le candidat à la présidence dénonce, tour à tour, la campagne entamée avant l'heure par un des candidat, la composante de la CNPSEP (Commission nationale politique de surveillance de l'élection présidentielle)et la subvention de l'Etat arrivée en retard. Pour autant, «les jeux sont-ils déjà faits ?», s'interroge-t-il, notant que « les gens au pouvoir ont intérêt à ce que la situation actuelle ne change pas». Pour nous, dit-il «il faut que la situation change», s'étalant sur «la situation qui n'incite pas à l'optimisme» selon lui, que vit le pays sur les plans, politique, économique et social. L'espoir existe pour que cela change, souligne-t-il, suggérant «que le politique prenne ses responsabilités pour transmettre le message de l'espoir». Un message d'espoir surtout destiné à la jeunesse qu' «on ne respecte pas, qui est marginalisée et dont les horizons sont bouchés», invitant cette frange importante de la population à prendre ses responsabilités. «La génération de Novembre a libéré le pays par les armes, il vous appartiient maintenant à vous de libérer le pays par les urnes», s'est-il exclamé, insistant sur le vécu des jeunes qui n'a pas changé de statut. «De hittites, ils sont devenus des harragas, scrutant «les prévisions de la météo pour prendre le large», témoigne-t-il. Pour que cela change, Il préconise «le changement avec les pratiques en cours et le changement des mentalités» en donnant «la parole au peuple». Ce droit ne peut venir que d' «un régime parlementaire», assure-t-il, adoubé par «des conseils consultatifs pour aider les décideurs dans la prise de décisions». Selon lui, «l'Algérie a besoin d'hommes de principes et de valeurs» et «les possibilités de changement existent» se disant «déterminé» et il fait «le serment-» pour que le changement ait lieu.
Sadek. Belhocine.
Moussa Touati à Annaba
«Changer le pouvoir par la voie des urnes»
A l'instar des représentants des trois partis de l'Alliance présidentielle, qui s'étaient produits la veille au théâtre Azzedine-Medjoubi en appelant à un vote massif le 9 avril prochain, Moussa Touati, le leader du FNA a plaidé, hier, lors du meeting animé au cinéma Pax, pour le même mot d'ordre arguant que les expériences de la violence ou de l'abstention, pour changer le régime politique en Algérie, ont toutes échoué. «L'urne qu'on le veuille ou non, restera la seule et unique voie légale et légitime pour instaurer un nouveau pouvoir démocratique dans le pays» a-t-il déclaré Le n°1 du FNA ne manquera pas, à cette occasion, de faire le procès accablant «du système en place en l'accusant de tous les maux du pays : «Chômage, précarité sociale et économique, corruption et dilapidation de l'argent du peuple, la déliquescence dans la gestion de l'Algérie et l'injustice sociale ont atteint des degrés inquiétants» affirme-t-il. Evoquant le grand drame humain engendré par le phénomène des harragas, Moussa Touati n'hésitera pas à parler de «crimes» commis contre les jeunes en difficulté qui «préfèrent se suicider en mer que de subir les affres de la misère…» et ce, martèlera-t-il «au moment où le Pouvoir se targue d'avoir les caisses de l'Etat bourrées de devises et des milliards de dollars placés dans des banques américaine…». A la fin du meeting, le patron du FNA s'offrira, fortement escorté de la garde rapprochée, un rapide bain de foule sur la place du Cours de la Révolution où seront gracieusement distribués par des cadres qui l'accompagnaient des C.D sur le parcours et le portrait politique de l'homme fort du FNA.
M. Rafraf
Meeting électoral de Louisa Hanoune à Skikda
Le PT veut la dissolution de l'APN
C'est un discours orienté carrément à gauche qu'à développé Mme Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs et candidate à l'élection présidentielle, lors du meeting qu'elle a animé hier vendredi à Skikda. Hanoune a d'emblée reconnu que toutes les élections organisées en Algérie depuis 1992 se sont déroulées dans des circonstances particulières, soutenant qu'en 2004 l'Algérie était même menacée d'une guerre civile.
