A la demande de l'Algérie, réunion de consultations à huis-clos au CS sur les charniers à Ghaza    Accidents de la route: 38 morts et 1474 blessés en une semaine    Les citoyens algériens résidant à l'étranger autorisés à entrer sur le territoire national en présentant la pièce d'identité nationale    Championnats arabes U20 d'athlétisme : médaille d'argent pour Anes Chaouati au 10.000 m marche    Un terroriste abattu et 21 éléments de soutien arrêtés en une semaine    Ghaza: l'entité sioniste "bafoue" les ordonnances de la CIJ    Une délégation de la NASA visite l'USTHB    Le président de la République ordonne l'élaboration d'un cadre juridique régissant le domaine de production et de distribution des lubrifiants    Cherfa met en avant les efforts de l'Algérie en matière de production d'engrais et d'approvisionnement de l'Afrique    Ghaza: la fermeture du passage de Rafah "conduirait inévitablement à une famine"    Goudjil : les massacres du 8 mai 1945, une tragédie pour la nation et pour le pays    Valoriser l'héritage historique c'est fortifier la nation et renforcer son lien avec la patrie    Journées internationales du cinéma à Sétif : l'Epi d'Or pour le court-métrage "Coup de pouce" d'Abdelkader Guidoum    Boehringer Ingelheim annonce une croissance solide en 2023    Entente de Sour El Ghozlane : Deux ans de suspension fermes pour le président    Un match très équilibré    La LFP dévoile le programme de la 25e journée    La question de l'emploi, intimement liée à la réalisation du développement économique    «La protection est garante de la croissance et la prospérité de l'innovation»    De profondes réformes s'imposent pour devenir un pays émergent    520.000 candidats répartis sur 1.842 centres d'examen    Un mort et 1 blessé dans un accident de la route à Aïn Tédelès    Deux véhicules volés récupérés par les gendarmes    Le Mossad attaqué    L'évacuation par l'entité sioniste des habitants de Rafah est «inhumaine et inconcevable»    L'Egypte dénonce l'offensive israélienne    Des origines à nos jours    Portes ouvertes sur le laboratoire de conservation et de restauration du patrimoine    La fierté d'une nation !    Championnats d'Afrique de natation : bilan positif pour l'équipe nationale à Luanda    Le président de la République préside une réunion du Conseil des ministres    Conseil de la nation: la Commission des affaires juridiques examine l'avant-projet d'amendement du Règlement intérieur    Ligue 1 Mobilis: l'USMA et la JSK se neutralisent (2-2)    "L'Algérie, un partenaire stratégique dans la coopération africaine", thème d'un séminaire à Alger    Le droit de massacrer, de Sétif à Gaza    Belkacem Sahli réitère son intention de prendre part aux présidentielles du 7 septembre    A Monsieur le président de la République    La protesta estudiantine occidentale face aux lobbies sionistes.    ALORS, MESSIEURS LES DIRIGEANTS OCCIDENTAUX : NE POUVEZ-VOUS TOUJOURS PAS VOIR LES SIGNES ANNONCIATEURS DUN GENOCIDE A GAZA ?    Megaprojet de ferme d'Adrar : « elmal ou Etfer3ine »    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un quartier emblématique
Guelma, Bab Souk
Publié dans Le Midi Libre le 30 - 04 - 2009

D'aucun se remémore avec nostalgie ces années de jeunesse vécues dans la pauvreté mais dans la dignité car à cette époque la solidarité, l'amitié et la générosité n'étaient pas de vains mots.
D'aucun se remémore avec nostalgie ces années de jeunesse vécues dans la pauvreté mais dans la dignité car à cette époque la solidarité, l'amitié et la générosité n'étaient pas de vains mots.
Durant l'occupation coloniale, Guelma, siège d'une sous-préfecture, était une ville florissante réputée pour ses généreuses terres agricoles, ses vergers, ses riches fermes, la qualité de ses céréales, son marché à bestiaux, son élevage de vaches adaptées au climat et au relief, son huile d'olives, etc. L'importante communauté européenne était concentrée au centre-ville et dans les bas quartiers, à l'image de la cité Bon accueil qui abritait des villas cossues agrémentées de jardins luxuriants. Les autochtones appelés communément indigènes, occupaient les hauteurs de la ville, principalement le quartier populaire de Bab Souk qui regroupait les rues Fondouk, Mogador, Saint-Louis, Caton et Ammouna. D'aucun se remémore avec nostalgie ces années de jeunesse vécues dans la pauvreté mais dans la dignité car à cette époque la solidarité, l'amitié et la générosité n'étaient pas de vains mots. Ce quartier emblématique a enfanté des nationalistes et des patriotes sincères qui avaient versé un lourd tribut durant les évènement tragiques du 8 mai 1945 et la guerre de Libération nationale. Ce vivier a également enfanté de prodigieux footballeurs intégrés dans la glorieuse équipe de l'Escadron noir tels les Chorfi, Barza, Kafez, Abda, Bellaouès, Souidani et autres. Bab Souk a enfanté des diplomates, des médecins, des avocats, des enseignants qui apportent aujourd'hui leur contribution à l'édification du pays et sont fiers d'avoir vécu dans des conditions défavorables et dans un dénuement presque total.
