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« Confidences » d'un conseil des « ministres » : une manière d'occuper le « ghachi » et….de gagner du temps


Bouteflika désavoue le gouvernement et l'Assemblée
Le Soir d'Algérie, 07 Mai 2011
«La fraude électorale et le bourrage des urnes, c'est fini ! Que cela soit bien clair !» Cette phrase, et contrairement aux apparences, n'a pas été prononcée par un leader de l'opposition mais est celle de Abdelaziz Bouteflika en personne. Il s'est exprimé, ainsi, lors du dernier Conseil des ministres, lundi.
Kamel Amarni – Alger (Le Soir) – «Le président a tenu, ce jour-là, un langage qui avait surpris tout le monde», nous confie une source proche de la présidence. Selon cette indiscrétion, Bouteflika ouvrait, ce jour-là, les travaux du Conseil des ministres en demandant à Ahmed Ouyahia de lire le communiqué rendu public par la suite. «Une fois qu'Ouyahia a fini son intervention, le président prit la parole et annonça sèchement : vous avez bien entendu ? Eh bien, tout cela sera appliqué à la lettre. Que cela soit bien clair pour tout le monde, que les réformes politiques que j'ai annoncées, je les mènerai jusqu'au bout. J'irai plus loin que vous ne l'imaginez !» Devant des ministres médusés et surpris, Bouteflika s'élancera dans une dissertation de près de quarante- cinq minutes. «Je sais très bien que beaucoup, y compris parmi vous ici, doutent encore de la sincérité de ces réformes. Eh bien, non seulement je vais les réaliser, mais ce sera en profondeur. Aussi bien pour la Constitution que les autres lois.» Selon toujours notre source, Bouteflika marquera un temps d'arrêt, puis fixera du regard «un membre influent du gouvernement » (qu'il se refuse de nommer), et attaquera encore : «Nous avons choisi de ne pas soumettre le projet de révision de la Constitution à l'actuelle Assemblée et vous savez tous pourquoi. Je veux que la révision de la Constitution soit l'œuvre d'une Assemblée réellement représentative et légitime.» Et après ce suprême désaveu pour l'actuelle législature, élue, rappelons-le, à l'issue d'une législative marquée par une abstention sans précédent et cette fraude constante à toutes les élections en Algérie, Bouteflika revient à la charge : «Les prochaines élections de 2012 seront transparentes et totalement libres. Je dis bien, totalement libre !» Ne lâchant pas du regard «sa victime», il poursuit : «Il y aura une surveillance à tous les niveaux avec la présence massive d'observateurs internationaux. Vous avez bien compris : la fraude électorale et le bourrage des urnes, c'est fini ! Que cela soit bien clair !» Cet aveu fait, Bouteflika passe à la menace : «Je ne veux plus, je dis bien plus jamais, que l'on vote à la place des gens. S'il y a 20% seulement de votants, eh bien il n'y aura pas davantage ! Il n'est plus question que quiconque touche ni au taux de participation ni aux résultats.»
«Ni le FIS, ni aucun nouveau parti ne sera agréé»
Bouteflika ne cessera décidément pas d'étonner en ce lundi 20 mai. Poursuivant son propos sur le même sujet des élections législatives et locales de 2012, il indiquera clairement aux membres du gouvernement que, «cette fois, il est impératif que tout le monde participe à ces élections. Mais quand je dis tout le monde, il faut exclure spontanément l'éventualité que cela comprenne ceux qui ont mis le pays à feu et à sang. Je sais que ces gens-là tentent de revenir sous couvert d'autres sigles à travers des dossiers d'agrément déposés au niveau du ministère de l'Intérieur. Je ne serai pas celui qui réhabiliterait le FIS». Selon notre source, Bouteflika faisait allusion, ici, à l'ex-émir de l'organisation terroriste, Madani Mezrag, qui aurait déposé un dossier dans ce sens. «Ceci dit, je ne veux pas donner l'impression de privilégier un courant sur un autre. Par voie de conséquence, il n'y aura donc pas d'agrément ni pour ceux-ci, ni pour aucun autre nouveau parti.» A rappeler que le 16 avril dernier, le ministre de l'Intérieur, Daho Ould-Kablia, annonçait que ses services avaient reçu 42 demandes d'agrément de nouveaux partis politiques.
