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La Tunisie ou la culture universelle
2è Festival Panafricain Alger 2009
Publié dans Le Midi Libre le 27 - 06 - 2009

A travers une culture vaste et millénaire, la Tunisie emmènera au cours de ce deuxième rendez-vous du Festival panafricain, les mélomanes des arts traditionnels mais aussi contemporains pour un périple à travers ce pays à partir d'Alger. Une large délégation d'artistes, intellectuels, hommes de culture et de lettres tunisiens, sera présente, à cet effet.
A travers une culture vaste et millénaire, la Tunisie emmènera au cours de ce deuxième rendez-vous du Festival panafricain, les mélomanes des arts traditionnels mais aussi contemporains pour un périple à travers ce pays à partir d'Alger. Une large délégation d'artistes, intellectuels, hommes de culture et de lettres tunisiens, sera présente, à cet effet.
La République tunisienne est un pays d'Afrique du Nord au Maghreb. Elle est bordée au nord et à l'est par la mer Méditerranée. Sa frontière ouest s'ouvre sur l'Algérie (965 kilomètres) et sa frontière sud-est sur la Libye (459 kilomètres). Sa capitale est Tunis. Près de 40 % de la superficie du territoire est occupée par le désert du Sahara, le reste étant constitué de terres fertiles, berceau de la civilisation carthaginoise qui atteignit son apogée au IIIe siècle av. J.-C., avant de devenir le « grenier à blé » de l'Empire romain. Longtemps appelée Régence de Tunis, notamment sous la domination ottomane, la Tunisie passe sous protectorat français en 1881. Avec l'avènement de l'Indépendance, le 20 mars 1956, le pays prend l'appellation officielle de royaume de Tunisie à la fin du règne de Lamine Bey qui ne porta jamais le titre de roi. Avec la proclamation de la République, le 25 juillet 1957, c'est le leader nationaliste Habib Bourguiba qui devient le premier président de la République tunisienne et modernise le pays. Intégrée aux principales instances de la communauté internationale, la Tunisie fait également partie de la Ligue arabe, de l'Union africaine et de la Communauté des Etats sahélo-sahariens.
Arts plastiques
L'art plastique en Tunisie s'est développé au début du 19ème siècle par le biais des Turcs, et ce, à travers la peinture sous verre, portant sur des thèmes universels impliquant la conscience collective, loin de toute démarche subjective de l'artiste.
Lors de la dernière décennie du 19ème siècle, une nouvelle tendance artistique a vu le jour avec le recours à la peinture de chevalet, se basant sur l'individualité de l'artiste qui se débarrasse de plus en plus de l'esthétique collective pour asseoir sa propre vision des choses et célébrer ainsi sa propre sensibilité.
Le premier Tunisien qui s'est aventuré dans cette voie était Ahmed Osmane qui a utilisé la technique de la peinture à huile sur toile en respectant les règles esthétiques occidentales.
Le premier salon tunisien d'arts plastiques a ouvert ses portes en 1894 au siège de l'Association ouvrière maltaise afin d'attirer les peintres et les architectes français en Tunisie dans le cadre de l'urbanisation du pays. Le Salon tunisien a joué un rôle primordial dans la naissance du mouvement plastique tunisien d'autant que les peintres tunisiens ont été influencés par leurs collègues étrangers.
Le premier Tunisien à avoir exposé ses œuvres sur les cimaises de ce salon était Abdelwaheb Djilani, en 1912.
De nombreuses figures dont Abdelwaheb Djilani, Hédi Khayachi, Yahia Turki, Abdelaziz Berrais, Ali Ben Salem, Hatem El Mekki, Ammar Farhat et Amara Debbech ont participé à la promotion des arts plastiques en Tunisie.
Littérature
La littérature arabophone remonte au VIIe siècle avec l'arrivée de la civilisation arabe dans la région. Elle est plus importante que la littérature en langue française qui suit l'implantation du protectorat français en 1881. La bibliographie nationale recense
1. 249 livres non scolaires publiés en 2002 en Tunisie, dont 885 titres sont en arabe.
