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Sawaris, l'ami des voyoucrates d'Alger investit dans la « démocratie » des blindés.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 22 - 07 - 2013


Akram Belkaïd
lundi 22 juillet 2013 20:53
Après un placement dans le putsch, Sawiris à nouveau au centre du jeu
Sawiris investit même dans les coups d'Etats!
Les symboles de l'ère Moubarak reviennent en force après la destitution du « frère » Mohamed Morsi. Le plus en vue, Naguib Sawiris a mis la main à la poche pour financer Tamarod et promet des milliards de dollars d'investissements. Un placement dans le coup d'Etat. Sans risques?
Pour lui, c'est l'heure de la grande revanche... Naguib Sawiris, le milliardaire égyptien et grand symbole de l'ère Moubarak, est de nouveau au centre du jeu politico-économique de son pays. Il vient ainsi de déclarer à l'agence Reuters que ses proches et lui étaient prêts à investir d'importantes sommes, soit « plusieurs milliards de dollars », pour relancer l'économie égyptienne. « Ma famille et moi allons injecter en investissements en Egypte des montants comme jamais auparavant et dans tous les projets possibles. La nouvelle ère qui s'ouvre offre d'importantes opportunités d'affaires » a expliqué le fils aîné du magnat Onsi Sawiris dont le conglomérat Orascom pèse 240.000 emplois directs et indirects, ce qui en fait le premier groupe privé égyptien. L'annonce concernant les futurs investissements a été reprise en boucle dans les médias égyptiens possédés par l'homme d'affaires mais aussi par tous les networks favorables au nouveau gouvernement issu de la déposition, par l'armée, du désormais ex-président Mohamed Morsi. Il faut dire que l'Egypte a un besoin urgent d'investissements en devises fortes à l'heure où sa dette extérieure atteint les 30 milliards de dollars tandis que les réserves de change sont inférieures à 15 milliards de dollars. Le tout dans une conjoncture marquée par une croissance en berne (moins de 3% prévus en 2013), une livre de plus en plus faible (elle a perdu 12% de sa valeur depuis l'élection de Morsi en juin 2012), une balance des paiements négatives (-11 milliards de dollars) et un déficit budgétaire équivalent à 11% du PIB.
Un retour en force des symboles de l'ère Moubarak
Pour de nombreux observateurs, cette réapparition de Naguib Sawiris est le meilleur exemple du retour en force des symboles de l'ère Moubarak. Après plusieurs mois de discrétion et de mise en cause judiciaire pour des faits de corruption et de favoritisme, ces hommes d'affaires redressent la tête et profitent de la répression menée contre les Frères musulmans pour se refaire une virginité politique. Pour mémoire, il faut se souvenir que Naguib Sawiris avait quitté l'Egypte au lendemain de la victoire électorale de Mohamed Morsi, laissant même entendre que son exil pourrait être définitif et qu'il pourrait transférer ses activités hors de son pays natal. Ce n'est qu'au mois de mai dernier que le milliardaire est revenu en Egypte à un moment où le gouvernement dirigé par les Frères musulmans a esquissé un geste de conciliation à l'égard des anciens oligarques de l'ère Moubarak. « Sawiris est rentré en Egypte parce que le gouvernement Morsi a accepté de renoncer à certaines poursuites contre des employés de son groupe notamment l'un de ses frères » explique un analyste du Centre d'analyses stratégiques d'Al-Ahram. Conscient de la détérioration des finances du pays, Mohamed Morsi avait alors tenté de convaincre les grosses fortunes liées à l'ancien régime d'ouvrir les cordons de leurs bourses en échanges d'amnisties partielles notamment en ce qui concerne les fraudes fiscales dont ils ont été accusés au lendemain de la chute de Moubarak. Selon des informations de presse, le fisc égyptien réclame plus d'un milliard de dollars au groupe de Sawiris, ce dernier ayant accepté le principe d'un premier versement de 357 millions de dollars en mai dernier et cela en échange d'un abandon des poursuites contre lui, son entourage familial et des cadres Orascom.
30 millions de dollars à Tamarod
Mais, aujourd'hui, une autre thèse fait jour. Selon plusieurs articles de presse, Naguib Sawiris serait rentré en Egypte pour soutenir et financer le mouvement croissant du Tamarod (rébellion) mené contre la présidence de Morsi. Une présidence qu'il qualifie désormais de « fasciste » tout en insistant sur le fait qu'il a « soutenu moralement et politiquement » le mouvement Tamarod sans pour autant l'avoir financé. « Je n'avais pas besoin de le financer car Mohamed Morsi a fait le nécessaire pour mettre des millions d'Egyptiens dans la rue », insiste le milliardaire. Des déclarations qui ne convainquent guère en Egypte où nombreux sont les observateurs persuadés que Sawiris a bel et bien financé le mouvement Tamarod avec près de 30 millions de dollars consacrés aux « rebelles ». Un montant important au regard des sommes habituellement consacrées à la société civile égyptienne mais que les sympathisants de Morsi comparent au milliard de dollars réclamés par le fisc égyptien et que le nouveau régime égyptien pourrait bien effacer pour service rendus…
Se prémunir de nouveaux ennuis
« Sawiris fait le pari que les Frères musulmans ne reviendront jamais au pouvoir et il se pose comme étant l'un des parrains du mouvement Tamarod, décrypte un diplomate occidental en poste au Caire. C'est un risque qu'il prend mais c'est aussi une manière de tirer la couverture à lui. C'est une stratégie pour se prémunir contre de nouveaux ennuis à l'avenir puisque de nombreux révolutionnaires continuent de réclamer une purge contre les anciens soutiens de Moubarak ». En tout état de cause, la stratégie suivie par Naguib Sawiris met en lumière l'erreur fatale de Mohamed Morsi. Certes, ce dernier a fini par comprendre que les hommes d'affaires égyptiens pouvaient financer des campagnes électorales contre lui mais il n'a pas anticipé la jonction entre ces symboles, hier honnis, de l'ère Moubarak et une partie de l'opposition de gauche et des révolutionnaires. Surtout, il n'a pas compris que la contestation viendrait aussi vite et avec une telle ampleur. « Dès son élection, des responsables de la Confrérie ont exhorté Morsi à attaquer de front les grands soutiens financiers de Moubarak notamment via des poursuites pour corruption ou fraude fiscale, rappelle l'analyste du Centre Al Ahram. Mais la justice égyptienne a ralenti les procédures quand elle ne les a pas enterrées. » Aujourd'hui, Sawiris est désormais plus tranquille et il reste à savoir si ses promesses d'investissements seront tenues.


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