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Djurdjura- Lorsque l'Etat industrialise la terreur
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 31 - 03 - 2010

Malgré la présence impressionnante des forces de sécurité, les enlèvements se poursuivent au Djurdjura. Rien qu'au cours de ce dernier mois, plus d'une dizaine d'enlèvements ont été signalés, notamment dans les communes de Ouacifs, Maâtkas, Mechtras, Ain Zaouia et Boghni. Outre ces enlèvements crapuleux, il y a lieu de signaler le démantèlement total du tissu industriel de la Kabylie, versé au service de l'armée.
Deux cent à cinq cent enlèvements d'industriels et d'hommes d'affaires en quelques mois seulement. Selon d'autres sources, le nombre de ces enlèvements au cours de trois dernières années, se situerait autour des 500 cas rien que dans la seule wilaya de Tizi-ouzou. La situation est identique dans les autres régions de la Kabylie à l'instar des wilaya de Bejaia, Boumerdes et Bouira. Les enlèvements sont en passe de s'industrialiser. En tous les cas, lorsqu'il s'agit de parler de l'émiettement des valeurs civiques et citoyennes, de la criminalité, de la délinquance, des lieux de débauches gérés ouvertement par de hauts dignitaires de l'armée, de la clochardisation et de la fuite des cerveaux, le Djurdjura tient tristement le haut du pavé. Une criminalité planifiée selon les dires des populations locales. « L'Etat est en train de pousser la Kabylie à ses derniers retranchements. Apres avoir maté le FFS et mis au pas le RCD, le pouvoir est passé à une phase sophistiquée dans le démantèlement des structures sociales, culturelles, économiques et intellectuelles de la région », dira en substance un frère d'un industriel victime d'un enlèvement l'année passée dans la circonscription de Maâtkas qui il faut le rappeler détient le record des kidnappings. Et d'ajouter : « Par ces violences, le pouvoir suggere en filigrane à la Kabylie son autonomie ».
Même son de cloche dans la ville commerciale de Boghni ou la majorité de la population a récusé, après le kidnapping d'un entrepreneur survenu dimanche passé dans la localité des Ait Kouffi, la thèse selon la quelle le GSPC serait ressuscité, réveillé de son sommeil. Ici, on a du mal a comprendre comment une région quadrillée par l'ANP et si hostile à l'islamisme armé, est devenue la plaque tournante des terroristes. « Ni GSPC ni sidi zikri ! Le pouvoir est en train de semer la terreur et la pauvreté pour empêcher la paix et la tranquillité de fleurir. Il (le pouvoir) veut domestiquer la Kabylie », commente à son tour un proche de la victime enlevée par un groupe armé dans le village symbole de la révolution, les Ait Kouffi dimanche passé. Stupeur et émoi, ne sont pas les seuls sentiments qui ont marqué la ville de Boghni au cour de la journée d'hier lorsque une grève générale en guise de solidarité avec la famille de la victime a été observée. Car, en dépit de l'atmosphère effroyable, il y a de la lucidité dans les analyses des uns et des autres. « Pour maintenir l'état d'urgence, le pouvoir est capable de placer dans chaque localité d'Alger des bombes », ironise notre interlocuteur.
Pour ainsi dire, ce n'est pas seulement la multiplication des enlèvements crapuleux qui inquiète les populations locales, mais ce sont beaucoup plus l'insolence et la stupidité avec lesquelles le pouvoir tente de s'imposer et de rallier à ses thèses une région fondamentalement citoyenne et démocratique qui donnent froid dans le dos au Djurdjura. La réconciliation ne peut pas se construire avec l'intrigue et les complots ; la démocratie ne se résume pas à choisir entre l'ANP et les groupes islamiques de l'armée. C'est ainsi que la Kabylie a répondu hier au pouvoir lors de la grève entamée hier à Boghni pour dénoncer cet enieme kidnapping.


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