Dans votre interview au soir d'Algérie, vous parlez de marionnettes. Entre nous, qui de nous deux est une marionnette ? Qui a massacré un peuple sans défense pour plaire à ses maitres ? Qui a porté atteinte à l'image des Algériens en les faisant passer pour un peuple composé de terroriste ? Qui a bradé les richesses et l'indépendance des Algériens en installant des officines des services étrangers sur son territoire ? Non monsieur s'il y a une marionnette dans ce pays c'est bien vous et vos acolytes. Revenons à l'histoire, en Avril 2001, les trois plaignants (moi, Boukezouha et la famille Si Mozrag) qui ont déposé une plainte auprès du tribunal de Paris contre vous, nous l'avons fait par conviction, sans calcul et sous le nom d'aucune ONG. En juillet 2002, je me suis associé à la plainte déposé par l'ONG JUSTICIA UNIVERSALIS (ou il y avait certains de vos éléments). A la dernière minute, cette ONG a failli à son devoir et elle ne s'est pas portée partie civile. Quelques années plus tard, dans une confession, le monsieur qui devait faire le virement d'argent (nécessaire pour une telle procédure) m'a confirmé qu'il n'a jamais reçu le numéro de compte sur lequel le virement aurait du se faire. Je dois reconnaître que le DRS a bien fait son travail entre les deux plaintes. Il vous a permis de revenir en France en créant la confusion entre le procès (la mascarade) que vous avez initié contre Souaidia et la plainte d'Algériens assoiffé de justice. Chose que vous essayez d'entretenir encore (votre déclaration devant la procureure en Suisse). Concernant ma plainte et mon témoignage, je vous défie monsieur d'apporter la moindre preuve et de l'étaler devant les Algériens que j'ai été un militant du FIS, DE NAHDA, DE HAMAS ou même d'une association religieuse. Par contre, je vous défie d'apporter un seul témoignage qui contredira toute les atrocités dont je vous accuse en tant que ministre de la défense. Vous le savez plus que quiconque, la torture a été appliquée et à grande échelle pas seulement pour soustraire les informations mais aussi pour humilier et casser l'homme (créer la peur). A la prison militaire de Blida, cette pratique était quotidienne et je l'ai vécu dans ma chaire (ASSUMEZ VOS ACTES). Pire, je suis témoin d'une tentative de viol par un gardien contre un mineur (Amine, le fils de Belkacem). Je suis témoin du supplice qu'a subi ABU HAFS pour avoir osé se sympathiser avec le général Belloucif (ALLAH YARHEMHOUM). Je suis témoin du supplice qu'a subi le détenu Chergui, il est resté trois jours attaché à la grille de la fenêtre. Je suis témoin de la rencontre que les gardiens ont organisée la veille de l'Aïd entre le fils (Amine) et son père (Belkacem). Ils les ont mis nu dans une seule cellule sans couverture. Je suis témoin du tabassage commis par une brigade spéciale dépêché par Alger (NINJA) avec des gourdins et des barres de fer sur 1200 détenus du camp de la mort Ain M'Guel. Je suis témoin de la disparition du détenu Ahmed Bouamara (ancien militaire). Il a été enlevé par des éléments civils de sa cellule le jour de notre libération. Je suis témoin … Concernant votre déclaration devant la procureure vous dite que vous n'étiez ni chef d'état major (LAMARI), ni le patron du DRS (TOUFIK), mais seulement ministre de la défense. Je m'excuse faut il vous rappeler que c'est vous même qui avait nommé ces personnes. N'avez vous pas nommé Zeroual aussi. Tahar Zbiri, dans son livre témoignage dit que Bouteflika a refusé le poste de président parce que vous vous proposez que vous soyez son vice président, ça aussi c'est faux. Et quelle explication pourriez vous donner à cette réunion qui a lieu à Nice entre Rondot, Marcchiani, Touati et vous en Février 1996. Pour les Français c'est une réunion de travail entre les services Français et Algériens. Monsieur le ministre de la défense réelle de l'Algérie, ancien membre du HCE, l'homme qui a nommé LAMARI, TOUFIK, SMAIL, KAMEL ABDERAHMANE… ZEROUAL et qui a donner sa caution la venue de Bouteflika, je vous accuse d'avoir été l'autorité morale qui a cautionné ma torture, ma déportation et de mon incarcération injuste dans la prison du déshonneur militaire pour avoir dit non à votre coup d'état. Assumez monsieur, assumez. Dans votre interview, vous dites que si ces gens agissent parce qu'il n y a pas un retour du bâton (Quelle expression). Vous savez que c'est faux, je n'ai ni peur de vous, ni de vos sbires. Je me suis opposé à votre coup par conviction et je l'ai assumé. Je me suis opposé aux chefs historiques du GIA et à leurs idées radicales en les affrontant de face dans la prison de Blida et je n'ai pas eu peur de le faire. Je suis fière de mon parcours de syndicaliste et de militant des droits de l'homme. Comme je suis fière de mon métier d'enseignant de maths que j'exerce aujourd'hui dans les ZEP en inculquant le savoir faire et être à des élèves dont les parents ont fuit la misère que vous avez imposé avec vos acolytes à toute un peuple.
