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Pourquoi il faut se débarrasser du DRS !
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 21 - 08 - 2011


In Kalimadz.
21 août 2011 17 h 06 min
Le général Toufik, ici en compagnie de l'ancien chef du gouvernement, Sid Ahmed Ghozali, et du général Larbi Belkheir, sur le tarmac de l'aéroport d'Alger, le 16 janvier 1992, quelques minutes avant le retour en Algérie de Mohamed Boudiaf.
Beaucoup en Algérie, du simple citoyen à l'observateur averti, ont du mal à cerner le niveau d'ingérence de l'armée dans la vie politique. Bien que tout le monde connaisse le pouvoir sans limite qui se cache derrière les fameuses trois lettres ( DRS), il leur est difficile de comprendre l'origine de cette puissance.
D'abord il faut savoir que ces fameuses trois lettres cachent une institution militaire.
Le DRS ( Département du Renseignement et de la Sécurité ), dirigé par le général Mohamed Mediene, alias Toufik, est un département regroupant plusieurs services de renseignements. C'est en vérité, un ministère du renseignement à l'intérieur du ministère de la défense. Sa direction la plus importante est la direction chargée du renseignement à l'intérieur (DSI). Elle est dirigée par le général, Abdelkader Kherfi, alias, général Ahmed. Elle fonctionne comme une véritable police politique, chargée de quadriller l'appareil de l'état mais également la société pour assurer la tranquillité du régime. Avec le chef de l'état, Abdelaziz Bouteflika, lui même choisi par l'armée et imposé au peuple par elle, ces deux hommes, ils sont les « hommes forts » de l'Algérie.
L'appareil de l'état sous tutelle
Le DRS constitue un état dans l'état. Il est présent dans chaque Wilaya, et dans chaque Daira, ou l'officier est souvent est plus puissant que le wali lui même et dans tous les cas, plus craint que ce dernier. De de même, y a t il, un officier du DRS dans chaque ministère, dans chaque administration, dans chaque entreprise publique et depuis quelques années, y compris dans les grandes entreprises privées. La ou ils sont, il font la pluie et le beau temps. Ces officiers sont plus craints que les ministres eux mêmes.
La justice bénéficie d'une attention particulière. Appareil de restriction et d'intimidation par excellence, les juges et magistrats qui composent le système judiciaire sont suivis scrupuleusement. Leur évolutions dépend de leur degré d'obéissance aux injonctions du DRS : emprisonner des innocents et libérer des coupables, sans remords ni questions.
De leur « rapports », dépendent, effectivement, les plans de carrière des fonctionnaires et notamment des hauts fonctionnaires, ceux que l'on appelle les cadres supérieurs de l'état. C'est le DRS, une institution militaire, qui décide dans les faits, de l'avancement ou non de la carrière des hauts fonctionnaires en utilisant la fameuse « enquête d'habilitation », de laquelle est tributaire toute nouvelle nomination par décret.
La société civile cadenassée
En ce qui concerne la société civile, La DSI, dispose des différentes structures pour infiltrer, manipuler, orienter, et déstabiliser toute organisation qui émerge dans la société. Il en est ainsi, des paris politiques, des syndicats, des organisations de masses, des unions professionnelles, des organisations des droits de l'homme et d'une manière générale de tout citoyen qui s'intéresse à la vie politique dans son pays.
Comme la justice, les médias bénéficient d'un traitement « spécial ». Une direction, installée à Ben Aknoun et dirigée par le colonel Fouzi, scrute en permanence les journaux, fiche les journaliste en deux catégories : les hostiles et les dociles. Aux uns, le harcèlement, les tracasseries et aux autres la publicité publique et les « articles » préparés. Cette direction va plus loin en refusant aux journalistes professionnels indépendants les agréments pour créer des journaux alors que dans le même temps, ces agréments sont distribués à des milliardaires à la fortune douteuse.
Cette mainmise de la police politique sur l'appareil de l'état et sur la société, fait qu'aujourd'hui, la simple évocation de ces trois lettres ( DRS) suscite la terreur au sein de la population.
Tout cela se fait, bien entendu, en toute illégalité et en violation flagrante et permanente de la constitution, qui reconnaît aux algériens le droit de participer librement à la vie publique dans leur propre pays.
Une configuration d'un autre âge
L'Algérie est un des très rares pays ou la police politique est dirigée et est constituée exclusivement de militaires. En Tunisie et en Egypte, par exemple, les équivalent du DRS existaient mais ils dépendaient du ministère de l'intérieure et non pas de l'armée. Cette ingérence directe de l'armée dans la vie publique, à travers ses services de renseignements ( DRS) est un héritage de dictatures qui n'existent plus, ( l'URSS, Le Chili de Pinochet, la RDA, la Roumanie de Causcescu etc….).
Cette configuration qui n'existe que dans les dernières dictatures les plus féroces ( Birmanie, Corée du Nord,,,,) revient à faire, dans les faits, du responsable du DRS et de celui du directeur du renseignement intérieur, les hommes fort du régime. Voilà comment d'obscurs officiers, inconnus du peuple, élus par personne, ne rendant compte à personne, se retrouvent avec un quasi droit de vie et de mort sur les citoyens. Voilà comment des officiers de renseignements, ne disposant que de compétences en matière de répression et de gestion policière, sans aucune connaissance ni vision politique se retrouvent avec un pouvoir politique inégalé qui engage la destinée de tout un pays.
Ceci dit, l'histoire récente, l'histoire même de ces dictatures, nous montre que lorsque les peuples ont décidé d'en finir, aucune police politique, militaire soit-elle, n' a pu les sauver. Le DRS ne fera pas exception !
Y.B
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