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LA PERSONNE HANDICAPEE : ENTRE LEGISLATION ET DROIT A LA DIGNITE
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 01 - 12 - 2011


LE DROIT DE VIVRE DIGNEMENT.
Selon les estimations des Nations Unies, dans tous les pays les personnes handicapées représentent 7 à 10 pour cent de la population, mais il est évident que ce pourcentage peut être plus fort dans les pays frappés de conflits armés ou de catastrophes naturelles, ce qui précisément est le cas chez nous avec les effets de la décennie ayant engendrée la tragédie nationale et notamment les calamités naturelle, dont les inondations de Bâb El Oued et le séisme de 2003 -pour ne citer que ceux-là, à l'instar de biens autres-. Et bien que rares, les données disponibles indiquent que les personnes handicapées sont généralement les plus pauvres, elles enregistrent un taux de chômage, systématiquement plus élevé que pour tout autre groupe social de la population.
L'estimation ci-dessus indique clairement que cette tranche de la société ne constitue pas un groupe minoritaire marginal, particulièrement si l'on considère que le handicap qui frappe une personne n'affecte pas uniquement sa propre situation mais également celle de sa famille, voire de sa communauté. Donc le problème concernant les personnes handicapées est considérable, et mérite une attention particulière, car il ne faut surtout jamais oublier que nul n'est à l'abri de l'handicap.
Ici, il faut souligner que le rôle du Législateur est essentiel, et il faut reconnaitre que jusqu'à l'heure actuelle les personnes handicapées, n'ont justement, ou plutôt injustement pas été le souci majeur du législateur, c'est pourquoi à la place de Textes juridiques à la hauteur des droits légitimes pour une prise en charge conséquente qui permettrait aux personnes handicapées de mener un mode de vie digne de la personne humaine, garantissant et satisfaction les besoins inhérents à chaque individu, et non plus des actions apparentées à une œuvre de charité dons les personnes handicapées n'ont en que faire, tout simplement parce qu'elles ont besoins de droits et non de charité, et c'est leur droit.
COMMENT GARANTIR LA PRISE EN COMPTE DE L'ACCES DES PERSONNES HANDICAPEES A UN MODE EXISTENCIEL HUMAINEMENT DIGNE ?
Le seul et unique moyen civilisé qui permet réellement et effectivement à la personne handicapée de mener un mode existentiel conforme au Droit et à la morale humaine, est celui que trace le législateur, cependant il faut bien admettre que ce travail ne peut être concluant qu'a une seule condition. Le législateur maitrise certes la loi, mais connait-il, ressent-il les véritables problèmes que rencontre les personnes handicapées ? La réponse ne peut être affirmative, un vieux dicton bien de chez nous, le confirme : « ne ressent l'effet de la braise, que celui qui subit sa brulure «, donc une large consultation des personnes handicapées (toutes formes d'handicaps comprises et concernées), s'impose, et aucune loi ne devra être proposée et votée, sans consultations préalables de celles et ceux qui en seront les premiers bénéficiaires : les personnes handicapées, au cas contraire, tout ce qui ce fait ou se dit, ne seront que des palliatifs dont les personnes handicapées n'en soutireront aucun profit, et continueront à traverser un désert du mépris, d'indifférence et surtout d'insensibilité.
PRISE EN CHARGE DES PERSONNES HANDICAPEES : UN DEVOIR ET UNE OBLIGATION.
