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«On ne peut pas être un humaniste si on n'est pas un résistant !»
Martine Le Coz, au centre de presse d'El-Moudjahid
Publié dans Le Midi Libre le 30 - 05 - 2009

Après les débats qu'elle a animés au CCF et au Palais de la culture à l'invitation de la Fondation Emir-Abdelkader, la romancière de l'Emir a été accueillie au Centre de presse d'El-Moudjahid où elle a reçu la médaille de la Fondation avant de reprendre l'avion pour la France. Cette visite de l'écrivaine française s'inscrit dans le cadre de la célébration de la semaine du souvenir et de l'anniversaire de la disparition de l'Emir Abdelkader, le 26 mai 1883.
Après les débats qu'elle a animés au CCF et au Palais de la culture à l'invitation de la Fondation Emir-Abdelkader, la romancière de l'Emir a été accueillie au Centre de presse d'El-Moudjahid où elle a reçu la médaille de la Fondation avant de reprendre l'avion pour la France. Cette visite de l'écrivaine française s'inscrit dans le cadre de la célébration de la semaine du souvenir et de l'anniversaire de la disparition de l'Emir Abdelkader, le 26 mai 1883.
Vivant à Amboise depuis 20 ans, l'écrivaine Martine Le Coz, prix Renaudot 2001, dit avoir subi le rayonnement de l'Emir comme tous les habitants de la ville où lui et sa famille étaient retenus en captivité de décembre 1848 à 1852. «Les Amboisiens connaissent tous l'émir et l'aiment depuis sa venue. Dès qu'il est question de l'Emir, se passe une chose étonnante. De cette rencontre vient un élargissement, on se sent grandi quel que soit le sentiment premier que l'on nourrissait à son égard… » a déclaré la romancière visiblement transportée par son sujet. Auteure d'une douzaine de romans, essais et textes poétiques, Martine Le Coz a écrit deux livres sur l'Emir Abdelkader. Son dernier, intitulé «Le jardin d'Orient», ce carré de tombes de 25 compagnons de l'émir morts à Amboise, complètement délaissé et que les efforts de la Fondation et de l'artiste peintre Rachid Koreïchi ont réhabilité pour en faire un espace fleuri où les visiteurs peuvent réciter la fatiha sur les gisants. Le second ouvrage a pour sujet l'épisode historique du conflit entre l'Emir et les représentants de la tariqa tidjaniya à Aïn Mahdi. «Le siège a duré 9 mois et a connu une issue pacifique». Pour cet ouvrage, l'écrivaine a fait le voyage jusqu'à Temacine, à la Zaouia où elle a rencontré le Cheikh de la tariqa tidjaniya qui, avec une simplicité qui semble l'avoir marquée, lui a confié des documents historiques dont la teneur est, selon Madame Le Coz, peu flatteuse pour le Cheikh d'antan.«J'ai visité la zaouia. Un magnifique travail de restauration y est fait. A Guemmar également. Rachid Koreïchi y a lancé des ateliers de tissage et de broderie pour les femmes…» Le troisième ouvrage sur l'Emir que l'auteure prépare aura pour sujet l'épisode syrien, essentiellement le sauvetage de milliers de chrétiens par lequel l'émir s'est rendu célèbre dans le monde entier. Il nécessite de nombreuses recherches à Damas. Lors de ce bref séjour, l'auteure a eu le temps de se rendre à Miliana sur les traces de son héros, d'être l'invitée du wali de Aïn Defla et d'assister à la ouaâda de Sidi Ahmed Ben Youcef. Se présentant comme une militante de l'humain avant tout, Mme Le Coz a insisté sur les qualités de l'Emir qui sont celles d'un musulman sincère. «Ce que les Français doivent comprendre, c'est que l'Emir est un exemple de l'esprit profondément généreux de l'Islam. Alors qu'en France, l'Islam est considéré comme un effroi…. » Questionnée sur les étapes qui l'ont mené à rencontrer son sujet actuel, l'auteure a déclaré : « Je m'étais déjà engagée à n'écrire qu'avec l'esprit d'une conscience fraternelle. Il ne peut y avoir d'humanisme sans résistance. La résistance est une qualité humaine. Nous devons sans arrêt résister contre trop de tentations et contre la séduction de la vie extérieure…» L'écrivaine, privilégiant une approche philosophique et spirituelle, a tenu à se démarquer des politiques et exprimer sa joie d'être en Algérie et sa reconnaissance des qualités, notamment poétiques du peuple algérien. Elle a cité des ouvrages qui l'ont marqué comme ceux de Michel Tchéréchenko qui lui ont fait découvrir le rôle de professeur dans l'art de torturer que joue la France internationalement à partir de son expérience algérienne. Il s'intitule «Du bon usage de la torture dans les pays démocratique». L'auteure a fait ses adieux aux présents en les invitant à visiter les lieux de captivité de l'Emir Abdelkader à Amboise.