Parmi les figures littéraires arabophones, on peut citer Ali Douagi, qui a produit plus de 150 contes radiophoniques, plus de 500 poèmes et près de 15 pièces de théâtre, Béchir Khraief
Moncef Ghachem, Walid Soliman, Habib Selmi ou Mahmoud Messaadi. Quant à la poésie, elle opte pour le non conformisme et l'innovation : Abou el Kacem Chebbi apporte ainsi un nouveau langage en déplorant la pauvreté de l'imagination dans la littérature arabe. La littérature francophone tunisienne ne concerne à proprement parler que le XXe siècle. Elle est alimentée dans un premier temps tant par des auteurs musulmans arabes comme Mahmoud Aslan ou Salah Farhat que par des auteurs issus des minorités juives, Ryvel ou César Benattar. Par ailleurs, la littérature francophone prend également un essor grâce aux Français installés en Tunisie qui fondèrent une vie littéraire tunisoise en prenant modèle sur la vie littéraire parisienne.
Des écrivains tunisiens percent à l'étranger dont Abdelwahab Meddeb, Tahar Bekri, Mustapha Tlili, Hélé Béji ou encore Fawzi Mellah. Les thèmes de l'errance, de l'exil et du déchirement constituent l'axe principal de cette création littéraire.
Musique
La musique tunisienne est fortement marquée par le métissage d'une population majoritairement arabe issue des Berbères avec les différents envahisseurs ou immigrants (Puniques, Vandales, Romains, Turcs, Andalous, Français, Italiens, Russes, etc.) ayant occupé la Tunisie à un moment de son histoire. Ce pays est réputé pour son répertoire classique arabo-andalou, le "malouf", importé de l'Andalousie musulmane d'où fuient les musiciens juifs et musulmans devant la reconquête espagnole (principalement à la chute de Grenade au XVe siècle). La création en 1983 de la Troupe nationale de musique sous la direction de son fondateur, le compositeur Ezzedine Ayachi, donne une impulsion significative à la création musicale. Parmi les compositeurs actuels figurent Ezzedine Ayachi, Adnen Chaouachi, Fethi Zghonda, Abdelkrim Shabou, Mohamed Majri, Abderrahmane Ayadi, Mohamed Salah Harakati, Naceur Sammoud, Mohamed Driss, Abdelhakim Belgaïd, Rachid Yeddes, Samir Agrebi et Lotfi Bouchnak. Parmi les interprètes les plus représentatifs, on trouve Latifa Arfaoui, Lotfi Bouchnak, Amina Fakhet, Dhikra Mohamed, Soufia Sadok, Sonia M'Barek, Saber Rebaï, Slah Mosbah, Noureddine El Béji, Chedly Hajji ou encore Nawal Ghacham.
L'émergence de nouvelles tendances de métissage et de musiques improvisées depuis la fin des années 90 fait évoluer le paysage musical tunisien. Les partisans, instigateurs prometteurs de ce nouveau phénomène, sont ceux qui privilégient l'improvisation. Parmi les références, on cite les compositeurs interprètes Riadh Fehri, Dhafer Youssef, Anouar Brahem, Fawzi Chekili, Jasser Haj Youssef, Hichem Hemrit, Mohamed Ali Kammoun et Wajdi Cherif.
Théâtre
Dès l'avènement du XXème siècle, la Tunisie, celle des grandes villes, commence à prendre goût au théâtre par le biais des troupes étrangères : italiennes, françaises, et aussi des troupes arabes venues d'Egypte, de Syrie et du Liban. Parmi elles, celle de Souleiman Gardahi qui mit sur scène pas moins de quatorze pièces sur les planches du Théâtre municipal de Tunis de Salah Eddine El Ayoubi à Othello. Le premier groupe de comédiens tunisiens (Anejma) s'est constitué au mois de mai 1909, il se lie à des acteurs égyptiens afin de baliser ses assises: premiers acteurs du pays pour une première prestation avec Ahmed Bouleimane, Béchir Khangui, Mohamed Bourguiba, Souleïman Sahraoui, Mohamed El Hajjem, Hédi Larnaout, et Mohamed Ben Turkia le 2 juin 1909 : Nédim ou sincère fraternité, se compose par un groupe tunisien, se présente sur les planches à travers ce spectacle inspiré d'une pièce orientale.
En 1911 Al Adab naît. Suivie deux ans après par Jaouk El Ittihad et l'émulation commence.
En 1970, sous l'impulsion de l'acteur Aly Ben Ayed, Caligula d'Albert Camus est traduit en arabe et la pièce connaît un grand succès. D'autres œuvres écrites par Habib Boularès, comme Mourad III ou Le Temps du Bouraq ont maintenu le ton de la violence sanglante.
Même si, de plus en plus, les spectacles dits de boulevard sont restreints au profit d'un genre de spectacle plus sophistiqué, Moncef Souissi et Ezzeddine Madani ont créé un théâtre d'expression populaire et moqueur en tunisien. Le courant dit du Nouveau théâtre de Tunis a également repris le fil de la dérision : Mohamed Driss en est l'un des auteurs les plus féconds.
