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Le gouvernement coupe la poire en deux
Programme de mise à niveau des entreprises
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 12 - 2009

La Commission européenne a mis en place un deuxième programme de mise à niveau de 45 millions d'euros pour soutenir les entreprises algériennes qui souhaitent atteindre un niveau de compétitivité internationale.
La Commission européenne a mis en place un deuxième programme de mise à niveau de 45 millions d'euros pour soutenir les entreprises algériennes qui souhaitent atteindre un niveau de compétitivité internationale.
Après de multiples tergiversations qui ont duré des années et de nombreux programmes, le gouvernement a désormais trouvé une solution au problème de mise à niveau des entreprises. Jusque là, au centre d'une querelle entre les ministères de l'Industrie et de la Promotion des Investissements d'un côté, et de la PME et de l'Artisanat de l'autre, le programme de mise à niveau sera finalement coupé en deux entre les deux départements ministériels chapoté par le Premier ministère.
Le ministre de la PME, Mustapha Benbada, a récemment fait savoir à l'occasion d'une rencontre avec les chefs d'entreprises du secteur public et privé que le gouvernement a convenu de la mise en place d'un «programme national de mise à niveau piloté par un comité nationale, présidé par le Premier ministère et exécuté par le ministère de l'Industrie pour ce qui est des entreprises industrielles et par le ministère de la PME pour ce qui est de des entreprises de services». C'est une manière de couper la poire en deux et de mettre tout le monde d'accord. Il faut dire que le clash né entre le ministre de l'Industrie, Hamid Temmar, et Benbada à cause de ce dossier a fait couler beaucoup d'encre et conduit à un appel pour la mise en place d'un programme national de mise à niveau qui prennent en charge les préoccupations de tout les secteurs. Le ministre Temmar avait vivement critiqué le programme de mise à niveau conduit par le ministère de la PME conjointement avec l'Union Européenne qui n'a pas, selon lui, donné de résultats probants, appelant dans ce cadre, à la nécessité de mettre en place un nouveau programme plus efficace et selon les standards internationaux. Une opinion qui n'a évidemment pas été du goût du ministre de la PME qui a évidemment été démentie par son collègue du gouvernement. Benbada avait notamment indiqué que 380 PME ont souscrit au Programme national de mise à niveau et appelé son collègue du gouvernement à lancer le programme de mise à niveau propre à son département. Il avait à ce titre, déclaré qu'il «faut que chaque département gère ses entreprises». L'été dernier, le ministre de l'Industrie Temmar, avait indiqué avoir chargé les SGP du secteur industriel de lui remettre un programme de mise à niveau des entreprises, en expliquant que "l'Etat qui, jusqu'à présent, se chargeait de l'encadrement, de la régulation, et du soutien financier de l'économie nationale peut intervenir dans la production tout en restant dans une économie de marché".
Résultats mitigés de MEDA I
Il faut rappeler que le programme national de mise à niveau lancé par le ministère de Benbada prenait en charge l'ensemble des PME dans une démarche de complémentarité avec le programme piloté par l'UE. Financièrement, il était doté d'un budget fixé à 1 milliard de DA annuellement. Ce dernier conduit dans le cadre de MEDA I a connu beaucoup de difficultés au démarrage, ce qui ne lui a pas permis de remplir tous ses objectifs. Amorcé en 2002 et achevé en 2007, ce programme a touché 445 entreprises, alors qu'il avait ciblé 2.150 entreprises au départ avec trois critères d'éligibilité: être une entreprise de production industrielle, avoir plusieurs années d'activité et employer au moins 20 personnes. Parmi les raisons de ces contre-performances, la réticence des chefs d'entreprises et leur mauvaises perception de la mise à niveau. Pour beaucoup d'entre eux, en effet, la mise à niveau devait signifier une aide financière. Ce qui n'était pas le cas puisqu'en réalité, il s'agissait de diverses actions comme l'appui à l'amélioration de l'environnement de l'entreprise. Une enquête menée par le ministère de la PME en 2006 avait démontré que pour beaucoup de chefs d'entreprise, «les actions de mise à niveau ne sont pas perçues comme la déclinaison d'une démarche globale de qualité; laquelle vise à améliorer l'ensemble des processus — et leurs interactions — qui font la valeur ajoutée de l'entreprise». De même, pour beaucoup d'entre eux, la compétitivité de l'entreprise reste difficile à corréler avec les bénéfices de la mise à niveau. Néanmoins, selon l'évaluation qui en a été faite de ce programme, il apparaît que la mise à niveau s'est traduite par l'adoption de bonnes pratiques de gestion, le renforcement des ressources humaines, une meilleure appréhension du marché et du positionnement de l'entreprise, l'application d'une stratégie de développement et la recherche permanente de l'innovation. Ce sont les entreprises du secteur de l'agro-alimentaire qui ont été les plus réceptives à ce programme une part 28% par rapport à l'ensemble des PME mises à niveau, suivies de l'industrie chimique avec 19%, les matériaux de construction, céramique et verre avec 12% et l'industrie mécanique avec 11%. Les actions menés dans le cadre de ce programme ont concerné la finance (17%), les ressources humaines (6%), la stratégie (9%), l'organisation (23%), la production (15%), coût de production (9%), le marketing (9%) et la qualité (12%).