«Il faut s'attendre au pire en Libye»
Bouteflika clôturera sa longue intervention faite en début des travaux du Conseil des ministres en abordant la situation prévalant dans le monde arabe. Pour la première fois depuis cinq mois, il s'exprimera sur tout et dans le détail. «Le président a commencé par faire remarquer que nous vivons, depuis janvier, une véritable tempête dont il faut bien se méfier. Puis, il analysera les révoltes arabes, pays par pays, de la Tunisie au Maroc en passant par l'Egypte, le Yémen, la Syrie, etc.» Avant de s'attarder sur le cas libyen. «De tous ces pays, c'est sans conteste la Libye qui encourt le plus grand danger.» Selon Bouteflika, «il faut s'attendre au pire en Libye où tous les scénarios restent possibles». Nos voisins du Sud-Est ne sont à l'abri, selon Bouteflika, «ni d'une guerre civile, ni d'une division pure et simple du pays». Et dans tous les cas, «l'Algérie est directement concernée par l'évolution de la situation dans ce pays».
K. A.
Ouyahia et Belkhadem reçus par Bensalah
Sitôt désigné par Abdelaziz Bouteflika pour conduire les consultations avec les partis politiques et les personnalités nationales au sujet des «réformes politiques», le président du Sénat, Abdelkader Bensalah, est, déjà, à pied d'œuvre.
Nommé à peine lundi, Bensalah a reçu, dès mercredi dernier, deux chefs de parti et pas des moindres : Abdelaziz Belkhadem et Ahmed Ouyahia, respectivement secrétaires général du Front de libération nationale (FLN) et du Rassemblement national démocratique (RND). «Les rencontres ont eu lieu au Sénat, où Bensalah a reçu, séparément et en tête-àtête, d'abord Belkhadem puis Ouyahia, pendant trois heures pour chacun d'entre eux», nous confie une source digne de foi. Si rien n'a filtré sur ces rencontres, notre source précise toutefois que «Belkhadem et Ouyahia, tout comme les futurs interlocuteurs de Bensalah ont soumis à ce dernier des mémorandums détaillés portant leurs propositions respectives par rapport à tous les chantiers de réformes engagés, notamment la révision constitutionnelle». Toujours selon notre source, et contrairement à ce que l'on pensait, «c'est Bensalah, et non pas les commissions qui seront installées prochainement, qui détient les clés du processus et qui chapeautera tout. Il a obtenu le feu vert et les pleins pouvoirs du président et il sera le seul à avoir accès à lui». Homme de confiance et fidèle parmi les plus irréductibles à Bouteflika, Abdelkader Bensalah, deuxième personnage de l'Etat, est l'un des rares responsables politiques à bénéficier de la confiance des deux grands pôles du pouvoir en Algérie : La présidence et l'armée. D'ailleurs, avant même l'arrivée de Bouteflika au pouvoir, Bensalah a eu à conduire les missions les plus délicates et dans des moments les plus cruciaux, pour le pouvoir tout comme pour le pays, dans les années 1990. L'homme a eu, entre autres, à présider la fameuse CDN, la Commission du dialogue nationale qui devait pallier le terrifiant vide institutionnel, en 1994, dans une conjoncture marquée par une déferlante terroriste sans précédent, un isolement international étouffant et une crise économique paralysante. Il aura, par la suite, à présider au Conseil national de transition, le CNT, un Parlement désigné dans les mêmes conditions. Sa fidélité au pouvoir fera de lui, par la suite, l'homme désigné pour une tâche des plus impopulaires : prendre la tête du parti que le pouvoir créera dans l'urgence, pour gagner et régner, sitôt né, à savoir le RND. Ce sera également lui que le pouvoir choisira, sous Zeroual, pour présider la première Assemblée pluraliste de l'Algérie indépendante de 1997. C'est dire que, cette fois ci encore, le rôle de Bensalah sera déterminant pour l'avenir du pouvoir et du pays.
K. A.
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