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L'heure est grave, mais l'espoir est permis et le moment est propice.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 19 - 08 - 2012

Sur le plan politique, il y a aujourd'hui dans notre pays trois groupes :
- le pouvoir mafieux avec sa classe de prédateurs, sa police politique qui supervise tout, ses moyens de répression hypertrophiés, son trésor constitué par des centaines de milliards de dollars, sa classe politique aux ordres chargée de donner le change, sa presse étatique et privée qui brouille les cartes, manipule, et intoxique l'opinion publique à longueur d'année;
- le peuple, masse indécise, rêvant de vivre dans un pays « normal », de décrocher qui un boulot, qui un logement, qui une augmentation de salaire ou de pension de retraite, etc., mais se contentant de le faire individuellement et non de manière organisée – même si des syndicats ayant pignon sur rue se chargent de canaliser et faire aboutir certaines revendications –, et finissant par accepter sa situation comme une fatalité;
- l'opposition, c'est-à-dire cette nébuleuse constituée d'une multitude de petits groupes et individus, dont le FCN fait partie, qui essaie de faire bouger les choses et de maintenir une certaine « veille politique », en utilisant surtout cet outil de communication par excellence qu'est devenu Internet aujourd'hui.
Mais quelles sont les causes du mécontentement de la majorité des Algériens et Algériennes? Elles sont nombreuses. On désigne parfois cela par le terme de mal-vie. On parle souvent de « hogra » aussi. Ceci pour ce qui concerne la « masse du peuple ». Au niveau des élites, en plus du ressentiment dont sont animés la plupart des Algériens et Algériennes de la « masse », il y a aussi la conscience de vivre sous la botte de dirigeants médiocres et corrompus n'ayant aucune vision et aucun plan clairement défini qui permettrait de lancer enfin l'Algérie sur la voie de la croissance et de la modernisation, vision et plan que justifient largement les ressources matérielles et humaines que possède notre pays.
Nous avons donc d'un côté un pays riche en ressources humaines et naturelles, ayant une position géographique privilégiée, des sites naturels d'une beauté à couper le souffle, un climat doux et tempéré, une population jeune, dynamique et avide de faire ses preuves et de l'autre un système de gouvernement archaïque avec une classe dirigeante corrompue, médiocre, sénile, incapable de proposer quoi que ce soit et se contentant de piller les richesses du pays et réprimer toute personne qui constitue une menace pour le système en place afin de maintenir le statu quo ante ad vitam aeternam.
Cette contradiction entre le possible et l'existant devient de jour en jour plus criarde et difficile à accepter pour la majorité des Algériens et Algériennes qui ne font pas partie du cercle restreint de la mafia, cercle dont les membres ont accès au Club des « Lapins », aux crédits bancaires non remboursables et à toutes sortes d'avantages en nature et en espèces procurés par le pouvoir. Il s'agit donc non seulement du partage inéquitable de la rente, mais aussi d'un sentiment de honte devant tant de médiocrité que le peuple en général et les élites en particulier n'arrivent plus à assumer. Être les derniers dans tous les domaines est un statut peu reluisant, même si une médaille d'or miraculeusement glanée aux derniers Jeux Olympiques par un « petit » Algérien de Souk-Ahras est venue temporairement mettre un peu de baume sur les cœurs.
Les Algériens et Algériennes ont en assez de la distribution inéquitable de la rente, surtout quand cette injustice n'est pas compensée en retour par une supériorité intellectuelle, entrepreneuriale ou de leadership, supériorité qui aurait permis au pays d'aller de l'avant et de briller parmi les nations. Non, dans notre pays la distribution inéquitable de la rente est le fait d'une classe dirigeante d'une médiocrité jamais vue auparavant. La honte absolue.
La classe mafieuse médiocre qui dirige le pays est devenue un boulet qui nous entraîne tous de manière inexorable vers les abysses. Elle ne se contente pas de piller les richesses de l'Algérie, elle détruit aussi les valeurs de la société et génère la médiocrité à tous les niveaux. Mais ce n'est pas tout, car elle empêche également l'émergence d'une nouvelle élite saine capable de redresser la situation catastrophique du pays en usant soit de la répression, soit de l'intégration dans le système mafieux. Les individus brillants et dotés d'un minimum de sincérité et de patriotisme ont le choix entre le silence, la mangeoire ou la prison – si ce n'est la liquidation pure et simple.