Cinéma
La Tunisie rentabilise la beauté de sa nature en attirant les producteurs d'Hollywood. Ainsi, les images sublimes du Sud tunisien ont contribué dans une bonne mesure à la réussite de Le Patient anglais sur un tout autre plan. Les journées cinématographiques de Carthage (J.C.C) créées en 1966 et organisées tous les deux ans, sont une manifestation culturelle de taille et c'est en Tunisie quest née la Fédération des réalisateurs africains.
Le cinéma tunisien compte environ 600 films d'auteurs abrités à la Cinémathèque nationale. Certains de ces films connaissent un succès international comme Signe d'appartenance de Kamel Cherfi, qui obtient le premier prix de la Mostra de Venise, Halfaouine, l'enfant des terrasses et Un été à La Goulette de Férid Boughedir, Les Ambassadeurs de Naceur Ktari, Les Silences du palais de Moufida Tlatli, Essaïda de Mohamed Zran et bien autres. Le cinéma existe en Tunisie depuis son apparition à l'échelle mondiale. Dès 1896, les frères Lumière tournent des vues animées dans les rues de Tunis. En 1919, le premier long-métrage réalisé sur le continent africain, Les Cinq gentlemen maudits de Luitz-Morat, est tourné en Tunisie. En 1966, le premier long métrage tunisien (95 minutes) en noir et blanc est réalisé et produit par Omar Khlifi : Al-Fajr (L'Aube).
Gastronomie
La nourriture tunisienne n'est pas seulement délicieuse, elle est aussi tout à fait abordable. Les plats tunisiens sont réputés pour être les plus pimentés du monde arabe. Le cas typique est celui de la «harissa», (sauce au piment écrasé et à l'ail).
La cuisine tunisienne est connue beaucoup plus par les délicieux beignets de crevettes, calamars dorés, rougets, daurades et pâtes aux fruits de mer. Les Tunisiens sont d'ailleurs les seuls maghrébins à manger régulièrement du couscous au poisson.
La "mloukhia" (plat de viande en sauce épicée) est l'une des spécialités du pays à la saveur unique et raffinée. Le "tajine", «La brick au thon et à l'œuf». «Beignets à la pomme de terre, thon et harissa» et le "bambalouni" (beignet rond sucré dont la ville reine est Sidi Bou Saïd), les pâtisseries au miel ou aux amandes sont aussi de délicieuses recettes. En ce qui concerne les boissons, le célèbre thé à la menthe est bien entendu un régal. On vous le propose souvent avec des pignons ou des amandes.
La République tunisienne est un pays d'Afrique du Nord au Maghreb. Elle est bordée au nord et à l'est par la mer Méditerranée. Sa frontière ouest s'ouvre sur l'Algérie (965 kilomètres) et sa frontière sud-est sur la Libye (459 kilomètres). Sa capitale est Tunis. Près de 40 % de la superficie du territoire est occupée par le désert du Sahara, le reste étant constitué de terres fertiles, berceau de la civilisation carthaginoise qui atteignit son apogée au IIIe siècle av. J.-C., avant de devenir le « grenier à blé » de l'Empire romain. Longtemps appelée Régence de Tunis, notamment sous la domination ottomane, la Tunisie passe sous protectorat français en 1881. Avec l'avènement de l'Indépendance, le 20 mars 1956, le pays prend l'appellation officielle de royaume de Tunisie à la fin du règne de Lamine Bey qui ne porta jamais le titre de roi. Avec la proclamation de la République, le 25 juillet 1957, c'est le leader nationaliste Habib Bourguiba qui devient le premier président de la République tunisienne et modernise le pays. Intégrée aux principales instances de la communauté internationale, la Tunisie fait également partie de la Ligue arabe, de l'Union africaine et de la Communauté des Etats sahélo-sahariens.
Arts plastiques
L'art plastique en Tunisie s'est développé au début du 19ème siècle par le biais des Turcs, et ce, à travers la peinture sous verre, portant sur des thèmes universels impliquant la conscience collective, loin de toute démarche subjective de l'artiste.
Lors de la dernière décennie du 19ème siècle, une nouvelle tendance artistique a vu le jour avec le recours à la peinture de chevalet, se basant sur l'individualité de l'artiste qui se débarrasse de plus en plus de l'esthétique collective pour asseoir sa propre vision des choses et célébrer ainsi sa propre sensibilité.
