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Lettre à Mouloud Mammeri.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 21 - 08 - 2013

Durant longtemps, durant toute ton existence, toi et tes amis Arkoun, Dib, Mimouni, Benabi, A Djebbar...vous vous êtes efforcés avec autant de bon vouloir et de sincérité a réconcilier le pays avec ses propres valeurs et a traduire nos origines de nation maghrebine, lorsque le pouvoir en place mettait plein d'entraves sur votre chemin. Tu as su concilier entre l'amazighité, l'Islam et l'universalité. Mais qu'en est-il aujourd'hui après ta disparition et la disparition de tes compagnons de route ? Quelques convictions qui ne tiennent plus debout et des valeurs desséchées dans lesquelles plus personne d'entre nous ne se reconnaît désoemais. Mais avant de nous qui quitter, tu nous as prévenu, tu nous as dit que tu n'était pas dupe.
Longtemps je me posais des questions à propos de ton ouvrage « La mort absurde des Aztèques », en me disant ou est donc le rapport entre Imazighens et le triste destin des populations autochtones de la Cordillère des Andes. C'est seulement maintenant que je saisis les raisons qui t'ont poussé à rédiger cette œuvre magistrale. Parce qu'anthropologue, historien, sociologue et grand écrivain tu connaissais l'histoire de notre pays. Tu savais pourquoi on a toujours été colonisés.
Il n'y a pas encore longtemps, la Kabylie était ce marché ou chaque algérienne et chaque algérien pouvait acheter les valeurs sures de la citoyenneté, de l'éducation, du courage et de la probité morales, sans rien dépenser en contre partie. Dans le temps, lorsqu'un oranais ou une constantinoise décroche son baccalauréat, ses parents lui recommandent vivement de poursuivre ses études en Kabylie. Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui : La Kabylie est devenue une véritable réserve indienne ou le régime vient à chaque fois initier ses sinistres expériences. De Tamazighit, il ne reste plus rien. Après avoir servi de fond de commerce à tous les trabendistes de la culture et autres aventuriers politiques, on l'a jetée dans les poubelles de l'histoire. Tamazighit qui était censée construire notre identité a fini par perdre son identité. Etions-nous donc condamnés d'avance à n'être que des sous êtres ou, sinon, par quels détours y sommes-nous parvenus, nous sommes arrivés à cette situation absurde ou toutes les valeurs qui ont fait la grandeur de la Kabylie n'ont plus aucun sens ?
Le pouvoir, c'est-à-dire le DRS, avec ses limites morales et intellectuelles, ne peut pas avoir ces capacités de nuisance...Tu sais je veux employer quelques mots, mais j'ai peur que tu te fâches et que tu me fasses d'autres reproches. Je n'ai jamais eu peur des mots comme aujourd'hui. Et pourtant ce sont les seuls mots qui conviennent pour te résumer avec fidélité la situation. Je ne veux pas heurter ton intelligence exceptionnelle, mais je doute fort qu'Imazighens soient réellement des hommes libres. C'est la façon la plus gentille que j'ai trouvé pour te le dire. Je ne veux pas user du lexique de ces généraux français qui ont mené la pacification... Mais comme disait K Yacine, « l'histoire de l'Algérie est comme celle de ce cochon auquel on a donné du miel. Au lieu de le manger, il le traîne dans son fumier pour l'abandonner ensuite. »


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