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Carnaval fi dechra : la chekara au coeur de la mascarade!
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 04 - 04 - 2012

Grâce à la mise aux enchères des places pour la députation
Le FNA amasse six milliards de centimes
El Watan le 04.04.12
Six milliards de centimes, tel est le montant des cotisations récoltées par le Front national algérien (FNA) présidé par Moussa Touati.
Une somme qui vient s'ajouter aux indemnités que touche le parti pour chaque député siégeant à l'Assemblée. Sur la défensive, Moussa Touati affirme que ces cotisations permettront au parti de mener à bien sa campagne électorale. Transition toute faite, le patron du FNA est revenu sur l'exigence des militants désirant occuper les têtes de listes de son parti de payer le prix de ce positionnement, en liquide. Moussa Touati avait reconnu devant les journalistes avoir mis aux enchères les listes de candidatures dans sa formation politique et établi un barème et un tarif pour des prétendants qui voudraient entrer en course pour les législatives.
Le prix des places varie entre 100 et 500 millions de centimes, c'est-à-dire en fonction de l'importance des wilayas. N'est-ce pas là une forme de corruption ?
Hier, M. Touati n'a pas nié ces informations, mais a regretté la campagne de dénigrement menée, à cet effet, par les médias. «Pourquoi un tel acharnement ?», s'est-il interrogé. «Il ne s'agit pas de corruption, puisque cet argent n'ira pas dans ma poche, mais dans les caisses du parti, surtout que l'Etat n'accorde plus d'aide financière pour la campagne électorale», a-t-il argumenté, sans pouvoir justifier l'injustifiable. Sur l'aide financière pour la campagne électorale, M. Touati semble ne pas vouloir se référer à la loi organique portant régime électoral prévoyant des aides indirectes, dont la mise à la disposition des formations politiques des salles gratuitement pour y animer des meetings, des espaces publicitaires pour l'affichage. Le conférencier a précisé que son parti a présenté 51 listes renfermant 604 candidats ; dont 199 femmes et 405 hommes.
Parmi eux, il compte 12 hommes d'affaires, 30 chômeurs, 302 universitaires, 442 fonctionnaires…
Interrogé sur la position de son parti vis-à-vis du gel et le dégel des activités de la CNSEL, le conférencier a estimé que son parti était représenté au sein de cette instance et approuve toutes ses démarches. Le FNA est en faveur d'un bulletin de vote unique comme revendiqué par la CNSLE. «Nous étions les premiers à avoir proposé cette formule», explique M. Touati en précisant qu'au départ, son parti avait recommandé le dépouillement électronique.
Nabila Amir
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Confection des listes de candidatures aux législatives
Les places se vendent cher à l'ouest du pays
El Watan le 04.04.12
L'achat et la vente de places sur les listes de candidatures à la députation sont des pratiques courantes qui reflètent une absence d'éthique de certains acteurs polluant la scène politique. Dans différentes wilayas, on signale le recours par certains partis à cette honteuse opération de mise aux enchères des places «dorées» de la Chambre basse dès l'approche des élections. Nos correspondants à l'intérieur du pays nous rendent compte de ce phénomène encouragé, nous disent-ils, par l'apparition des «arrivistes de la politique».
A Chlef, la ch'kara, cette forme de corruption politique bien de chez-nous, a fait une entrée fracassante dans la confection des listes de candidats aux prochaines législatives. Tout le monde en parle, tant elle s'est invitée dans les débats, reléguant en seconde position les grands enjeux de ce scrutin et les préoccupations majeures des citoyens.
D'après un militant très au fait de ce phénomène, 30% des listes de candidats seraient «parrainées» par des milieux d'affaires. Pourquoi ? Parce que «ces derniers veulent tout simplement garder leurs relais dans les sphères du pouvoir», dit-il. Il cite également certains postulants qui ont dû, selon ses dires, monnayer leur place (tête de liste s'entend) pour des considérations connues de tous.
