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Ces anciens soldats français pas comme les autres
Ils reversent leur retraite militaire aux Algériens
Publié dans Le Midi Libre le 20 - 05 - 2009

L'Association d'anciens appelés en Algérie contre la guerre (AAACG) vient de donner une leçon aux hommes politiques français partisans du déni de vérité et du devoir de reconnaissance.
L'Association d'anciens appelés en Algérie contre la guerre (AAACG) vient de donner une leçon aux hommes politiques français partisans du déni de vérité et du devoir de reconnaissance.
Dans un franc rejet d'instrumentalisation de la mémoire, une initiative exemplaire émanant de l'Association d'anciens appelés en Algérie contre la guerre (AAACG) vient donner une leçon aux hommes politiques français partisans du déni de vérité et du devoir de reconnaissance. En effet, d'anciens combattants, soldats de la Guerre d'Algérie, ont décidé de verser leur pension de retraite aux Algériens victimes de la guerre en finançant des projets de développement "dans le but de solidarité, de réparation vis-à-vis du peuple algérien". "Nous ne voulons pas conserver une retraite pour un passé qui n'est pas glorieux. Cet argent qui nous vient de l'Algérie doit revenir à l'Algérie", affirment-ils. "A l'époque, nous les gars du contingent, nous ne disions rien et nous n'avons pas eu le courage de hurler notre désaccord au monde. Aujourd'hui, bien que percevant de modestes retraites, nous avons décidé de demander la retraite du combattant et à en reverser l'intégralité aux populations qui ont souffert de la guerre. Ce que nous avons vécu en Algérie, l'inutilité de ce conflit, l'horreur de la guerre, nous a poussé à cette démarche", indique Rémi Serres, un ancien appelé à l'initiative de cette association. Voulant "donner du sens à ce qui n'en était pas", ces anciens combattants, pas comme les autres , veulent par ce geste "participer au travail de mémoire et le transmettre aux jeunes générations". Dans le but de se départir et secouer une histoire officielle mensongère, ces anciens appelés témoignent en écrivant ce qu'ils ont vécu et en rencontrant des élèves et lycéens et en participant à des initiatives de paix. Désirant soulever la chape de plomb de l'oubli, ces anciens soldats de l'armée française apportent des témoignages révélateurs de ce qui ne peut pas être glorifié. Ils ont débarqué en Algérie sans savoir ce qui s'y passe, "c'est là-bas que j'ai découvert la misère des Algériens opprimés par une République coloniale sans merci. C'est là où j'ai découvert le mensonge politique et la propagande. Lequel mensonge voulait faire croire aux appelés à une mission de pacification alors que c'était une guerre que nous avons mené à notre insu. Nous ne connaissions pas le peuple algérien ni l'enjeu de cette guerre qu'on nous obligeait à mener contre les populations et cautionner les dérives d'un colonialisme totalement abject". Georges Treilhou, un autre soldat qui a, lui aussi, participé à la guerre d'Algérie se rappelle non sans émotion le jour où l'aviation française a bombardé un village, "le lendemain, les généraux venaient nous demander d'aller voir le peu de survivants pour leur dire que c'est le FLN qui les avait bombardés», a-t-il témoigné ajoutant, "dès mon arrivée en Algérie j'ai vu les viols et la torture".
Au-delà du symbole, l'appel
à la reconnaissance
En somme, ces témoins privilégiés des atrocités de la guerre, qui ont rompu ce silence qui les hantait, ne veulent pas que l'écriture de l'histoire soit faite encore une fois à leur insu. Ces hommes qui veulent transformer l'horreur de la guerre, dans laquelle ils ont été enrôlés, en générosité. Ils donnent ainsi une grande leçon aux politiques français partisans du déni de reconnaissance en les devançant dans le chemin de la réparation et d'une écriture honnête de l'histoire débarrassée des tentatives d'instrumentalisation. Car au-delà du symbole de la réversion de la retraite militaire, il y a un appel à une reconnaissance des faits et une réparation par des actes concrets de manière à mettre du baume sur une plaie historique que les affres de la dénégation l'empêchent de cicatriser. Parmi les opérations de financement de projets de développement déjà retenues, l'on peut citer la somme de 40.000 euros pour venir en aide au village de Tazla en Kabylie, le projet agricole du village d'Ighil qui a mobilisé une enveloppe de 6.000 euros. Il y a aussi, l'aide de 5.500 euros destinée au Centre culturel de Corso à Boumerdès, l'opération de distribution de cartables, livres et fournitures scolaires à des jeunes élèves défavorisés d'un collège de Mostaganem ou encore une aide à une association de parents d'enfants atteints de la mucoviscidose à Menaceur à Tipaza. Nonobstant ces projets destinés à l'Algérie, l'association soutient également des projets similaires en Palestine. L'Association des anciens appelés de la guerre d'Algérie contre la guerre a participé à plusieurs manifestations dont le soutien aux réalisateurs, René Vautier et Mehdi Lallaoui, l'historien Olivier Lecour Grandmaison dans le procès qui les opposait aux nostalgiques de l'OAS pour diffamation, lesquels ont été déboutés par le tribunal de quimper. Soutenue par l'Association des anciens appelés d'Algérie contre la guerre, il est à signaler enfin, la projection, le 28 mai prochain, du film de Mehdi Lallaoui En finir avec la guerre suivi d'un débat au centre culturel la Clef à Paris 5ème arrondissement.
