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«Boubagra», l'éveilleur des consciences
Hommage à Hassan El Hassani
Publié dans Le Midi Libre le 02 - 06 - 2009

L'artiste, Hassan El Hassani, était celui qui invitait toute la société algérienne, dans ses différentes couches, à se regarder dans un miroir. Il était, à travers le rire, l'éveilleur des consciences.
L'artiste, Hassan El Hassani, était celui qui invitait toute la société algérienne, dans ses différentes couches, à se regarder dans un miroir. Il était, à travers le rire, l'éveilleur des consciences.
Il était le célèbre qui était allé jusqu'au bout de son itinéraire de personnage en quittant la vie, un vendredi 25 septembre 1987, dans la peau d'un… personnage ! C'est «Boubagra». Et nous ne pouvons pas dire «ce fut Boubagra» pour la simple raison qu'il continue de vivre en chacun de nous. De son vrai nom Hassen Bencheïkh, celui qui allait devenir «Boubagra», «Naïnâa», «Si Belgacem El Bourgeois»… vit le jour le 21 avril 1916 dans un petit village, perché au sommet d'une montagne, à une dizaine de kilomètres de Ksar-el-Boukhari, à Médéa. Un petit village dont personne n'aurait jamais entendu parler, n'était-ce l'existence sur son sol d'une caserne militaire coloniale ! Un petit village, Boghar en l'occurrence, que le petit Hassen, devenu le grand «Boubagra», fera davantage connaître grâce à tous les écrits et reportages dont l'artiste fut l'objet. De père instituteur de langue française pendant trois décennies, le petit Hassen fit ses études primaires dans l'école de son village natal jusqu'à l'obtention de son certificat d'études primaires en juin 1929. Un diplôme qui malheureusement ne lui servira à rien car il dut rapidement chercher à gagner sa vie. Une vie qui était faite de misère, de brimades et de ségrégation aussi bien raciale que sociale. Et c'est en apprenti coiffeur qu'il eut son premier contact avec la vie active d'adulte précoce. Peu de temps après, il s'établit à Berrouaghia, où en dehors de sa petite échoppe de coiffeur. Il s'initia au théâtre en participant aux différentes activités sociales, culturelles et sportives organisées par l'Association «Chems», fondée en 1936 et dont il fut l'un des fondateurs. Une année plus tard, la belle étoile lui sourit et ce fut le début d'une carrière artistique prodigieuse mise sur les rails par Mahieddine Bachtarzi, grand monument du théâtre algérien. Le hasard faisant bien les choses, Hassen Bencheïkh, aidé par son frère Belkheïr, obtient la gérance du cinéma Club, toujours à Berrouaghia, jusqu'en 1945. Entrant de plain-pied cette fois-ci dans le monde du théâtre, Hassen Bencheïkh monte sa première pièce dont le sujet n'est autre que sa propre personne et ses propres rêves et qu'il intitule «Ahlem Hassen». Son horizon théâtral s'élargit et le voilà comédien au théâtre municipal d'Alger, ville où il s'établit et qu'il ne quitta jamais jusqu'à sa mort. En compagnie de son guide et maître Mahieddine Bachtarzi, Hassen Bencheïkh réalise plusieurs pièces à caractère révolutionnaire qui lui coûteront l'emprisonnement à maintes reprises : Béchar, Serkadji, Blida, Berrouaghia... Et c'est à partir de ces pièces que lui est donné le nom artistique de Hassen El Hassani qui deviendra très célèbre par la suite. L'indépendance reconquise, Hassen El Hassani continue son bonhomme de chemin dans le quatrième art en jouant en compagnie d'acteurs de très haut niveau comme les Tayeb Aboulhassen, Amar Ouhadda, Mustapha El Anka, Rachid Zouba et bien d'autres encore, des pièces aussi remarquables les unes que les autres. Ce qui lui permettra d'attirer l'attention des réalisateurs dans le 7e art qui, émerveillés par son grand talent, lui proposeront des rôles à la mesure de ses immenses capacités ; il jouera notamment dans «le Vent des Aurès», «l'Opium et le bâton», «les Vacances de l'Inspecteur Tahar», «Cheïkh Bouamama», «Chronique des années de braise». Sa fidélité au théâtre et au cinéma le conduira à quitter la vie lors du tournage de son dernier film «les Portes du silence» du réalisateur Amar Laskri. Il tirera sa révérence lors de la scène qui le montre sur son lit d'hôpital alors qu'il ne lui restait que quelques jours à vivre. Il rejoint ainsi son père, décédé deux ans plus tôt en 1985. Mais est-ce pour autant que Hassen Bencheïkh, alias Hassen El Hassani, est mort ? Assurément non ! Car ses innombrables œuvres artistiques ne mourront jamais dans la mémoire collective des Algériens. Et il continuera à vivre à travers elles. Repose en paix Hassen. Ton visage angélique ne nous quittera jamais. Tu as fait honneur à toute l'Algérie.