A Béchar, l'argent est à l'origine de la discorde entre les militants de la base et la direction d'un parti, ayant déjà beaucoup de députés au sein de l'Assemblée sortante. Le président du bureau de wilaya et les activistes de ce parti ont décidé de geler leurs activités le jour du lancement de la campagne électorale pour les élections législatives, a déclaré le responsable de wilaya de cette formation politique.
Ce mouvement de protestation fait suite au refus de la direction de cette formation de positionner en tête de liste le responsable du bureau de wilaya. «Le président du parti m'a exigé la somme d'un million de dinars pour conduire la liste du parti dans la wilaya», a indiqué le responsable local de cette formation. Il accuse le président du parti de l'avoir fait remplacer par un président d'APC qui aurait déboursé la somme de 4 millions de dinars pour les besoins de la campagne électorale, affirme-t-il. Ce parti est présent dans une vingtaine de communes de la wilaya et compte de nombreux militants au niveau des instances locales APW et APC.
A Tiaret, ce même chef de parti a établi un tarif pour figurer en tête de liste. Le secrétaire du bureau de wilaya de cette formation politique a publiquement annoncé sa candidature en ouvrant les enchères pour ceux et celles qui voudraient suivre dans la liste. Le 2e a été, comble de l'ironie, choisi par son frère. Il a été parachuté, puisqu'il vit dans une wilaya voisine. Les représentants locaux d'un autre parti n'ont pas daigné suivre le chef de cette formation dans son exigence de payer un million de dinars pour figurer en bonne place dans la liste et ont démissionné.
Un autre parti a vu ses fondateurs se retirer collectivement en signe de désapprobation du parachutage d'une personnalité ayant pignon sur rue. Autre fait marquant : la responsable locale d'un parti, depuis onze années, s'est vue éjecter à cause d'une liste concoctée par la présidente de cette formation. Plus discrets, les anciens partis ne sont pas indemnes de ces pratiques. Des langues se délient pour relater des cas de «services rendus» ou de copinage pour l'établissement des listes.
A Mostaganem, la confection des listes indépendantes n'a pas été de tout repos. En effet, devant l'obligation de réunir pas moins de 3600 signatures afin de pouvoir déposer une liste, les nombreux candidats indépendants ont dû suer pour rassembler un aussi grand nombre de citoyens. Seuls ceux disposant de moyens financiers conséquents sont parvenus à contourner cet écueil ; n'hésitant pas à débourser des sommes colossales en contrepartie du fameux sésame. Cependant, à l'approche des échéances, ils ont été nombreux à changer de stratégie en préférant s'abriter sous la coupe d'un parti politique afin de s'assurer une participation au scrutin.
Par ailleurs, ils ont été plusieurs, entre anciens députés éjectés de leur parti et riches hommes d'affaires, à se mettre sous la coupe d'une formation politique. On a même vu un parti remplacer, à l'ultime instant, sa première liste par une autre certainement plus généreuse. Mais à Mostaganem, le must du must fut incontestablement l'apparition d'une nouvelle spécialité dont le métier consiste à faire l'entremetteur entre des candidats en quête de parrainage et des partis en quête de candidats fortunés. Certaines places se seraient monnayées en millions de dinars.
A Oran, figurer sur une liste qu'elle soit indépendante ou de partis politiques nécessite aussi la «ch'kara». Pour les indépendants, le premier sur la liste est toujours une personne connue jouissant d'une notoriété. Le financement de la campagne électorale nécessite de grands moyens. «J'ai fait appel à un entrepreneur qui dispose de moyens importants pour assurer le financement de ma campagne électorale. Il a exigé la deuxième place sur la liste, on a convenu ainsi», a confié le président d'une liste indépendante. Cet entrepreneur devra consacrer dix millions de dinars à la campagne électorale, nous confie-t-on.
«Une jeune femme, n'ayant pas réussi à collecter les 7200 signatures de parrainage pour la liste où elle était classée en pole position, s'est vue demander la somme d'un million de dinars pour figurer en troisième place dans une liste représentant un nouveau parti politique. Si pour les premières places les candidats ont été invités à payer, pour les dernières places, autrement dit pour les «figurants», c'est le contraire. «Si on m'utilise pour le remplissage, il vaut mieux que je me fasse payer», dit un figurant sur la liste d'un nouveau parti politique. Ce dernier a reçu 20 000 DA pour l'utilisation de son nom dans cette liste.