Louisa Hanoune soulignera, en outre, qu'en 2007, plus de 65 % des Algériens, les jeunes surtout, ont déserté les urnes. Il s'agissait, dira- t elle, de l'expression silencieuse d'un marasme profond et de la détresse de tout un peuple. Fidele à sa ligne de conduite politique, la SG du PT revendiquera la dissolution pure et simple de l'APN et l'organisation de législatives anticipées. Abordant les sujets d'ordre socio-économiques, Louisa Hanoune a déclaré douter des chiffres avancés par certains membres du gouvernement sur le taux de chômage notamment et sur le nombre de postes de travail créés.
Elle a par ailleurs rappelé que son parti n'a jamais cessé de militer pour éviter la privatisation des banques et des hydrocarbures afin de protéger, dira t-elle, la souveraineté nationale. Malheureusement, martèlera Hanoune, de nombreuses entreprises ont été ou vendues ou fermées, avant d'exiger la création d'une agence indépendante pour le chômage.
Mohamedi Seghir
Partisan du boycott actif
Le FFS estime que le pouvoir a «bricolé» des candidats
Le FFS(Front des forces socialistes)de Hocine Aït Ahmed entre de plain-pied dans la bataille du «boycott actif» de l'élection présidentielle du 9 avril prochain. Le premier secrétaire national du parti, Karim Tabbou, a tracé, hier lors de la réunion nationale de concertation et d'échange d'idées, qui l'a regroupé avec les présidents d'APC et les élus APW de sa formation politique, à Alger, la feuille de route des misssions et des actions à ses édiles du parti pour ce scrutin populaire. Dans un court exposé sur la situation, il a tenu à mettre les points sur les «I» en dénonçant «le double langage du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales» qui avait affirmé que «les boycotteurs pouvaient faire librement leur campagne». Selon lui, « le FFS a été officiellement interdit d'activité à Bejaïa», soulignant «la détermination et l'engagement politique de la population » à poursuivre les activités du parti. Le «patron» du FFS s'est dit interpellé par les chiffres du corps électoral fournis par Yazid Zerhouni. Des chiffres qui défient, a-t-il insisté « le peuple algérien, les standards en la matière, et la logique arithmétique», relevant «une contradiction exponentielle». «En 1999, il y avait 26 millions d'Algériens et 12 millions d'électeurs et en 2008, ce chiffre a progressé de 8, 6 millions d'électeurs», a-t-il avancé, ironisant sur ces électeurs qui «sont nés avec des moustaches». Pour lui, «le régime dirige la violence par les chiffres» et suprême « sophistication du processus électoral « a réussi à bricoler des candidats à l'élection présidentielle ». Le premier responsable du FFS affirme que « la population est décidée de mener bataille contre cette mascarade » et dénonce le fait que « les chiffres fournis ne visent qu'à faire accepter aux Algériens les résultats déjà annoncés par anticipation». Toujours aussi incisif, Karim Tabbou, estime que «le FFS a réussi quelque chose d'exceptionnel». Il est, souligne-t-il «le seul parti politique qui a accepté le mot d'ordre de la population pour une alternative démocratique » et également « le seul à rétablir la vraie équation politique, pouvoir et FFS». Qualifiant son parti « de force tranquille», il assure que «le FFS continuera ses activités malgré les entraves et les obstacles dressés sur son chemin». Il annonce aussi, «des actions psychologiques permanentes, tant à l'intérieur du pays, tels que «des actions de proximité » qui seront menées par les membres du secrétariat national», assurant que «le vrai siège du FFS, c'est la rue», et à l'extérieur du pays en «nformant l'Internationale socialiste et les diplomates sur le sujet». Par la même occasion, il révèle la relance du journal du parti à partir de ce lundi et l'organisation du Forum national des jeunes et celui des femmes après l'élection présidentielle.