La particularité de ce quartier résidait dans l'existence de nombreuses maisons mauresques qui abritaient chacune dix à douze familles occupant chacune une seule chambre et disposant de toilettes communes et d'un robinet dans la vaste cour où les femmes faisaient leur cuisine, leur lessive et leurs travaux ménagers.
Les autochtones ne disposaient d'aucun confort matériel, le «kanoun» rempli de braises faisait office de cuisinière et de chauffage en hiver. Les réfrigérateurs étaient inexistants, ils étaient remplacés par la fameuse gargoulette qui conservait en période caniculaire, l'eau fraîche. A défaut de machine à laver, les mères de familles s'échinaient à laver le linge de la maisonnée dans des «gassaâs» en cuivre, durant des heures. Les maîtresses de maison s'ingéniaient à pétrir sans relâche la pâte pour confectionner et cuire sur le «tadjine» de délicieuse galettes croustillantes. Les repas étaient modestes et parfois agrémentés de viande séchées durant les jours fastes.
En dépit de cette situation précaire, les femmes veillaient jalousement à l'hygiène, au bien-être et à la santé de tous. Les enfants s'entendaient à merveille et ils s'adonnaient intensément à leurs jeux favoris à savoir parties de football, cache-cache, saute- moutons, marelle, les gendarmes et les voleurs, les poupées sommairement confectionnées, etc.
Dès la tombée de la nuit, la maman allumait les bougies ou le quinquet, à défaut d'électricité, pour permettre aux enfants de faire leurs devoirs ou apprendre leurs leçons sachant que la télévision était inconnue.
A présent, ces maisons aucestrales, rachetées par des personnes aisées ont été rasées et remplacées par de somptueuses villas. beaucoup déplorent la disparition de ce riche patrimoine et évoquent, avec nostalgie, ces inoubliables années vécues dans la fraternité et la dignité.
Durant l'occupation coloniale, Guelma, siège d'une sous-préfecture, était une ville florissante réputée pour ses généreuses terres agricoles, ses vergers, ses riches fermes, la qualité de ses céréales, son marché à bestiaux, son élevage de vaches adaptées au climat et au relief, son huile d'olives, etc. L'importante communauté européenne était concentrée au centre-ville et dans les bas quartiers, à l'image de la cité Bon accueil qui abritait des villas cossues agrémentées de jardins luxuriants. Les autochtones appelés communément indigènes, occupaient les hauteurs de la ville, principalement le quartier populaire de Bab Souk qui regroupait les rues Fondouk, Mogador, Saint-Louis, Caton et Ammouna. D'aucun se remémore avec nostalgie ces années de jeunesse vécues dans la pauvreté mais dans la dignité car à cette époque la solidarité, l'amitié et la générosité n'étaient pas de vains mots. Ce quartier emblématique a enfanté des nationalistes et des patriotes sincères qui avaient versé un lourd tribut durant les évènement tragiques du 8 mai 1945 et la guerre de Libération nationale. Ce vivier a également enfanté de prodigieux footballeurs intégrés dans la glorieuse équipe de l'Escadron noir tels les Chorfi, Barza, Kafez, Abda, Bellaouès, Souidani et autres. Bab Souk a enfanté des diplomates, des médecins, des avocats, des enseignants qui apportent aujourd'hui leur contribution à l'édification du pays et sont fiers d'avoir vécu dans des conditions défavorables et dans un dénuement presque total.
La particularité de ce quartier résidait dans l'existence de nombreuses maisons mauresques qui abritaient chacune dix à douze familles occupant chacune une seule chambre et disposant de toilettes communes et d'un robinet dans la vaste cour où les femmes faisaient leur cuisine, leur lessive et leurs travaux ménagers.
Les autochtones ne disposaient d'aucun confort matériel, le «kanoun» rempli de braises faisait office de cuisinière et de chauffage en hiver. Les réfrigérateurs étaient inexistants, ils étaient remplacés par la fameuse gargoulette qui conservait en période caniculaire, l'eau fraîche. A défaut de machine à laver, les mères de familles s'échinaient à laver le linge de la maisonnée dans des «gassaâs» en cuivre, durant des heures. Les maîtresses de maison s'ingéniaient à pétrir sans relâche la pâte pour confectionner et cuire sur le «tadjine» de délicieuse galettes croustillantes. Les repas étaient modestes et parfois agrémentés de viande séchées durant les jours fastes.
En dépit de cette situation précaire, les femmes veillaient jalousement à l'hygiène, au bien-être et à la santé de tous. Les enfants s'entendaient à merveille et ils s'adonnaient intensément à leurs jeux favoris à savoir parties de football, cache-cache, saute- moutons, marelle, les gendarmes et les voleurs, les poupées sommairement confectionnées, etc.
Dès la tombée de la nuit, la maman allumait les bougies ou le quinquet, à défaut d'électricité, pour permettre aux enfants de faire leurs devoirs ou apprendre leurs leçons sachant que la télévision était inconnue.
A présent, ces maisons aucestrales, rachetées par des personnes aisées ont été rasées et remplacées par de somptueuses villas. beaucoup déplorent la disparition de ce riche patrimoine et évoquent, avec nostalgie, ces inoubliables années vécues dans la fraternité et la dignité.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.