A. Y., M.N., A. F., Y. A. et H. B.
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Les législatives et la ch'kara à l'Est
El Watan le 04.04.12
A Souk Ahras, 34 listes sont proposées aux électeurs des 26 communes que compte la wilaya.
Entre ceux qui briguent les 6 sièges de l'APN et ceux qui animent une campagne entamée depuis des mois, c'est toute l'histoire d'un circuit catalyseur d'opinions qui sévit auprès des populations vulnérables et des tribus des candidats. Les chefs de file des premiers reçoivent fonds et offrandes et nourrissent les autres de promesses ; les seconds invoquent les avantages d'un enfant du douar propulsé à un poste supérieur. Ils ne tournent pas le dos, non plus, à un groupe de gens soigneusement fringués, prolixes en matière d'éloges à l'adresse des ascendants et surtout munis d'argent. Avant d'atteindre cette étape, c'est au niveau des états-majors des partis que le négoce autour des positions est géré par des intermédiaires initiés au «marché». Tout est déjà campagne : bains de foule, dîners en grande famille, couffins aux nécessiteux, discours propagandistes, veillées avec des amis d'enfance… et surtout argent qui coule à flots. Il y aurait même des candidats subventionnés par des Qataris et d'autres sollicités par des filières de blanchiment d'argent.
A Skikda, selon un élu du FLN, il faudrait plutôt voir du côté des listes indépendantes et des nouveaux partis. «Les candidats de ces listes n'ont aucune expérience politique. Ce qui les attire c'est l'argent, d'ailleurs il suffit juste de consulter les têtes de liste pour reconnaître parmi eux une majorité d'hommes d'affaires, d'entrepreneurs et de nantis», lâche-t-il. Mais puisque ces gens sont assez riches, pourquoi courent-ils derrière l'argent ? «On n'est jamais assez riche», rétorque notre interlocuteur, qui poursuit : «Ces gens veulent l'immunité parlementaire. C'est une belle aubaine à fructifier durant le mandat.» Pour l'autre clan, ce seraient plutôt les anciens partis qui vendent les premières places de leurs listes. «Chez ces partis, c'est plutôt la guerre des foules qui oppose leurs partisans. Je ne voudrais pas nommer les gens, par correction, mais je vous invite à feuilleter avec moi les listes du FLN, du RND, du PT, du MSP… Plusieurs candidats en lice sont connus beaucoup plus pour leur richesse que pour leur parcours politique. Dans certains de ces partis, le classement se fait au hit parade des plus offrants.» Mais à qui offre-t-on ? «Aux décideurs locaux pour certains partis et centraux pour d'autres.»
A Tébessa, on va du militantisme au mercantilisme. Le niveau d'instruction et le militantisme ont été bannis dans le choix de la liste électorale, l'enjeu de l'argent et l'appartenance tribale demeurent «les maîtres mots inavoués». L'on apprend d'une source digne de foi qu'une tête de liste a été estimée entre 4 millions de dinars et 10 millions de dinars pour les anciens partis, alors que pour les jeunes formations politiques, la somme demandée pour une place en tête de liste ne dépasse pas les 400 000 DA. Une pratique jugée «nuisible» qui se répercute négativement sur l'action politique, du fait que le jeu électoral est devenu une véritable enchère pour certains coordinateurs et présidents de partis politiques comme le FLN, le RND, le FNA et d'autres encore, où le dernier mot est pour celui qui dit «mieux». Ces derniers sont perçus par les habitants de Tébessa comme des mercantiles car ils ont marginalisé le militantisme et privilégié l'argent en imposant des listes électorales contestées d'une part par la base militante qui a immédiatement réagi par des démissions collectives (à l'instar du RND) ou par le ralliement à d'autres partis (comme ces centaines de Flnistes) ou la désunion (au sein du FNA), et d'autre part par les citoyens.
Khider Ouahab, Abderrahmane Djafri, Lakehal samir


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