Les personnes handicapées qui, en dehors de leurs handicaps sont des êtres humains, citoyens de a République à part entière égaux en droits ne doivent en aucun cas, continuer à survivre substantiellement avec des prestations sociales inadmissibles, relevant beaucoup plus de l'insulte que de tout autre chose qui ressemblent bien plus à une œuvre de charité loin de tout élan du cœur et non d'un droit, alors que la personne handicapée n'a pas besoin de pitié, ce dont elle a besoin, se sont des droits. Il ne faut pas oublier que la limitation physique ou mentale d'une personne, ne la diminue en rien, son honneur, sa dignité et ses droits restent entiers et l'Etat doit assumer ses responsabilités constitutionnelle envers les personnes handicapées, et son, sa première obligation est d'abroger la loi réductrice 02/09 du 08 Mai 2002, car la subtilité du terme « aide sociale » est un affront à l'adresse des personne handicapées, ceci pour la forme quant au fond, a comparer la différence entre les montants que cette loi considère étant une « aide » et ceux versés grassement à ceux qui l'ont voté, la réponse ne peut être que « mépris », un mépris en retour, réciproquement partagé avec les rédacteurs de cette hogra constitutionnalisée, et ceux qui l'ont approuvé. L'Article 05 delà dite Loi stipule : « Les personnes handicapées sans revenu bénéficient d'une aide sociale qui se traduit part une prise en charge et/ou une allocation financière », Une prise en charge qui se résume par l'inaccessibilité au transport par voix de Métro pour les personnes handicapées.
HANDICAP ET DENI DE DROITS
Une lecture attentionnée du Décret exécutif 03/45 du 19 Janvier 2003 ayant pour but de fixer les modalités d'application des dispositions de l'Article 07 de la Loi n° 02/09 citée plus haut démontre un peu soit-il le peu d'importance accordée à la personne handicapée. Ce décret précise qu'une allocation financière (d'un montant dérisoire) est octroyée à toute personne handicapée ayant un taux d'invalidité de 100%, âgée de 18 ans au moins et ne disposant d'aucune ressource. Ce décret entends par « personne handicapées toute personne présentant une invalidité congénitale ou acquise ou, une pathologie chronique grave invalidante évaluée à 100% et entrainant une incapacité totale de travail, ou alors se trouvant dans une situation totale de dépendance pour l'accomplissement des acter courants de la vie, suite à l'atteinte des fonctions mentales, motrices ou organiques sensorielles, telles les personnes ayant perdues l'usage des quatre membres, les polyhandicapés sensoriels (surdités et cécité totale), ainsi que les arriérés mentaux profonds avec troubles associés. A ce stade d'aberration, le législateur se serait-il à la limite, questionné pour savoir comment peut-on parvenir jusqu'à l'âge de 18 ans, en étant handicapé à 100% et sans emploi, et si l'allocation « misérable » financière couvrent réellement les besoins élémentaires de la personne en question. Ceci démontre clairement le peu d'importance accordé à la question des personnes qui n'ont pas choisi d'être handicapée, et dont la charge incombe juridiquement, moralement et humainement aux pouvoirs publics. Ce qui regrettablement n'est pas le cas.
POUR QUE NAISSE UNE CONSCIENCE COLLECTIVE
Vue la situation dans laquelle sont plongées les personnes handicapées chez nous, il est nécessaire de rappeler que les lois à elles seules ne suffisent pas, particulièrement quand elles mêmes sont insuffisantes, elles ne sauraient garantir à elles seules un mode de vie, à la limite, humainement correct aux personnes handicapées, c'est pourquoi et plus jamais les autorités ayant à charge le problème des personnes handicapées, sont interpellées et appelées à trouver de nouveaux mécanismes, en concertation avec les personnes handicapées, puisqu'ils sont les premiers concernés. De nouveaux mécanismes basés sur les standards internationaux relatifs à ce domaine, dont le cachet et bien plus humain que tout autre chose, relevant du droit constitutionnel reconnu à toutes et tous les citoyens sans discrimination aucune, tel que proclamé par le droit national et international, afin que naisse une nouvelle conscience collective, une culture spécifique qui feront que les personnes handicapées bénéficient de droits spéciaux pour compenser leur handicap, ce en plus de leurs droits fondamentaux reconnus à la personne humaine.
* Membre de la Cellule Droits de l'Homme du FCN


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