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3 mai journée de la liberté d'expression Mythe ou réalité ?
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 01 - 05 - 2013


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Journaliste indépendant
La liberté de la presse en Algérie est elle consommée ? A cette question, nous trouvons plusieurs réponses différentes. Mais nous commençons par le début de la pré-ouverture de la presse
Algérienne. C'est au début de l'année 1988, qu'une cellule présidentielle constituée principalement de Moqadem Mohamed directeur à cette époque de l'information à la Présidence de la République et du ministre de l'information Béchir Rouis, a commencé à mettre en place des noyaux constitués de journalistes, de députés, prélevés du secteur de la presse et de cadres de l'institut de journalisme. C'est ainsi que se sont constitués les premiers groupes de ‘'réflexion'' sur la presse algérienne et les premiers porte-voix de la liberté de la presse. Tandis que le ministre encourageait les nouveaux chantres de la démocratie à s'enhardir davantage, le premier inondait la presse écrite française ( le Figaro, Liberté, le Quotidien de Paris et l'hebdomadaire ‘le Point') d'informations et de cadeaux pour mobiliser ‘'les amis de l'Algérie'' et mettre ceux-ci à leur tour, au service de la nouvelle croisade du nouveau journalisme à l'algérienne.
Juste après octobre 1988, tous les porte-voix deviendront des rédacteurs en chef, des directeurs de journaux, et à la télévision, tous ceux qui s'étaient mis au service de cette cause –Ô combien courageuse -, puisqu'elle était ordonnée, cautionnée et financée par le pouvoir y trouveront un grand profit ; des appartements, des lots de terrains à bâtir, des fonds de commerce partout même à Riad el Feth au nom de tierces personnes ou de conjoint, des missions à l'étranger et naturellement une promotion.
Comment l'ensemble du corps des journalistes a-t-il été entrainé dans cette mouvance ? Et bien par l'intérêt personnel puisque la revendication de la liberté de la presse accompagnait celle d'une réévaluation des salaires et des primes. Ce qui se fera. Sur le plan matériel, le journaliste algérien est moins fragile. Est-ce à dire qu'avant 1988, la presse dite de cette époque répondait aux exigences des lecteurs (opinion publique) ?
Dans les villes d'Algérie, Oran par exemple, il fallait ouvrir des bureaux régionaux. Le wali d'Oran s'était mis à contribution.
Seulement cette opération n'a bénéficiée qu'à certains ‘'journalistes'' venus d'Alger, ne connaissant même pas Oran, pour bénéficier rapidement de logement et de certains avantages, comme le clan de certains journalistes d'Oran qui ont aussi bénéficié malheureusement pas tous de logements et de lots de terrain. D'autres n'étaient même pas informés. C'était sélectionné : le clan dit du système... Enfin le lecteur algérien se rappelle que le célèbre discours du 18 septembre 1988 prononcé par le Président Chadli Bendjedid devant les médias algériens et tous les cadres du FLN, transmis en direct par la télévision algérienne et dans lequel l'orateur annonçait qu'il était grand temps de faire table rase du passé, des ‘'idées rétrogrades'' et qu'il fallait accepter des changements radicaux. L'homme que dénonçaient les médias français comme étant un corrompu, un dictateur et un jouisseur sera remis au goût du jour petit à petit, par petites touches et la sévère remise à l'ordre que lui adresse le président Français François Mitterrand les 9 et 10 mars 1989 à Zeralda achèvera de le réhabiliter aux yeux des mêmes médias français, il restait encore à détruire l'armée algérienne et les fondations du FLN. Quoique sérieusement ébranlées, elles tenaient encore et rien de toute évidence n'était joué car les services de Sécurité algériens divisés en plusieurs partie (DGDS/ DGPS) avant la réforme en DRS, colmataient les brèches en Algérie et en France. Des inquiétudes apparaissaient ici et là. Il fallait procéder à une nouvelle distribution des cartes car le pluralisme de la presse, a surpris, les services de presse de la DGSE française. Des journalistes nouveaux envahissent le terrain, mais l'ensemble des journaux de l'Etat allait conserver les mêmes cadres, qui dirigent toujours les secteurs de l'information et de la culture. Même la première vague des journaux ‘'indépendants'' était dirigée par les anciens journalistes du secteur de l'Etat. Ce sont par conséquent ces deux secteurs qui allaient être réactivés, mis à contribution pour fournir aux nouveaux acteurs la logistique voulue.