MEDA II pour rattraper le retard
Les résultats relativement décevant de MEDA I n'ont pas empêché les partenaires algériens et européens de s'entendre sur un second programme, le MEDA II, signé en mars 2008 et doté d'une enveloppe financière de près de 45 millions d'euros dont 5 millions d'euros assurés par l'Algérie et 40 millions d'euros par la Commission européenne. «Après les 445 entreprises ayant bénéficié du programme MEDA I, la Commission européenne a mis en place un deuxième programme de mise à niveau de 45 millions d'euros pour soutenir les entreprises algériennes qui souhaitent atteindre un niveau de compétitivité internationale», indique Olivier de Velp, chef de projet européen du programme MEDA II. Le nouveau programme doit durer jusqu'en 2017, date d'entrée en vigueur de la zone de libre-échange entre les deux parties conformément à l'accord d'association signé entre l'Algérie et l'Union européenne.. La mise à niveau reste la principale condition d'accès au renforcement de la compétitivité des entreprises industrielles, et un processus continu d'apprentissage, de réflexion, d'information et d'acculturation en vue d'acquérir des attitudes nouvelles, des réflexes et des comportements d'entrepreneur moderne ainsi que des méthodes de management dynamiques et innovantes.
Repères
l Créé en juillet 2000, le Fonds de promotion de la compétitivité industrielle, affilié au ministère de l'Industrie constitue un des principaux instruments du dispositif de mise à niveau des entreprises en Algérie. Il est alimenté par les dotations de l'Etat, les dons et les legs. Il est utilisé pour financer les dépenses de mise à niveau liées à la promotion de la compétitivité industrielle.
l L'apport du Fonds de promotion de la compétitivité industrielle vient compléter les autres ressources financières (autofinancement, crédits bancaires) qui sont engagées par l'entreprise pour la réalisation des actions matérielles et immatérielles de mise à niveau.
l Les taux retenus pour la détermination de l'aide du FPCI aux entreprises retenues sont:
En Phase Diagnostic : 80% du coût de l'étude de diagnostic avec formulation de plan de mise à niveau, dans la limite de 1,5 Million DA ;En Phase Plan de Mise à Niveau : 80% du montant des investissements immatériels éligibles et 10% du montant des investissements matériels éligibles, dans la limite de 20 Millions DA.
Après de multiples tergiversations qui ont duré des années et de nombreux programmes, le gouvernement a désormais trouvé une solution au problème de mise à niveau des entreprises. Jusque là, au centre d'une querelle entre les ministères de l'Industrie et de la Promotion des Investissements d'un côté, et de la PME et de l'Artisanat de l'autre, le programme de mise à niveau sera finalement coupé en deux entre les deux départements ministériels chapoté par le Premier ministère.
Le ministre de la PME, Mustapha Benbada, a récemment fait savoir à l'occasion d'une rencontre avec les chefs d'entreprises du secteur public et privé que le gouvernement a convenu de la mise en place d'un «programme national de mise à niveau piloté par un comité nationale, présidé par le Premier ministère et exécuté par le ministère de l'Industrie pour ce qui est des entreprises industrielles et par le ministère de la PME pour ce qui est de des entreprises de services». C'est une manière de couper la poire en deux et de mettre tout le monde d'accord. Il faut dire que le clash né entre le ministre de l'Industrie, Hamid Temmar, et Benbada à cause de ce dossier a fait couler beaucoup d'encre et conduit à un appel pour la mise en place d'un programme national de mise à niveau qui prennent en charge les préoccupations de tout les secteurs. Le ministre Temmar avait vivement critiqué le programme de mise à niveau conduit par le ministère de la PME conjointement avec l'Union Européenne qui n'a pas, selon lui, donné de résultats probants, appelant dans ce cadre, à la nécessité de mettre en place un nouveau programme plus efficace et selon les standards internationaux. Une opinion qui n'a évidemment pas été du goût du ministre de la PME qui a évidemment été démentie par son collègue du gouvernement. Benbada avait notamment indiqué que 380 PME ont souscrit au Programme national de mise à niveau et appelé son collègue du gouvernement à lancer le programme de mise à niveau propre à son département. Il avait à ce titre, déclaré qu'il «faut que chaque département gère ses entreprises». L'été dernier, le ministre de l'Industrie Temmar, avait indiqué avoir chargé les SGP du secteur industriel de lui remettre un programme de mise à niveau des entreprises, en expliquant que "l'Etat qui, jusqu'à présent, se chargeait de l'encadrement, de la régulation, et du soutien financier de l'économie nationale peut intervenir dans la production tout en restant dans une économie de marché".
