Agressions sionistes contre Ghaza : plus de 232 journalistes tombés en martyrs depuis octobre 2023    Persistance de la vague de chaleur et des orages sur des wilayas du Sud    1,1 million inscrits ont consulté les résultats de leurs dossiers    Renforcement des perspectives de coopération dans le domaine de la jeunesse entre l'Algérie et la Chine    La famine bat son record !    L'Algérie plaide pour une action urgente en faveur de Ghaza    Vers un véritable partenariat algéro-libanais    Championnat arabe de basket Les Algériens animés par la passion de gagner    Pierre-Emerick Aubameyang, le retour à l'OM    Victoire de l'Algérie devant le Koweït 86-74    Les six raisons du faible impact de la revalorisation de l'allocation devises en Algérie de 750 euros sur le cours du dinar sur le marché parallèle    Les citoyens sensibilisés à la gestion énergétique    Le sarcophage maudit    Du haut du ciel, cette brillance des étoiles nous éclaire    Le président de la République reçoit une délégation médiatique libanaise en marge de la visite du président Joseph Aoun en Algérie    Le président de la République nomme Abbas Ammar membre de la Cour constitutionnelle et Mohamed Boufertas DG des affaires juridiques et de la justice constitutionnelle près la même Cour    Ballalou met en avant le rôle du CNRPAH et du CRESPIAF dans la protection du patrimoine culturel algérien et africain    Jeux scolaires africains/Aviron de plage: quatre médailles en argent et une en bronze pour les rameurs algériens    Mila : 6.750 postes de formation pour la session d'octobre 2025    Baisse significative du taux de prévalence des infections nosocomiales en Algérie    Ballalou appelle les opérateurs privés à investir dans les multiplexes cinématographiques    Le président de l'APN reçoit l'ambassadeur de la République arabe d'Egypte en Algérie    Ouverture des candidatures aux jeunes pour rejoindre le corps de la Gendarmerie nationale    Le président de la République reçoit le président du MSP    Judo/Mondiaux 2025 des cadets: l'Algérie avec quatre athlètes en Bulgarie    Le Championnat d'Algérie "Open" d'athlétisme du 9 au 12 août à Alger    Commerce: Zitouni appelle à renforcer les mécanismes de distribution pour garantir l'approvisionnement du marché    Conférence sur la solution à deux Etats : l'Algérie plaide à nouveau en faveur de l'admission de la Palestine comme Etat membre de plein droit de l'ONU    CCR: un chiffre d'affaires en hausse à plus 50 mds de DA en 2024    Le président libanais visite Djamaâ El-Djazaïr    Ghrieb et Mouloudji à Tlemcen pour mettre en valeur les synergies entre secteurs    Le héros national, le Brigadier de Police Mellouk Faouzi s'en est allé    Le président de la République honore les champions du BAC et du BEM 2025    De nouveaux tracas    L'artisan de la scène culturelle    Hidaoui souligne l'importance d'encourager les jeunes dans le domaine des médias numériques    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Tunisie : Le gouvernement devrait mettre fin aux restrictions arbitraires imposées aux ex-prisonniers politiques
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 25 - 03 - 2010


By Human Rights Watch • March 24th, 2010
In Nawaat
Les autorités tunisiennes ont déclaré qu'elles ne permettraient pas à Human Rights Watch de présenter son rapport lors d'une conférence de presse, mais n'ont fourni aucune raison légale à l'appui de cette décision. Human Rights Watch a cependant maintenu son projet de rendre public son rapport le 24 mars 1010. Human Rights Watch a tenu des conférences de presse en Tunisie en 2004 et 2005. Au cours de l'année dernière, Human Rights Watch a tenu de nombreuses conférences de presse dans la région, notamment au Bahreïn, en Egypte, aux Emirats arabes unis, en Israël, en Jordanie, au Koweït, au Liban, en Libye, au Maroc, et au Yémen.
