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Une « justice » sous la botte d'un ex-commissaire !!!
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 01 - 10 - 2010

Témoignage d'un père meurtri : «Mon fils, 6 ans, a été enlevé, séquestré et victime d'une tentative d'abus sexuel. Le juge a libéré son tortionnaire.»
Vendredi, 01 Octobre 2010, 13:56 | DNA (Dernières Nouvelles d'Algérie)
DNA publie le cri de douleur d'un père dont le fils de 6 ans a été enlevé par un mineur de 17 ans. Malgré le diagnostic du médecin qui a constaté une tentative d'abus sexuel sur l'enfant, en dépit de la demande du procureur de placer sous mandat de dépôt l'agresseur présumé, le juge a décidé de remettre ce dernier en liberté. Pour préserver l'anonymat de sa famille et protéger l'enfant, le père de la victime a décidé de témoigner sous pseudonyme. Son témoignage est autant un cri de révolte qu'une lettre adressée au ministre de la Justice.
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Plus de 1000 enfants ont été enlevés en Algérie au cours des dix dernières années. Soit une moyenne de 100 enfants par an. «Ils sont généralement enlevés pour demander des rançons pour alimenter les groupes terroristes, pour le banditisme et pour le motif d'abus sexuel», expliquait en janvier 2010 le professeur Mustapha Khiati. Parce que la pédophilie est une hantise, un sujet tabou en Algérie, victimes, parents et proches évitent d'aborder le sujet. Sans préjuger de la suite de ce dossier, nous publions le cri de douleur de ce père de famille en sa nature, un témoignage brut.
Témoignage :
Mardi 21 septembre 2010, mon enfant de 6 ans, est enlevé à proximité du domicile familial à Maghnia, aux environs de 16 h, par un voisin âgé de 17 ans, puis séquestré dans l'appartement en l'absence de ses parents. Impuissant, l'enfant a du se débattre, crier comme il pouvait, pour s'extirper des griffes du vautour, après avoir subi des attouchements, comme le décrira le médecin spécialiste dans son rapport médical, le jour même. Une heure plus tard, l'enfant traumatisé et craignant des représailles, parce que menacé par son agresseur, regagnera la maison pour s'isoler dans un coin. Inquiet de l'état piteux et inhabituel de mon fils, je le soumets à un interrogatoire. A ce moment, il éclate en sanglots avant de raconter sa mésaventure.
Sans trop attendre, je pars déposer plainte au commissariat de police du quartier. L'auteur des faits a été emmené une heure plus tard dans les locaux de la police, tandis que mon fils a été confié à un médecin spécialiste de la clinique Ibn Sina qui confirmera la tentative d'abus sexuel (rapport aux mains du tribunal de Maghnia avec les P.V d'audition des services de la police, du procureur de la république et du juge d'instruction établis les 21 et 22 septembre).
En début de soirée, mon enfant a du relater aux policiers pendant près de deux heures les faits dans les détails. Devant l'atrocité des faits, et ne pouvant entendre le témoignage du petit, très affecté par le récit, je quitte le bureau des inspecteurs. Dans un autre bureau, l'auteur des méfaits est entendu par d'autres inspecteurs. Il reconnaîtra avoir donné de l'argent à mon fils pour l'attirer, l'emmener chez lui, mais niera avoir tenté d'abuser de lui. Il sera quand même gardé la nuit au commissariat.
Le lendemain, mon fils a été contraint de raconter sa même mésaventure devant le procureur et affronter, une fois de plus, son bourreau. Le magistrat ordonne un mandat de dépôt. L'affaire est alors confiée au juge d'instruction le jour même. En attendant l'audition de mon fils et de son bourreau dans le bureau du magistrat instructeur, on nous met, mon fils et moi, dans un hall avec des condamnés menottés, des gendarmes et des policiers. A trois mètres plus loin, le bourreau qui n'arrêtait pas de crier et de hurler. Les heures s'écoulent. Mon fils, qui n'avait pas dormi de toute la nuit, affamé et effrayé dans l'enceinte du tribunal, suppliait qu'on l'éloigne des lieux. Je demande à voir le président du tribunal. On me signifie que les magistrats étant partis déjeuner, je n'ai pas le droit de quitter l'enceinte
«Je suis le plaignant et non pas le coupable, en plus, mon enfant n'est pas détenu, il est victime d'une tentative de pédophilie» supplies-je les policiers. A 13 h 40, le juge nous appelle pour soumettre à nouveau mon fils à un interrogatoire en ma présence. Ne tenant plus, une fois de plus, je quitte le bureau. Mon fils sera encore soumis à une confrontation avec son bourreau. J'abandonne la partie laissant l'enfant face au juge et à son tortionnaire. Malgré son âge, mon enfant signe le procès verbal d'audition. Aux environs de 15 h, et devant la stupéfaction de tout le monde, le juge procèdera d'une manière expéditive à la libération de l'auteur de l'enlèvement, séquestration et tentative d'abus sexuel . Anéanti, j'interpelle le magistrat en ces termes «M. Le juge, vous venez de libérer un criminel et je ne serai plus responsable des conséquences de votre décision incompréhensible.» Gêné, le magistrat me rétorque : «Je demanderai au procureur de la république de faire appel de ma décision!» Hallucinant! .
Un détail me torture davantage l'esprit : le matin de la présentation au tribunal, l'oncle de l'agresseur, un ancien commissaire de police à Maghnia, a stationné sa voiture de marque Mercedes en face de l'institution judiciaire et y est resté à l'intérieur pendant plusieurs heures. Mon inquiétude augmentera lorsque des amis, qui m'accompagnaient dans ma douleur, m'informent que ce monsieur avait ses entrées au tribunal. D'ailleurs, je ne manquerai pas d'exprimer ma colère devant le juge d'instruction qui avait libéré le criminel. Le juge s'est gardé de reconnaître qu'il avait été approché par ce commissaire. Je m'interroge, malgré tout : la présence de cet ex-officier de la police avait-elle pesé dans la libération de son neveu ?
Aujourd'hui, le bourreau de mon fils s'affiche librement et en toute impunité dans notre cité et mon fils est reclus chez moi. Psychologiquement, il est fortement atteint. Toute ma famille est traumatisée, détruite. Ma vie et celle de mes quatre enfants a basculé en ce mois de septembre par la faute d'un jeune peu scrupuleux et d'un juge insouciant. J'ai cru en l'état de droit en me confiant à la justice de mon pays, mais je n'ai fait que torturer davantage ma petite famille… Je suis mort, M. le ministre de l Justice, garde des Sceaux !


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