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25 ans après octobre 1988, un printemps algérien sans lendemains politiques (presse)
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 05 - 10 - 2013


Sana Harb
samedi 5 octobre 2013
Un quart de siècle après les évènements d'octobre 1988 qui ont mis fin officiellement au système du parti unique en vigueur en Algérie depuis l'indépendance, de nombreux algériens ont le sentiment d'un printemps algérien raté. Des journaux s'en font l'écho.
L'Algérie s'apprête à aller vers des élections présidentielles dans des conditions pratiquement similaires à celle qui prévalaient sous le parti unique. Peu ou presque pas de candidats déclarés, tentative laborieuse de décortiquer les intentions du régime, scène politique atone malgré un paysage partisan peuplé d'un grand nombre de sigles... Tout cela donne dans les médias une commémoration bien morose d'octobre 1988, cette révolte de la jeunesse qui mit fin formellement, à travers la Constitution du 23 février 1989, au règne du parti unique et créé au moins trois années d'euphorie démocratique avant le coup d'arrêt de janvier 1992 . « Déjà la guerre des clans » écrit le Soir d'Algérie dans l'article consacré à l'évènement. Maitre Miloud Brahimi, qui était à la tête de la LADH et qui a approuvé l'arrêt du processus électoral en janvier 1992, évacue la thèse, encore présente, du « complot » au sein du régime pour expliquer les évènements d'octobre 1988. Mais il n'est pas loin de le remettre en cause. « Le drame de l'Algérie, et c'est d'ailleurs valable pour le monde arabo-musulman, c'est que les combats contre les régimes dictatoriaux et militaires ne débouchent pas forcément sur la démocratie. Il y a un problème qui touche l'ensemble du monde arabo-musulman. Il a raté son entrée dans la modernité. Il a donné naissance à l'intégrisme et au terrorisme ». Du côté du pouvoir, les appréciations sur Octobre 1988 changent. En 2005, Bouteflika contestait encore dans un discours prononcé devant la 93e session de la Conférence internationale du travail (CIT) l'idée qu'Octobre ait été une « révolution ». Il fustigera d'ailleurs l'expérience démocratique algérienne de courte durée qui a donné, selon lui, à une « à une furieuse montée des extrémismes accompagnée d'anathèmes, d'arrogance et de sectarisme ». Six ans plus tard et dans un contexte anxiogène pour le régime, avec les émeutes de janvier 2011 et les débuts de la révolution en Tunisie, son ministre des affaires étrangères à l'époque, Mourad Medelci, fait une lecture radicalement différentes et s'approprie Octobre 1998. « L'exemple de l'Algérie indique bien que chacun de nos pays a sa propre rencontre avec l'Histoire...Je voudrais rappeler qu'en 1988, il y a eu un mouvement qui ressemble beaucoup au mouvement que nous avons observé en Tunisie et en Egypte. Ce sont des pays qui sont très jaloux de leur authenticité... Il indique bien la spécificité de l'Algérie... L'Algérie a vécu sa révolution avant les autres, en 1988». Une appropriation qui explique probablement le sentiment d'avoir raté un tournant.
L'échec des « quinquas »
A l'image du journal Reporters qui titre aujourd'hui, dans un numéro consacré à l'évènement : « 25 ans de petits acquis et de grands ratages ». Des syndicalistes et acteurs associatifs y constatent que les « maigres acquis d'octobre 1988 » sont menacés tandis qu'un autre article pointe l'échec de la génération d'octobre, les quinquagénaires d'aujourd'hui qui n'ont pas su transformer la révolte en... révolution démocratique. L'histoire n'a pas « bifurqué » et les quadras n'ont pas « une belle histoire à raconter ». « Beaucoup de ces quinquas sont dans « l'ailleurs » devenu l'alternative à l'absence d'alternative. Et aussi à une incapacité de marquer et de faire l'histoire. Même sur un thème aussi consensuel que les droits de l'homme, ils ont raté le coche. A l'image du Comité algérien contre la torture qui a publié un livre blanc de référence sur la torture en Octobre 1988 et qui s'est sabordé par la suite pour éviter d'avoir à s'occuper des victimes islamistes ». Le Quotidien d'Oran souligne dans un éditorial intitulé « Octobre et le néant » que le quart de siècle qui a suivi est celui d'un couteux blocage des réformes engagés par les réformateurs sous le gouvernement de Mouloud Hamrouche. « La neutralisation des réformes a été très couteuse » écrit-il en notant que « 25 ans après octobre 1988, l'Algérie politique est figée... Dangereusement. Le pays qui a des potentiels important est entravé et encerclé par un régime tendu uniquement vers sa propre reconduction. Un régime où l'on ne voit aucun personnage « éclairé » comprendre, avec effroi et un grand sentiment d'urgence nationale, qu'il faut changer avant qu'il ne soit trop tard ! »


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