Dans un franc rejet d'instrumentalisation de la mémoire, une initiative exemplaire émanant de l'Association d'anciens appelés en Algérie contre la guerre (AAACG) vient donner une leçon aux hommes politiques français partisans du déni de vérité et du devoir de reconnaissance. En effet, d'anciens combattants, soldats de la Guerre d'Algérie, ont décidé de verser leur pension de retraite aux Algériens victimes de la guerre en finançant des projets de développement "dans le but de solidarité, de réparation vis-à-vis du peuple algérien". "Nous ne voulons pas conserver une retraite pour un passé qui n'est pas glorieux. Cet argent qui nous vient de l'Algérie doit revenir à l'Algérie", affirment-ils. "A l'époque, nous les gars du contingent, nous ne disions rien et nous n'avons pas eu le courage de hurler notre désaccord au monde. Aujourd'hui, bien que percevant de modestes retraites, nous avons décidé de demander la retraite du combattant et à en reverser l'intégralité aux populations qui ont souffert de la guerre. Ce que nous avons vécu en Algérie, l'inutilité de ce conflit, l'horreur de la guerre, nous a poussé à cette démarche", indique Rémi Serres, un ancien appelé à l'initiative de cette association. Voulant "donner du sens à ce qui n'en était pas", ces anciens combattants, pas comme les autres , veulent par ce geste "participer au travail de mémoire et le transmettre aux jeunes générations". Dans le but de se départir et secouer une histoire officielle mensongère, ces anciens appelés témoignent en écrivant ce qu'ils ont vécu et en rencontrant des élèves et lycéens et en participant à des initiatives de paix. Désirant soulever la chape de plomb de l'oubli, ces anciens soldats de l'armée française apportent des témoignages révélateurs de ce qui ne peut pas être glorifié. Ils ont débarqué en Algérie sans savoir ce qui s'y passe, "c'est là-bas que j'ai découvert la misère des Algériens opprimés par une République coloniale sans merci. C'est là où j'ai découvert le mensonge politique et la propagande. Lequel mensonge voulait faire croire aux appelés à une mission de pacification alors que c'était une guerre que nous avons mené à notre insu. Nous ne connaissions pas le peuple algérien ni l'enjeu de cette guerre qu'on nous obligeait à mener contre les populations et cautionner les dérives d'un colonialisme totalement abject". Georges Treilhou, un autre soldat qui a, lui aussi, participé à la guerre d'Algérie se rappelle non sans émotion le jour où l'aviation française a bombardé un village, "le lendemain, les généraux venaient nous demander d'aller voir le peu de survivants pour leur dire que c'est le FLN qui les avait bombardés», a-t-il témoigné ajoutant, "dès mon arrivée en Algérie j'ai vu les viols et la torture".
Au-delà du symbole, l'appel
à la reconnaissance
En somme, ces témoins privilégiés des atrocités de la guerre, qui ont rompu ce silence qui les hantait, ne veulent pas que l'écriture de l'histoire soit faite encore une fois à leur insu. Ces hommes qui veulent transformer l'horreur de la guerre, dans laquelle ils ont été enrôlés, en générosité. Ils donnent ainsi une grande leçon aux politiques français partisans du déni de reconnaissance en les devançant dans le chemin de la réparation et d'une écriture honnête de l'histoire débarrassée des tentatives d'instrumentalisation. Car au-delà du symbole de la réversion de la retraite militaire, il y a un appel à une reconnaissance des faits et une réparation par des actes concrets de manière à mettre du baume sur une plaie historique que les affres de la dénégation l'empêchent de cicatriser. Parmi les opérations de financement de projets de développement déjà retenues, l'on peut citer la somme de 40.000 euros pour venir en aide au village de Tazla en Kabylie, le projet agricole du village d'Ighil qui a mobilisé une enveloppe de 6.000 euros. Il y a aussi, l'aide de 5.500 euros destinée au Centre culturel de Corso à Boumerdès, l'opération de distribution de cartables, livres et fournitures scolaires à des jeunes élèves défavorisés d'un collège de Mostaganem ou encore une aide à une association de parents d'enfants atteints de la mucoviscidose à Menaceur à Tipaza. Nonobstant ces projets destinés à l'Algérie, l'association soutient également des projets similaires en Palestine. L'Association des anciens appelés de la guerre d'Algérie contre la guerre a participé à plusieurs manifestations dont le soutien aux réalisateurs, René Vautier et Mehdi Lallaoui, l'historien Olivier Lecour Grandmaison dans le procès qui les opposait aux nostalgiques de l'OAS pour diffamation, lesquels ont été déboutés par le tribunal de quimper. Soutenue par l'Association des anciens appelés d'Algérie contre la guerre, il est à signaler enfin, la projection, le 28 mai prochain, du film de Mehdi Lallaoui En finir avec la guerre suivi d'un débat au centre culturel la Clef à Paris 5ème arrondissement.


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