Résultats mitigés de MEDA I
Il faut rappeler que le programme national de mise à niveau lancé par le ministère de Benbada prenait en charge l'ensemble des PME dans une démarche de complémentarité avec le programme piloté par l'UE. Financièrement, il était doté d'un budget fixé à 1 milliard de DA annuellement. Ce dernier conduit dans le cadre de MEDA I a connu beaucoup de difficultés au démarrage, ce qui ne lui a pas permis de remplir tous ses objectifs. Amorcé en 2002 et achevé en 2007, ce programme a touché 445 entreprises, alors qu'il avait ciblé 2.150 entreprises au départ avec trois critères d'éligibilité: être une entreprise de production industrielle, avoir plusieurs années d'activité et employer au moins 20 personnes. Parmi les raisons de ces contre-performances, la réticence des chefs d'entreprises et leur mauvaises perception de la mise à niveau. Pour beaucoup d'entre eux, en effet, la mise à niveau devait signifier une aide financière. Ce qui n'était pas le cas puisqu'en réalité, il s'agissait de diverses actions comme l'appui à l'amélioration de l'environnement de l'entreprise. Une enquête menée par le ministère de la PME en 2006 avait démontré que pour beaucoup de chefs d'entreprise, «les actions de mise à niveau ne sont pas perçues comme la déclinaison d'une démarche globale de qualité; laquelle vise à améliorer l'ensemble des processus — et leurs interactions — qui font la valeur ajoutée de l'entreprise». De même, pour beaucoup d'entre eux, la compétitivité de l'entreprise reste difficile à corréler avec les bénéfices de la mise à niveau. Néanmoins, selon l'évaluation qui en a été faite de ce programme, il apparaît que la mise à niveau s'est traduite par l'adoption de bonnes pratiques de gestion, le renforcement des ressources humaines, une meilleure appréhension du marché et du positionnement de l'entreprise, l'application d'une stratégie de développement et la recherche permanente de l'innovation. Ce sont les entreprises du secteur de l'agro-alimentaire qui ont été les plus réceptives à ce programme une part 28% par rapport à l'ensemble des PME mises à niveau, suivies de l'industrie chimique avec 19%, les matériaux de construction, céramique et verre avec 12% et l'industrie mécanique avec 11%. Les actions menés dans le cadre de ce programme ont concerné la finance (17%), les ressources humaines (6%), la stratégie (9%), l'organisation (23%), la production (15%), coût de production (9%), le marketing (9%) et la qualité (12%).
MEDA II pour rattraper le retard
Les résultats relativement décevant de MEDA I n'ont pas empêché les partenaires algériens et européens de s'entendre sur un second programme, le MEDA II, signé en mars 2008 et doté d'une enveloppe financière de près de 45 millions d'euros dont 5 millions d'euros assurés par l'Algérie et 40 millions d'euros par la Commission européenne. «Après les 445 entreprises ayant bénéficié du programme MEDA I, la Commission européenne a mis en place un deuxième programme de mise à niveau de 45 millions d'euros pour soutenir les entreprises algériennes qui souhaitent atteindre un niveau de compétitivité internationale», indique Olivier de Velp, chef de projet européen du programme MEDA II. Le nouveau programme doit durer jusqu'en 2017, date d'entrée en vigueur de la zone de libre-échange entre les deux parties conformément à l'accord d'association signé entre l'Algérie et l'Union européenne.. La mise à niveau reste la principale condition d'accès au renforcement de la compétitivité des entreprises industrielles, et un processus continu d'apprentissage, de réflexion, d'information et d'acculturation en vue d'acquérir des attitudes nouvelles, des réflexes et des comportements d'entrepreneur moderne ainsi que des méthodes de management dynamiques et innovantes.
Repères
l Créé en juillet 2000, le Fonds de promotion de la compétitivité industrielle, affilié au ministère de l'Industrie constitue un des principaux instruments du dispositif de mise à niveau des entreprises en Algérie. Il est alimenté par les dotations de l'Etat, les dons et les legs. Il est utilisé pour financer les dépenses de mise à niveau liées à la promotion de la compétitivité industrielle.
l L'apport du Fonds de promotion de la compétitivité industrielle vient compléter les autres ressources financières (autofinancement, crédits bancaires) qui sont engagées par l'entreprise pour la réalisation des actions matérielles et immatérielles de mise à niveau.
l Les taux retenus pour la détermination de l'aide du FPCI aux entreprises retenues sont:
En Phase Diagnostic : 80% du coût de l'étude de diagnostic avec formulation de plan de mise à niveau, dans la limite de 1,5 Million DA ;En Phase Plan de Mise à Niveau : 80% du montant des investissements immatériels éligibles et 10% du montant des investissements matériels éligibles, dans la limite de 20 Millions DA.


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