Vivant à Amboise depuis 20 ans, l'écrivaine Martine Le Coz, prix Renaudot 2001, dit avoir subi le rayonnement de l'Emir comme tous les habitants de la ville où lui et sa famille étaient retenus en captivité de décembre 1848 à 1852. «Les Amboisiens connaissent tous l'émir et l'aiment depuis sa venue. Dès qu'il est question de l'Emir, se passe une chose étonnante. De cette rencontre vient un élargissement, on se sent grandi quel que soit le sentiment premier que l'on nourrissait à son égard… » a déclaré la romancière visiblement transportée par son sujet. Auteure d'une douzaine de romans, essais et textes poétiques, Martine Le Coz a écrit deux livres sur l'Emir Abdelkader. Son dernier, intitulé «Le jardin d'Orient», ce carré de tombes de 25 compagnons de l'émir morts à Amboise, complètement délaissé et que les efforts de la Fondation et de l'artiste peintre Rachid Koreïchi ont réhabilité pour en faire un espace fleuri où les visiteurs peuvent réciter la fatiha sur les gisants. Le second ouvrage a pour sujet l'épisode historique du conflit entre l'Emir et les représentants de la tariqa tidjaniya à Aïn Mahdi. «Le siège a duré 9 mois et a connu une issue pacifique». Pour cet ouvrage, l'écrivaine a fait le voyage jusqu'à Temacine, à la Zaouia où elle a rencontré le Cheikh de la tariqa tidjaniya qui, avec une simplicité qui semble l'avoir marquée, lui a confié des documents historiques dont la teneur est, selon Madame Le Coz, peu flatteuse pour le Cheikh d'antan.«J'ai visité la zaouia. Un magnifique travail de restauration y est fait. A Guemmar également. Rachid Koreïchi y a lancé des ateliers de tissage et de broderie pour les femmes…» Le troisième ouvrage sur l'Emir que l'auteure prépare aura pour sujet l'épisode syrien, essentiellement le sauvetage de milliers de chrétiens par lequel l'émir s'est rendu célèbre dans le monde entier. Il nécessite de nombreuses recherches à Damas. Lors de ce bref séjour, l'auteure a eu le temps de se rendre à Miliana sur les traces de son héros, d'être l'invitée du wali de Aïn Defla et d'assister à la ouaâda de Sidi Ahmed Ben Youcef. Se présentant comme une militante de l'humain avant tout, Mme Le Coz a insisté sur les qualités de l'Emir qui sont celles d'un musulman sincère. «Ce que les Français doivent comprendre, c'est que l'Emir est un exemple de l'esprit profondément généreux de l'Islam. Alors qu'en France, l'Islam est considéré comme un effroi…. » Questionnée sur les étapes qui l'ont mené à rencontrer son sujet actuel, l'auteure a déclaré : « Je m'étais déjà engagée à n'écrire qu'avec l'esprit d'une conscience fraternelle. Il ne peut y avoir d'humanisme sans résistance. La résistance est une qualité humaine. Nous devons sans arrêt résister contre trop de tentations et contre la séduction de la vie extérieure…» L'écrivaine, privilégiant une approche philosophique et spirituelle, a tenu à se démarquer des politiques et exprimer sa joie d'être en Algérie et sa reconnaissance des qualités, notamment poétiques du peuple algérien. Elle a cité des ouvrages qui l'ont marqué comme ceux de Michel Tchéréchenko qui lui ont fait découvrir le rôle de professeur dans l'art de torturer que joue la France internationalement à partir de son expérience algérienne. Il s'intitule «Du bon usage de la torture dans les pays démocratique». L'auteure a fait ses adieux aux présents en les invitant à visiter les lieux de captivité de l'Emir Abdelkader à Amboise.


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