« Quand le gouvernement tunisien libère des prisonniers politiques, il fait en sorte que leur nouvelle vie s'apparente à une existence dans une prison plus vaste, marquée par la surveillance, les menaces et un cocktail de restrictions », a déploré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « La tentative du gouvernement de réduire Human Rights Watch au silence met en lumière un autre élément de la répression qui est le pain quotidien de trop de Tunisiens. »
Le rapport de 46 pages, « Une prison plus vaste : La répression des anciens prisonniers politiques en Tunisie », documente l'éventail des mesures répressives, la plupart d'entre elles arbitraires, que les autorités tunisiennes imposent aux anciens prisonniers. Celles-ci comprennent une surveillance et un contrôle étroits, le refus de passeport, les menaces de réarrestation de ceux qui s'expriment sur les droits humains ou sur la politique, ainsi que les restrictions de déplacements qui ne sont pas remises par écrit à la personne concernée et dont la violation peut conduire à la réincarcération.
Bon nombre de ces mesures semblent être imposées selon le bon vouloir des fonctionnaires, sans aucune base juridique. Les tribunaux imposent parfois légalement des « peines complémentaires » de « contrôle administratif » quand ils envoient les accusés en prison. Selon la loi tunisienne, au cours d'une peine de « contrôle administratif », les autorités peuvent spécifier l'adresse où un prisonnier libéré doit résider. Toutefois, les autorités vont souvent au-delà de la loi en exigeant des ex-prisonniers qu'ils pointent auprès de la police et en les arrêtant pour violation de règles qui ne leur ont jamais été transmises par écrit.
« Le gouvernement tunisien rend impossible aux anciens prisonniers de mener une vie normale », a ajouté Sarah Leah Whitson. « Il devrait plutôt adopter des politiques de réhabilitation et de réinsertion post-carcérales. »
L'écrasante majorité des prisonniers politiques actuellement et précédemment incarcérés en Tunisie ont été condamnés pour des délits non violents liés à des organisations ou des causes islamistes
La répression arbitraire à laquelle sont confrontés les anciens prisonniers politiques est illustrée par le refus des autorités de délivrer des passeports à la grande majorité d'entre eux – qu'ils soient sous contrôle administratif ou pas. Certains ex-détenus ont attendu pendant plus d'une décennie depuis le dépôt de la demande de passeport, et ont soit été confrontés à un refus, soit n'ont reçu aucune réponse.
La Tunisie prétend que tout citoyen lésé par l'administration peut demander réparation auprès d'un tribunal administratif. Mais comme le montre le rapport, même lorsque ce tribunal statue que les autorités ont injustement refusé un passeport à un ex-prisonnier, elles ont persisté à refuser d'en délivrer un. En plus des exemples de cas fournis dans le rapport, Human Rights Watch a mis les profils d'autres ex-prisonniers privés de leur passeport en ligne sur : http://www.hrw.org/sites/default/files/related_material/tunisia_passport_2010fr.pdf
La police garde souvent d'anciens prisonniers sous une surveillance étroite et manifeste, en interrogeant les membres de la famille et les voisins sur leurs mouvements, et en appliquant des restrictions qui rendent difficile aux ex-prisonniers de trouver un emploi. Le résultat, pour de nombreux ex-détenus et leurs familles, est l'appauvrissement et le sentiment pour certains d'être devenus des parias de la société.
« La Tunisie semble dire : nous allons écraser ceux qui n'ont pas été brisés en prison », a conclu Sarah Leah Whitson.
Human Rights Watch a exhorté le gouvernement tunisien à :
- fournir à tous les anciens prisonniers une description écrite intégrale de toutes les restrictions à leurs libertés imposées en vertu de la loi tunisienne, et à leur permettre par ailleurs le plein exercice de leur liberté de mouvement et de tous les autres droits humains ;
- délivrer un passeport valide à tous les requérants ou fournir au demandeur par écrit les motifs de fond et la base juridique d'un refus, et à respecter les décisions des tribunaux administratifs quand ils statuent qu'une demande de passeport a été injustement refusée;
- donner publiquement les instructions qu'aucun agent de police ne peut aller au-delà de l'application des restrictions imposées aux anciens détenus qui sont sanctionnées par la loi et imposées par le tribunal, et qui leur sont fournies par écrit ;
- établir un mécanisme pour enquêter sur les plaintes déposées par les anciens prisonniers au sujet des restrictions arbitraires sur leurs droits et, s'il y a lieu, à exiger des comptes aux agents de police qui portent atteinte à leurs droits et à indemniser les anciens prisonniers pour tout dommage ou préjudice subi à la suite d'actes arbitraires ou illégaux


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.