Le premier Tunisien qui s'est aventuré dans cette voie était Ahmed Osmane qui a utilisé la technique de la peinture à huile sur toile en respectant les règles esthétiques occidentales.
Le premier salon tunisien d'arts plastiques a ouvert ses portes en 1894 au siège de l'Association ouvrière maltaise afin d'attirer les peintres et les architectes français en Tunisie dans le cadre de l'urbanisation du pays. Le Salon tunisien a joué un rôle primordial dans la naissance du mouvement plastique tunisien d'autant que les peintres tunisiens ont été influencés par leurs collègues étrangers.
Le premier Tunisien à avoir exposé ses œuvres sur les cimaises de ce salon était Abdelwaheb Djilani, en 1912.
De nombreuses figures dont Abdelwaheb Djilani, Hédi Khayachi, Yahia Turki, Abdelaziz Berrais, Ali Ben Salem, Hatem El Mekki, Ammar Farhat et Amara Debbech ont participé à la promotion des arts plastiques en Tunisie.
Littérature
La littérature arabophone remonte au VIIe siècle avec l'arrivée de la civilisation arabe dans la région. Elle est plus importante que la littérature en langue française qui suit l'implantation du protectorat français en 1881. La bibliographie nationale recense
1. 249 livres non scolaires publiés en 2002 en Tunisie, dont 885 titres sont en arabe.
Parmi les figures littéraires arabophones, on peut citer Ali Douagi, qui a produit plus de 150 contes radiophoniques, plus de 500 poèmes et près de 15 pièces de théâtre, Béchir Khraief
Moncef Ghachem, Walid Soliman, Habib Selmi ou Mahmoud Messaadi. Quant à la poésie, elle opte pour le non conformisme et l'innovation : Abou el Kacem Chebbi apporte ainsi un nouveau langage en déplorant la pauvreté de l'imagination dans la littérature arabe. La littérature francophone tunisienne ne concerne à proprement parler que le XXe siècle. Elle est alimentée dans un premier temps tant par des auteurs musulmans arabes comme Mahmoud Aslan ou Salah Farhat que par des auteurs issus des minorités juives, Ryvel ou César Benattar. Par ailleurs, la littérature francophone prend également un essor grâce aux Français installés en Tunisie qui fondèrent une vie littéraire tunisoise en prenant modèle sur la vie littéraire parisienne.
Des écrivains tunisiens percent à l'étranger dont Abdelwahab Meddeb, Tahar Bekri, Mustapha Tlili, Hélé Béji ou encore Fawzi Mellah. Les thèmes de l'errance, de l'exil et du déchirement constituent l'axe principal de cette création littéraire.
Musique
La musique tunisienne est fortement marquée par le métissage d'une population majoritairement arabe issue des Berbères avec les différents envahisseurs ou immigrants (Puniques, Vandales, Romains, Turcs, Andalous, Français, Italiens, Russes, etc.) ayant occupé la Tunisie à un moment de son histoire. Ce pays est réputé pour son répertoire classique arabo-andalou, le "malouf", importé de l'Andalousie musulmane d'où fuient les musiciens juifs et musulmans devant la reconquête espagnole (principalement à la chute de Grenade au XVe siècle). La création en 1983 de la Troupe nationale de musique sous la direction de son fondateur, le compositeur Ezzedine Ayachi, donne une impulsion significative à la création musicale. Parmi les compositeurs actuels figurent Ezzedine Ayachi, Adnen Chaouachi, Fethi Zghonda, Abdelkrim Shabou, Mohamed Majri, Abderrahmane Ayadi, Mohamed Salah Harakati, Naceur Sammoud, Mohamed Driss, Abdelhakim Belgaïd, Rachid Yeddes, Samir Agrebi et Lotfi Bouchnak. Parmi les interprètes les plus représentatifs, on trouve Latifa Arfaoui, Lotfi Bouchnak, Amina Fakhet, Dhikra Mohamed, Soufia Sadok, Sonia M'Barek, Saber Rebaï, Slah Mosbah, Noureddine El Béji, Chedly Hajji ou encore Nawal Ghacham.
L'émergence de nouvelles tendances de métissage et de musiques improvisées depuis la fin des années 90 fait évoluer le paysage musical tunisien. Les partisans, instigateurs prometteurs de ce nouveau phénomène, sont ceux qui privilégient l'improvisation. Parmi les références, on cite les compositeurs interprètes Riadh Fehri, Dhafer Youssef, Anouar Brahem, Fawzi Chekili, Jasser Haj Youssef, Hichem Hemrit, Mohamed Ali Kammoun et Wajdi Cherif.