S. B.
Djahid Younsi dans un meeting à Blida
«J'invite Bouteflika à un débat télévisé»
Le candidat du mouvement El Islah à l'élection présidentielle du 9 avril n'a fait ni dans la nuance ni dans le demi mot pour dire d'abord ce qu'il pense de la politique du Pouvoir, et de soutenir, ensuite, qu'il est un opposant. A partir de Blida où il animé son premier meeting de campagne électorale après avoir donné le coup d'envoi à partir d'Alger , Mohamed Djahid Younsi a lancé, sur un ton de défi, une invite quelque peu surprenante au président candidat . « J'invite officiellement le candidat Bouteflika à un débat télévisé en direct », a-t-il en effet indiqué du haut de la tribune de la salle Mohamed-Touri, avant de revenir à la charge lors d'un point de presse animé après le meeting. Devant les journalistes il a déclaré être convaincu que le programme qu'il défend est le meilleur et « c'est pourquoi je suis prêt au débat avec les cinq autres candidats que je respecte ». Devant les journalistes il a aussi soutenu, en réponse à une question d'un confrère qui lui demandait s'il se considérait comme le représentant de l'opposition : « Je suis l'opposition même et je me présente comme l'alternative à ce système qui est en train de perdurer». Un peu plus tôt et devant une salle pleine Younsi a tenu un discours sans équivoque dans lequel il a critiqué les dernières mesures prises par le président de la République. « La dignité ne vient pas par l'effacement des dettes des agriculteurs pour acheter leurs voix, ni par l'augmentation de la bourse des étudiants. Non aux tentatives de corrompre les Algériens car ces derniers ne sont pas à vendre. Les enfants de l'Algérie ont besoin de ceux qui les servent » a-t-il martelé. Il a de même critiqué l'usage de grands moyens financiers pour faire ce qu'il a qualifié de « chantage aux Algériens» estimant que sa présence à ces élections servira justement à «dénoncer ces pratiques ».
Pour lui les politiques menées jusque-là par les différents gouvernements ont échoué, et pour preuve, dira-t-il, « les jeunes sont passés du statut de hitiste à celui de harragas alors que les jeunes ont besoin d'emploi. Ces politiques ont provoqué le désespoir des Algériens ». Même quelques partis de l'opposition ont été passés au scalpel de Younsi qui, il est vrai, ne les a pas cités nommément se contentant juste de faire allusion à leurs projets de société qui « sont étrangers à notre peuple» alors que lui est porteur d'un message de « l'islam, de l'arabité et de l'amazighité qui représentent l'authenticité de nos valeurs ». La Télévision n'a pas échappé à ce chapelet de critiques car pour le candidat d'El Islah « la Télévision est la propriété du peuple ». S'appuyant sur des exemples il a aussi déclaré : « nous vivons dans une situation qui se caractérise par des restrictions des libertés ». Younsi a donc brossé un tableau noir et c'est pourquoi il a plaidé pour le changement. «Voter pour le changement» a-t-il, en effet, tonné devant une salle acquise.
Et de préciser que «ce changement ne peut intervenir si on reste dans nos maisons le jour du vote. Ne laissez pas l'occasion aux fraudeurs».
Il s'est défendu de vouloir «jouer un rôle» de relais du Pouvoir lorsqu'il a lancé des appels aux Algériens à aller aux urnes le 9 avril. « Je fais tout simplement mon devoir. Je ne cherche pas à gonfler le taux de participation mais j'appelle seulement les Algériens à voter pour le changement ».
Amine Salama.
Serment de fidélité à Ali la Pointe
C'est à partir de La Casbah, plus précisément à partir de la maison dans laquelle ont été tués Ali la Pointe, Hassiba Ben Bouali et leurs deux autres compagnons, que Younsi a donné le coup d'envoi officiel de sa campagne électorale. «Ce sont les fils des pauvres et ceux des quartiers populaires qui ont contribué à la construction de l'Algérie et ce sont également eux qui ont libéré le pays, Ali la Pointe était l'un d'entre eux» a affirmé le secrétaire général d'El Islah, candidat à l'élection présidentielle. Fils de chahid, Younsi par ce geste manifeste sa fidélité au sermon de Novembre, il a exhorté les présents disant, «nous ne devons pas oublier les chouhada».
Pas d'islamistes … à Blida
La salle Mohamed-Touri était archi-comble, avant-hier, à l'occasion du meeting de Djahid Younsi, qui se présente comme le porte-parole de la mouvance islamiste. Pourtant les représentants de la presse ont eu du mal à croire qu'il s'agissait là du meeting d'un parti islamiste. En effet, excepté les femmes qui portaient le hidjab, lequel d'ailleurs n'a pas la même symbolique qu'il y a quelques années, l'accoutrement des hommes, présents dans la salle, ne donnait pas l'impression d'avoir des affinités islamistes. En fait, très peu de barbus ont été vus dans la salle. Younsi, interpellé, à ce propos s'est montré quelque peu agacé et a indiqué qu'en tant que candidat «je dois m'adresser à tous les Algériens».
