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La délivrance peut surgir à tout moment de là où on ne l'attendait pas !
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 21 - 05 - 2013

Après avoir soutenu un civil – Ben Bella – l'Armée des frontières, qui allait devenir le noyau dur de l'ANP, se décida à franchir le Rubicon le 19 juin 1965. Depuis cette date, elle règne sans partage sur l'Algérie et le peuple algérien. Sentant que le pouvoir allait lui échapper en 1991, elle n'hésita pas à interrompre le processus électoral, engageant le pays dans la voie de la violence barbare.
En 1999, un boutef gonflé à bloc et sûr de son fait se présenta au peuple et aux puissances occidentales, après avoir été appelé à la rescousse par le cabinet restreint des généraux putschistes, comme le seul homme capable de sauver le peuple algérien de ses démons intérieurs et de contrer intelligemment le courant islamiste radical. Meeting après meeting, il fit appel à toute sa roublardise et sa vaste panoplie de discours perfides et trompeurs, lui que l'Armée avait éjecté en 1979, lui préférant Chadli, et qui jubilait, sachant son heure de gloire enfin venue. Il sermonna, apostropha, berça et roula dans la farine une population fatiguée de tant d'errance et avide de trouver enfin un père protecteur qui la mènerait vers des lendemains meilleurs.
C'est ce même homme qui, quatorze années plus tard et 76 ans au compteur, est allongé aujourd'hui sur un lit d'hôpital. Certains le tiennent pour mort ou mourant. D'autres le disent convalescent et bientôt de retour aux commandes du pays. Celui qui n'hésita pas à se comparer à Napoléon et qui a toujours eu un ego démesuré a-t-il tenu ses promesses de 1999? Rien n'est moins sûr! Le cabinet noir des putschistes, dont toufiq et nezzar sont les deux derniers survivants, semble plus puissant que jamais. Il faut croire que la flamme de la trahison est passée d'une génération à une autre et que les serpents venimeux ont largement eu le temps de remplir la maison d'une descendance prête à bondir sur toute personne qui s'approcherait un peu trop près des centres névralgiques du pouvoir militaire.
Notre pays se trouve aujourd'hui à la croisée des chemins. Les quatorze années que boutef a passées au sommet de l'Etat ont permis à la classe mafieuse avec ses deux ailes, civile et militaire, d'amasser des fortunes colossales, de tisser un vaste réseau qui emprisonne le pays et le surveille H24 et d'élargir sa base, se permettant même d'intégrer des éléments du courant islamiste considéré comme modéré. Elle a beaucoup d'argent en réserve qui peut servir à arroser la société en cas de montée de la fièvre contestataire et elle dispose de puissants alliés parmi les dirigeants des puissances occidentales. Elle semble donc indétrônable, tout comme semblait l'être la classe mafieuse de la Tunisie de Benali et celle de l'Egypte de Moubârak, qui n'avaient pas à leur disposition, il est vrai, le même trésor alimenté en continu par la rente pétrolière.
Face à elle, la société est en état de prostration, comme absente. Seules quelques franges de la jeunesse, exclues du système rentier, montent de temps à autre au créneau, vite rattrapées par une Justice aux ordres et des services de sécurité dociles et bien dressés. « Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir? » Il y a bien quelques voix ayant une certaine notoriété ou un certain poids qui s'élèvent de temps à autre et le bourdonnement permanent des abeilles de la toile, transportant inlassablement du pollen vers la ruche, préparant patiemment le miel qui nourrira les vrais artisans du changement que tout le monde attend fébrilement depuis de nombreuses années. Mais le pays semble baigner dans la même torpeur malgré le style de plus en plus incisif des éditoriaux et des chroniques des journaux en ligne. Tout le monde parle et attend, comme dans une rencontre familiale à l'occasion d'une fête, faisant et refaisant le monde, depuis 1962, 1958, 1954, 1945, 1925, 1871, 1847, 1830... Grattant encore et encore les couches de tyrannie et d'injustice, remontant jusqu'aux Turcs, puis au-delà, jusqu'aux Almohades, la Kahina, Massinissa...
L'Algérie, notre Algérie est malade et nous en souffrons. Ceux qui nous tyrannisent aujourd'hui ne seraient-ils pas les enfants de ce pays? Alors pourquoi ne souffrent-ils pas comme nous souffrons de voir notre pays malade? Pourquoi ne viennent-ils pas vers nous les bras ouverts, demandant pardon pour leur égarement et nous priant instamment d'oublier le passé afin de construire un avenir meilleur et sauver notre Algérie qui est si mal en point? Et pourquoi demeurons-nous tous prostrés, incapables de prendre la moindre initiative, attendant qu'un miracle se produise? Est-ce la peur qui nous paralyse tous autant que nous sommes? Sur 38 millions d'Algériens et d'Algériennes, n'y aurait-il donc pas un million de personnes qui seraient prêtes à sacrifier leur petit confort matériel afin de sauver l'Algérie? Où est notre jeunesse, car il est bien vrai, qu'en tout temps et en tout lieu, c'est la jeunesse qui se sacrifie et donne l'exemple au nom de l'avenir meilleur qu'elle veut se construire? Est-elle totalement blasée, définitivement acquise à l'individualisme le plus nihiliste?
Nul ne peut prédire l'avenir et nul n'aurait pu prédire en mai 2010 que les pouvoirs tyranniques et corrompus de Kadhafi, Benali et Moubârak ne seraient plus qu'un mauvais souvenir en mai 2013. Alors soyons optimistes et gardons toute notre lucidité, en ces temps d'incertitude et d'espoir. La délivrance peut surgir à tout moment de là où on ne l'attendait pas.


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