DEPENALISATION DU DELIT DE PRESSE
L'arbre qui cache la forêt
Le président Abdelaziz Bouteflika l'a annoncé le 15 avril 2012 lors d'un discours télévisé à la Nation.
Cette décision passe notamment par la révision de la loi 90/07 relative à l'information. Mais le code pénal, amendé en 2001 prévoit plusieurs peines (emprisonnement et amendes) relatives à la diffamation, l'injure, l'offense, etc. Des dispositions qui concernent directement les journalistes. Le code pénal sera-t-il épuré de ces articles limitatifs de la liberté d'expression et d'opinion ? Pour l'heure, c'est le flou total. Le gouvernement semble jouer un drôle de jeu en matière de «dépénalisation de délit de presse ». Conscient de l'existence d'un cumul de peines entre la loi sur l'information et le code pénal, les autorités semblent vouloir supprimer les dispositions pénales du premier texte pour les maintenir dans le second. Cela revient à frapper l'eau avec un bâton. Cette volonté a été confirmée, indirectement, mercredi 20 avril 2012, par le ministre de la communication, Nacer Mehal. Intervenant à la chaîne I de la radio nationale, il a invité les professionnels à participer à « un atelier » consacré à la révision de la loi sur l'information. Il n'a, à aucun moment, parlé du code de pénal. M. Mehal, qui a été parmi les premiers journalistes de l'APS, du bureau d'Oran, puis pendant longtemps correspondant de l'agence officielle APS à Washington avant de diriger cette agence officielle à Alger, a aussi prétendu qu'il n'existait pas de censure en Algérie. Pourtant dans la même semaine, les médias publics (télévisions, radio et APS) ont bien reçu instruction de ne pas reprendre les critiques émises par le rapporteur spécial de l'ONU sur la promotion et la protection du droit à la liberté d'expression et d'opinion, exprimées dimanche 17 avril lors d'une conférence de presse à Alger. Ces médias publics ont également passé sous silence les attentats terroristes qui ont été perpétrés à Boumerdès, Bouira et Tizi-Ouzou. Aucun mot sur les 20 militaires et gendarmes tués lors de ces attentats. Comme si cela se passait dans un autre pays ! Pire, les médias publics, au lendemain du discours présidentiel appelant à «l'ouverture » de la télévision, des radios et de l'agence APS, n'ont diffusé que les avis favorables et les louanges de la prestation télévisée de Bouteflika. Aucune critique, même la plus minime, n'a été diffusée. Tous « les débats » organisés après le discours étaient à sens unique. L'instruction était de « positiver » jusqu'à la caricature « les réformes » annoncées par le président. Pourtant, ces annonces ont suscité de nombreuses critiques et beaucoup de réserves, y compris au sein de l'Alliance présidentielle, comme en témoigne la position prudente du MSP .Depuis plusieurs mois, les responsables de la radio et de la télévision sont en possession de « listes rouges » dans lesquelles figurent des noms de syndicalistes, journalistes, universitaires, militants des droits de l'homme, artistes et politiques interdits d'antenne. Il leur est reproché d'être « trop » critiques vis à vis du pouvoir. Sur la chaîne I, le ministre de la Communication a déclaré que l'accès aux médias nationaux sera assuré à « tous les Algériens » pour « débattre des différents problèmes que connaît la scène nationale ». Or, hormis le sport, la télévision n'a plus le droit de diffuser des émissions en direct, y compris des talk shows culturels. «Maqha Essahafa » (Café de la presse), émission de débat de la chaîne I, a été supprimée récemment de la grille des programmes après que des journalistes eurent abordé sommairement la santé d'Abdelaziz Bouteflika. Les ministres, les directeurs d'entreprises et les responsables d'institutions ont reçu une instruction formelle de ne pas s'exprimer sur la chaîne qatarie Al Jazeera ou BBC Arabic. Même si de nombreux visas ont été accordés à la veille de la marche de la CNCD du 12 février 2012 – afin de montrer que la police algérienne ne réprime pas avec des armes à feu –, les visas pour les journalistes étrangers sont filtrés au compte-gouttes. Des questions du genre « qu'allez-vous faire en Algérie ? Qui allez-vous rencontrer ? » sont posées aux journalistes. Une fois en Algérie, les reporters, surtout ceux travaillant pour les télévisions, sont filés par la police et parfois reconduits aux frontières, comme ce fut le cas pour une équipe de la chaîne française M6, chassée du territoire en janvier 2011 . Rappelons aussi qu'un reporter américain a été sommé de quitter la wilaya de Chlef où il est allé en reportage, et de ne plus revenir à Alger. Un commissaire de police lui a curieusement dit que « le visa pour l'Algérie » n'est valable qu'à...Alger.
