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La contre révolution dans tous ses états
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 12 - 07 - 2011

Autopsie d'un mensonge : « L'Empire qui veut le bien des peuples Arabes »!
Depuis le soulèvement pacifique des peuples arabes contre leurs dictateurs, l'intelligentsia occidentale ne cesse de s'exclamer que « les Arabes sont comme nous et il n'y a pas de quoi avoir peur de leur caractère imprévisible, de leur tempérament agressif et irrationnel ! Ils revendiquent la démocratie, la liberté et l'expriment en toute sérénité et dans le calme, comme nous. » Seulement, dans le monologue des uns et des autres, il semblerait que dans celui des Arabes, qui reste à ce jour inaudible, faute de canaux porte voix pour le diffuser, tout laisse à croire qu'il continue à alimenter la peur de l'autre en conservant les raisons de toujours intactes. Car, pour eux, il s'agit d'une peur bien fondée. C'est une peur enfouie dans l'inconscient collectif, qui remonte à l'époque des croisades et qui a atteint son paroxysme avec l'expérience de la violence cruelle et barbare subie durant la nuit coloniale, qui s'est poursuivie sous d'autres formes jusqu'à nos jours et qui est à la base de la structure des représentations collectives de cette altérité. C'est une peur bien réelle et non pas fondée sur un fantasme façonné de mille et une images par une littérature orientaliste et ethnocentrique confectionnée dans le sillage de la philosophie hégélienne de l'histoire par son caractére tendancieux, allant jusqu'à décréter dans son extension le délire du choc des civilisations là où il n'y a que conflit des cultures, comme si dans notre époque une civilisation était constituée d'une seule voix. Ce que les Arabes craignent pour leur part, c'est l'agressivité et l'irrationalité de la stratégie géopolitique internationale qui caractérise les auteurs de ces préjugés!
Celle-ci est par contre plutôt prévisible, car, elle est caractérisée par la tentation permanente de la domination des autres et la convoitise de leur bien, avec cynisme, cruauté et hypocrisie dans leurs communications diplomatiques que Noam Chomsky appelle « les illusions nécessaires ». Ces illusions, sous forme de rhétoriques populistes destinées à tromper les masses, sont pratiquées aussi bien par leur diplomatie que par leurs médias en général, et que pouvoirs despotiques arabes imitent à leur tour pour dominer leurs peuples et disposer de leur état comme d'un bien privé. Et que leurs médias aussi bien publics que privés, dans leur majorité généralement, imitent à la perfection pour rester « organiques », évoquant le plus souvent la dérobade générique de l'argument non moins hypocrite de « l'exigence du professionnalisme ».
Aussi sincère que cela puisse paraître, leur reconnaissance souffre de l'ambiguïté du propos, notamment dans le fait de reconnaître à l'autre ce qui ne devrait pas naturellement lui revenir. Car, sa nature justement est représentée dans l'imaginaire orientaliste et néocolonial comme dépourvue de capacité d'accès au stade du politique, dans le sens plein de ce terme, et qui jusque-là faisait leur affaire.
Le fantasme ne pouvait rester actif dans leur esprit et sous cette forme, dans la mesure où une fois le choc dû au constat du réveil arabe consommé, une fois distancés les premiers temps forts de la révolte, la face givrée qui caractérisa leur « gueule de bois » en disait long sur leurs intentions. Elles ne se sont pas avérées aussi romantiques que les médias nous les présentent, telles celles d'enfants de cœur en procession, accourant avec leurOTAN sur la base de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU. Agitant à la face du mondel'opération « Protecteur unifié » dont le but nous dit-on est de « protéger les civils et les aires avec population civile d'une attaque ou d'une menace d'attaque », tel un encensoir et son rideau de fumée pour des desseins inavoués.
Il fallait donc se ressaisir très vite et se repositionner dans la nouvelle reconfiguration géopolitique qui se tramait, et préserver ses intérêts. Ce fut la révocation immédiate de Michelle Aliot Marie, ministre française ayant proposé d'aider directement la dictature tunisienne dans la répression de la révolte du peuple qui se radicalisait de jour en jour, sous le regard impuissant du pouvoir, parce que sa proposition fut perçue par l'opinion publique internationale comme une action impopulaire et donc compromettante pour leur image « politiquement correcte ». Voyant le soulèvement prendre de l'ampleur et se propager dans toute la région, les chancelleries européennes et américaines ont compris qu'il fallait agir vite et empêcher par tous les moyens l'aboutissement de ce vent de liberté qui représente une menace certaine à leurs intérêts. Avec en prime les risques de contamination a tous les pays du sud, voire le risque de propagation dans leurs propres Etas, qui ne tarda pas d'ailleurs de se produire, comme une traînée de poudre, aussi bien dans les esprits, que dans la contestation effective dans quelques pays, comme en Espagne, en Grèce et au Portugal, etc., et qui se poursuit à ce jour.