Théâtre
Dès l'avènement du XXème siècle, la Tunisie, celle des grandes villes, commence à prendre goût au théâtre par le biais des troupes étrangères : italiennes, françaises, et aussi des troupes arabes venues d'Egypte, de Syrie et du Liban. Parmi elles, celle de Souleiman Gardahi qui mit sur scène pas moins de quatorze pièces sur les planches du Théâtre municipal de Tunis de Salah Eddine El Ayoubi à Othello. Le premier groupe de comédiens tunisiens (Anejma) s'est constitué au mois de mai 1909, il se lie à des acteurs égyptiens afin de baliser ses assises: premiers acteurs du pays pour une première prestation avec Ahmed Bouleimane, Béchir Khangui, Mohamed Bourguiba, Souleïman Sahraoui, Mohamed El Hajjem, Hédi Larnaout, et Mohamed Ben Turkia le 2 juin 1909 : Nédim ou sincère fraternité, se compose par un groupe tunisien, se présente sur les planches à travers ce spectacle inspiré d'une pièce orientale.
En 1911 Al Adab naît. Suivie deux ans après par Jaouk El Ittihad et l'émulation commence.
En 1970, sous l'impulsion de l'acteur Aly Ben Ayed, Caligula d'Albert Camus est traduit en arabe et la pièce connaît un grand succès. D'autres œuvres écrites par Habib Boularès, comme Mourad III ou Le Temps du Bouraq ont maintenu le ton de la violence sanglante.
Même si, de plus en plus, les spectacles dits de boulevard sont restreints au profit d'un genre de spectacle plus sophistiqué, Moncef Souissi et Ezzeddine Madani ont créé un théâtre d'expression populaire et moqueur en tunisien. Le courant dit du Nouveau théâtre de Tunis a également repris le fil de la dérision : Mohamed Driss en est l'un des auteurs les plus féconds.
Cinéma
La Tunisie rentabilise la beauté de sa nature en attirant les producteurs d'Hollywood. Ainsi, les images sublimes du Sud tunisien ont contribué dans une bonne mesure à la réussite de Le Patient anglais sur un tout autre plan. Les journées cinématographiques de Carthage (J.C.C) créées en 1966 et organisées tous les deux ans, sont une manifestation culturelle de taille et c'est en Tunisie quest née la Fédération des réalisateurs africains.
Le cinéma tunisien compte environ 600 films d'auteurs abrités à la Cinémathèque nationale. Certains de ces films connaissent un succès international comme Signe d'appartenance de Kamel Cherfi, qui obtient le premier prix de la Mostra de Venise, Halfaouine, l'enfant des terrasses et Un été à La Goulette de Férid Boughedir, Les Ambassadeurs de Naceur Ktari, Les Silences du palais de Moufida Tlatli, Essaïda de Mohamed Zran et bien autres. Le cinéma existe en Tunisie depuis son apparition à l'échelle mondiale. Dès 1896, les frères Lumière tournent des vues animées dans les rues de Tunis. En 1919, le premier long-métrage réalisé sur le continent africain, Les Cinq gentlemen maudits de Luitz-Morat, est tourné en Tunisie. En 1966, le premier long métrage tunisien (95 minutes) en noir et blanc est réalisé et produit par Omar Khlifi : Al-Fajr (L'Aube).
Gastronomie
La nourriture tunisienne n'est pas seulement délicieuse, elle est aussi tout à fait abordable. Les plats tunisiens sont réputés pour être les plus pimentés du monde arabe. Le cas typique est celui de la «harissa», (sauce au piment écrasé et à l'ail).
La cuisine tunisienne est connue beaucoup plus par les délicieux beignets de crevettes, calamars dorés, rougets, daurades et pâtes aux fruits de mer. Les Tunisiens sont d'ailleurs les seuls maghrébins à manger régulièrement du couscous au poisson.
La "mloukhia" (plat de viande en sauce épicée) est l'une des spécialités du pays à la saveur unique et raffinée. Le "tajine", «La brick au thon et à l'œuf». «Beignets à la pomme de terre, thon et harissa» et le "bambalouni" (beignet rond sucré dont la ville reine est Sidi Bou Saïd), les pâtisseries au miel ou aux amandes sont aussi de délicieuses recettes. En ce qui concerne les boissons, le célèbre thé à la menthe est bien entendu un régal. On vous le propose souvent avec des pignons ou des amandes.


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