Enfin, la suppression du délit de presse ne résout pas les vrais problèmes de la presse nationale. L'ANEP garde le monopole sur la publicité et reste un instrument puissant entre les mains de la présidence et du DRS. De même que le lancement de nouveaux titres reste soumis à des autorisations complexes. Ces dernières années, seuls des hommes puissants, souvent sans aucun lien avec le monde des médias, ont réussi à lancer des journaux.
Enfin, on se rappel du conservateur au musée du Bardo Alger, M.Bitar Belaid un sociologue de formation, ethnographe de profession, qui a été suspendu le 13 mai 2012 de ses fonctions après avoir publié des articles dans les journaux traitants et critiquant la gestion de la culture en général et la gestion du musée du Bardo. Suspendu pour publication d'articles qui n'étaient pas du gout des hauts responsables de la culture.
L'année dernière à l'occasion de la journée internationale de la liberté de la presse, le 3 mai 2012 l'ancien ministre de la communication, Nacer Mehal avait annoncé certaines mesures qui pourraient réjouir les membres de la presse. Il a annoncé aussi un premier programme de réalisation de 350 logements qui sera lancé prochainement au profit des journalistes vivant dans des « conditions précaires et pas du tout honorables ».
Un accord a été signé entre le ministère de la Communication et le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme pour réaliser une série de programmes de logements au profit des journalistes, a-t-il indiqué à l'occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai de chaque année. A cette occasion, Mehal a réitéré son appel à tous les journalistes afin qu'ils s'organisent de défendre leurs droits, précisant que le projet de logements annoncé est « en train d'évoluer et il va aboutir ». Cet accord a été conclu avec le concours de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), a ajouté le ministre. Mais l'ancien ministre a omis de citer les journalistes régionaux Oran et Constantine.
L'Algérie est en phase de régression intellectuelle, parce que la vie scientifique suppose la liberté totale de critique et que cette liberté est recherchée dans le pays. Qui est surtout usurpée par certains éditeurs ‘'commerçants'' qui sont arrivés à la presse par accident. Quand en France par exemple, Philippe Nemo analyse notamment les lois de censure (loi Gayssot, loi sur la HALDE, lois dites « mémorielles »…) qui exposent à l'amende ou à la prison ceux qui osent dire certaines vérités contraires à l'orthodoxie régnante ou seulement aborder certains sujets tabous. La thèse est qu'une nouvelle religion, protégée par de nouveaux tribunaux d'Inquisition, règne au pays de Voltaire et deBeaumarchais, le rendant aveugle et incapable de penser scientifiquement son avenir.
Certains médias ne sont pas un contre-pouvoir. Ils ne sont pas davantage le quatrième pouvoir. Ils sont progressivement devenus le premier pouvoir : celui qui s'exerce sur les esprits. Plus inquiétant, ils semblent même prendre le contrôle des autres pouvoirs, intellectuels, politiques et judiciaires. Or, journaux, radios, télévisions et même certains sites d'information en ligne ne sont ni indépendants, ni libres. Ils subissent la loi d'airain de la publicité, prisonniers des préjugés de la caste journalistique.
C'est l'alliance du grand capital et de la pensée unique des salles de rédaction qui passent tout au crible de l'idéologie : dérégulation économique et financière, rejet des traditions,.
Pour rééduquer, ils conditionnent par la désinformation, la Novlangue, la censure, la diabolisation et le bobard sont leurs instruments, au mépris de l'identité, de la souveraineté, de la démocratie et deslibertés..
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