Le nid du vautour
Bahreïn est la base arrière où le vautour à élu domicile. C'est dans le port de Juffair que les USA stationnent la cinquième flotte et le commandement naval du CentCom, ce qui lui fait craindre que le réveil nationaliste ne remette en cause sa présence en ce lieu, et leur allié l'Arabie Saoudite craint à son tour que toute évolution démocratique dans la monarchie voisine ne suscite un mouvement de contamination au sein de sa population.
Ceci explique la répression sanguinaire qui s'est abattue sur la population avec son lot d'exécutions sommaires, d'emprisonnements arbitraires, de torture et de tous autres violations des droits de l'homme, que le roi Hamad ibn Isa Al Khalifa du Bahreïn a ordonnées et supervisées. Alors que la population est venue manifester pacifiquement pendant le printemps son souhait de changer de système politique, passant d'une monarchie absolue à une monarchie constitutionnelle. Ces exactions se déroulent presque à huis clos, car le sujet est censuré sur l'ensemble des médias grand public. On s'est contenté de transformer une contestation populaire nationale du printemps arabe aspirant à la démocratie en un conflit sunnite-chiite, afin de le classer en tant que non-évènement.
C'est à Bahreïn qu'une force contre révolutionnaire s'est constituée. Le 13 mars, le roi a reçu le secrétaire des USA à la Défense Robert Gates et ils ont décidé ensemble de faire appel à la compagnie militaire privée Xe Services qui sévissait en Irak sous l'appellation Blackwater. C'est une armée secrète de mercenaires, que des troupesdu CCG (Conseil de coopération du Golfe) qui comprend l'Arabie Saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, le Qatar et Oman sont venus grossir ses rangs. Ils seront rejoints plus tard par des troupes venues de Malaisie, du Pakistan, de Jordanie et à ne pas douter que tout ce beau monde est bel et bien orchestré par la CIA, voire assisté par le Mossad et les services Arabes de la péninsule.
Cette force est destinée en premier lieu à prévenir tout soulèvement populaire dans la péninsule ainsi que dans les pays du Golfe, pour ensuite être opérationnelle pour d'autres tâches contre révolutionnaires aussi bien dans les autres pays du Machrek que dans ceux du Maghreb.
Stratégies et objectifs contre révolutionnaires
Les Etats-Unis et l'Europe, les monarchies du CCG et Israël partagent tous la même crainte de voir les peuples arabes se défaire de leurs dictateurs et d'accéder à la démocratie. Car ceux-ci deviendraient du coup de véritables interlocuteurs politiques, et remettraient en question toutes les bases de domination qui sont au fondement de leurs relations politiques et économiques.
C'est pourquoi les options possibles parmi lesquelles les dictateurs ont le choix de recourir pour sauvegarder leur pouvoir, avec la protection de ces forces contre révolutionnaires, en échange de leur soumission sur l'essentiel, soit la non remise en cause du libéralisme économique, et à ne pas constituer un obstacle pour le développement du projet du grand Israel, c'est d'inscrire leur pouvoir, chacun en fonction de sa spécificité historique et sociale, soit dans un régime islamique conservateur, soit dans une dictature sous forme de démocratie de façade soit tout simplement de conserver les monarchies absolues qui représentent pour eux les valeurs de stabilité les plus sûres. En Libye les véritables démocrates sont très minoritaires au sein du Conseil national de transition, l'écrasante majorité est constituée d'anciens proches du colonel Kadhafi, des partisans de la monarchie et des tenants de l'instauration d'un Etat islamique. C'est dire que les forces démocrates, insignifiantes par le nombre, doivent cohabiter avec toutes ces forces conservatrices, qui sont par essence anti-démocratiques, et, d'autre part, se soumettre aux exigences de la volonté occidentale s'ils veulent réellement survivre politiquement.
