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Aujourd'hui la Libye, demain…
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 22 - 03 - 2011

On peut légitiment s'inquiéter des retombées de l'intervention occidentale en Libye même si les Etats- unis veulent donner des garanties quant à une non-occupation par l'envoi de troupes terrestres. L'expérience irakienne est encore dans les esprits et les peuples arabes ont raison de soupçonner derrière un usage à géométrie variable des violations des droits de l'homme, des relents hégémoniques de la part des puissances de ce monde.
Pour preuve, la célérité avec laquelle ils ont fait voter et mis en application une résolution contre le régime libyen à l'ONU n'a d'égal que la « paralysie » politique qui les frappe dès qu'il s'agit des princes et roitelets du Moyen-Orient. Et que dire de l'impunité de l'Etat guerrier d'Israël…
Mais l'objection légitime au « deux poids deux mesures » ne doit pas nous empêcher de tenir en premier lieu pour responsables de ces interventions militaires, ces dictateurs sanguinaires, immoraux et paranoïaques, n'ayant que mépris pour leurs populations. Quand on n'hésite pas une seconde à utiliser l'arme lourde contre ces propres compatriotes, on ne peut que se surprendre à souhaiter que cela s'arrête. Un réflexe humanitaire des plus élémentaires nous pousse à applaudir tous ce qui peut stopper un massacre programmé.
Quand Kadhafi dénonce une nouvelle « croisade » et une volonté de l'Occident de s'emparer des richesses pétrolières, on devient moins réceptif car cela provient d'un des pires autocrates du monde arabe. Et c'est bien là où se situe le drame des indépendances confisquées quand de plus en plus de gens, dans le secret d'une pensée inavouable ou refoulée par idéologie, préfèrent la « douceur » du néocolonialisme étranger à la brutalité, voire la sauvagerie, du colonialisme intérieur.
Cette intervention en Libye doit pourtant donner à réfléchir à ceux qui tiennent notre destin entre leurs mains. Dans un monde globalisé, où le mode de consommation occidental exerce un attrait irrésistible sur les jeunes arabo-berbères, les incantations nationalistes sont absolument puériles, risibles et relèvent de l'autisme politique.
Les dictatures, qu'elles se parent des meilleurs habits du nationalisme ou de l'anti-impérialisme, apparaissent aujourd'hui, à l'aune des révoltes citoyennes, comme source d'insécurité et d'instabilité. Aussi, créent-elles les conditions objectives, au mieux d'une perte de souveraineté par l'aliénation des richesses nationale, au pire d'interventions extérieures.
Quand Bouteflika parle d'un « Etat fort », il doit en tirer les conséquences. Un état fort ne se mesure pas à la considérable manne financière dont il dispose à sa guise, au service de ses proches et de celles de l'oligarchie militaire. Encore moins à la rhétorique nationaliste usée et inaudible pour ces millions de jeunes condamnés à l'exil intérieur ou à risquer leur vie dans des embarcations de fortune pour fuir leur pays.
Un Etat fort est un Etat organisé sur la base du principe du respect de la volonté populaire. Bref, un Etat fort est un Etat démocratique fondé sur les principes du droit. Et c'est le seul, l'unique rempart contre l'extrémisme et l'ingérence étrangère.
Aujourd'hui, l'obstination quasi-pathologique à vouloir gagner du temps, à annoncer des réformes dont on ne perçoit même pas les prémices, risque de précipiter notre pays dans une lente et inexorable descente aux enfers. Le chaos n'est pas si loin, tant les similitudes avec la Libye sont assurément plus marquantes qu'avec le Maroc ou la Tunisie.
La privatisation des institutions, le blocage systématique de toute émergence de forces politiques et sociales représentatives, les clivages à caractère régionalistes voire même tribales, entretenus et aggravés en toute irresponsabilité mènent tout droit le pays de « un million et demi de martyrs » à la rupture du lien national.
Les apprentis sorciers sont déjà à l'œuvre et seul un sursaut patriotique peut enrayer ces potentielles menaces contre la jeune nation algérienne. Il est grand temps de restituer, sans faire « table rase » du passé, le droit des Algériennes et des Algériens à l'autodétermination.
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