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Une question de vie ou de mort. Des questions
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 24 - 08 - 2010

Le pouvoir algérien réprime, opprime, assassine, censure. Certaines personnes, en apprenant ceci, s'étonnent et, en écarquillant les yeux, se mettent à lorgner du coté de ceux « d'en haut » pour comprendre ce qui se passe ou alors envoie des messages, histoire d'alerter l'opinion publique internationale et faire ainsi des pressions sur le régime en place. C'est bien et il n'est pas si mauvais d'appeler cela du militantisme. Quand maintenant un groupe de militants essaie d'organiser quelque chose, comme un meeting, une conférence ou une table ronde; et que le pouvoir n'intervient pas, ils font de sorte que ça se termine dans la sérénité et c'est bien tout. Ceci est également une assez bonne pratique militante qui renseigne sur la pédagogie de certains militants. Mais la question qui se pose: peut-on attendre du pouvoir en place à ce qu'il n'opprime pas, ne réprime pas, n'assassine pas et encore ne censure pas? S'il est à même de répondre à des exigences citoyennes aussi nobles que celles-ci pourquoi alors vouloir s'en débarrasser? Pourquoi le pouvoir en place ne réprime ni ne tue, ni n'assassine, ni ne censure toujours? Sommes-nous assez convaincus du nécessaire changement de la situation que nous vivons depuis des dizaines d'années? L'ambivalence qui caractérise la démarche de l'Etat ainsi que ses orientations politiques ne rentrent-elles pas dans le cadre d'une stratégie de maintien en sursis de toute volonté sincère de changement?
Tout récemment, le 20 aout, le secrétaire général du FFS (parti dont j'épouse les idéaux et dont je suis militant), Karim Tabbou a vivement déploré, à Ifri-Ouzelaguen, lieu historique ô combien symbolique, la fermeture du champ politico-médiatique. Le fait est effectivement très déplorable. Mais faut-il se laisser –et jusqu'à quand ?- engouffrer dans des séances de déploration tantôt, de dénonciation tantôt, tout au long de l'année. Sincèrement, ceci relève d'une stratégie fort stérile. Durant l'occupation, le gouvernement de la France coloniale a décrété des lois très restrictives pour organiser l'enseignement de la communauté juive et musulmane en Algérie. Les Juifs ont fait appel à leurs intellectuels pour combler le vide culturel que laisse l'école républicaine française parmi leurs enfants, alors que les Algériens, fidèles à leur activisme stérile et leur don du bavardage, se sont mis à dénoncer, dans d'interminables discours, l'attitude du gouvernement français, laissant ainsi leurs enfants croupir sous le poids de l'illettrisme et de l'analphabétisme. Dans ce sens, des décennies plus tard, la société algérienne ne donne pas l'air d'avoir évolué d'un pas. On est tous des héros mais dés que l'on est sur le terrain, ce sont tous les complexes qui ont façonné notre éducation algérienne qui nous remontent à la tête et on devient alors « des maitres de la paroles ». Rien de plus. L'opposition, en Algérie, ou plus exactement les hommes de l'opposition, nous donne l'impression d‘alimenter leur patience en avançant, à chaque fois que l'occasion leur est donnée, des phrases comme « le pouvoir va disparaitre », « il ne lui reste plus aucune légitimité », « les Algériens de 2010 ne sont pas ceux de 1963 », « il y a une tempête au sommet de l'Etat qui va finir par tour emporter », etc., ou alors tentent-ils d'abuser de la crédulité du peuple algérien qui, accident de l'histoire, a subi la plus grande violence dans l'histoire de l'humanité en attendant que s'ouvrent les portes du sérail. Une simple observation du champ politique libanais nous laisse bouche bée. Comment se fait-il qu'un parti créé durant la guerre civile libanaise, en l'occurrence le Hezbollah, parti à tendance islamiste évoluant dans un climat régional des plus hostiles et ce depuis sa création, activant au sein de la société la plus ouverte du monde arabe, arrive-t-il, en l'espace de quelques années à s'imposer aussi bien dans les milieux chiites, que laïques, républicains, voire chrétiens ? Qu'est ce que le Hezbollah a et que le FFS par exemple n'a pas ? Vous me direz une chaîne de télévision ? Ok, mais une chaine de télévision, ça s'arrache chers camarades. Vous me direz Un organe de renseignement ? Ok. Mais un organe de renseignement, ça se construit chers camarades et pas avec des gens qui ne savent pas que le président du parti où ils militent a écrit des bouquins… La faute n'est ni à Dieu, ni au peuple, peut-être à Kafka mais surtout aux acteurs politiques de l'opposition, car, et je le dis avec beaucoup de regrets, la politique n'est pas le métier de celui qui n'en a pas.
Sincèrement, lorsque j'essaie de faire le tour des cercles de l'opposition en Algérie, je vois souvent des hommes, assis en spectateurs, attendre à ce que le régime en place, proclamant par lui-même sa fin, leur donne les clefs du pouvoir. Triste paysage mais c'est ainsi. Maintenant, à ce qui croit dur comme fer que le changement est nécessaire et qu'il doit être fait, d'une façon radicale, par le peuple, je pose ces questions:
Comment?
Peut-on attendre du pouvoir en place à ce qu'il appelle tous les acteurs de l'opposition dans une assemblée constituante?
Peut-on attendre à ce que le général Mohammed Mediene dissous le DRS et toutes les autres organisations relavant du domaine de la police politique?
Les militants algériens désireux de se voir un jour vivre dans un Etat de droit savent-ils que le régime en place n'est pas un régime dictatorial dont le comportement dépend de la bonne et de la mauvaise volonté de ses détenteurs? Savent-il qu'il s'agit de l'appendice de l'impérialisme militaro-financier occidental?
Les acteurs de l'opposition, qui ont eux-mêmes choisi de représenter le peuple et de porter ses aspirations et ses rêves dans le cadre de structures politiques, associatives ou autres, sont-ils prêts à assumer leurs responsabilités devant ce dernier ?


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