Il s'agit donc pour le peuple algérien aujourd'hui de mettre définitivement fin au système politique autoritaire devenu système mafieux après 92, car ce système étouffe et tue le pays à petit feu. Nous réalisons tous que la seule issue est de renforcer, rassembler et unifier les rangs de l'opposition véritable au pouvoir mafieux afin d'affronter ce pouvoir de manière résolue et sur la base d'une feuille de route claire et non en rangs dispersés et en se contentant de chahuter sans rien proposer de concret. Les soulèvements qui ont eu lieu au Machreq et au Maghreb nous ont clairement montré la voie à suivre et établi la feuille de route qui permettra de sortir du système mafieux : ouverture du champ politique sans restrictions, élection d'une Assemblée Constituante, Gouvernement de Transition, élections présidentielles, etc. La Tunisie, l'Egypte et la Libye se sont engagées sur cette voie et tout tend à prouver aujourd'hui que c'est la bonne voie. Sauf que ce qu'ont obtenu les peuples frères de Tunisie, d'Egypte et de Libye, n'est pas tombé du ciel : il a fallu en payer le prix en vies humaines.
Il est devenu clair aujourd'hui que, pour des raisons liées à notre Histoire récente, le peuple algérien veut faire l'économie d'une révolution violente dont les conséquences risquent d'être imprévisibles. Une sortie pacifique et négociée du système autoritaire mafieux est souhaitée par tous. Mais à quelles conditions cette issue pacifique sera-t-elle possible? Les chefs du pouvoir mafieux ont donné, à l'occasion des dernières élections législatives, la preuve de leur totale inconscience et de leur manque total de vision et de pragmatisme politique. Ils continuent de prendre les Algériens et les Algériennes pour des imbéciles. Comment leur faire admettre l'idée que leur temps est fini et qu'il vaut mieux pour eux de céder la place avant qu'il ne soit trop tard? Comment faire comprendre à un inconscient qu'il est sur la mauvaise voie?
L'inconscience de la classe au pouvoir n'est malheureusement pas le seul handicap, puisqu'en face de cette classe, il y a un vide cosmique ou plutôt une multitude d'étoiles filantes et de météorites qui brillent un instant et disparaissent à jamais, ou bien encore de lointains astres dont la faible lumière n'est pas visible à l'œil nu, c'est-à-dire pour le commun des mortels. Alors sommes-nous en train de prêcher dans le désert? Certains me diront : c'est bien, mais qu'attendez-vous, vous le donneur de leçons pour donner l'exemple et aller sur le terrain? Objection qui peut sembler à première vue pertinente mais qui fait l'impasse sur un point essentiel : si chaque individu qui prend conscience de la nécessité de la lutte politique se met à agir tout seul dans son coin, alors c'est le résultat opposé que nous obtenons, c'est-à-dire la dispersion et non l'unification des rangs de l'opposition.
C'est donc à l'unification des rangs de l'opposition qui existe déjà que nous appelons instamment. Dieu merci, il y a aujourd'hui au sein de cette opposition un grand nombre de personnalités qui ont le niveau de qualification, le sens patriotique, l'engagement et le prestige nécessaire afin d'entreprendre ce travail de rassemblement et d'unification des rangs sur la base d'une feuille de route unique ayant pour objectif la sortie pacifique du système mafieux et aboutissant ainsi à l'émergence d'un interlocuteur unique crédible face à la classe mafieuse au pouvoir. Ce n'est donc pas le premier quidam venu dans mon genre qui est appelé à faire ce travail mais des personnalités crédibles, de par leur passé de militantisme et leur engagement constant et avéré en faveur de la souveraineté du peuple et l'Etat de droit.
L'heure est grave, mais l'espoir est permis et le moment est propice. Il suffit d'une impulsion dans le bon sens pour que le train se mette en marche.


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