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En Algérie, Bouteflika peine à incarner les aspirations à la réforme
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 17 - 04 - 2011


16 avril 2011
C'est un président affaibli qui s'est addressé vendredi 15 avril à la nation algérienne dans un journal télévisé. Lors du premier discours (sa retranscription en français) du président Abdelaziz Bouteflika depuis le début du mouvement de contestation en Algérie, son état de santé a été l'objet de toutes les attentions. Même si “les annonces n'ont pas manqué (…) : révision de la constitution, de la loi sur les partis politiques et du code électoral ainsi que le code de l'information” (les grandes lignes des réformes sur le journal électronique Algérie Focus), reconnaît Salim Rabia du magazine électronique Maghreb émergent, les réactions sont mitigées. Les Algériens peinent à voir dans l'homme qui s'est présenté à eux vendredi la personne à même de porter ces réformes à bout de bras.
“Quatre mois et huit jours…. Record battu. Il en a fallu autant pour écouter 18 minutes de discours. Voix et vue basses, le timbre monotone, la main tremblante et le corps quasi-statique, notre président a tenté de résumer la situation (…). En gros, tout va bien et cerise sur le gâteau, tout ira bien (…) de la langue de bois jusqu'aux dents”, commente ainsi Redouane Bousaa sur la page Facebook du groupe Envoyés spéciaux algériens.
“Le style de l'annonce a pratiquement éclipsé le contenu du discours du président Abdelaziz Bouteflika. Le chef de l'Etat a paru fatigué, expédiant sur un ton monocorde un discours censé annoncer un nouvel élan et un redémarrage des réformes pour anticiper une contestation qui est sociale mais peut devenir politique“, renchérit Salim Rabia. “Le premier constat dans les annonces du président est que celui-ci ne satisfait pas les tenants du système qui auraient souhaité prendre une assurance à travers la création d'un poste de vice-président, permettant de gérer dans l'aisance une éventuelle vacance du pouvoir”, note-t-il.
Le président Bouteflika a pourtant voulu prendre de court les critiques croissantes d'une partie de la population à l'encontre du régime, en reconnaissant publiquement la légitimité des aspirations des jeunes Algériens “au progrès social et économique et à davantage de justice et de liberté, et plus encore à une meilleure gouvernance” et en annonçant des réformes multisectorielles.
Bien que les manifestations soient restées modestes dans leur ampleur, les revendications en faveur d'une réforme en profondeur du régime ne cessent de se faire voix dans le pays, portées par l'opposition et de nouveaux collectifs de citoyens. Des intellectuels algériens réunis dans le groupe “Il est temps”, ont ainsi appelé le 18 février dans une lettre en arabe -reproduite sur le blog Pour l'Algérie- à des réformes permettant de construire ensemble un Etat civil, démocratique, républicain et pluraliste et de mettre un terme au régime militaire, au népotisme et à la corruption.
Pour certains observateurs, à l'instar de l'économiste Abderrahmane Mebtoul s'exprimant dans une tribune libre sur le site du journal électronique Algérie Focus, le président algérien a livré un discours “réaliste” sur la corruption, admettant que “la corruption devient un danger pour la sécurité nationale” et que la bureaucratie en est le parfait reflet.
M. Bouteflika aura toutefois laissé de nombreuses zones d'ombre. Abderrahmane Mebtoul pointe des limites concernant la révision constitutionnelle, pierre angulaire de son discours. “Le point essentiel de la limitation nécessaire des mandats présidentiels afin de favoriser l'alternance n'a pas été évoqué ainsi que les acteurs politiques, sociaux et économiques qui seront impliqués autres que les partis traditionnels FLN-RND-MSP (…)”, estimant que “dialoguer uniquement avec ces partis est un monologue du pouvoir avec lui-même”. Un référundum s'impose pour la mise en œuvre de cette révision, estime-t-il.
Certaines critiques se sont faites plus virulentes quant à l'ampleur des réformes annoncées. Prompt à réagir, l'ancien secrétaire général du FLN, Abdelhamid Mehri a ainsi, dans une lettre publiée sur le site d'information en ligne sur les droits de l'homme Algeria Watch, dit douter “que le contenu du discours colle à la réalité politique”. “L'aspect le plus visible de ce discours est de limiter la réforme à une révision des textes ce qui dénote qu'une grande vérité est ignorée, à savoir que l'échec du système de pouvoir et ses défauts résident davantage dans les pratiques du régime et ses règles de fonctionnement occultes que dans les textes que ce soit la constitution ou les lois”, estime-t-il.
“En un mot et fidèle à sa vision politique figée, il propose d'enfermer la société dans sa stratégie mortifère d'un ‘changement dans la continuité'”, fustige pour sa part le Front du changement national, créé en mars pour un “changement radical et pacifique du régime politique”, sur le site internet de la radio Kalima Algérie. “A croire que la Providence a voulu une fois de plus, exhorter le peuple algérien à prendre en mains son propre destin en lui montrant, sous les traits d'un homme physiquement délabré, l'agonie d'un régime dans son ensemble. Un régime complètement déconnecté de la réalité et dont la volonté de se maintenir au pouvoir par une politique de fuite en avant, constitue une menace réelle, grave et imminente pour l'avenir immédiat de notre pays, dans un contexte régional et international extrêmement instable”, poursuit le mouvement.
Pour ce front, “seul un changement radical porté par un projet national consensuel pourra aboutir à l'instauration dans notre pays d'une république authentiquement démocratique. Une république fondée sur nos valeurs identitaires authentiques et indissociables et sur les principes d'un Etat de droit où le peuple algérien et lui seul, représente la source de toute souveraineté et de toute légitimité. L'heure tant attendue, d'un sursaut national, a sonné. Nous appelons le peuple algérien à prendre en main sa propre destinée”
(Commentaires publiés sur la page Facebook du groupe Envoyés spéciaux algériens)
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