Les pays qui ne se soumettront pas à ces exigences subiront sans doute la foudre contre révolutionnaire qui s'est abattue pour l'instant sur la Libye, à la suite de l'insoumission de Kadhafi à jouer le jeu, et procéder au deal des réformes de façade et conserver le pouvoir, comme cela est en train de se produire en Algérie. L'intervention sous couvert de l'ONU s'est transformée en une guerre ouverte d'agression avec les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Italie et la France comme principaux acteurs, et avec l'appui de leurs alliés dictateurs et monarques, dont les pouvoirs restent toujours sous la menace des contestations populaires.
Tout se passe comme si le centre de décisions géostratégiques internationales était réellement schizophrénique, à savoir qu'il y a un pouvoir de façade chargé de déployer les rhétoriques politiquement correctes à destination de l'opinion publique, et son double dans l'ombre qui prend les vraies décisions qui s'appliquent, exactement comme le gouvernement algérien et son double schizophrénique le DRS.
Dans ce cas, le pouvoir de l'ombre des forces contre révolutionnaires est représenté par la Brookings Institution, un think tank non élu financé par des fonds d'entreprises privées de l'oligarchie financière et industrielle, qui crée une politique hors du contexte légal et dont les principes idéologiques sont exposés dans son document Which Path to Persia. Ils se résument à l'infiltration, la déstabilisation, et la destruction des souverainetés des nations qui résistent à leur hégémonie, et que les chancelleries occidentales et leurs alliés cautionnent et valident, contre la volonté de leurs propres peuples.
Ils ont été à l'origine de la destruction et du pillage de l'Irak, la guerre qui se déroule en ce moment contre la Libye et s'activent à ce jour à essayer d'infiltrer et d'orienter la contestation populaire du printemps arabe, aussi bien au sein des CNT tunisiens et égyptiens qu'auprès des mouvements de contestation populaires syriens et yéménites, et gardent en ligne de mire également le Liban et l'Iran dans de futures évolutions.
Le projet de renversement du gouvernement syrien et libyen avait déjà été énoncé le 6 mai 2002 par John Bolton qui était à l'époque sous-secrétaire d'Etat de l'administration Bush, le contexte du réveil arabe se présente aujourd'hui comme une aubaine pour l'administration Obama, car il lui suffit d'infiltrer et d'orienter le mouvement populaire de contestation vers cet objectif. Kadhafi est aujourd'hui fini. Le CNT libyen est sous contrôle, et les Européens et les Américains ont déjà placé leurs hommes de confiance à la tête du pays, qui est déjà sous hypothèque. Il faut dire que rien n'a été laissé au hasard, tout a été orchestré comme une partition de musique. En fait, le groupe de contact sur la Libye(Etats-unis, France, Grande-Bretagne, Italie, monarchies du Golfe) ayant décidé la fourniture des aides au CNT en cash et en crédit disponible, ces fonds seront garantis selon eux par les biens gelés dans les banques occidentales et par le pétrole extrait et raffiné dans l'avenir par le nouveau gouvernement libyen. En même temps les USA ont placé la gestion des finances et du pétrole du CNT dans les mains de leur homme de confiance, Ali A.Tarhouni, enseignant à l'université de Washington. De cette manière les principaux pays du Groupe de contact posent une lourde hypothèque sur l'avenir de la Libye et auraient en main l'économie du pays, en gérant les fonds souverains libyens gelés et en contrôlant la production et l'exportation du pétrole.
En Syrie, les infiltrations du mouvement de contestation populaire, avec la formation de quelques groupes armés assistés de mercenaires, situés dans des régions frontalières pour garantir une base arrière où il aurait été ainsi plus facile de s'approvisionner, notamment à la frontière Nord du Liban, de la Turquie, de Daraa aux frontières de la Jordanie et du Golan occupé par Israël, ont débouché sur des combats contre les forces de sécurité syriennes sans aboutir aux résultats attendus d'eux. En fait, l'opération visait la provocation de la défection en masse, aussi bien des cadres de l'armée que du personnel politique civil, pour passer à la résistance armée comme en Libye, ce qui facilitera l'obtention de l'autorisation par l'ONU de l'intervention militaire, en application de la résolution 1973. L'opération d'infiltration et de déstabilisation de la Syrie, ayant échoué, la contestation populaire continue de se dérouler à ce jour d'une manière très pacifique. Le pouvoir syrien semble avoir choisi de se soumettre à la démocratie de façade, car il vient d'engager des réformes politiques qui consacrent le multipartisme. La partie n'est pas pour autant terminée, l'occupation du Golan par Israël, la population syrienne qui ne prend pas l'offre de démocratisation du système politique par le pouvoir en exercice comme argent comptant, et les forces contre révolutionnaires qui n'ont qu'un objectif, se débarrasser d'un personnel politique rodé à l'insoumission.