Haro sur la France
«La France a commis des crimes au sein même des mosquées. Pour cela elle doit reconnaître ses crimes et présenter ses excuses», C'est ce qu'a déclaré le candidat Mohamed Djahid Younsi, du haut des marches de la mosquée Ketchaoua, Younsi, lequel a usé de beaucoup de symboliques durant ce premier jour de campagne, a estimé que le «peuple algérien n'oubliera jamais les crimes commis par la France».
Ali Fawzi Rebaïne prône le changement et la réforme de l'Etat
Il faut mettre un terme à la corruption et bannir le favoritisme
Le candidat à l'élection présidentielle du 9 avril du Parti Ahd 54, en l'occurrence Ali Fawzi Rebaïne, a montré, au cours d'un meeting organisé jeudi dernier à Tlemcen, et lors d'une rencontre avec des citoyens, hier à Hammam Bouhadjar, dans la wilaya de Aïn Témouchent, que des changements s'imposent au sommet de l'Etat afin de permettre aux jeunes cadres gestionnaires de saisir l'occasion de participer activement et efficacement à la modernisation de l'Etat, et par conséquent, contribuer à la transformation du fonctionnement de l'administration et du type de gouvernement.
Il a notamment souligné que la fête de la Victoire du 19 Mars 1962 coïncidant avec le début de la campagne électorale doit inciter les jeunes générations à opérer un changement radical vis-à-vis de l'ancien système ayant généré des crises et des dysfonctionnements étatiques.
Prêchant l'égalité et la justice sociale, ce candidat réfute catégoriquement la thèse de l'Etat érigeant deux classes sociales diamétralement antagonistes, c'est-à-dire les riches et les classes laborieuses des pauvres, faisant allusion à l'inégalitarisme et à la stratification sociale au temps du colonialisme, où il y avait une juxtaposition de classes, des bourgeois, des intellectuels petits bourgeois et une masse importante de travailleurs sans emploi.
«Nous devons être reconnaissables pour le million et demi de «chahids» ayant sacrifié leur vie pour l'indépendance de l'Algérie. Les «Moudjhahidines» ont fourvoyé le cours de la Révolution en pactisant avec les tenants du pouvoir en en créant deux classes sociales opposées, les couches populaires déshéritées des pauvres et les riches» a affirmé Rebaïne.
Il ajoute que le système a enfanté des Souks El Fellah et son lot de files d'attentes et de l'encombrement, ainsi que les multiples crises économiques, alors que les pouvoirs publics devaient instaurer un véritable Etat de droit encourageant l'exercice démocratique, la croissance et le développement économique.
Par ailleurs, ce candidat né en 1955 dénonce la corruption, le favoritisme et l'incapacité de l'Etat à lutter efficacement contre le chômage, ainsi que les pressions exercées sur les magistrats dans l'exercice de leurs fonctions.
Rebaïne stigmatise également l'indifférence du gouvernement à l'égard de l'émigration clandestine ‘'harragas'', coûtant la vie à des milliers de jeunes désœuvrés et marginalisés sans perspectives d'avenir.
Lors de sa conversation avec de jeunes citoyens à Hammam Bouhadjar, ce candidat prônant la stabilité et la paix sociale a mis en relief le travail de proximité.
En appelant à voter massivement le 9 avril, il a recommandé aux jeunes «de faire confiance à la nouvelle élite voulant diriger le pays afin de réaliser une véritable dislocation et une rupture imminente avec le système politique en place ayant gouverné l'Algérie depuis plus de 40 années».
Estimant qu'il est possible de distribuer équitablement les richesses du pays, ce candidat véhiculant l'alternance au pouvoir, dira que les Algériens ont droit à une vie décente.
«Alors que le prix du baril de pétrole valait 150 dollars, nous n'avons aucune incidence positive et aucun impact sur nos conditions de vie quotidienne. Il est temps de lutter contre la «hogra» et la corruption». Par conséquent, Rebaïne exhorte les jeunes à se diriger en masse aux urnes pour l'élection de leur président.
Amar Aouimer


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