Il était le célèbre qui était allé jusqu'au bout de son itinéraire de personnage en quittant la vie, un vendredi 25 septembre 1987, dans la peau d'un… personnage ! C'est «Boubagra». Et nous ne pouvons pas dire «ce fut Boubagra» pour la simple raison qu'il continue de vivre en chacun de nous. De son vrai nom Hassen Bencheïkh, celui qui allait devenir «Boubagra», «Naïnâa», «Si Belgacem El Bourgeois»… vit le jour le 21 avril 1916 dans un petit village, perché au sommet d'une montagne, à une dizaine de kilomètres de Ksar-el-Boukhari, à Médéa. Un petit village dont personne n'aurait jamais entendu parler, n'était-ce l'existence sur son sol d'une caserne militaire coloniale ! Un petit village, Boghar en l'occurrence, que le petit Hassen, devenu le grand «Boubagra», fera davantage connaître grâce à tous les écrits et reportages dont l'artiste fut l'objet. De père instituteur de langue française pendant trois décennies, le petit Hassen fit ses études primaires dans l'école de son village natal jusqu'à l'obtention de son certificat d'études primaires en juin 1929. Un diplôme qui malheureusement ne lui servira à rien car il dut rapidement chercher à gagner sa vie. Une vie qui était faite de misère, de brimades et de ségrégation aussi bien raciale que sociale. Et c'est en apprenti coiffeur qu'il eut son premier contact avec la vie active d'adulte précoce. Peu de temps après, il s'établit à Berrouaghia, où en dehors de sa petite échoppe de coiffeur. Il s'initia au théâtre en participant aux différentes activités sociales, culturelles et sportives organisées par l'Association «Chems», fondée en 1936 et dont il fut l'un des fondateurs. Une année plus tard, la belle étoile lui sourit et ce fut le début d'une carrière artistique prodigieuse mise sur les rails par Mahieddine Bachtarzi, grand monument du théâtre algérien. Le hasard faisant bien les choses, Hassen Bencheïkh, aidé par son frère Belkheïr, obtient la gérance du cinéma Club, toujours à Berrouaghia, jusqu'en 1945. Entrant de plain-pied cette fois-ci dans le monde du théâtre, Hassen Bencheïkh monte sa première pièce dont le sujet n'est autre que sa propre personne et ses propres rêves et qu'il intitule «Ahlem Hassen». Son horizon théâtral s'élargit et le voilà comédien au théâtre municipal d'Alger, ville où il s'établit et qu'il ne quitta jamais jusqu'à sa mort. En compagnie de son guide et maître Mahieddine Bachtarzi, Hassen Bencheïkh réalise plusieurs pièces à caractère révolutionnaire qui lui coûteront l'emprisonnement à maintes reprises : Béchar, Serkadji, Blida, Berrouaghia... Et c'est à partir de ces pièces que lui est donné le nom artistique de Hassen El Hassani qui deviendra très célèbre par la suite. L'indépendance reconquise, Hassen El Hassani continue son bonhomme de chemin dans le quatrième art en jouant en compagnie d'acteurs de très haut niveau comme les Tayeb Aboulhassen, Amar Ouhadda, Mustapha El Anka, Rachid Zouba et bien d'autres encore, des pièces aussi remarquables les unes que les autres. Ce qui lui permettra d'attirer l'attention des réalisateurs dans le 7e art qui, émerveillés par son grand talent, lui proposeront des rôles à la mesure de ses immenses capacités ; il jouera notamment dans «le Vent des Aurès», «l'Opium et le bâton», «les Vacances de l'Inspecteur Tahar», «Cheïkh Bouamama», «Chronique des années de braise». Sa fidélité au théâtre et au cinéma le conduira à quitter la vie lors du tournage de son dernier film «les Portes du silence» du réalisateur Amar Laskri. Il tirera sa révérence lors de la scène qui le montre sur son lit d'hôpital alors qu'il ne lui restait que quelques jours à vivre. Il rejoint ainsi son père, décédé deux ans plus tôt en 1985. Mais est-ce pour autant que Hassen Bencheïkh, alias Hassen El Hassani, est mort ? Assurément non ! Car ses innombrables œuvres artistiques ne mourront jamais dans la mémoire collective des Algériens. Et il continuera à vivre à travers elles. Repose en paix Hassen. Ton visage angélique ne nous quittera jamais. Tu as fait honneur à toute l'Algérie.


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