Tout en insistant auprès des Nations Unies, pour obtenir l'aval d'une intervention militaire, qui tarde à se décider, et qui rencontre le véto de grosses pointures, tels la Chine et la Russie, la stratégie des forces contre révolutionnaires semble piétiner pour l'heure, d'autant plus que les Russes ont anticipé la récupération de l'opposition syrienne en donnant des signes de lâchage du pouvoir de Bachar el Assad. Dans l'attente, les alliances peuvent se renverser et un terrain d'entente entre les forces occidentales et le pouvoir syrien n'est pas à écarter, au prix fort de concessions sur les bases déjà mentionnées plus haut, de la part du pouvoir syrien. Elles peuvent être en premier lieu tactiques et donc provisoires, tout en restant attentives à l'évolution de la contestation populaire qui persiste à exiger le changement radical du système et le départ de l'actuel personnel politique de la scène du pouvoir.
L'Algérie, objet de toutes les convoitises
Nous sommes en droit de rejoindre la préoccupation de M. Ait Ahmed, dont l'honnêteté politique, la sincérité de son engagement au côté du peuple et l'authenticité patriotique ne sont plus à démontrer : « Comment peut-on choisir ce moment pour, dans l'opacité absolue, conclure un train d'accords commerciaux et financiers avec des partenaires étrangers ? C'est la sécurité nationale, voire la souveraineté même du pays, qui peuvent être compromises. Ne profite-t-on pas du contexte national et régional pour dépecer le pays ? »
Nos préoccupations et celles de M. Ait Ahmed ne tarderont pas à se confirmer de la bouche même de M. Alain Juppé chef de la diplomatie française. Invité par le Centre culturel français pour une «questions-réponse » avec des étudiants de sciences politiques de l'université d'Oran, ce dernier sera victime d'un lapsus révélateur des intentions et des vrais motivations ayant poussé le pouvoir algérien à se précipiter dans des accords commerciaux tout azimuts, aussi bien avec les Français, les Anglais qu'avec les Américains, soit pratiquement avec l'ensemble de l'aile dure des forces contre révolutionnaires.
M. Alain Juppé a en fait failli confondre l'Algérie et la Tunisie en répondant à une question en ces termes : « Tout le monde a été pris par surprise, qui a vu venir ce qui se passait en Al…, » s'interrompant au milieu du mot pour se reprendre de suite « …en Tunisie ».
En fait, ce qui se passe en Algérie, tout le monde le sait. Ceci n'est plus un secret pour personne, et le pouvoir lui-même reconnaît publiquement son illégitimité et son caractère totalitaire et corrompu. Ce n'est pas non plus sorcier pour personne, que dans le contexte régional révolutionnaire qui menace de balayer tous les dictateurs de la région, le pouvoir algérien est contraint de se soumettre à toutes les exigences contre révolutionnaires pour sauver le système, siège de son pouvoir. Consolider une démocratie de façade et réviser son approche de partage de la rente.
Pour préserver son pouvoir de la déferlante populaire à chasser les tyrans de la région, le pouvoir algérien est resté sans réaction devant les considérations inappropriées de la diplomatie française, à considérer l'évocation de notre douloureuse mémoire du passé colonial en un « ressassement du passé ». Néanmoins la position difficile dans laquelle le pouvoir algérien est acculé, ne peut l'autoriser à hypothéquer la mémoire, l'histoire et la douleur du souvenir des crimes abjects et barbares qui ont été commis contre son peuple, quel que soit le prétexte, fut-il celui d'un désir d'apaisement.
Les forces contre révolutionnaires et les entreprises transnationales qui pillent nos biens, ne se fortifient que par notre complicité quotidienne. Si on ne fait rien par et pour nous- mêmes, il est certain que nous serons emportés par le torrent contre révolutionnaire qui est en train de formater politiquement, et hypothéquer économiquement tout le monde arabe.
Y.B
Lectures: 31


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